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vendredi 6 décembre 2019

"Nos patients ont besoin de nous" : les aides à domicile s'organisent avant la grève du 5 décembre

franceinfo :  Laura Lavenne, édité par Pauline Pennanec'h

Une aide à domicile chez une personne âgée, le 24 juin 2019 à Montluçon (illustration).
Une aide à domicile chez une personne âgée, le 24 juin 2019 à Montluçon (illustration). (SALESSE FLORIAN / MAXPPP)

Comme la quasi-totalité de ses collègues, Anne, infirmière, vit en banlieue mais travaille dans le 16e arrondissement de Paris. Mercredi 4 décembre, veille de la grève, elle ne rentrera pas chez elle, mais ira dormir chez des amis, pour pouvoir se rendre chez ses patients.

Alors pour assurer sa journée de travail, faute de transports, Anne ira à pied s'il le faut : "On va mettre de bonnes baskets et on va y aller !", dit-elle dans un sourire. "Nos patients ont besoin de nous pour leur glycémie, leur insuline, pour même se lever, se laver, tout ça", explique-t-elle. Ses patients "ne peuvent pas le faire seuls, ils n’ont personne, donc on est là". "On s’organisera comme il faut", indique-t-elle.

"Elles sont prises en otage"

Une organisation à marche forcée pour Anne Lataste, directrice de l'association La vie à domicile : "Elles sont prises en otage", s'insurge-t-elle. Les aides à domicile n'ont, selon elle, "pas le choix de venir parce qu’elles ne peuvent pas perdre du salaire".

Suicide assisté: les évêques suisses définissent des orientations pastorales

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Au terme de leur assemblée plénière qui s’est achevée ce mercredi à Lugano, les évêques suisses ont adopté un document d’une trentaine de pages présentant des orientations pastorales pour accompagner les personnes qui envisagent le suicide assisté et se tournent vers la communauté ecclésiale ; le fruit de plus de trois ans de travail.

Entretien réalisé par Marie Duhamel – Cité du Vatican

En treize ans, la Suisse a connu une augmentation de 445 % du suicide assisté. Par peur de la mort, de la souffrance ou de celle de ses proches, mais aussi de la solitude, trois personnes par jour choisiraient actuellement de mettre fin à leur jour en prenant, par voie buccale ou en intraveineuse, du Natrium Pentobarbital. C’est trois fois plus que le nombre de morts par accident de la route. L’Église constate également une adhésion importante aux associations d’aide aux suicides assistés, et déplore une banalisation.


Saint-Nazaire : les urgentistes interpellent la Ministre dans un clip "balance ta blouse"

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C'est une infirmière des urgences de l'hôpital de Saint-Nazaire qui a écrit le texte de la chanson "Balance ta blouse" après une nuit horrible passée dans le service. Un sentiment partagé par ses collègues en grève depuis le 10 mai. Leur clip qui interpelle la Ministre tourne sur les réseaux sociaux


Soins psychiatriques sans consentement: un logiciel gratuit d’aide à la rédaction du certificat initial


 


LILLE (TICsanté) - La Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale (F2RSM Psy) Hauts-de-France propose gratuitement un logiciel d'aide à la rédaction du certificat médical initial, nécessaire dans le cadre de soins psychiatriques sans consentement, annonce-t-elle dans un communiqué diffusé le 27 novembre.
Selon la loi, un certificat médical doit être établi dans les 24 heures suivant l’admission d'une personne en soins psychiatriques sans son consentement, quel que soit le mode d'admission, puis un autre dans les 72 heures.
Les juges de la détention et des libertés (JLD) s'appuient sur ces documents pour maintenir ou ordonner la mainlevée de la mesure, et leur contenu fait l'objet de nombreux recours en appel, note-t-on. La Haute autorité de santé (HAS) a publié, en mars 2018, une "fiche mémo" d'aide à la rédaction des certificats.
La F2RSM Psy Hauts-de-France propose donc Cert'In*, un logiciel "gratuit et libre d’accès", qui "permet au clinicien de rédiger rigoureusement le certificat médical initial d’une mesure de soins psychiatriques sans consentement sans aucune connaissance technique sur la législation", fait-elle valoir.
"L’utilisation généralisée de ce logiciel pourrait permettre d’améliorer les pratiques et de garantir les droits des patients grâce à un respect strict des procédures de mise en place des soins psychiatriques sans consentement", souligne-t-elle.
Plus précisément, ce logiciel "propose une aide au praticien en automatisant la rédaction d’un certificat médical initial, en l’adaptant à la situation et en répondant à l’ensemble des exigences de la loi", et ce quelle que soit la procédure: soins psychiatriques à la demande d’un tiers (SPDT), de SPDT en urgence, soins psychiatriques en péril imminent, soins psychiatriques à la demande d’un représentant de l’état (SPDRE), SPDRE avec danger imminent pour la sûreté des personnes et SPDRE pour les personnes incarcérées.

Une étude identifie un lien entre les symptômes dépressifs et les erreurs médicales

Univadis

Mary Corcoran   29 nov. 2019

Les médecins qui obtiennent un résultat positif au dépistage des symptômes dépressifs courent un risque plus élevé de commettre des erreurs médicales. C’est ce qu’affirment les auteurs d’une nouvelle étude publiée cette semaine dans la revue JAMA Network Open. 

Pour cette revue systématique et cette méta-analyse, des chercheurs ont examiné les données provenant de 11 études, dont 7 études longitudinales et 4 études transversales, afin d’examiner si la présence de symptômes dépressifs chez les médecins était associée à des erreurs médicales. Les études ont impliqué un total de 21 517 médecins. 

Les auteurs ont découvert que le risque relatif (RR) global d’erreurs médicales chez les médecins ayant un résultat positif au dépistage de la dépression était de 1,95 (IC à 95 % : 1,63–2,33), avec une hétérogénéité élevée entre les études. En outre, une méta-analyse de quatre des études longitudinales considérées a révélé que les erreurs médicales associées à des symptômes dépressifs ultérieurs avaient un RR combiné de 1,67 (IC à 95 % : 1,48–1,87 ; P = 0,60 ; I2 = 0 %), ce qui suggère selon les auteurs que l’association entre les symptômes dépressifs chez les médecins et les erreurs médicales est bidirectionnelle.

Les limites de la responsabilité du médecin lors du recours à l’« intelligence augmentée » doivent être définies

Univadis

Mary Corcoran    25 nov. 2019

Le Comité permanent des médecins européens (CPME) a mis en évidence la nécessité de veiller à ce que soient clairement définies les limites de la responsabilité du médecin lors du recours à l’« intelligence augmentée » (IA).

Dans une nouvelle prise de position sur le recours à l’IA dans le cadre des soins de santé, l’organisation reconnaît que l’IA a le potentiel de transformer la prestation des soins de santé, mais affirme que pour concrétiser ce potentiel en réalité, l’IA doit être développée en se basant sur des données probantes robustes, la responsabilité, la non-discrimination et le respect de la vie privée des patients. Afin d’encourager une utilisation confiante des systèmes d’IA, le CPME a précisé qu’il devait être clairement déterminé qui est responsable en cas d’échec ou d’erreur de diagnostic de l’IA, ajoutant que « l’instauration d’un climat de certitude et de stabilité par une législation appropriée stimulera et ancrera les nouvelles solutions numériques dans la pratique des médecins ».

Mission « flash » pour résorber les tensions dans les services pédiatriques d'Ile-de-France

PUBLIÉ LE 05/12/2019

Crédit photo : S. Toubon
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a lancé une mission pour « résorber » avant l'hiver « les tensions » affectant les services de réanimation pédiatriques franciliens et qui ont entraîné des transferts d'enfants en province, a annoncé son cabinet. « Depuis cet automne, les services de réanimation pédiatrique et de surveillance continue de la région Île-de-France connaissent des phénomènes de saturation, ayant conduit à des transferts de patients, hors région, loin de leur domicile et de leurs proches », explique Ségur.
À l’issue d'une réunion avec l’agence régionale de santé (ARS) Île-de-France, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) et les SMUR pédiatriques de la région qui s'est déroulée début décembre, la ministre a annoncé le lancement d'une mission « flash » d'appui de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) à l'ARS.

Des travaux préliminaires ouvrent la voie à une pilule contraceptive mensuelle

PAR 
CHARLÈNE CATALIFAUD
 
PUBLIÉ LE 05/12/2019

Crédit photo : S. Toubon
Les échecs de la contraception orale féminine sont majoritairement liés à des problèmes d'observance. Partant de constat, une équipe américaine a mis au point un médicament oral à prendre une fois par mois pour favoriser une meilleure adhérence au traitement. Leurs travaux, parus dans « Science Translational Medicine », décrivent le concept et les expériences de faisabilité réalisées chez le porc.

Maltraitance, nourriture avariée, manque de lits : en Italie, les EHPAD à bout de souffle

PAR 
ARIEL F. DUMONT -  
PUBLIÉ LE 06/12/2019

Crédit photo : AFP
En Italie, la vie des personnes âgées hospitalisées dans les maisons de retraite médicalisées (RSA en italien) n’est pas un long fleuve tranquille. C’est ce que démontre un récent rapport indiquant les résultats des contrôles effectués durant les deux dernières années par les NAS, l’unité de carabiniers rattachés au ministère de la Défense et spécialisés dans la protection de la santé et la sécurité alimentaire. Depuis janvier 2017, 210 structures ont été fermées ou mises sous scellés. Un établissement sur trois ne respecte pas les normes en vigueur.

La psychiatrie ambulatoire mieux logée à Vichy

La Montagne

Publié le 05/12/2019

La psychiatrie ambulatoire mieux logée à Vichy

Le Centre médico-psychologique Vichy-Est vient de rejoindre celui de l’Ouest et du Sujet âgé, au sein de locaux modernes et accueillants.
Jusqu’ici, les locaux de la rue Bintot accueillaient les Centres médico-psychiatriques (CMP) Vichy-Ouest et du Sujet âgé. Depuis hier, Vichy-Est les a rejoints.
Un regroupement destiné à faciliter le travail des équipes, et à améliorer l’accueil des patients. « C’est une réussite, nous sommes heureux d’avoir respecté le calendrier », s’est félicité Jérôme Trapeaux, directeur du centre hospitalier.

« Le CMP est un vieux nom, a poursuivi le Dr Georges Berthon, chef du pôle de psychiatrie. Il faudrait peut-être nous mettre au diapason des dénominations actuelles. Il s’agit en fait d’un centre mobile de psychiatrie. Une base de départ, dédiée à soigner les gens dans leur vraie vie. »
Pas question d’hospitalisation, donc, dans ce cadre. « C’est quand ça se casse la figure dans la vie qu’on est hospitalisé. Nous sommes là pour que les gens ne décrochent pas. »


Suicide : deux réseaux cérébraux impliqués

LE JOURNAL DES SCIENCES par Natacha Triou
04/12/2019
4 MIN

Des réseaux cérébraux qui tiennent un rôle dans le risque de suicide viennent d’être identifiés, et autres actualités scientifiques.
 IRM du crâne latéral
IRM du crâne latéral  Crédits : John Greim Getty
Il faut rappeler que 800.000 personnes se suicident chaque année dans le monde - environ une toutes les 40 secondes - et qu'il s'agit de la deuxième cause de décès chez les 15-29 ans. Pourtant, les mécanismes cérébraux impliqués sont encore mal compris. 
Une équipe internationale - dont les résultats viennent de paraître dans la revue Nature Molecular Psychiatry - a réuni vingt ans de recherche et d’imagerie cérébrale de personnes à risques : plus de 130 études, qui concernent plus 12.000 patients, avec pour tous, un diagnostic de dépression majeure, de troubles bipolaires ou de stress post-traumatique.

Bientôt la fin des thérapies de conversion aux Etats-Unis et… en France ?



Par Léa Collet   le 04 décembre 2019

350 000 personnes homosexuels ou transgenres ont déjà subi des thérapies de conversion en 2018 aux Etats-Unis. Ces thérapies, connues et répandues outre-Atlantique, sont en passe d’être interdites pour les mineurs dans l’Utah. Il sera le 19ème Etat à les faire interdire. Un pas supplémentaire vers leur disparition, alors qu’en France un projet de loi doit être déposé pour interdire ce type de psycho-thérapies. 

Après le rapport accablant pour l’hôpital psychiatrique du Rouvray, l’ARS Normandie réagit



Publié le 4 Déc 19

Un rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté a étrillé l'hôpital du Rouvray, près de Rouen, mardi 26 novembre 2019. La directrice de l'ARS réagit.

À l'occasion de la journée régionale sur la psychiatrie en Normandie, Christine Gardel, la directrice de l'Agence régionale de santé s'est exprimée sur le rapport accablant du Rouvray.
À l’occasion de la journée régionale santé mentale et psychiatrie en Normandie, Christine Gardel, la directrice de l’Agence régionale de santé, s’est exprimée sur le rapport accablant du Rouvray. (©Illustration/SL/76actu)
Hébergement dégradé, sur-occupation, des ados et des enfants hospitalisés avec les adultes, des chambres et sanitaires en piteux état, des patients en soins libres enfermés… Mardi 26 novembre 2019, dans un rapport accablant, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, a alerté en urgence le gouvernement face à la situation préoccupante au centre hospitalier du Rouvray, spécialisé en santé mentale, à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime).
Face à ces graves constats, Christine Gardel, la directrice de l’Agence régionale de santé (ARS) de Normandie, s’est exprimée sur le sujet à l’occasion de la journée régionale santé mentale et psychiatrie, qui s’est déroulée à la Chambre de commerce et d’industrie de Caen (Calvados), mardi 3 décembre 2019. Le Rouvray est devenu l’emblème du mal-être, de la santé mentale et de la psychiatrie en Normandie.

Psychiatrie, l’hôtel thérapeutique fermera

Philippe GAMBERT  Publié le 
L’hôtel psychiatrique le Phénicien va fermer en septembre 2020. L’annonce en a été faite par la direction du CHU, lors d’une réunion de travail.

Aussitôt, la CGT et Sud santé ont déploré par communiqué de presse cette décision qu’elles assimilent, de facto« à une diminution de l’offre de soins en santé mentale. Cette nouvelle est tombée comme un couperet pour l’équipe soignante ». Les deux organisations syndicales se demandent, en outre, si cette vente n’est pas spéculative. En clair, si le bâtiment ne doit pas être vendu pour participer au financement du futur CHU sur l’île de Nantes.



Les violences sexuelles au sein du couple, on en parle ?

Gifles, étranglements, crachats, morsures, ligotage... les actes agressifs non consentis lors des rapports sexuels sont loin d’être anecdotiques.

CHRONIQUE LE SEXE SELON MAÏA

Maïa Mazaurette   Publié le 8 décembre 2019

MAÏA MAZAURETTE
Selon une étude menée par la BBC au Royaume-Uni, et publiée la semaine dernière, 38 % des femmes britanniques de moins de 40 ans ont été maltraitées pendant des rapports sexuels : précisément, elles ont été giflées, étranglées, bâillonnées, et/ou se sont fait cracher dessus, contre leur gré. Les violences étaient systématiques pour 8 % des femmes, fréquentes pour 12 %, occasionnelles pour 22 %.
Bien sûr, on peut consentir à ce genre de pratiques. L’étude précise que ce n’était pas le cas ; 20 % des répondantes sont d’ailleurs ressorties perturbées ou effrayées de ces expériences sexuelles. Interrogé par l’antenne, un psychothérapeute évoque une « épidémie silencieuse ».
Même tendance aux Etats-Unis : en juin dernierThe Atlantic mentionnait une « hausse surprenante de l’étranglement pendant les rapports sexuels ». L’article expliquait qu’un quart des Américaines avaient déjà eu peur dans la chambre à coucher. Et 13 % des 14-17 ans sexuellement actives avaient subi un étranglement.
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