samedi 22 mai 2021

A la barre Féminicide dans le Rhône : «Il faut que tu partes, ou il va te tuer»

par Virginie Ballet, Envoyée spéciale à Lyon publié le 22 mai 2021 à 8h31

Un homme de 47 ans a été condamné vendredi par la cour d’assises de Lyon à vingt-cinq ans de prison pour le meurtre de son épouse. En juillet 2019, il l’avait écrasée avec sa voiture, alors qu’elle avait déposé plainte pour violences conjugales et qu’il était sous contrôle judiciaire.
il paraît que dans le fond on voit le portrait de Bernadette au centre

La scène dure moins de trois minutes. Deux minutes et trente-deux secondes, très exactement, captées par des caméras de vidéosurveillance, et qui ont plongé la salle d’audience de la cour d’assises de Lyon dans un effroi palpable. Au premier jour de ce procès pour féminicide, dans un silence de cathédrale, l’assistance et les jurés ont regardé Gilou R., 47 ans, débouler à vive allure sur le parking de l’entreprise où travaillait sa femme, dans une zone industrielle de Vénissieux (Rhône).

Témoignage Violences conjugales chez les jeunes : «On ne nous apprend pas le consentement»

par Elsa Maudet et et photo Marie Rouge publié le 22 mai 2021

A l’adolescence, Alicia a vécu deux relations violentes et regrette le manque de prévention et de sensibilisation sur le sujet, notamment dans les collèges et lycées.

Alicia (1) gamberge : «Si on avait fait de la prévention dans mon établissement, je n’en serais peut-être pas là.» Du haut de ses 20 ans et deux relations sentimentales violentes, elle prend du recul, décortique, analyse ce qui lui est arrivé. A 16 ans, d’abord : un garçon avec qui elle se met en couple trop vite, car mise sous pression par l’intéressé et l’amie qui les a présentés. «J’ai cédé», dit la jeune femme à la queue-de-cheval blonde et aux fins traits d’eye-liner au coin des yeux. Lui a trois ans de plus, davantage d’assurance. De quoi prendre l’ascendant psychologique sur l’ado «très renfermée» qu’elle est alors, lui dire que lui sait et pas elle. Alicia n’a pas beaucoup d’expérience amoureuse, alors, face à cette relation toxique, «ce n’est pas comme quand on est adulte et qu’on a eu le temps d’intérioriser ce que c’est d’être avec quelqu’un. C’est quelque chose de nouveau», juge-t-elle. Grâce à un «petit jeu de manipulation», son compagnon d’alors l’isole. «J’ai perdu pas mal de potes à cette époque», confie-t-elle.

L’écriture mélancolique. Kleist, Stifter, Nerval, Foster Wallace

Franz Kaltenbeck

Érès, coll. « Point hors ligne », Toulouse, 2020, 248 pages.

La psychanalyse lacanienne suppose que tout sujet relève d’une structure psychique — névrose, psychose, perversion —, chacune étant une modalité d’arrangement avec un « insupportable » du savoir sur le sexe. Si la psychose témoigne d’une plus grande variété clinique, elle se caractérise également par un risque suicidaire plus grand. C’est ce dont il s’agit dans ce livre du psychanalyste Franz Kaltenbeck, qui rassemble et articule théoriquement un ensemble de travaux sur la mélancolie, la psychose la moins armée contre ce type de passage à l’acte.

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Cloé, 16 ans, première adolescente suicidée en prison

Par    Publié le 21 mai 2021 

Le 2 mai, Cloé s’est tailladé le corps avec la petite lame de son taille-crayon. Avec son sang, elle a écrit « désolée » sur le sol. Elle a retiré son jeans, l’a mouillé avant de l’accrocher aux barreaux de sa fenêtre. Puis elle l’a serré contre sa gorge avant de frapper du pied la chaise sur laquelle elle se tenait debout. Il était près de 22 heures. Lorsque le hurlement de la surveillante a retenti, tout le monde a compris. Aux bruits des cris, de la sirène des pompiers et des tentatives pour réanimer l’adolescente avec le défibrillateur (« Poussez-vous ! », « Encore ! ») a succédé le silence dans les couloirs de la maison d’arrêt d’Epinal, où était incarcérée l’adolescente depuis septembre 2020. Cloé a été conduite à la polyclinique de Gentilly, à Nancy, en état de mort cérébrale. Le lendemain, ses codétenues ont eu la confirmation de son décès à la télévision. Cloé avait 16 ans.

Déconstruire le sexisme au lycée

LE 21/05/2021

À retrouver dans l'émission

GRAND REPORTAGE

par Aurélie Kieffer, Claire Leys et Alice Raybaud

Au lycée Armand Guillaumin d'Orly (Val-de-Marne), une classe de bac pro a suivi toute l’année des ateliers sur les inégalités femmes-hommes et les violences sexistes et sexuelles. Une manière de bousculer les préjugés et de libérer la parole, chez des adolescents qui n’échappent pas à ces violences.

Un élève lit le slam que son camarade a écrit sur le thème des violences conjugales. (Illustration : lycéens, bac professionnel)
Un élève lit le slam que son camarade a écrit sur le thème des violences conjugales. (Illustration : lycéens, bac professionnel) Crédits :  Claire Leys - Radio France

Cet après-midi-là au lycée des métiers Armand Guillaumin d’Orly, qu’ils aient ou non une très bonne vue, les élèves de première SPVL (service de proximité et vie locale) sont invités à mettre des lunettes, avec des verres très spéciaux. “C’est un peu comme si elles vous permettaient de voir le sexisme”, image Catherine Le Magueresse. Juriste à l’Agence de développement des relations interculturelles pour la citoyenneté (Adric), elle intervient auprès de ces lycéens pour leur apprendre à débusquer “toutes ces inégalités de genre qu’on ne voit plus, parce qu’on baigne dedans” et les déconstruire avec eux.

“Prenons une journée”, commence-t-elle, les invitant à se pencher sur l’organisation quotidienne du foyer, où les femmes sont encore plus souvent que les hommes en charge des tâches domestiques et du soin aux enfants. Puis, Catherine Le Magueresse élargit l’horizon au sexisme dans la rue ou encore dans la publicité. Tout y passe, la situation des droits des femmes en France et à l’étranger, et même l’histoire et ses figures féminines oubliées.

Âgés de 16 à 17 ans, ces jeunes sont, pour la plupart, peu familiers de cette thématique, notamment dans ce lycée des métiers où, comme dans l’ensemble des établissements professionnels, filles et garçons se croisent peu. Leur orientation et la composition des classes y épousent les représentations genrées des rôles dans la société : plus de 90% de femmes dans les filières de soin à la personne ou esthétique, et inversement dans le BTP et la mécanique. Ils sont aussi souvent "peu habitués dans leur cellule familiale à la culture égalitaire”, remarque Djidjiga Allek, professeure de français-histoire et référente égalité de l’établissement, à l’origine de ces ateliers de sensibilisation.

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Les places d’hébergement d’urgence créées pour les sans-abri pendant la crise sanitaire sont prolongées

Le Monde avec AFP  Publié le 21 mai 2021

Le ministère du logement a décidé, vendredi, de « pérenniser » les 43 000 places ouvertes depuis un an « jusqu’à la fin du mois de mars 2022 » au moins.

Précipité par l’épidémie de Covid-19, l’effort consenti pour aider les sans-abri va se prolonger pour dix mois au moins. Le gouvernement a annoncé, vendredi 21 mai, qu’il garderait les 43 000 places d’hébergement d’urgence, créées depuis le premier confinement, ouvertes jusqu’à fin mars 2022.

« On ne remettra personne à la rue à l’issue de la trêve hivernale », exceptionnellement prolongée cette année jusqu’au 1er juin 2021, a expliqué le ministère du logement à l’Agence France-Presse, qui a décidé de « pérenniser » les places créées depuis un an « jusqu’à la fin du mois de mars 2022 » au moins.

De quoi soulager les associations, qui craignaient un retour à la rue de ces 43 000 personnes hébergées en urgence, pour moitié grâce à des accords avec une hôtellerie en mal de touristes, afin de répondre à la situation inédite provoquée par le nouveau coronavirus et l’injonction faite à chacun de se confiner.

Progrès ARN messager : l’espoir de nouveaux traitements après les vaccins anti-Covid

par Camille Gévaudan  publié le 18 mai 2021

Injecter un brin d’ARN pour que le corps fabrique ses propres médicaments : cette technique toute nouvelle, inaugurée par les vaccins de Pfizer et Moderna, promet de grandes avancées pour les thérapies anticancer, myopathies, mucoviscidose...

Les vaccins anti-Covid de Pfizer-BioNTech et de Moderna ont de nombreux points en commun : ils ont été développés en un temps record et furent les premiers approuvés dès décembre 2020, ils ont d’excellents résultats avec une efficacité avoisinant les 95%, et sont basés sur la même technique novatrice de l’ARN messager. Une technique étudiée depuis des années mais qui n’avait encore jamais été mise sur le marché. Bref, ils sont à la fois les premiers dans leur genre, les plus rapides et les meilleurs. On a connu pire destin pour des pionniers.

Au-delà des vies qu’ils contribuent à sauver dans le cadre de la pandémie de Covid, le triomphe des vaccins à ARN achève de braquer les projecteurs sur leur technologie prometteuse, qui pourrait servir de couteau suisse thérapeutique pour traiter cancers ou mucoviscidoses en passant par les maladies cardiovasculaires.

VIDEO. Haute-Savoie : à Ambilly-Annemasse, la formation en soins infirmiers affiche complet

Publié le 21/05/2021

A l'Institut de Formation Soins Infirmiers d'Ambilly-Annemasse, les promotions affichent complet. Les étudiants témoignent : la crise sanitaire a renforcé leur choix, et confirmé que ce métier qui consiste à "prendre soin des autres" avait à leurs yeux, vraiment du sens.

En 1ère année, ils ont déjà fait des stages dans différents services, mais c'est avec des mannequins qu'ils s'entraînent et répétent les gestes techniques

En 1ère année, ils ont déjà fait des stages dans différents services, mais c'est avec des mannequins qu'ils s'entraînent et répétent les gestes techniques • © Serge Worreth

Malgré le Covid, ou à cause du Covid? Le métier d'infirmière et d'infirmier fait partie des filières les plus demandées, sur la plateforme post-bac ParcoursSup.

Selon la directrice la directrice de l'Institut Soins Infirmiers d'Ambilly-Annemasse, Isabelle Ruin, même avant 2019, quand l'entrée se faisait encore sur concours , le nombre de candidats a toujours été environ cinq fois plus important que le nombre de places, "ce qui a changé en revanche il me semble" analyse-t-elle, "c'est que la pandémie a renforcé nos étudiants dans leur conviction qu'ils avaient choisi un métier qui à leurs yeux, prenait encore plus de sens".

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vendredi 21 mai 2021

Rennes. La journée de formation à l’art-thérapie fait le plein à l’université

Publié le 






La salle du Tambour rouvrait ses portes vendredi 21 mai avec une pièce de théâtre « Diva sur divan ». Elle inaugure un cycle de journées de formation en art-thérapie à l’université Rennes-1.

Ce vendredi 21 mai, la scène du Tambour à l’université Rennes-1 ouvrait ses portes pour la première fois depuis de long mois à la pièce « Diva sur Divan », de Céline Bognini.

Un séminaire « théâtre et psychiatrie »

C’est l’histoire d’un psychanalyste qui décide de faire chanter ses patients. Dans la salle, des infirmiers(e)s, des psychologues et des soignants soucieux d’intégrer l’art-thérapie dans leur pratique. 180 personnes, protocole sanitaire oblige, ont été accueillies dans la salle de 600 places, mais on aurait pu en accueillir bien plus en temps normal. Sylvie Tordjman, du pôle hospitalo-universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, a organisé un séminaire « théâtre et psychiatrie ». Ce sont quatre journées, toutes articulées autour d’une pièce de théâtre suivie d’une conférence, dont la dernière aura lieu le 5 juillet sur la schizophrénie.

« L’art-thérapie permet de construire la thérapie avec le patient, même s’il a du mal à exprimer, explique l’universitaire. Elle permet de sortir du cercle vicieux des comportements répétitifs, en travaillant avec l’ensemble de la famille du patient, mais n’est pas encore suffisamment utilisée par les soignants, sauf dans les grands centres. D’où la nécessité de former les soignants. »

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Faut-il payer les gens pour qu’ils se vaccinent ?

Paris, le samedi 22 mai 2021 – Jusqu’ici tout va bien ? La fébrilité est en tout cas à son comble. Bien sûr, les anti-vaccins dont le gouvernement semblait redouter l’influence ont finalement été bien moins prépondérants que les impatients. Et il est probable qu’au ministère de la Santé, on regrettera longtemps d’avoir orienté le début de la campagne vaccinale avec comme préoccupation majeure de ne pas heurter les sensibilités des réticents. Les données les plus récentes sur le sujet confortent d’ailleurs dans l’idée que la France n’est pas le terreau de l’anti-vaccination qu’elle craignait d’être. Ainsi 65 % des personnes interrogées par le Cevipof affirment vouloir se faire vacciner ou avoir déjà reçu une dose, une proportion en augmentation de 16 points par rapport à février. Pourtant, les situations israélienne, américaine et britannique suggèrent que les lendemains pourraient être difficiles. Dans ces pays en effet, un « plafond de verre » paraît avoir été atteint et il faut déployer des trésors de diplomatie pour convaincre les 20 à 40 % d’adultes qui n’ont pas encore été vaccinés.

Incentives

La France doit donc probablement débuter dès aujourd’hui la réflexion sur le sujet sachant que comme tous les autres pays du monde elle a repoussé l’idée d’obligation. Au-delà, à la différence d’Israël, elle ne peut pas compter sur un pass sanitaire très attractif puisqu’il ne doit concerner que les voyages internationaux et les événements rassemblant plus de 1000 personnes, ce qui ne concerne qu’une proportion limitée de la population. Aussi, parallèlement aux stratégies « d’aller vers » d’autres pistes devraient être étudiées. Il s’agit notamment de ce que certains appellent les « incentives », ces gratifications promises à ceux qui font le choix de se faire vacciner et qui peuvent aller (aux Etats-Unis) de la barquette de frites à la somme d’argent en passant par des bons de réduction.

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Une psychiatrie conçue par des normocrates sera normative, nous voulons rester soignants

Jeudi 20 Mai 2021

Didier Bourgeois
Pôle Grand Avignon Alpilles
Praticien hospitalier en psychiatrie
Chef de service Centre Hospitalier de Montfavet
Forum des Activités Thérapeutiques à Médiation Créatrice, membres du Collectif pour le Soin au CH de Montfavet et du Collectif Inter-hôpitaux

A l’heure ou se profilent des assises de la santé mentale (juin 2021) portant sur l’état et l’avenir de la psychiatrie en France, il apparait utile de se remémorer les grands axes de la connaissance en psychiatrie, ce qui a forgé depuis plus de cent ans une éthique et une pratique de la psychiatrie comme soin. On voit souvent la thérapie comme une relation d’aide au changement, c’est aussi et surtout une occasion de savoir ce à quoi on tient, ce qu’on doit conserver « coûte que coûte »  pour garder son identité, sinon son âme. C’est cela qu’il faudra défendre lors de ces assises, au risque de devoir un jour le marraniser en attendant les jours meilleurs.

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A l'approche des Assises de la psychiatrie, la FHF dévoile ses propositions pour le secteur

20.05.21

Les Assises de la psychiatrie devraient avoir lieu d'ici l'été. L'opportunité pour la Fédération Hospitalière de France, qui pilote un groupe d'experts dédié à la psychiatrie et à la santé mentale, de consacrer au secteur une Webconférence. Objectif : établir une cartographie du domaine et évoquer les perspectives que l'organisation préconise, tant sur le plan de l'économie de la santé que sur celui de l'organisation ou encore des enjeux auxquels répondre de manière concrète dès le début de l'année prochaine.

Le cri, Edvard Munch (1893)

Couramment considérées comme le "parent pauvre" de la santé, la psychiatrie et la santé mentale souffrent de divers maux. Dans un atelier consacré le 19 mai au diagnostic et aux nécessaires évolutions du secteur, la Fédération Hospitalière de France en a dressé le bilan et exposé les axes d'amélioration qu'elle juge indispensables pour répondre aux besoins de santé et aux droits des patients. Des propositions qui trouvent leurs racines dans le travail mené depuis plus de deux ans par un groupe d'experts piloté par la FHF et dont les recommandations devraient être mises en oeuvre au début 2022.


Chambray-les-Tours : gros malaise à la clinique psychiatrique Ronsard, le personnel fait la grève du zèle


Publié le 20/05/2021

Postes vacants et salaires dérisoires, les personnels de la clinique psychiatrique de Chambray-les-Tours sont à bout et ont entamé un mouvement de grève depuis le 7 mai dernier. Aucun terrain d'entente n' a été trouvé avec la direction de l'établissement, le mouvement risque de se prolonger.

© S. Julienne

En hospitalisation complète, la clinique Ronsard accueille une centaine de patients, normalement suivis par 11 infirmières et 6 aides-soignants. Selon Stéphanie, infirmière, les effectifs sont actuellement tombés à 9 et 4. "Nous avons des patients en risque suicidaire, sous surveillance rapprochée, qui nécessitent des entretiens plusieurs fois par jour. Il y a vraiment aujourd'hui des situations à risques, pour nous comme pour les patients."

Infirmière à l'hôpital de jour, Katya fait le même constat : "Depuis plusieurs années, des postes d'aides-soignants ont disparu, bien souvent une infirmière est seule avec 30 patients. En psychiatrie, on fait face à des crises d'angoisse, à des demandes incessantes et si on n'est pas là pour écouter, ça ne s'arrètera pas. L'échange humain est le premier soin en psychiatrie, les médicaments ne le remplacent pas."

Selon ces deux infirmières, des accidents ont déjà eu lieu, qu'elles ne peuvent dévoiler pour le moment.

C'est dangereux pour nous comme pour les patients. Je ne m'inquiète pas vraiment pour moi mais plus pour les patients, qui peuvent se faire du mal.

"Dans cette situation, des clashs surviennent, forcément, reprend Katya.

Sous-effectif chronique et salaires au plus bas

Dans cet établissement du groupe Ramsay, pas de syndicat pour jouer les trouble-fêtes. Mais les salariés, à bout, ont  tout de même décidé de lancer un mouvement de grève le 7 mai dernier. Une grève du zèle, en quelque sorte, prise sur le temps de pause. Pas de quoi mettre les patients en danger, et puis certains salariés ont peur de se confronter à la direction, peur pour leur poste.

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Psychiatrie et Covid-19 : Nancy a porté une étude nationale évaluant un dispositif unique au monde

 mai 20, 2021

Psychiatrie et Covid-19 : Nancy a porté une étude nationale évaluant un dispositif unique au monde
Santé mentale. Dès la première vague de l'épidémie de Covid-19, des unités destinées à des malades psychiatriques atteints du Sars-Cov-2 ont été mises en place dans plusieurs hôpitaux français. Un dispositif évalué dans le cadre étude baptisée Covid/PSY qui a été coordonné par le Dr Daniela Dobre et le Pr Vincent Laprévote du Centre Psychothérapique de Nancy. 

Coordonnée par le Dr Daniela Dobre et le Pr Vincent Laprévote du Centre Psychothérapique de Nancy, l’étude, baptisée Covid/PSY, a rassemblé 350 patients accueillis dans 22 unités dédiées dans toute la France, avec l’appui du CHRU de Nancy, et vient d’être publiée dans le très réputé journal Psychological Medicine.

Dans le monde, seule la France a développé un tel dispositif à un niveau national. Ouvertes dès la première vague de la pandémie (entre mars et mai 2020) dans un grand nombre d’hôpitaux français, ces unités ont accueilli des malades psychiatriques atteints du Sars-Cov-2 et ayant besoin d’une prise en charge médicale. Le suivi était assuré par un double staff : psychiatrique et médecine générale.

D'après l'analyse de l'étude Covid/PSY, il s'avère que le taux de mortalité des personnes suivies s'inscrit nettement en deça des chiffres des études américaines sur la même thématique de l'ordre de 2% contre 8,5% . En outre, tous les patients reçus dans ces unités ont pu bénéficier de soins intensifs ou de réanimation lorsque les équipes Covid/PSY le jugeaient nécessaire. Des chiffres qui pourraient témoigner de l’adaptation et de la réactivité des hôpitaux psychiatriques français.

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Le double nom de famille, du père et de la mère, bientôt automatique dès la naissance ?

Yves-Marie ROBIN  Publié le 

Un collectif souhaite que les enfants portent le nom de famille des deux parents dès la naissance. Un décret (ou recommandation) est en préparation.

C’est une tradition qui a la vie dure ! Malgré la loi du 4 mars 2002, autorisant les parents à choisir le nom qu’ils veulent transmettre à leur enfant, c’est celui du père qui est majoritairement donné, dans plus de 80 % des cas. Une pratique qu’un collectif souhaite faire évoluer.

Baptisé Porte mon nom, il se mobilise pour une modification de la loi, « privant les mamans de liberté et d’égalité ». Parmi ses diverses requêtes : une automatisation du double nom dès la naissance de l’enfant ; une simplification des démarches administratives en mairie pour ajouter le nom de la mère en cas de séparation ​ ; ou encore la possibilité pour l’enfant, à l’âge de 18 ans, de choisir un nom ou les deux.


Une pétition et 2 400 témoignages


« Des mamans en couple non marié ne portant pas le même nom que leurs enfants ou des mères séparées ayant fait le choix de mettre le nom du père expliquent devoir prouver en permanence que ce sont elles les mères ,indique Marine Gatineau Dupré, élue à Palavas-les-Flots (Hérault) et cocréatrice du collectif. Cela génère forcément de la souffrance. »


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Antonio Altarriba : " Nous nous mentons tous, le mensonge est devenu une forme d'approche sociale

LE 21/05/2021

À retrouver dans l'émission

LE RÉVEIL CULTUREL

par Tewfik Hakem

Essayiste, historien de l'art, écrivain, Antonio Altarriba est également connu en tant que scénariste de bande dessinée en Espagne. A l'occasion de la sortie du troisième volet de sa "Trilogie du Moi", rencontre avec un intellectuel engagé, très critique vis à vis de la classe politique de son pays

Antonio Altarriba
Antonio Altarriba Crédits :  @Editions Denoël Graphic 2021

Vendredi-BD

Tewfik Hakem s'entretient avec le scénariste de bande dessinée espagnol, Antonio Altarriba, à propos de la parution de Moi, Menteur, aux éditions Denoël Graphic. Antonio Altarriba et le dessinateur Keko referment la boucle de la Trilogie du Moi, entreprise en 2014 avec Moi, assassin, poursuivie en 2017 avec Moi, fou ; Moi, menteur ou le parcours d’Adrián Cuadrado, conseiller en communication du Parti Démocratique Populaire, baratineur à succès et dissimulateur professionnel sans aucune considération morale. (Traduit de l'espagnol par Alexandra Carrasco)
 

Adrián Cuadrado renvoie à un personnage réel qui a eu une trajectoire dans le monde politique tel que je le décris dans mon livre. 

" Et ce personnage est un grand menteur, cultivé, très intelligent, qui connaît le chemin très tordu de la politique "

Je voulais aborder le thème du mensonge, dans un monde plus large - politique, avec les promesses non accomplies, etc., et au-delà ; nous nous mentons tous, le mensonge est devenu une forme d'approche sociale. Il y a le mensonge, mais il y a aussi tous ces petits arrangements avec la vérité ; on joue continuellement avec le mensonge, on triche. 

Moi menteur
Moi menteur Crédits :  Antonio Altarriba (scénario) & Keko (dessin)

Mon personnage sait très bien comment manœuvrer dans ce monde. Quant à l'idée d'une justice poétique, je suis plus impitoyable que cela, même si l'art est très important dans mes trois volumes. 

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Près de Rouen, la photographe Lydie Turco bouleverse le regard sur les malades en psychiatrie

SORTIR EN NORMANDIE

Mis en ligne le 20/05/2021

Réalisatrice et photographe, la Rouennaise Lydie Turco a passé sept mois auprès des patients et soignants de l’hôpital psychiatrique Voltaire de Sotteville-lès-Rouen. Elle en a tiré des portraits qu’elle expose, pour montrer la psychiatrie sous un autre regard.

Marie-Jeanne, l’un des modèles de l’expo

Marie-Jeanne, l’un des modèles de l’expo - DR

Lydie Turco s’imaginait que les réticences seraient nombreuses. Parce qu’en psychiatrie, la vraie souffrance provient de l’image que l’on a de soi. Négative et dégradée. Parce qu’une fois le diagnostic établi, le statut de malade balaie le reste. On les voit comme des fous, « ça leur colle à la peau et ça engloutit tout ». Alors, quand la photographe a proposé aux patients suivis en psychiatrie à l’hôpital Voltaire de Sotteville-lès-Rouen, mais également aux soignants, d’exposer leurs portraits, elle a « pensé que ça allait coincer ». Lydie avait tort. « Ils ont été touchés par la démarche, ils m’ont demandé : Et vous, comment vous nous voyez ? » 

 « J’ai eu envie d’arracher des sourires »

Cela fait trois ans que Lydie Turco mûrit ce projet. Depuis qu’elle a découvert cet univers pour un documentaire avec une troupe de théâtre de l’Atelier 231, centre national des arts de la rue, à Sotteville-lès-Rouen. « La première chose qui m’a marquée, quand je suis entrée dans l’hôpital, c’est la tristesse qui s’y dégageait. » Elle se rend compte, qu’entre ces murs, la question de l’identité joue le premier rôle. « Alors j’ai eu envie d’arracher des sourires, de toucher quelque chose en eux. »

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Rencontre littéraire de la Maison Des Usagers

 GHU Paris psychiatrie & neurosciences

31 MAI

Modérateur : Nicolas LAADJ ; responsable de la MDU- GHU Paris
Intervenantes : Isabelle POUYDESSEAU, psychologue, psychothérapeute à médiation artistique, CMME, GHU Paris et Viviana Saint-Cyr, psychologue.

 

Avec Philippe Cado
Auteur de Pierre ou l’ambivalence
Une passion des contraires

Le mot de l’éditeur :
Voici un livre qui se joue des genres. On y trouvera en effet des parties philo-sophiques et littéraires à l’appui d’un propos d’ordre biographique. Des réfé-rences à Kant alternent avec d’autres à Queneau. Le mélange des tons, léger, grave, comique, scolaire, est encore plus saisissant. Il n’en fallait pas moins pour présenter la vie et l’oeuvre de Pierre perdu dans des choix binaires et ten-tant de résoudre ses contradictions dans des poèmes au rythme tout aussi bi-naire. Mais ce complexe d’ambivalence, dont est affecté Pierre, est surtout lié à sa quête tragique d’une impossible conciliation des contraires.

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