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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 6 décembre 2018

Quand les jeunes n’achètent plus Enquête sur l’access story


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Cédric Enjalbert
Cédric Enjalbert
Après un Master de philosophie politique et une maîtrise de lettres, diplômé du Centre de formation et de perfectionnement des journalistes, il a pris en charge le site Web et les pages culture de Philosophie magazine.
Photo : © Nikolaï Saoulski
La révolution numérique a provoqué la dématérialisation de nos biens. Les jeunes générations aspirent moins à posséder un bien qu’à accéder à une expérience. Avec quelles conséquences ?
“Jadis, ils avaient eu au moins la frénésie d’avoir. Cette exigence, souvent, leur avait tenu lieu d’existence”

Le poids des mots Maîtriser la performativité du langage avec John Austin



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Au travail comme à la maison, les mots ont une action bien concrète. Comment leur choix peut-il changer une situation sans y paraître ? Comment maîtriser la puissance de la parole ? Et que faire pour se libérer des sous-entendus qui blessent au quotidien ? Le philosophe John Austin nous offre une perspective nouvelle sur le langage… et révèle le pouvoir inégalé de nos actes de parole.
« Je dis ça, je dis rien », concluait votre collègue lors de la dernière réunion. Qu’entend-il au juste par cette phrase irritante ? À première vue, on pourrait croire que la parole est neutre. Mais à y regarder de près, votre collègue n’a pas « rien » fait. Avec un don inné pour le mauvais esprit, ce professionnel de la communication passive-agressive vous a encore démontré la force du langage, en modifiant la situation par le fait même de parler. La preuve : la tension a immédiatement monté. Comment est-ce possible ? Un philosophe, John Austin, l’a expliqué dans un texte célèbre : le langage a une action sur le réel. Chacun de nous le ressent au quotidien : il y les mots qui blessent, les mots qui changent la donne pour toujours… Le langage fait plus qu’il ne dit, mais comment en maîtriser les effets ?

Deep Work Pas de vrai travail sans concentration



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Paloma Soria Brown
Paloma Soria Brown
Diplômée de l’École supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec), elle étudie le journalisme à Sciences-Po et la philosophie à l’université de Nanterre. Elle écrit pour Philonomist.

Temps de lecture : 3 minutes

EN BREF

Le Deep Work (en français, travail en profondeur) désigne toute activité intellectuelle nécessitant une concentration totale et donc l’exercice le plus poussé de nos capacités cognitives.

D’OÙ ÇA VIENT ?

Qu’ont en commun Carl Gustav Jung, pionnier de la psychanalyse, Mark Twain, auteur de plusieurs dizaines d’ouvrages dont les célèbres Aventures de Tom Sawyer (1876), Bill Gates, cofondateur de Microsoft, et la plupart des chercheurs, intellectuels et inventeurs les plus productifs ? Ni une intelligence hors du commun, ni une créativité débordante, mais une méthode de travail bannissant tout accès à la communication au profit d’un silence et d’un isolement absolus, affirme Cal Newport, professeur d’informatique à l’université de Georgetown, aux États-Unis. 

“Notre attention est devenue une ressource rare et chère”



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Yves Citton retrace une crise cognitive… vieille comme le capitalisme
Yves Citton
est professeur de littérature à l’université de Grenoble et codirecteur de la revue Multitudes. Il a récemment dirigé un ouvrage collectif L’Économie de l’attention (La Découverte, 2014) et signé Pour une écologie de l’attention (Seuil, 2014). Il a également fait paraître en 2017 Médiarchie aux éditions du Seuil.
Temps de lecture : 5 minutes
En exploitant notre attention comme une marchandise, le monde numérique nous laisse hébétés. Yves Citton, qui a contribué à introduire en France la notion d’« économie de l’attention », souhaite passer désormais à une écologie de l’attention.
À vous lire, on découvre que la crise de l’attention ne date pas de l’essor des technologies de l’information.
Yves Citton : Oui, déjà à la Renaissance, la profusion de livres suscite des dispositifs nouveaux – sommaire, titres de marge – pour parer à une menace de dispersion. Mais, comme l’a montré Jonathan Crary, dans Suspensions of Perception [MIT Press, 2001, non traduit], la véritable rupture survient avec l’essor du capitalisme industriel, dans les années 1880. D’abord, on travaille à contrôler l’attention du producteur confronté sur la chaîne de montage à des tâches monotones et répétitives. Ensuite apparaissent de nouveaux médias, tels la presse à grand tirage, le cinéma, puis la radio, la télévision, capables de capter l’attention des masses à distance. Et à travers eux, on cherche à contrôler l’attention des consommateurs afin d’écouler la surproduction de marchandises. C’est donc une circularité du contrôle de l’attention qui, dès le début, se met place et qui ne fait que s’accroître avec les innovations successives. Le capitalisme est donc l’histoire d’une crise permanente de l’attention.

Dégradation des conditions de travail, patients violents... les étudiants en santé ont le moral dans les chaussettes

| 05.12.2018


Quotidien lourd, rythme infernal... La dégradation du moral des étudiants en santé s'accentue fortement en 2018. Selon le baromètre* annuel réalisé par 360 medics, 64 % des étudiants se déclarent aujourd'hui insatisfaits de leurs conditions de travail (contre 31 % en 2017). 
Plusieurs facteurs « stresseurs » plombent le moral des jeunes. Sept étudiants sur dix ont déjà fait face au moins une fois à un comportement violent de la part d'un patient (65 % en 2017).

mercredi 5 décembre 2018

“En entreprise, chacun veut être traité en adulte”



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Entretien avec Pierre-Henri Tavoillot

Pierre-Henri Tavoillot
Pierre-Henri Tavoillot
est maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne et président du Collège de Philosophie. Son essai La Guerre des générations aura-t-elle lieu ?, écrit avec le sociologue Serge Guérin, est paru en 2017 chez Calmann-Lévy.
Photo : © DRFP/Leemage
Temps de lecture : 7 minutes
Pour le philosophe Pierre-Henri Tavoillot, il n’existe ni disparition des âges, ni conflit entre les générations. Au contraire, le lien intergénérationnel peut se renforcer en entreprise. À condition de traiter les individus… en adultes !
« Génération Y », « management intergénérationnel »… Pourquoi la question des âges de la vie est-elle si présente aujourd’hui ?
Pierre-Henri Tavoillot : Parce qu’elle s’est complexifiée ! Il y a encore un siècle, une vie humaine comportait trois temps bien délimités : l’enfance, l’âge adulte et la vieillesse. On quittait une période en prenant un travail, en fondant une famille, ou en devenant retraité… Et si l’on remonte encore plus loin, à « l’état de nature », il n’y en avait que deux : nous étions soit des enfants incapables de procréer, soit des adultes en âge de le faire – les individus trop âgés ne survivaient pas. Au XVIIIe siècle, l’État moderne a inventé deux nouveaux âges : la jeunesse, durant laquelle on est en capacité de faire des enfants sans en avoir le droit, et la vieillesse, où l’on bénéficie de soutien sans obligation de travailler. Or ces périodes se sont allongées, et les frontières brouillées : les seniors rechignent à être considérés comme vieux ! Les entreprises doivent dès lors faire face à de nouvelles problématiques en termes de gestion de carrière, d’où l’émergence de discours – trop souvent simplistes – sur le management générationnel.

L'art "des fous" exposé à Saint-Anne

par Danielle Messager    4 décembre 2018

4 décembre 2018

Sainte-Anne, un nom que tout le monde connait et qui est passé dans le langage courant pour désigner un lieu où s'exerce la folie. Cet hôpital psychiatrique parisien est sans doute le plus connu de France. Pourtant, cette fois-ci, il ne sera pas question de recherche ou de traitement mais d'art.

Sans titre Aquarelle sur papier, 22,5 x 28,3 cm n°0051 de Gilbert Legube réalisée 8 juillet 1950
Sans titre Aquarelle sur papier, 22,5 x 28,3 cm n°0051 de Gilbert Legube réalisée 8 juillet 1950 © © Dominique Baliko MAHHSA-CEE

L’exposition De l’art des fous à l’art psychopathologique propose des œuvres au musée de Sainte-Anne qui fait partie des musées de France. Ces peintures ont été réalisées par des personnes hospitalisées. 

Fikaïte – Sans date Sans titre Crayon noir, crayon de couleur et pastel sur papier, 24,5 x 31,5 cm n° 0477
Fikaïte – Sans date Sans titre Crayon noir, crayon de couleur et pastel sur papier, 24,5 x 31,5 cm n° 0477 / © Dominique Baliko MAHHSA-CEE

La recherche à l’honneur avec l’inauguration de l’Institut de psychiatrie et neurosciences de Paris (IPNP)

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Publié le 

Jeudi 29 novembre a été inauguré l’Institut de psychiatrie et neurosciences de Paris (IPNP), unité de recherche de l’INSERM en collaboration avec l’hôpital Sainte-Anne, siège du futur GHU Paris psychiatrie & neurosciences. Pour mémoire, Sainte-Anne accueille l’unité et collabore avec ses chercheurs depuis plusieurs années déjà; avec le nouveau bâtiment implanté, le site a pu tripler la capacité des lieux et le nombre de professionnels hébergés et y installer son centre de recherche clinique et un lieu de congrès.
Pour l’occasion, de nombreuses autorités étaient présentes : Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Faten Hidri, vice-présidente de la région Ile-de-France, Marie-Christine Lemardeley, adjointe à la maire de Paris, chargée de l’enseignement supérieur, de la vie étudiante et de la recherche.

Mieux comprendre le suicide des personnes âgées

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 04/12/2018 

Le CHU de Nîmes -soutenu par la Fondation APICIL- réalise une grande étude visant à mieux comprendre les mécanismes spécifiques de la vulnérabilité suicidaire chez la personne âgée déprimée. Ces travaux de neurosciences cognitives vont tenter de révéler les marqueurs neurocognitifs associés au risque de passage à l’acte suicidaire chez le sujet âgé déprimé.

On le sait peu, mais de toutes les tranches d’âge, ce sont les personnes âgées qui présentent les taux de suicide les plus élevés… Le fait est que le suicide d’un ainé reste un phénomène tabou dont on parle peu... Nettement moins que celui des jeunes dans tous les cas !

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La librairie du Cinéma du Panthéon, la revue Savoirs et Clinique et les éditions érès 
ont le plaisir de vous convier au prochain "RENDEZ-VOUS DU LIBRAIRE"  consacré à la question des « femmes tueuses ».

Après le cycle de l’an dernier sur l’extrémisme, nous nous penchons sur des films où des femmes tuent, que ce soit par passion (amour, haine, vengeance), intérêt ou idéologie. Nous nous intéresserons aussi aux femmes qui, telles Lady Macbeth, incitent leur partenaire au meurtre (couples meurtriers).

Privas - La ville des fous : un modèle de société ?

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04/12/2018

Olivier Riou présentait son enquête jeudi 22 novembre à la médiathèque de Privas.
Olivier Riou présentait son enquête jeudi 22 novembre à la médiathèque de Privas.

Le sociologue Olivier Riou vient de rendre public les résultats d'une enquête sur l'intégration des malades psychiques dans la ville de Privas.

La ville des fous : tel est le nom souvent donné à la ville-préfecture de l'Ardèche. Le centre-ville de Privas a, en effet, la spécificité d'abriter l'imposant hôpital psychiatrique Sainte-Marie avec ses quelque 200 patients. Et, depuis les années 60, une partie des patients n'habitent plus dans l'hôpital, mais dans des logements particuliers dans le centre-ville. Aujourd'hui, 10 % de la population privadoise est bénéficiaire de l'allocation d'adulte handicapé. Ils font donc partie du paysage privadois.

Des personnes pas toujours bien reçues dans la ville

Pourtant, leur intégration n'est pas toujours facile. « Nos patients nous disent qu'il y a pas mal d'endroits à Privas où ils ne sont pas très bien reçus » rapportent les psychologues du service de réhabilitation psycho-social de l'hôpital. C'est pour répondre à cette question de l'accueil des patients dans les espaces publics de Privas qu'une vaste enquête a été menée de juin 2017 à mars 2018. Le sociologue anthropologue Olivier Riou a conduit une équipe de 20 étudiants moniteurs-éducateurs du lycée Notre-Dame de Privas. « On a enquêté dans une dizaine de lieux de Privas : commerces, banques, services publics... pour terminer par un micro-trottoir. On a réalisé une cinquantaine d'entretiens avec une seule question : Comment ça se passe quand vous rencontrez des patients de Sainte-Marie ? » explique le sociologue, « On est partie de l'idée que Privas était un petit laboratoire où pouvait se vivre la société inclusive : une société qui laisse sa place à la personne handicapée, selon la loi de février 2005. Car Privas a la spécificité d'avoir tout dans son centre : la prison, l'abattoir, l'hôpital psy, alors que les autres villes les ont rejetés à l'extérieur ».