samedi 9 mai 2015

Folie : deux mille ans, toujours rien compris

Nic Ulmi 09 mai 2015



«La Nef des fous» de Jérôme Bosch, peinte en 1490-1500. Le trouble psychique n’est pas seulement envisagé comme un mal, mais aussi comme un vecteur de significations qui inspire les artistes et fascine leur public. (Josse/Leemage)
La médecine fait des progrès, sauf pour les dérèglements graves de la psyché. C’est le constat d’Andrew Scull dans son histoire culturelle de la folie
Il y avait une idée, au moins une, sur laquelle on croyait pouvoir s’accorder : celle selon laquelle le progrès médical a rallongé notre espérance de vie en bonne santé. Sauf qu’apparemment, ce n’est pas vrai: pas pour tout le monde. Les personnes souffrant de troubles psychiques graves vivent 10 à 25 ans moins longtemps que le reste d’entre nous. Apparemment, cette situation s’aggrave à un rythme accéléré. «Sur ce plan, nous semblons être en train de régresser», note Andrew Scull.
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Professeur à San Diego, sociologue des sciences, historien de la psychiatrie et de la folie, le chercheur états-unien vient de publier Madness in Civilization *, une somme retraçant les tentatives de comprendre et de soigner la maladie mentale de l’époque de l’Ancien Testament à celle du DSM-5 – la très controversée nouvelle version (datée de mai 2013) du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, dans lequel la Société américaine de psychiatrie répertorie les souffrances de l’esprit.

Machisme ordinaire : la science et la médecine aussi

09/05/2015






Paris, le samedi 9 mai 2015 – Quarante femmes journalistes ont révélé cette semaine quelques secrets d’alcôve plus édifiants que croustillants sur l’attitude des responsables politiques. Des témoignages qui confirment la persistance de réflexes primaires chez certains hommes de pouvoir. Comme beaucoup l’ont fait remarquer, même si la sphère politique connaît quelques particularités (le sentiment d’impunité pourrait y être plus développé que dans d’autres domaines), elle n’a pas l’apanage du sexisme. La recherche scientifique et la médecine peuvent ainsi donner elles aussi des exemples récurrents de manifestation du machisme ordinaire.

Faites-vous aider par des hommes !

Régulièrement, la blogosphère s’alarme de comportements plus qu’entachés de sexisme dans le milieu scientifique et médical. Ces derniers mois, les alertes n’ont cependant pas concerné l’évocation d’allusions à caractère sexuel totalement déplacées ou de gestes peu recommandables, mais se sont concentrées sur la dépréciation de la qualité professionnelle des femmes… uniquement en raison de leur sexe. Le journaliste du Monde Pierre Barthélémy est ainsi revenu il y a quelques jours sur les révélations faites par la généticienne britannique Fiona Ingleby (université du Sussex). « Avec sa consœur Megan Head, biologiste à l'Australian National University, Fiona Ingleby a conçu et rédigé une étude consacrée aux différences de traitement entre hommes et femmes dans le délicat passage de la thèse au post-doctorat » expose le journaliste. La revue à laquelle a été adressée l’étude l’a refusée et certaines des explications données par le relecteur manquaient quelque peu de pertinence scientifique. Outre la critique d’un travail «méthodologiquement faible », Fiona Ingleby, document à l’appui, signale comment il leur a été conseillé de « trouver un ou deux biologistes masculins avec lesquels travailler (ou du mois d’obtenir d’eux qu’ils relisent l’étude ou, mieux encore, qu’ils en soient les actifs co-signataires) ». Raison de cette suggestion iconoclaste: « cela permettrait d’éviter que l’étude ne s’écarte trop loin des données et glisse vers "des hypothèses idéologiquement biaisées" » écrit encore le relecteur !

vendredi 8 mai 2015

VIH : L'autotest, une vraie révolution pour le dépistage du sida?

Anissa Boumediene 05.05.2015

Illustration d'un autotest.
Illustration d'un autotest. - Kevork Djansezian Getty Images

Tester soi-même sa séropositivité, chez soi, sans avoir à franchir les portes d'un centre de dépistage: la ministre de la Santé l'avait promis. Ce sera possible dès le mois de juin, avec la commercialisation en pharmacie du tout premier autotest sanguin de dépistage du sida. En prélevant une goutte de sang au bout du doigt, le test permet d'identifier en 15 minutes la présence ou non d'anticorps spécifiques produits en cas d'infection par le virus du sida. S'il est salué en masse, le dispositif soulève aussi plusieurs questions et inquiétudes.

Quel est l'intérêt de cet autotest ?


Aujourd'hui, 130.000 personnes sont séropositives en France et environ 30.000 l'ignorent. «Il y a un besoin urgent de les dépister, pour elles-mêmes, parce qu'on vit mieux avec la maladie si on est rapidement mis sous traitement, mais aussi pour les autres pour enrayer la propagation de la maladie. Ce dispositif présente un intérêt de santé publique», explique Franck Barbier, responsable des nouvelles stratégies de santé au sein de l'association Aides.

Je me fais l’amour, pas vous ?

LE MONDE DES LIVRES |  | Par 
Sans vergogne, Thibault de Montaigu se raconte, dans « Voyage autour de mon sexe », pour défendre les joies de la masturbation et de l’imagination. Malicieux et subversif.

L’insurrection est un truc de branleur. C’est la conclusion qu’on peut tirer de la joyeuse lecture de Voyage autour de mon sexe : il existe peu d’activités aussi profondément anticapitalistes que l’amour en solitaire : « Une sorte de doigt d’honneur aux principes de croissance, de production et de consommation qui nous gouvernent. » Qui pourrait réfuter la parfaite et merveilleuse gratuité du sexe imaginaire ? Thibault de Montaigu, dans un texte empruntant son titre, comme sa facétieuse irrévérence, au classique Voyage autour de ma chambre, de Xavier de Maistre (1794), nous convainc sans mal qu’il y a dans la caresse à soi-même de la mutinerie, de la sédition, une résistance au monde comme il va. La découverte l’enchante et nous ravit.

Voyage autour de mon sexe

Poussez, vous êtes filmées !

EMMANUÈLE PEYRET 

Trente-neuf minutes. C’est long. C’est une expulsion. C’est le temps qu’a mis la Britannique Gemma Vaughan pour accoucher de son fils, il y a un mois… Et bon, quoi ? Eh bien, la jeune femme de 25 ans, originaire du Kent, a mis en ligne, non pas sur son site perso mais sur YouTube, ces presque trois quarts d’heure assez étranges et plus qu’intimes dans le but de faire profiter l’humanité de son expérience. C’est du moins ce qu’elle a expliqué récemment dans une interview au Daily Mail (la jeune femme n’a, à ce jour, pas donné suite à nos demandes répétées d’interview).

jeudi 7 mai 2015

HAUT-DOUBS : L’HÔPITAL SOIGNE SON PÔLE PSYCHIATRIE

06/05/2015


Le pôle psychiatrie du centre hospitalier intercommunal de Haute-Comté fait peau neuve. L’activité sera centralisée dans un bâtiment rénové.


«On se fait du souci pour les gens, mais pas pour notre activité psychiatrique. Malheureusement pour la population, elle est florissante », constate Olivier Volle, directeur de l’hôpital intercommunal de Haute-Comté.
Les psychiatres sont, à Pontarlier, très sollicités. « On traite des personnes schizophrènes, maniaco-dépressives ou sujettes aux addictions, mais on a aussi beaucoup de dépressions. Personne n’est à l’abri, ça touche tout le monde, quels que soient l’âge, la richesse ou le niveau d’études », souligne Olivier Volle.

Développer une synergie

Les grandes manœuvres se poursuivent au sein de l’enceinte de l’hôpital : si la démolition de l’ancienne maison de retraite suit son cours, le bâtiment voisin dit de « la cure médicale », côté Doubs, va être réaménagé au profit d’une douzaine de chambres d’internat d’une part, et du pôle de psychiatrie d’autre part. Deux structures vont y déménager en fin d’année, avec l’ambition de tisser entre elles « une synergie future ».

Une première spermatogenèse humaine réalisée en France

06.05.2015


  • Une première spermatogenèse humaine réalisée en France-1
Crédit photo : PHANIEZoom

Kallistem, une société de biotechnologie, basée à l’École normale supérieure de Lyon, rapporte avoir réussi à produire des spermatozoïdes humains « complètement formés » in vitro, à partir de biopsies testiculaires ne contenant que des cellules germinales immatures – une première mondiale. La société met actuellement en place un projet de développement thérapeutique pour les patients dont la fertilité est menacée. « À partir d’une biopsie testiculaire, il sera possible d’obtenir des spermatozoïdes qui seront cryoconservés jusqu’au désir de paternité et alors utilisés en fécondation in vitro avec micro-infection » annonce la société dans un communiqué de presse, qui ajoute que les études précliniques devraient durer jusqu’en 2016. Les études cliniques commenceront, elles, en 2017.

Représentation des usagers en psychiatrie : une association pose la question à la justice

Coline Garré
| 06.05.2015
Le cercle de réflexion et de proposition d’actions (CRPA) sur la psychiatrie, une association d’(ex)-usagers de la psychiatrie tournée vers les aspects juridiques des pratiques psychiatriques (notamment sur l’hospitalisation sans consentement), a déposé le 4 mai devant le tribunal administratif de Paris une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur la représentation des usagers dans le système de santé.
Cette procédure s’inscrit dans le contexte d’un contentieux avec l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France, qui, en novembre 2014, a refusé au CRPA l’agrément pour la représentation des usagers.

CMU-C, ACS: plus de 6 millions de Français bénéficiaires en 2014

07.05.2015

Plus de six millions de Français ont bénéficié des aides à l’accès aux soins en 2014. C’est ce qui ressort du rapport d’activité du Fonds CMU, publié mercredi. En hausse par rapport à l’année précédente, le nombre de bénéficiaires a augmenté de 6,3% s’agissant de la CMU-C (soit 5,2 millions de personnes pour la Couverture maladie universelle complémentaire) et de 3,9% pour l’ACS (soit 1,2 millions de personnes touchent l’aide complémentaire santé). Des chiffres qui pourraient toutefois être plus élevés, le rapport soulignant « unniveau encore important de personnes éligibles qui n’en font pas la demande ». Ces aides correspondent à une dépense de près de 2 milliards d’euros pour la CMU-C et 275 millions d’euros pour l’ACS.

Si « Le Généraliste » était paru en 1901 Comment Cambronne cessa d’être alcoolique

07.05.2015

« Puisque nous sommes tous enrôlés pour la croisade anti-alcoolique, une croisade sainte entre toutes, allons-y de notre contribution.

Le rangement, la nouvelle psychothérapie

BELGIQUE 06/05/15


Longtemps considérée comme la chasse gardée des ménagères, la mise en ordre est le nouveau hobby des fétichistes du bien-être. Psys et coachs sont formels : elle aide à se recentrer sur soi et à mieux vivre dans le présent.

Le rangement, la nouvelle psychothérapie
© iStockphoto

Depuis combien de temps n'avez-vous pas fait le tri dans votre dressing ? Pourquoi accumuler autant de bibelots dont vous n'avez aucune utilité ? A quand remonte la dernière fois où vos papiers administratifs ont été classés ? Rien qu'à l'idée de s'atteler à la tâche, vous soupirez déjà. Le désordre est comme un bruit de fond. Pis, un acouphène. La solution ? Un grand remue-ménage. Pour la consultante japonaise Marie Kondo, auteure du best-seller international La Magie du rangement, une maison ordonnée est le premier pas vers le bien-être, ou plutôt le "mieux-être". Avec la méthode KonMari, cette Mary Poppins nipponne a séduit plus de 2 millions de lecteurs depuis 2012, anime des conférences dans le monde entier, poste des tutos sur YouTube et a même inspiré une comédie romantique au Japon.



Sexualité : pour les trois quarts des ados, il est important de se protéger des IST

06.05.2015


En moyenne, les garçons ont leur premier rapport sexuel à 15,6 ans, et les filles à 16 ans, et plus d'un jeune sur trois (35%) a peur d'avoir des relations sexuelles. C’est ce qu’estime une enquête Ipsos pour la Fondation Pfizer, dévoilée par le Parisien mercredi.

Autisme : le Conseil d'État rejette " l'excès de pouvoir "





Résumé : Le Conseil d'État a rejeté la requête de l'association Vaincre l'autisme, qui lui demandait d'annuler "pour excès de pouvoir" une circulaire d'application du 3e plan autisme au motif qu'elle réservait trop de place aux structures de psychiatrie.

Par , le  

Lire les réactions et réagissez !

Le Conseil d'État a rejeté une requête de l'association Vaincre l'autisme, déposée en avril 2014, qui lui demandait d'annuler "pour excès de pouvoir" une circulaire d'application du 3e plan autisme (2013-2017), dans une décision rendue publique le 4 mai 2015 (article en lien ci-dessous). Vaincre l'autisme reprochait à la circulaire du 13 février 2014, signée par les ministères de l'Éducation nationale et des Affaires sociales, de réserver "une place prépondérante aux structures de psychiatrie dans le suivi des personnes avec autisme et autres troubles envahissants du développement". Cette circulaire adressée aux recteurs d'académie et directeurs des Agences régionales de santé (ARS) porte sur la mise en oeuvre des plans d'actions régionaux, sur les créations de places en établissements ou services médico-sociaux et sur les unités d'enseignement en maternelle prévus par le 3e plan autisme.

Pédopsychiatrie le présent rattrapé par son passé

Docteur Benouniche  Abdelhak
  Psychiatre le 05.05.15


Régulièrement et de façon récurrente, les dysfonctionnements liés à la pratique psychiatrique dans notre pays manifestent leurs effets freinateurs du développement  d’une discipline longtemps ostracisée par les pouvoirs publics.
Le dernier exemple en date concerne une tentative d’OPA sur un service de pédopsychiatrie,  sous la forme de l’affectation dans ce service  d’un chef de service pour adultes, alors que des postes en rapport avec sa formation initiale sont toujours vacants. Pour comprendre la logique de cette situation absurde et son inconséquence, il importe de  prendre la mesure d’un rapport de force où la domination de la psychiatrie d’adultes est sans partage, la pédopsychiatrie étant sous tutelle, susceptible tout au plus de bénéficier d’un strapontin à l’ombre de «la grande sœur», mais certainement pas d’une reconnaissance de son autonomie.
Il faut saluer le courage et la ténacité des équipes de pédopsychiatrie qui militent inlassablement pour la reconnaissance de leur discipline comme spécialité à part entière, ce à quoi participe la mise en place récente d’un cursus de résidanat de pédopsychiatrie. Plus de 20 ans après l’assassinat de Boucebci, la pédopsychiatrie semble enfin faire l’objet d’un début de reconnaissance.
La prise de conscience salutaire des pédopsychiatres pour une spécialité indépendante de toute tutelle n’est pas nouvelle, elle est le résultat de la longue lutte pour la reconnaissance de la souffrance mentale chez l’enfant et l’adolescent que Boucebci avait initiée et que des équipes soignantes ont prolongée par des pratiques humanistes auprès d’enfants et de leurs familles en proie à une grande détresse. L’histoire dira un jour la solitude de ces soignants face à des pouvoirs pleins de morgue et de suffisance, détruisant à coups de «règlements» ce que ces soignants  avaient péniblement construit.
Faut-il rappeler ici la fermeture des rares structures pédopsychiatriques de l’époque : clinique des Oliviers, centre de  bab El Oued, clinique de deux-moulins et l’acharnement de l’administration contre les équipes soignantes concernées. Le coup de force contre lequel s’insurgent les pédopsychiatres n’est donc pas le premier, il s’inscrit dans la lignée des violences assénées à une discipline naissante menaçant  le pouvoir omnipotent de la psychiatrie d’adultes.

8es Assises françaises de sexologie La sexualité sous influence

08.05.2015


« Sexualité et société ». Pour leur 8e édition, les Assises françaises de sexologie ont mis l’accent sur les déterminants sociologiques qui influencent la sexualité. Avec, notamment, la présentation de plusieurs études confortant le retentissement d’Internet sur les pratiques. 

Sexualité virtuelle chez l’adolescent, apparition de nouvelles conduites sexuelles addictives chez les plus âgés, etc. En matière de sexualité, Internet a clairement modifié la donne, comme l’ont souligné les experts réunis lors des 8es Assises françaises de sexologie et de santé sexuelle (8-12 avril 2015, La Rochelle). Avec, en corollaire, l’émergence de pratiques pouvant devenir envahissantes ou mettre en péril les plus vulnérables.

Le boom des cyber-addictions sexuelles.

L’apparition de nouveaux médias, en particulier d’Internet, a induit de nouveaux comportements sexuels et suscité de nouveaux motifs de consultation en sexologie. Addiction, compulsion, hypersexualité, fantaisie sexuelle... Afin de mieux appréhender ces conduites sexuelles addictives ou apparentées, une enquête de la Société française de sexologie clinique est en cours dont les premiers résultats ont été dévoilés lors du congrès. « L’étude fait ressortir des conduites sexuelles avec un usage intensif d’Internet chez des personnes présentant des troubles sexuels (type dysfonction érectile, troubles de l’identité sexuelle) ou des troubles du désir avec une sexualité de couple en difficulté, résume le sexologue Arnaud Sévène, (Paris). On relève aussi des conduites d’hypersexualité où Internet est un moyen facile pour multiplier les occasions d’assouvir ses besoins tel la recherche de partenaires ».
Internet fait aussi office de substitut pour des personnes présentant des difficultés relationnelles afin de compenser une incapacité à rencontrer quelqu’un. Trois grandes catégories d’« addiction » ont pu être isolées : recherche d’une excitation de type masturbatoire, recherche de partenaires et le troisième groupe « paraphilie-pédophilie » (fétichisme, échangisme, sexe avec mineurs, pédophilie..).

« Melody » : un portrait de femmes sur fond de GPA

Le Monde.fr | Par 

Rachael Blake et Lucie Debay dans le film belge, luxembourgeois et français de Bernard Bellefroid, "Melody".

Certains jouent au loto, d’autres cumulent petits boulots et heures sup. Mais pour réaliser son rêve (ouvrir un salon de coiffure), Melody a trouvé une autre solution : elle a accepté de porter neuf mois durant l’enfant d’une riche Anglaise, Emily, qui ne peut plus en avoir naturellement. « C’est mieux que d’être pauvre », dit-elle à une amie, bravache. Naïve surtout. Le temps passe, Emily et elle apprennent à se connaître, se prennent d’affection l’une pour l’autre… Et Melody se prend aussi d’affection pour le petit enfant qu’elle abrite. Il lui semble soudain plus difficile qu’elle ne l’aurait cru de disparaître après la naissance pour laisser Emily et sa fille vivre leur vie sans elle.

35 heures à l’AP-HP : « Nous ne déclarons pas une guerre », démine le DG Martin Hirsch

06.05.2015


C’est par un discours apaisant et didactique adressé ce mercredi aux syndicats représentatifs de personnels que le patron des hôpitaux parisiens de l’AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris), Martin Hirsch, a ouvert ce mercredi le délicat chantier des 35 heures et de la réorganisation du temps de travail.
Avant même le début des négociations officielles, prévues du 28 mai au 18 juin, Martin Hirsch a fixé les objectifs et écarté plusieurs mesures susceptibles de susciter des « craintes inutiles et infondées », afin de déminer ce dossier « sensible et difficile » et de rassurer les syndicats, déjà sur la brèche.
« En ouvrant ces discussions, nous ne déclarons pas une guerre », a assuré le directeur général de l’AP-HP. Une page Internet du site de l’AP-HP est entièrement consacrée au temps de travail. Martin Hirsch y explique en vidéo sa vision des choses.

Adrienne Shaw : «A l’origine, l’informatique était un "travail de femmes"»

CLÉMENTINE GALLOT 1 MAI 2015

Chercheuse américaine au département médias de Temple University, à Philadelphie, Adrienne Shaw publiait en janvier l’essai Gaming at the Edge (1), décryptage des représentations dans le champ des jeux vidéo.
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mercredi 6 mai 2015

Dill et Sassolas prennent la psychose à rebrousse-poil

 LYON 5 mai 2015 par Jean-Emmanuel Denave


Dill et Sassolas prennent la psychose à rebrousse-poil Au Bal des Ardents, rencontre avec artisans de l'humanisation de la psychiatrie.

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«On ne reverra pas de sitôt une époque si excessive. Nos vieux pays n'en ont plus les moyens, ni même l'envie. Chacun a trop réellement peur de la misère pour s'offrir le luxe de tout renverser » écrit Claude Arnaud à propos des années 1970 en France. L'énergie créative de cette période vibra jusqu'à Villeurbanne où une petite bande de psys (Marcel Sassolas, Jacques Hochmann...) allait inventer une psychiatrie à échelle humaine et des structures novatrices, les maisons thérapeutiques de l'association Santé mentale et communauté.
Nourris des écrits de Harold Searles et de Winnicott, proches des expérimentations de Jean Oury à la Borde ou de Paul-Claude Racamier à Besançon, ils s'insurgent notamment contre l'enfermement asilaire, ses effets déshumanisants et désubjectivants. Les individus en prises avec la psychose trouvent au contraire à S.M.C. des lieux de vie où le soin se trame à partir de la vie de petits groupes et de la réalité quotidienne communautaire.
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mardi 5 mai 2015

Formation qualifiante Psychose et Institution 2014-2015

 
En partenariat avec L’ EPS BARTHÉLÉMY DURAND, Etampes il vous est proposé 5 journées de formation sur le thème :

PSYCHOSE ET INSTITUTION

Journées organisées par :
  • Guy DANA, psychiatre, psychanalyste, responsable du secteur comprenant le CHG de Longjumeau
  • Paul-Laurent ASSOUN Pr Univ. Paris Diderot
  • Christian HOFFAMNN Pr Univ. Paris Diderot






Contrainte de s’externaliser, la psychiatrie rejoint le médico-social

Rue89 Strasbourg Antoine Sanchez-Operiol 5 mai 2015
Dans la salle d'attente du Centre de Soins, d'Accompagnement et de prévention en Addictologie de l'association Ithaque, les éducateurs écoutent et discutent avec les usagers. (Photo ASO / Rue89 Strasbourg / cc)
Dans la salle d’attente du Centre de Soins, d’Accompagnement et de prévention en Addictologie de l’association Ithaque, les éducateurs écoutent et discutent avec les usagers. (Photo ASO / Rue89 Strasbourg / cc)

Alors que l’accompagnement social est en crise et que les hôpitaux sont surchargés, leurs acteurs appellent à un décloisonnement. Une belle idée qui ne masque pas le désengagement progressif de l’État.

Externaliser, le mot est fort mais c’est bien l’alternative proposée à la psychiatrie pour qu’elle remplisse sa mission médicale. Un manque de lits dans les hôpitaux psychiatriques, une précarité sociale qui conduit à un isolement, moins de psychiatres dans le public en raison de la baisse des budgets : autant de facteurs qui conduisent à reporter cette population vers d’autres structures.
Celles-ci sont extra-hospitalières (hôpitaux de jour, centres médico-psychologiques) voire médico-sociales (les centres médico-sociaux en particulier). Travailleurs sociaux, médecins, infirmiers, aides soignants, psychologues forment une équipe dite « pluridisciplinaire » et élaborent des « projets de soins » à chaque usager. Le social est-il devenu une part essentielle du travail des médecins ? Le Dr Edmond Perrier, chef de pôle en psychiatrie infanto-juvénile à l’Epsan (Etablissement Santé Public Nord Alsace), voit dans travailleurs sociaux des partenaires parmi d’autres :
« Le travail social c’est surtout quand on soigne en psychiatrie publique. Les psychiatres libéraux ont affaire à des problèmes personnels mais avec des gens encore insérés. Les maladies chroniques, surtout quand elles surviennent depuis la jeunesse, ont des effets de désocialisation. Pour les enfants (les moins de 18 ans), les premiers partenaires sont la famille. Viennent ensuite l’école, les travailleurs sociaux que je nomme les « aidants » et la justice en cas de délinquance.
On ne sent pas dépossédés, ça va de soi. Un enfant qui vient le matin pour des soins en hôpital de jour va à l’école l’après-midi. Quand il va mieux, on augmente l’école et on diminue les soins. Le centre médico-psychologique pour le social, l’école pour l’éducatif, la psy pour la santé : tout ça est imbriqué. »

Travail en équipe : la HAS publie « Le protocole pour les nuls »

Anne Bayle-Iniguez
| 05.05.2015
La Haute Autorité de santé (HAS) propose une méthode pour concevoir et mettre en musique des protocoles pluriprofessionnels, destinés à mieux encadrer le travail des équipes de soins au sein d’une structure (maisons, pôles ou centre) ou sur un territoire.
Le but est d’apporter un éclairage pragmatique sur la coopération interprofessionnelle, pratique désormais financée par le gouvernement sous la forme d’un forfait annuel (mais perçue par les structures uniquement).

Qui fait quoi, quand et comment ?

Un protocole décrit qui fait quoi, quand, comment, pourquoi, pour qui et avec qui sur une situation vécue par une équipe de soins. Il répond à un problème pluriprofessionnel identifié par l’équipe et s’appuie sur la littérature scientifique et l’expérience de terrain. Il prend la forme d’un texte, d’un tableau, d’un organigramme, etc.