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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 21 novembre 2013

Enfants : la surveillance et le contrôle ne sont pas la solution !

Par  le 20/11/13 
La plupart des jeunes parents ont fait l’expérience de ce sentiment de peur panique quand leur enfant disparait de leur vue, que ce soit derrière l’aire de jeu ou derrière un rayon du supermarché… rapporte Anne Eisenberg pour le New York Times (@nytimes). Heureusement, les technologies de surveillance électroniques sont là pour nous rassurer. Comme c’est le cas du bracelet de surveillance Filip que l’on attache au poignet des enfants et qui autorise des appels vocaux venant d’une à cinq personnes autorisées par les parents. La montre est également dotée d’un bouton rouge que l’enfant peut actionner quand il est perdu et qui appelle alors toutes les personnes autorisées. Mais ce n’est pas la seule solution. Il y le Trax, un simple GPS, qui vous alerte dès que votre enfant ou votre animal domestique quitte la zone où vous l’avez autorisé à circuler en délimitant un simple espace sur une carte. Aux Etats-Unis, AT&T commercialise leFamilyMap, une application qui permet de tracer les téléphones de chaque membre de la famille et de générer des alertes selon leur localisation… Et il y en a d’autres rapporte Liz Gannes pour AllThingsD (@allthingsD), comme Life360 qui compte quelques 52 millions d’utilisateurs (même si tous ne l’utilisent pas pour pratiquer une géosurveillance de leurs proches).
Le bracelet électronique pour enfant Filip
Pour la psychologue Sandra Calvert, directrice du Centre des médias numériques pour enfants de l’université Georgetown, ces produits lui font penser à la manière dont les parents utilisent aujourd’hui les téléphones mobiles pour surveiller les adolescents. Du point de vue des enfants, le parent est une ancre et ces outils permettent à l’enfant d’apprendre peu à peu à s’éloigner. Mais pour la psychologue Lisa Damour (@LDamour) qui dirige le Centre de recherche sur les filles et qui contribue à Motherlode, le blog sur la parentalité du New York Times, ces méthodes ne sont pas des solutions. “Je peux comprendre que les parents puissent vouloir savoir si leur enfant à un problème, mais je ne pense pas que cela aide un enfant de pouvoir toujours se tourner vers ses parents quand il est en difficulté. En tant que parents, nous devons d’abord chercher à ce que nos enfants développent des compétences pour résoudre des problèmes et gérer leur stress”. Le bouton panique peut avoir des effets inattendus qui ne vont pas dans le sens de l’intérêt de l’enfant, estime-t-elle. Peut-être que cela réduit l’anxiété des parents d’offrir à leurs enfants ce type de produits, mais est-ce que cela réduit celle de l’enfant ? “Cette fonction envoie un message fort que l’enfant est en danger”, alors que statistiquement c’est loin d’être le cas. Et la psychologue de rappeler, que contrairement aux risques que nous surévaluons, l’abus des enfants est plutôt rare et la très grande majorité de ces abus est d’abord le fait de gens très proches des enfants que de kidnappeurs inconnus cachés dans les rayons des supermarchés.

Des économies dans la psychiatrie

SUISSE   
21.11.2013


Le Grand Conseil n’épargne pas la psychiatrie. Les députés ont accepté jeudi matin par 83 voix contre 53 et 9 abstentions de supprimer le cofinancement du séjour de personnes ne nécessitant plus une hospitalisation. Cette décision se traduit par une coupe de 6,6 millions de francs supplémentaires qui touchera les services psychiatriques. Les députés ont également validé la mesure préconisée par le Conseil-exécutif, à savoir la suppression de 50 à 60 postes dans les institutions psychiatriques cantonales. Au total, les coupes dans le domaine de la psychiatrie se montent à plus de 9 millions de francs. /ast+fco

Psychiatrie : La base de données de référence pour l'évaluation clinique standardisée est sur le web

Pierre FABRE, le 19 nov. 2013


L' Evaluation clinique Standardisée en Psychiatrie a été conçue en 1993. L’ouvrage initial, rédigé par 35 auteurs, a été coordonné par le Professeur JD GUELFI Professeur émérite de psychiatrie à l'Université Paris Descartes, praticien attaché à la Clinique des maladies mentales et de l'encéphale à l'hôpital Sainte-Anne (Pr F. Rouillon), Paris. Portée sur CDRom en 1998, cette base de données de référence est à présent disponible sur internet. Elle constitue un réel support d’information et de formation plébiscité par le corps médical français depuis sa première version.

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mercredi 20 novembre 2013

Psychiatrie et santé mentale : la HAS se fixe des objectifs sur trois ans

13 novembre 2013


Saisie sur plusieurs thèmes de santé mentale par le ministère de la Santé, la Haute Autorité de Santé (HAS) a décidé de consacrer des travaux aux champs de la psychiatrie et de la santé mentale. Elle a identifié trois axes prioritaires pour les années à venir : la prise en charge de la dépression, le parcours des personnes en situation de handicap psychique, les droits et la sécurité en psychiatrie. Le suivi de ces travaux est assuré par un comité regroupant à la fois les institutions, les organisations professionnelles et les associations d’usagers. Ce comité s’est réuni pour la première fois à la fin du mois d’octobre.

La Haute Autoritéde Santé contribuera aux évolutions de la psychiatrie et de la santé mentale. Elle a adopté une démarche centrée sur l’organisation des parcours de soins des personnes atteintes de troubles mentaux autour de trois axes. Pour chacun d’entre eux des objectifs ciblés ont été fixés, qui répondent à des besoins des professionnels et des patients et correspondent à des leviers d’amélioration de la qualité des prises en charge.

La psychiatrie au chevet des petits

  • Mise à jour : mardi 19 novembre 2013 07h38
NAMUR 19 novembre 2013 
  • Catherine DETHINE
Un projet pilote a intégré le service de pédiatrie du CHRN. Pour une prise en charge concertée et multidisciplinaire du jeune patient.
Depuis la rentrée, le service de pédiatrie du CHR Namur accueille en ses murs L’Entre-Faces, un service d’hospitalisation pour les 0 à 15 ans qui présentent des troubles psychopathologiques ou liés au développement. Au CHR, cela fait une dizaine d’années que l’on planche sur le projet. Parce qu’il correspondait à un besoin réel, mais aussi parce qu’il fallait que le dossier soit suffisamment bétonné pour répondre de manière optimale à la demande.
«Le réseau est saturé, explique Sophie Gourdange, pédopsychiatre et membre de l’équipe. Il fallait souvent attendre plusieurs mois pour une admission. Il existe une demande de plus en plus pressante pour un accueil dans la crise.» Des faits qui, précise-t-on, se font de plus en plus fréquents.
Autre difficulté : l’absence d’accueil pour les enfants en bas âge. À quoi s’ajoute – dans certains cas – le placement d’enfants dans une unité psychiatrique pour adultes.



mardi 19 novembre 2013

Un psychiatre pris en otage par un patient à Rodez

19/11/2013

Les forces de l’ordre ont interpellé sans heurt lundi 18 novembre, peu après 17h, un patient qui retenait en otage un médecin sous la menace d’un couteau dans un établissement psychiatrique de Rodez, a constaté un correspondant de l’AFP.
Le patient retenait le médecin dans son bureau depuis 15h15 après s’être présenté à lui dans le cadre d’une consultation libre. Selon l’AFP, les policiers sont venus l’interpeller dans le bureau après qu’il eut accepté de se rendre. Le médecin n’a pas été blessé.

Accès de folie

Un dispositif de sécurité important avait été mis en place aux abords de la clinique, bâtiment ultra-moderne abritant un hôpital de jour, un centremédico-psychologique et un centre d’accueil à temps partiel.
Le patient, un homme d’une trentaine d’années habitant Rodez, aurait été pris d’un accès de folie lors d’une consultation externe chez le médecin qui le suit. Les policiers ont alors entamé un dialogue avec lui au cours duquel le déséquilibré a alterné des phases de calme et d’agitation extrême. Il a finalement accepté de se rendre et a été emmené au commissariat pour y être placé en garde à vue.
› AVEC AFP

Yémen, le cri des femmes

LE MONDE TELEVISION | Par 
"Yémen, le cri des femmes".
"Yémen, le cri des femmes". | REUTERS/KHALED ABDULLAH ALI AL MAHDI
Il y a un an, France Télévisions mobilisait ses chaînes et son site à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Cette année, seule France 5 poursuit ce travail de sensibilisation à travers « Le Monde en face » qui diffuse deux documentaires inédits, suivi d’un débat animé par Carole Gaessler. Bien que d’inégale qualité, ceux-ci illustrent bien la fragilité d’un combat qui semble peu à peu porter ses fruits. Comme on le constate de manière saisissante aux premiers instants du film de Stéphanie Davoigneau, Après les coups, la reconstruction d’une femme.
Le 23 mars 2012, Alexandra Lange, accusée du meurtre de son mari, comparait devant le tribunal de Douai. Elle encourt trente ans de réclusion. Or, contre toute attente, l’avocat général réclame l’acquittement. Après douze ans de coups et d’humiliations, commence pour la jeune femme un lent retour à la vie qu’a saisi la réalisatrice pendant six mois, seulement. Malheureusement, cette courte durée, ajoutée à un manque de singularité du regard et d’écriture, laisse au spectateur un goût d’inachevé.
DOUBLE RÉVOLUTION
Rien de tel en revanche dans le remarquable travail effectué par Manon Loizeau et Sybille d’Orgeval qui reviennent sur le trop peu médiatisé combat des femmes yéménites. Fruit de plusieurs séjours délicats dans la capitale, Sanaa (le Yémen est considéré comme une des bases arrière d’Al-Qaida), ce film retrace, de février 2011 jusqu’à juin 2013, l’un des plus longs soulèvements du « printemps arabe ». Ou plutôt d’une double révolution : politique, d’une part, avec le départ en février 2012 du président Ali Abdallah Saleh ; et sociale, à travers des femmes qui, bravant fatwas et snipers du régime, ont pris place au premier rang du mouvement de contestation.

La moitié des enfants français estiment qu’il y a de la violence dans leur ville

LE MONDE | Par 
C’est une première. L’Unicef France rend publique, mardi 19 novembre, à la veille de la Journée internationale des droits de l’enfant, célébrée chaque année le 20, une enquête effectuée auprès de 22 500 enfants de 6 à 18 ans. La nouveauté : les avoir interrogés dans un cadre scolaire et périscolaire, avec l’autorisation des parents mais en leur absence.
Le questionnaire est structuré autour de quatre grands thèmes : la vie quotidienne, l’éducation, les droits et la santé. L’avis des enfants sur leur quotidien ou les politiques publiques qui leur sont destinées est très rarement sollicité – les sondages d’opinion spécifiques sont rarissimes.
La lecture des réponses apportées aux 133 questions, posées dans un réseau de 73 villes amies des enfants partenaires de l’Unicef, réserve à la fois de bonnes et de mauvaises nouvelles.

La folie à deux

07/11/2013

À l’heure du DSM-5 triomphant, il est surprenant (et réconfortant pour notre petit côté chauvin !) de voir ressurgir du passé un diagnostic formulé dès 1877 par les aliénistes français Ernest-Charles Lasègue[1] (1816–1883) et Falret. Selon les sources, la copaternité de ce syndrome est créditée soit à Jean-Pierre Falret (1794–1870), soit à son fils Jules, également psychiatre (1824–1902). La date de publication (1877) plaide plutôt pour Jules Falret, car son père était alors déjà mort.  Des psychiatres de l’Université du Missouri (États-Unis) décrivent un cas d’infanticide sur un bébé de 4 mois par ses parents (qui l’ont laissé mourir de faim et de déshydratation), du fait d’une pathologie psychiatrique de la mère (« troubles schizo-affectifs ») et d’un « trouble psychotique partagé » par le père, en l’occurrence une « folie à deux » (l’expression étant passée, en français, dans le langage des psychiatres anglo-saxons). Cette situation décrit une psychose « partagée » ou induite, avec transmission des idées délirantes d’un individu dit dominant à un autre, plus suggestible (voire à plusieurs autres).

Retour à l’emploi des malades mentaux : la Chine rurale fait mieux que l’Occident !

08/11/2013

Les sujets souffrant de graves troubles psychiatriques ont rarement un emploi, a fortiori à plein temps. Malgré la reconnaissance de l’efficacité du placement et du soutien individuel[1], cette stratégie d’aide est en pratique insuffisamment appliquée, sa mise en œuvre étant entravée par les pesanteurs institutionnelles, et les réticences des cliniciens ou de la société. Concrètement, à peine 10 à 20 % des sujets schizophrènes exercent ainsi un emploi.
Pourtant, une étude montre que dans la Chine rurale[2] ce taux peut être largement supérieur : « Bien que les malades vivant en milieu rural ou urbain aient des difficultés comparables, les résidents ruraux ont trois fois plus de chances d’obtenir un emploi » (risque relatif ajusté : 3,27 ; intervalle de confiance : 95 % [2,11–5,07] ; p <0 p="">

Les troubles du sommeil s’imposent dans le DSM-5

12/11/2013

Évoquant la nouvelle classification des troubles du sommeil dans le DSM-5, The American Journal of Psychiatry estime que les psychiatres devraient « apprécier le sommeil comme un comportement fondamental de l’être humain » et se rappeler que des troubles du sommeil peuvent avoir une incidence préjudiciable du point de vue médical, psychiatrique et psychosocial.
Les perturbations du sommeil interfèrent en effet avec de nombreuses affections mentales, dans une influence réciproque où ces deux types de pathologies (troubles du sommeil et psychiatriques) s’exacerbent mutuellement et nécessitent des prises en charge appropriées pour permettre une évolution optimale des intéressés. Confirmant cette interaction importante entre le contexte (médical ou/et psychique) et les troubles du sommeil proprement dits, le DSM-5 préconise de rompre avec la démarche antérieure du DSM-IV classant les troubles du sommeil selon leur étiologie. Cette nouvelle approche nosographique devrait permettre de souligner le fait que de nombreux patients souffrent de troubles du sommeil, indépendamment de leur pathologie médicale ou psychiatrique, et que si ces troubles s’enracinent dans diverses comorbidités, ils constituent cependant une dimension autonome des problématiques globales rencontrées en pratique par les cliniciens.

Beaucoup plus des morts accidentelles pour les malades mentaux

18/11/2013

S’il est établi que les divers accidents constituent une cause essentielle d’invalidité et de mortalité dans tous les pays (en tuant près de 5 millions de personnes chaque année dans le monde), les connaissances disponibles demeurent en revanche modestes, à propos des risques de mort accidentelle chez les malades mentaux.

Réalisée entre 2001 et 2008 sur l’ensemble des adultes de Suède (près de 7 millions de personnes), une étude de cohorte vient éclairer ce sujet. Elle recense 22 419 morts accidentelles dans la population totale (soit 0,3 %), incluant 5 933 décès accidentels (0,9 %) et 3 731 suicides (0,6 %) parmi les malades mentaux (649 051 personnes). Dans le groupe des personnes mortes de manière accidentelle, 26 % relevaient d’un diagnostic psychiatrique connu, contre seulement 9,4 % dans la population générale (soit presque le triple). Le risque de décès accidentel s’est révélé quatre à sept fois plus élevé chez les sujets avec des troubles de la personnalité, six à sept fois supérieur parmi les personnes démentes, et deux à quatre fois supérieur chez les patients schizophrènes, bipolaires, dépressifs ou atteints de troubles anxieux, sans que cette majoration du risque ne puisse être expliquée totalement par une consommation concomitante de substances toxiques (alcool, drogues).

Les grandes manœuvres ont commencé à l'hôpital de Huy

19 novembre 2013

BELGIQUE



Un par un, les services médicaux vont emménager dans leurs nouveaux locaux. Des locaux à peine construits ou rafraîchis. Les premiers services à déménager sont le bloc opératoire et l'unité de psychiatrie. Le personnel a découvert les lieux avec un certain plaisir.
Entre l'ancienne unité de psychiatrie aux murs décrépits et la nouvelle installation neuve, c'est sans regrets que l'infirmier en chef Thierry Fossion a déménagé. Les nouvelles chambres sont spécialement adaptées aux besoins des malades d'un service psychiatrique. "D’abord, tout ce qui est sécuritaire au niveau des fenêtres : elles ne s’ouvrent plus. Il n’y a plus aucun fil dans les chambres. Aucun risque de suicide, donc, explique l’infirmier. De plus, si nous prenons le cas de la douche par exemple, le système pour accrocher le rideau ne supporte pas plus de 30 kg. Si on tente de s’y pendre, il descendra tout seul."

Une marche silencieuse en mémoire de leur collègue infirmier

Une centaine de personnes ont participé à la marche silencieuse ce matin à Grainville-la-Teinturière
Ce lundi matin, une marche silencieuse a été organisée à Grainville-la-Teinturière. Une initiative des personnels de de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) pour rendre hommage à leur collègue infirmier, âgé de 49 ans, qui a mis fin à ses jours la semaine dernière. 

Cancer bronchique : 5 fois plus de suicides…

07/11/2013

Aux Etats Unis, le cancer bronchique représente la première cause de décès par cancer, dans les deux sexes. Il est par ailleurs établi que le taux de suicide chez les patients atteints de cancer est plus élevé que dans la population générale.
Une étude a cherché à identifier les facteurs de risque de suicide dans cette population. Les malades, atteints d’un cancer primitif du poumon, ont été identifiés par la base de données épidémiologiques de l’Institut National du Cancer américain. Le surcroît de mortalité lié au suicide a été estimé par les ratios de mortalité standardisés(SMR), calculés en comparant le taux de suicide dans la population atteinte de cancer bronchique avec le taux de suicide dans la population américaine correspondante du point de vue de l’âge.
Sur une période allant de 1973 à 2009, le diagnostic de cancer primitif bronchique a été posé chez 871 230 patients. L'âge médian au moment du diagnostic est de 69 ans pour l'ensemble de la cohorte. Cinquante-huit pour cent des patients sont des hommes et une majorité (54 %) présentent des métastases à distance au moment du diagnostic. Un traitement actif a été refusé par 23 185 patients (3 %).
Dans cette population, 1 184 décès par suicide ont été identifiés. Le délai médian entre le diagnostic et le suicide est de 7 mois,  33,8 % des suicides étant intervenus dans les 3 mois suivant le diagnostic.

Colloque – Le genre : quel défi pour la psychiatrie ?

Corps et Médecine 10 novembre 2013

Le genre : quel défi pour la psychiatrie ? Biologie et société dans les classifications et la clinique

RÉSUMÉ
Les derniers débats sur le genre, à l'occasion de la nouvelle sortie de la cinquième édition du DSM, relancent des anciens débats sur l'interprétation de la maladie mentale et ses implications sur la vie des femmes et des hommes. Au carrefour de la séparation des disciplines, entre biologie et société, la psychiatrie doit faire face aux enjeux de la santé mentale, de l'éthique médicale et des politiques sanitaires. Dans ces contraintes peut-elle repenser les cadres nosologiques et la clinique à la lumière de la pensée du genre ? Ce colloque vise à explorer des issues pour un dialogue entre les différentes disciplines et les professions impliquées dans le domaine de la santé mentale à la recherche d'une nouvelle rencontre qui puisse faire état des connaissances actuelles sur le genre.
Lire la suite ici et

lundi 18 novembre 2013

« De la formation aux pratiques professionnelles : évolutions en cancérologie et nouveaux défis pour les soins psychiques »

CONGRÈS ANNIVERSAIRE DE LA SFPO – DÉCEMBRE 2013


Les 11, 12 et 13 décembre 2013 aura lieu le 30èmecongrès de la SFPO à la Cité internationale Universitaire de Paris.
Ce congrès anniversaire sera l’occasion de dresser le bilan de l’évolution des soins psychiques en cancérologie au cours de ces dernières années, et d’aborder ensemble les évolutions à venir. Porter le soin psychique au cœur des prises en charge en cancérologie, c’est aujourd’hui répondre au double défi d’une clinique complexe et d’un contexte en évolution permanente, où la place des enjeux psychologiques croît avec la reconnaissance de l’importance de l’alliance thérapeutique, de la communication patient-soignant, de la réhabilitation. 

Le sport en chambre en est-il vraiment un ?

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
La science improbable ose tout et c’est même à ça qu’on la reconnaît. Rien ne l’arrête, pas même les frontières de l’intime et de l’alcôve. On se souvient par exemple du chercheur britannique Giles Brindley qui n’hésita pas, lors d’un colloque d’urologie à Las Vegas en 1983, à baisser culotte pour montrer au public tétanisé le prodigieux effet d’une injection de papavérine dans son propre pénis, inaugurant l’ère de l’érection médicamenteuse. On n’oubliera pas non plus cette étude dans laquelle des couples avaient été mis à contribution pour analyser les échanges de poils pubiens lors des rapports sexuels, le tout au profit de la police scientifique. Et voilà que, dans un article publié, en octobre, dans la revue PLoS One, une équipe canadienne vient apporter la réponse à une question fameuse : le sport en chambre en est-il vraiment un (de sport) ?
Le sujet n’est pas vraiment nouveau et, depuis un demi-siècle au moins, la science a tenté de mesurer les efforts consentis dans les galipettes de matelas. Ainsi, en 1966, après onze ans d’observations (faut ce qu’il faut), une étude impliquant près de 700 volontaires âgés de 18 à 89 ans avait-elle noté une accélération du rythme cardiaque et de la respiration et une hausse de la tension artérielle. D’autres expériences avaient par la suite été menées, avec électrocardiogramme et mesure de la consommation d’oxygène, mais aucune n’avait tenté d’évaluer le nombre de calories brûlées durant l’acte d’amour.

Dans les toilettes d’Orly, le panneau qui dérange

Le Monde Blogs , par Olivier Razemon
Le panneau, blanc sur fond orange, à hauteur d’épaule, est fait pour être vu. Dans le hall d’embarquement de la compagnie Hop !, à Orly, personne ne peut manquer la direction des toilettes. Dans la partie supérieure du panneau, au-dessus d’une flèche montrant la gauche, figurent deux femmes, reconnaissables à leurs jupes, dont l’une, penchée, semble langer un enfant. En bas, avec une flèche indiquant la droite, un homme. Alors que la "journée mondiale des toilettes" est célébrée ce 19 novembre (voir ici pourquoi c'est un sujet sérieux; en gros 2,5 milliards d'humains n'y ont pas accès, ce qui tue 200 000 enfants chaque année), le panneau symbolise à merveille la répartition des tâches dans une société patriarcale. Aux femmes la charge d’élever les enfants, aux hommes la liberté d’aller et venir.

Stress avant d'embarquer. Mais le panneau dérange. Pas seulement des doctrinaires féministes ni des universitaires qui étudient le genre et constatent les différences culturelles entre les sexes. La signalisation dérange aussi des pères de famille en voyage. "Je suis passé plusieurs fois dans ce hall d’embarquement avec mes enfants en bas âge. Évidemment, juste avant de monter dans l’avion, le stress monte et c’est précisément à ce moment-là qu’il faut les changer", raconte Richard (le prénom a été changé). Le père se rend alors dans la salle des toilettes des femmes, seule à être équipée d’une table à langer. "Et là, je me fais engueuler parce que je suis chez les femmes !", raconte-t-il. D’autres avant lui ont eu plus de chance. Nicolas témoigne : "J’allais souvent changer mes filles dans les espaces réservés, dans les toilettes des femmes, et ça s'est toujours bien passé ! Avec souvent un effet de surprise".



Doris Lessing, l'icône féministe qui détestait les étiquettes

LE MONDE | 
Par 
Doris Lessing chez elle, à Londres.
Doris Lessing chez elle, à Londres. | AP/MARTIN CLEAVER
De passage à Paris en septembre 2007, au moment de la sortie de son roman Un enfant de l'amour (Flammarion), Doris Lessing, morte dimanche 17 novembre à l'âge de 94 ans, éclatait de rire lorsqu'on lui parlait du Nobel.
Son nom avait été mentionné pour ce prix dès 1976, "une vieille histoire". Trois semaines plus tard, à quelques jours de son 88eanniversaire, le Nobel de littérature lui était attribué. A Londres, ce jeudi 11 octobre 2007, elle revenait de faire des courses, les bras chargés de paquets, et a vu un attroupement devant sa maison.
Passée la première surprise, "Oh ! mon Dieu!", elle a retrouvé son sourire moqueur pour commenter : "Ils ont pensé, là-bas les Suédois : celle-là a dépassé la date de péremption, elle n'en a plus pour longtemps. Allez, on peut le lui donner !"
Il est vrai qu'elle était la plus âgée des lauréates depuis la création du prix en 1901. Ce qui a permis au secrétaire perpétuel d'affirmer avec un humour tout à fait involontaire: "Elle est un sujet de débats entre nous depuis un certain temps et aujourd'hui c'était le bon moment. Je pense pouvoir dire que dans toute l'histoire du prix, c'est la décision qui a été la plus soigneusement pesée."
Les Nobel ont dit voir en Doris Lessing "la conteuse épique de l'expérience féminine, qui, avec scepticisme, ardeur et une force visionnaire, scrute une civilisation divisée". Une description bien tiède pour cette battante, cette insolente radicale qui pensait rejoindre le bataillon des très grands écrivains n'ayant pas eu le Nobel pour n'être pas assez politiquement correct, elle qui, justement, jugeait le politiquement correct comme "la plus puissante tyrannie des esprits dans ce qu'on appelle le monde libre."

Télésurveillance : Big Brother pénalise les patients

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO 
Certaines associations de patients n’en voulaient pas, mais leurs protestations n’y ont rien fait : depuis le 1er octobre, les personnes traitées pour un syndrome d’apnées du sommeil sont désormais « télésurveillées ». De quoi s’agit-il ? La télésurveillance consiste à interpréter à distance des données de suivi médical, ce qui implique successivement d’enregistrer des données, de les transmettre (par Internet, notamment), de les interpréter pour, in fine, prendre des décisions.
Cette modalité de surveillance appartient au domaine nouveau de la télémédecine (médecine à distance), aux côtés d’autres possibilités comme la téléconsultation (consultation à distance). La télésurveillance vient de prendre pied dans la réalité en France, non sans poser question.
Rappelons d’abord que le syndrome d’apnées du sommeil se caractérise par la survenue, pendant le sommeil, d’épisodes d’interruption de la ventilation (apnées) ou de réduction de la ventilation (hypopnées). Trop fréquents, ces troubles peuvent entraîner une somnolence le jour (responsable d’accidents de la route et d’accidents de travail) et des complications cardio-vasculaires (hypertension, infarctus). En France, de 1 à 3 millions de patients sont concernés par cette maladie.

Autisme : recherches tous azimuts pour un repérage précoce

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
L’autisme, qui concerne plus d’un enfant sur cent, pourrait-il être repéré dès les premiers mois de vie ? C’est ce que cherchent à savoir deux équipes, l’une, américaine, avec des tests de suivi du regard, l’autre, française, avec une approche génétique. Le diagnostic de ce trouble du développement est rarement porté avant l’âge de 3 ans, mais nombre de spécialistes plaident pour un dépistage avant 18 mois, pour une prise en charge plus précoce.

Fini de pousser Mémé dans les orties

CATHERINE MALLAVAL

D’accord, y a quand même peu de chance de voir des grands-parents escalader des grues pour réclamer un statut ou des droits de visite, comme le souligne avec facétie Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie. Mais gaffe quand même, les pépés et les mémés d’aujourd’hui ne sentent pas la naphtaline. Selon le dernier relevé de l’Insee publié le mois dernier, les femmes deviennent grand-mère pour la première fois à 54 ans, et les hommes grand-père à 56 ans. Pas un âge de croulant. Surtout, ils sont de plus en plus nombreux : 15,1 millions de Français (8,9 millions de grands-mères et 6,2 grands-pères) sont désormais grands-parents, contre 12,6 millions en 1999.Autant parler d’une force avec laquelle il faut compter. Voilà l’esprit du colloque qui se tiendra demain à Paris sous la bannière du ministère aux Personnes âgées et de l’Ecole des grands-parents européens (EGPE), association d’aide et de dialogue qui fêtera bientôt ses 20 années de vieux et loyaux services. Au programme, des débats sur l’identité et le rôle de cette foule de papys-mamys (avec des juristes, des sociologues), histoire de mieux reconnaître leur place et surtout d’encourager la «GPA». Non, pas la sulfureuse Gestation pour autrui, mais la Grand-parentalité active. Encore un bien joli concept. Mais comment faire ? Voici trois pistes.