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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 17 février 2020

Comment j'ai caché mon autisme pour m'intégrer





  • 16 FÉVR. 2020
  •  
  • PAR 
  •  
  • BLOG : LE BLOG DE JEAN VINÇOT
  • Eloise Stark a cherché à comprendre pourquoi elle se sentait différente, jusqu'à un diagnostic d'autisme à 27 ans. Des chercheurs mettent au point un outil pour reconnaître les pratiques de camouflage pour s'intégrer, et faciliter ainsi le diagnostic.
Eloise a été victime de harcèlement et de crachats à l'école parce qu'elle se comportait différemment de ses camarades © Eloise StarkEloise a été victime de harcèlement et de crachats à l'école parce qu'elle se comportait différemment de ses camarades © Eloise Stark
Eloise Stark s'est efforcée de comprendre pourquoi elle se sentait différente jusqu'à ce qu'on lui diagnostique un autisme à l'âge relativement tardif de 27 ans, après avoir caché ses "bizarreries" toute sa vie. On espère qu'un nouvel outil développé par les chercheurs aidera les professionnels à reconnaître plus rapidement ceux qui ne savent pas qu'ils sont atteints de cette condition et les astuces qu'ils utilisent pour s'intégrer.
Je me suis rendu compte que j'étais différente quand j'étais à l'école primaire. Je parlais de choses qui m'intéressaient, mais ce n'était pas ce qui intéressait tout le monde. Par exemple, j'aimais la psychologie et j'en parlais et tout le monde parlait des garçons. J'avais juste des intérêts mal assortis et je me sentais toujours plus à l'aise pour parler aux adultes qu'à mes pairs. Je ne savais pas vraiment comment devenir le meilleur ami de quelqu'un ou comment jouer à ce que les autres jouaient.
J'étais vraiment maltraitée. Quelqu'un m'a craché dessus une fois, alors que d'autres réagissaient en se mettant en colère. Je répondais en disant "c'est une violation de la loi sur le comportement criminel" ou quelque chose comme ça. Ce n'était pas la façon dont les gens s'attendaient à ce que vous réagissiez.
Mes stratégies ont commencé à l'école primaire - je voulais m'intégrer. Beaucoup de personnes autistes sont hypersensibles aux expériences sensorielles, par exemple [certains] n'aiment pas porter de chaussettes parce qu'ils se sentent serrés aux chevilles, ou ils n'aiment pas les lumières vives ou les bruits forts.
À l'école, nous devions avoir les cheveux attachés, mais je détestais cette sensation, alors je les enlevais et j'avais des problèmes, les gens pensaient que j'essayais juste d'être cool. Je portais les mêmes vêtements que tout le monde, mais c'était toujours un peu symbolique parce que je ne comprenais pas le raisonnement profond qui les poussait à les porter. Je me débattais toujours entre le confort et l'attente.
Eloise a réalisé qu'elle était différente lorsqu'elle est allée à l'école primaire © Eloise StarkEloise a réalisé qu'elle était différente lorsqu'elle est allée à l'école primaire © Eloise Stark
Les années d'adolescence ont été atroces parce que vous ne voulez pas de celui qui se démarque. La pression est beaucoup plus forte pour que les filles se conforment et fassent partie d'un groupe social. Si un garçon joue tout seul, il est considéré comme indépendant, mais si une fille le fait, les gens disent que quelque chose ne va pas.
Je me suis adaptée pour essayer de m'intégrer. J'ai appris dès mon plus jeune âge que l'on est censé établir un contact visuel, puis j'ai lu qu'en fait, les gens ne gardent pas un contact visuel constant et cela a été pour moi une sorte de révélation. J'ai donc commencé à détourner le regard pendant deux secondes pour chaque quatre phrases d'une conversation. Je sais que si quelqu'un fait une blague, on s'attend à ce que je rie, que je trouve ça drôle ou pas.
Socialiser, c'est un peu comme être au milieu d'une foule de gens et tout d'un coup, on oublie comment on marche. Tout le monde autour de vous marche nonchalamment et vous devez réfléchir à tous les aspects de la séquence motrice pour rester debout et passer d'un pied à l'autre. C'est souvent ce que l'on ressent lorsqu'on est autiste mais que l'on essaie de s'intégrer. Il faut de l'énergie, de la réflexion, et même si vous semblez marcher comme tout le monde, il faut beaucoup plus d'efforts pour paraître normal. Il m'arrivait parfois de rentrer à la maison et de m'effondrer parce que j'étais tellement fatiguée de devoir garder un contact visuel.
La jeune Eloïse et une amie - Elle a dit qu'elle avait des intérêts différents de ceux des autres enfants © Eloise StarkLa jeune Eloïse et une amie - Elle a dit qu'elle avait des intérêts différents de ceux des autres enfants © Eloise Stark
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Schizophrène, Christopher Tihy veut être « l’ambassadeur » des malades psychiques aux handicaps invisibles

Vincent LE GALLOIS   PUBLIÉ LE 









Tant qu’il y a de la vie

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Les centres de soins palliatifs sont pleins de vie. Car les mourants vivent. Ils célèbrent des anniversaires et des mariages, parfois même les leurs. Certains patients donnent du pain aux oiseaux, d’autres préfèrent l’art et la musique. « Et bien sûr, les gens ne sont pas moins intéressants parce qu’ils sont mourants », note la journaliste Cathy Rentzenbrink dans The Times, à propos de Dear Life, le second ouvrage de la médecin britannique Rachel Clarke qui « présente une foule de personnalités intéressantes ».



En Eglise, se former à la maladie psychique

RCF, La Joie se partage
Radio chrétienne francophone

Présentée par 10 FÉVRIER

Le 11 février, c’est la journée mondiale des malades. Des malades du corps, mais aussi ceux atteints de maladie mentale, ils ont besoin que l’Eglise prenne soin de leur vie spirituelle !

« Quand je ne suis pas bien, je ne suis que prière, de manière automatique - raconte Rosalie. Elle est bipolaire - Je récite des bribes de Je vous salue Marie... J’aime bien la prière de Job, ce cri de désespoir. À l’inverse, dit-elle - dans mes phases maniaques, la place de Dieu devient accessoire. Et entre les deux, j’essaie de rendre grâce… ».
Rosalie témoigne ainsi sur le site Lacroix.com. Elle explique comment sa relation à Dieu suit les hauts et les bas que sa maladie lui fait vivre. Ce n’est pas facile de discerner ce qui est de l’ordre du découragement spirituel ou de la dépression pathologique ! Alors elle a vraiment besoin d’un accompagnement spirituel, pour faire le tri et avancer. Cet accompagnement est difficile à trouver. Plus d’une fois, elle a senti le prêtre auquel elle s’adressait complètement perdu devant son chaos intérieur.
On l’imagine, la maladie psychique impacte la vie spirituelle des personnes malades. Les proches sont souvent déroutés. Ils deviennent vite méfiants devant une religiosité qui peut être parfois exacerbée.
Est-ce la maladie qui parle dans ce qui semble parfois si incohérent ou excessif ? Ou est-ce la personne ? Du coup, les personnes malades se sentent souvent mal accueillis en Eglise – c’est le cas de Rosalie. Et puis certains malades ont tellement peur du délire mystique, qu’ils ont déjà vécu, qu’ils s’en préservent en se fermant à toute vie spirituelle.

Hauts-de-Seine : quatre ans pour restructurer le centre hospitalier de Nanterre

Par Florence Hubin   l17 février 2020

D'ici 2024, le centre d'accueil et de soins hospitaliers (Cash) de Nanterre opérera une transformation complète pour se moderniser, se restructurer, mais aussi pour accueillir les patients du nord des Hauts-de-Seine suivis en psychiatrie.
 Nanterre. Le Cash de Nanterre, dont les premiers bâtiments ont ouvert il y a 133 ans, va subir une profonde transformation. Rénovations, restructurations et constructions sont au programme.
Nanterre. Le Cash de Nanterre, dont les premiers bâtiments ont ouvert il y a 133 ans, va subir une profonde transformation. Rénovations, restructurations et constructions sont au programme. LP/C-E.AK
Cet établissement public à caractère social et sanitaire, tel qu'il a été défini en 1989, regroupe un pôle sanitaire (avec l'hôpital Max-Fourestier) et un pôle social. Une double vocation héritée du passé de ce site, qui accueillait des détenus à son ouverture, en 1887, avant de développer le secteur médical.
Les grands travaux vont démarrer dans les prochains mois car le Cash de Nanterre doit vendre une partie de son site de 17 hectares. La parcelle cédée, qui comprend notamment le bâtiment historique (qui sera conservé), à l'entrée, fait partie d'un vaste projet de rénovation urbaine, où seront construits des logements, des services et un parc public.

Deux nouveaux bâtiments seront érigés d’ici quatre ans. LP/Service infographie
Deux nouveaux bâtiments seront érigés d’ici quatre ans. LP/Service infographie  

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Pour continuer à s’aimer une fois que l’enfant paraît, il faut mentaliser

Le Temps

Marie-Pierre Genecand  Publié lundi 17 février 2020










SUISSE


La descendance, c’est un des ciments du couple, mais elle le met aussi à l’épreuve. Pour retrouver leur élan d’avant, les parents doivent apprendre à communiquer à un niveau élevé, préconise le psychiatre Stephan Eliez

Comment arriver à enrayer la machine à reproches? Il faut mettre du doute dans nos phrases. 
— © Westend61/Getty Images

La naissance des enfants. Leur éducation. Le partage des tâches. La gestion du budget. Le poids du travail. Les relations compliquées avec la belle-famille. La libido contrariée… Les raisons pour lesquelles les parents ne peuvent plus être les amants flamboyants d’antan ne manquent pas. Et ce qui est vrai pour la passion amoureuse l’est aussi pour la communication.
Irritation, incompréhension, mépris, sarcasmes: professeur ordinaire au Département de psychiatrie de la Faculté de médecine de l’Université de Genève, Stephan Eliez dresse la liste de tous les biais toxiques que la parole prend quand le couple n’est plus en phase. Mais le psychiatre, qui a dirigé pendant treize ans l’Office médico-pédagogique genevois, ne s’arrête pas là. Dans Etre parents et s’aimer comme avant, un ouvrage qui vient de paraître aux Editions Odile Jacob, l’auteur donne aussi une solution: la mentalisation, ou comment réinstaller un dialogue sain, respectueux et même joyeux entre les amoureux éprouvés.

"Qu'est-ce que comparer?" ou l'anthropologie comme art de la découverte : Leçon de clôture de Philippe Descola

LES COURS DU COLLÈGE DE FRANCE
17/02/2020
58 MIN

Pourquoi les invariants anthropologiques ne sont-ils pas des universaux? s'interroge Philippe Descola dans la leçon de clôture de son enseignement. Il propose une conclusion synthétique à son ultime série, "Qu'est-ce que comparer?" et il explique comment il envisage lui-même le comparatisme.
Reflet du visage d'un chaman achuar dans un miroir brisé, (Equateur en 1994)
Reflet du visage d'un chaman achuar dans un miroir brisé, (Equateur en 1994) Crédits : Francois ANCELLET/Gamma-Rapho via Getty Images - Getty
Médaille d’or du CNRS en 2012, directeur d'études à l’EHESS, normalien,  philosophe de formation, Philippe Descola a été professeur au Collège de France, titulaire de la chaire Anthropologie de la nature de 2000 à 2019. Pour son ultime série de cours, dans l’institution pluriséculaire, où Claude Lévi-Strauss et Françoise Héritier l’on précédé, Philippe Descola nous propose un retour à la fois réflexif et rétrospectif sur la démarche comparatiste qui anime les disciplines de sa vie, qu’il soit passé par l’ethnographie, l'ethnologie ou l’anthropologie. Il est l’auteur d’une thèse d’ethnologie sous la direction de Claude Lévi-Strauss, sur les Indiens Achuars en Haute Amazonie qu’il a étudiés à la fin des années 1970 et dont il est devenu le spécialiste.
Au fil de cette série, nous avons découvert toute la complexité de la tâche de l'ethnographe-ethnologue-anthropologue, mais aussi les chausse-trappes des méthodes à côtés des riches découvertes
Philippe Descola indique :
"À grands traits, je pourrais dire que je suis passé en une quarantaine d'années d'un comparatisme naïf, intuitif et commandé par l'émerveillement devant ma découverte en Amazonie, de manières de faire et de penser, qui était pour moi d'une radicale originalité, à un comparatisme plus ample et plus méthodique, marqué par la conviction que ce n'est pas un seul peuple ou même un seul style de vie régional qui pourra contribuer à enrichir l'intelligence du monde, mais bien la connaissance de la pluralité des formes d'expression sociale et culturelle, pourvu, pourvu que l'on sache faire jaillir des contrastes que ces formes présentent, les étincelles d'une pensée moins convenue de la façon dont les humains s'associent entre eux et avec d'autres êtres. C'est aussi la condition pour concevoir d'autres formes d'association qui n'ont jamais été inventoriées par les ethnologues ou par les historiens, mais que l'état du monde présent exige avec urgence que nous tentions de les imaginer." 

Le cœur au ventre : immersion chez un couple de collectionneurs d’art brut

LE SURICATE MAGAZINE

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Anaïs Staelens   16 février 2020

BELGIQUE

Vue d’ensemble coll. Oster ©photo Annabel Sougné/Art et marges musée
Vue d’ensemble coll. Oster ©photo Annabel Sougné/Art et marges musée
Entrer dans l’univers d’un collectionneur d’art brut, tel est le sujet de la nouvelle exposition du musée Art et Marges intitulée Le cœur au ventre.

Dans l’intimité d’un couple de collectionneurs

Cette exposition immersive amène le visiteur à la rencontre du couple de collectionneurs Marion et L. Oster. Rapprochés par leur passion pour un art qui sort des sentiers battus, ils rassemblent leurs collections pour n’en faire qu’une qu’ils agrandissent au fil du temps. Pour Le cœur au ventre, le couple a amené ses œuvres ainsi qu’une partie de son mobilier d’appartement de Lyon jusqu’au musée Art et Marges de Bruxelles.
Appartenant à l’art africain, haïtien, brut, naïf, vaudou ou encore religieux, les œuvres forment un ensemble hétéroclite harmonieux duquel on ressent toute l’affection que ses propriétaires leurs portent. Pour L. Oster, l’action de collectionner l’art lui permet de se sentir plus vrai, d’être chamboulé par l’art, une émotion un peu forte, tribale et primale. Le plus important pour Marion, elle-même artiste, c’est le dialogue, l’échange entre les collectionneurs et l’œuvre ou l’artiste.
Lubos Plny, coll. Oster, ©photo Annabel Sougné/Art et marges musée
Lubos Plny, coll. Oster, ©photo Annabel Sougné/Art et marges musée

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Fléau : huit personnes sur dix à Brown-Séquard en raison de la drogue synthétique

Accueil
BY PATRICK HILBERT   17 FÉVRIER 2020

ILE MAURICE

À l’hôpital Brown Sequard, le nombre de cas liés à la drogue synthétique est monté en flèche.
Le nombre d’admissions à l’hôpital psychiatrique Brown-Séquard pour des problèmes liés aux drogues synthétiques atteint des chiffres record, soit huit admis sur dix. Les travailleurs sociaux tirent la sonnette d’alarme.
En ce début d’année, 80 % des admis à l’hôpital psychiatrique Brown-Séquard, à Beau-Bassin, le sont pour des problèmes liés à la drogue synthétique. Celle-ci est moins chère et encore plus dangereuse que les drogues dites classiques et fait des ravages.
Alors qu’en 2016, seules 33 % des personnes admises l’étaient pour des problèmes de drogue synthétique, en début d’année, ce chiffre est passé à 80 %, comme l’a révélé la doctoresse Ameenah Sorefan, cheffe de service de psychiatrie au centre de santé mentale Brown-Séquard à la MBC jeudi. « L’année dernière, le chiffre n’était que de 50 % », devait-elle préciser.
Même constat au niveau de la police où le nombre de cas liés à la drogue synthétique est monté en flèche. De 5 en 2013, il est passé à 1 099 l’année dernière, constate l’Anti Drug and Smuggling Unit.

Rapport publie en 2017

« Dans notre rapport, nous avions mis en garde contre ce phénomène », avance Sam Lauthan, travailleur social et assesseur de la commission d’enquête contre le trafic de drogue. Dans son rapport, rendu public en juillet 2017, la commission avait tiré la sonnette d’alarme sur l’ampleur que pourrait prendre le trafic de drogue synthétique.

Contraception : un nouvel outil pour aider les femmes à mieux la choisir

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15/02/2020

Pour renforcer l’information concernant la contraception auprès des femmes, l'agence Santé Publique France a décidé d'étoffer son site choisirsacontraception.fr, avec un nouvel outil permettant à ses utilisatrices de se renseigner de manière plus personnelle grâce à un ensemble de questions. Avec à la clé la possibilité de savoir quel contraceptif correspond le mieux à chacune.

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© iStock
Pilule, implant, stérilet hormonal ou au cuivre, anneau vaginal... quelle contraception me convient le mieux ? Pour les femmes qui se posent cette question, l'agence Santé Publique France met à disposition le site choisirsacontraception.fr, qui traite de tous les aspects liés à la contraception, de manière simple et pédagogique. Celle-ci propose désormais, au-delà de ce site de référence, un nouvel outil validé par les professionnels de santé pour fournir une information personnalisée sur la contraception. Son but : informer sur les différentes méthodes existantes et leurs adéquations par rapport aux attentes de chaque femme, et diffuser les informations déjà présentes sur le site sous une forme nouvelle.
Conçu pour être consulté sur mobile, celui-ci demande de répondre des questions organisées en trois parties : « Moi » (sexe, âge, nombre de partenaires, méthodes de contraception déjà utilisées), « Mes préférences » (en termes d’efficacité, de régularité et modalité de prise) et « Ma santé » (antécédents médicaux personnels et familiaux, prise de médicaments, consommation de tabac...). Une fois le questionnaire terminé, l’outil classe les contraceptifs selon trois catégories, à savoir « les plus adaptés », « les possibles » ou « les contre-indiqués probables ». Enfin, pour chaque moyen de contraception, les points positifs et négatifs sont expliqués, et un renvoi vers la fiche descriptive sur le site est disponible.