Omicron ne sera pas l’ultime variant du Sars-Cov-2, mais il pourrait être le dernier à nous faire peur. Car il a augmenté sa capacité à se répliquer sans accroître sa dangerosité, explique ce chercheur britannique, spécialisé en virologie et immunologie.
Même si le caractère d’être vivant des virus reste controversé, une chose est sûre : ils évoluent, à l’instar de tous les êtres vivants. C’est devenu on ne peut plus clair au cours de la pandémie, avec l’apparition de nouveaux types inquiétants de variants, à quelques mois d’intervalle.
Peut-on définir les mathématiques ? Depuis quand les utilise-t-on ? A quoi servent-elles ? D’où vient la déraisonnable efficacité des mathématiques ? Faut-il les voir comme un outil pour appréhender la réalité ou comme son essence même ? Pourquoi certains y voient une intention ou origine divine ?
Si l’on devait transcrire l’aporie de l’œuf ou la poule en langage scientifique, ce serait certainement autour de la question des mathématiques : dès l’aube de la pensée, les humains se sont demandés si les mathématiques sont présentes au cœur de la nature, prêtes à être décryptées ou si elles sont un langage inventé par l’homme pour décrire cette nature et l’analyser. Ou pour le formuler différemment, si les mathématiques sont le langage du divin, ou de l’humain. Et lorsqu’on finit par exclure la notion de divin, cela donne la question qui va nous occuper : comment expliquer la déraisonnable efficacité des mathématiques ?
La déraisonnable efficacité des mathématiques. C’est donc l’énoncé du problème qui va occuper La Méthode scientifique dans l’heure qui vient.
la fin des années 1990, la présence de prêtres‑exorcistes officiels dans les diocèses catholiques avait pour l’observateur quelque chose d’anachronique. Cette pratique, consistant à expulser du corps d’une personne l’entité maligne supposée être à l’origine de sa souffrance ou de sa démence, certes attestée bibliquement, ne s’effectuait pas ouvertement au sein de l’Église catholique romaine, et ce depuis bien des siècles. De plus en plus encadrée par les évêques, la pratique de l’exorcisme s’est même vue progressivement délaissée dans la seconde moitié du xxesiècle par une institution soucieuse de sa réputation, et souhaitant rompre avec l’image traditionnelle et les stéréotypes cinématographiques associés à ce ministère « sensible ». Si des rituels d’exorcisme continuaient d’être pratiqués par divers « thérapeutes » plus ou moins recommandables dans la nébuleuse des spiritualités émergentes et/ou néo‑traditionnelles, on pouvait néanmoins s’attendre à ce que l’Église catholique mette progressivement un terme à ces pratiques en ce domaine. Le fait que l’institution tienne à maintenir en son sein, encore à la fin des années 1990, des prêtres officiellement mandatés pour assurer un ministère d’exorcisme dans l’Église méritait donc d’être interrogé.
Face à l’admission dans les hôpitaux de patients Covid non vaccinés, des soignants s’agacent de devoir les prioriser en déprogrammant des soins et traitements pour des patients dans le besoin. Une lassitude exacerbée par un système médical au bord de la rupture.
Une médecin se repose dans l’unité de soins intensifs dédiée aux patients atteints de Covid-19 à l’hôpital de Colmar, en France, le 15 décembre 2021. Photo d’illustration. | YVES HERMAN / REUTERS
Face à la hausse des hospitalisations dans un système médical éreinté, des soignants sur le pont depuis le début de la pandémie témoignent de plus en plus de leur agacement et de leur colère face à une situation qui pourrait être moins pénible, selon eux, sans l’admission croissante des patients Covid. Un sentiment d’autant plus amer pour les soignants qui rapportent que bon nombre de patients hospitalisés pour le Covid-19 ne sont pas vaccinés.
parMaïté Darnault, Correspondante à Lyon et photo Antoine Merlet publié le 31 décembre 2021
Au Centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard, l’étoilé Christian Têtedoie et le cuisinier de l’établissement Francis Brives préparent environ 700 repas par jour. Un défi quand la chimio et les médicaments provoquent une altération du goût et des difficultés de déglutition.
Chevelures neige et vestes blanches assorties, les chefs se tiennent bien droits côte à côte, comme «un vieux couple», blaguent-ils. L’un est étoilé, l’autre a turbiné près de quarante ans en restauration collective. Christian Têtedoie et Francis Brives ont en commun d’avoir servi un nombre incalculable de repas et cet œil attentif sur les bacs qui se vident à mesure que les mangeurs défilent. Quel plat part en premier, lequel mettre en avant s’il semble boudé ? Au Centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard de Lyon, les gestes restent précautionneux même quand il s’agit de remplir une barquette jetable.
Le Covid-19 a mis en lumière les maux des établissements de santé. Ils prennent leur source dans plus de vingt ans de réformes, de droite comme de gauche, avec un objectif de réduction des coûts.
Comme un « élastique » : on peut tirer dessus encore et encore, mais, quand on atteint le point de rupture, c’est trop tard. La version imagée, dans la bouche d’un médecin, de « l’effondrement » de l’hôpital public raconte le sentiment d’une partie de la communauté soignante. Cela fait longtemps qu’on tire sur « l’élastique » à l’hôpital. Sous le feu des projecteurs depuis le déferlement de l’épidémie de Covid-19 en mars 2020, les établissements de santé ont été mis à rude épreuve par deux années à faire front en première ligne pour prendre en charge les malades du virus. Mais la crise n’a fait qu’accentuer, ou donner à voir au plus grand nombre, des maux déjà bien présents, ne cesse-t-on de répéter dans les rangs des soignants.
parPatrick Pessaux, Professeur des Universités, Praticien Hospitalier. Chef de Service de Chirurgie Viscérale et Digestive, Université de Strasbourg, Nouvel Hôpital Civil. Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Président de l’Association Française de Chirurgie. Président du Collectif d’EcoResponsabilité En Santé (CERES)
publié le 30 décembre 2021
L’institution hospitalière va mal, la résilience est invoquée. Et si son salut ne résidait pas uniquement par des réponses de statut, de moyens, et de gouvernance? Il faut repenser notre système par l’humain, la collaboration, l’innovation, l’organisation et la créativité.
L’hôpital a été bien malmené par cette crise sanitaire. Mais il souffrait déjà de son adhésion à marche forcée au financement «à l’acte», et de ne pas avoir su réviser sa posture de navire amiral, ni anticiper ni s’adapter aux mutations profondes de notre société : épidémiologique, démographique, économique, écologique, technologique et la nouvelle place du patient. L’hôpital souffre indubitablement d’un manque accumulé d’investissement, responsable d’une détérioration notable de l’outil de travail. Le plan de financement de rattrapage du Ségur de la santé était incontestable et légitime. Mais répond-il à la construction de l’hôpital du futur ?
Selon une étude préliminaire réalisée en Afrique du Sud et en laboratoire, les anticorps produits lors d’une infection par le variant Omicron du Sars-CoV-2 protégeraient ensuite contre le Delta. Un résultat encourageant si Omicron devient dominant dans le monde réel.
Dans le cadre de la 3ème circulaire de la campagne tarifaire et budgétaire des établissements de santé pour 2021, une enveloppe de 40 millions d’€ dédiée à la psychiatrie est allouée pour accompagner des appels à projets nationaux dont les jurys, indépendants, se sont tenus fin novembre. Cet engagement financier traduit les engagements ministériels déclinés dans les feuilles de route « Psychiatrie et santé mentale » et « 1000 premiers jours », réaffirmés lors des récentes assises nationales de la santé mentale et de la psychiatrie.
Ainsi, 30 millions d’€ de crédits pérennes sont spécifiquement dédiés au renforcement de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (PEA) et à la psychiatrie périnatale (PPN) et financeront 87 projets sur l’ensemble du territoire national :
• 63 projets sur l’offre de PEA pour un montant de 20 millions d’€
• 24 projets sur l’offre de PPN pour un montant de 10 millions d’€.
Lors des fêtes de fin d'année, on s'adresse des vœux, on se souhaite "Bonne année, bonne santé..." Mais faut-il vraiment le faire ? Et si oui, pourquoi ?
Dans nos sociétés, lorsque une boucle qui se boucle dans le temps, en particulier lors des fêtes de fin d'année, on s'adresse des vœux, on se souhaite bonne année, bonne santé : pourquoi le fait-on ? Et d'ailleurs : pourquoi faut-il le faire ? N'est-ce pas d'abord une sorte de rituel social, d'obligation formelle et extérieure qui peut passer de mode, ou changer de méthode ?
A soixante ou quatre-vingt-dix ans, ils luttent avec force et entrain pour défendre une cause commune. Brigitte, soixante-cinq ans, et Germaine, quatre-vingt-douze ans, révoltées du troisième âge, racontent.
Aujourd'hui, les Pieds sur Terre vont à la rencontre de deux femmes, âgées respectivement de soixante-cinq et de quatre-vingt-douze ans, qui ont décidé de ne pas prendre leur retraite politique !
Brigitte habite près des camps de migrants à Calais. Rapidement, elle décide d'aider les familles réfugiées en leur fournissant de quoi charger leur téléphone portable, en leur offrant une tasse de thé ou encore en leur procurant des vêtements chauds pour l'hiver. Pourtant, pour cette aide, elle risque cent-trente-cinq euros d'amende. La loi interdit également de recevoir des migrants sans-papiers dans sa maison : alors Brigitte les accueille dans son garage.
"Je suis en retraite depuis 3 ans. Donc j’ai plus de temps pour m’occuper d’eux. Quand il fait froid je fais le thé le matin, puis quand il fait encore plus froid, je le fais matin midi et soir, maintenant j’essaie de leur donner une soupe, du pain, du chocolat, parce que je vois bien qu'ils ont faim."Brigitte
Paris, le jeudi 30 décembre 2021 – La loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2022 comprend plusieurs dispositions visant à expérimenter et faciliter, sous certaines conditions, l’accès direct à différentes professions : infirmière de pratique avancée, kinésithérapeute, orthophoniste et orthoptiste, tandis que les substituts nicotiniques délivrés sans ordonnance par les pharmaciens pourront être remboursés par la Sécurité sociale. On le sait, ces dispositions ont suscité une levée de bouclier de la part de la plupart des syndicats représentant les médecins libéraux. Dénonçant l’absence de concertation préalable, ils se sont plus encore inquiétés des risques pour les patients, redoutant des erreurs ou retards de diagnostic. Certains ont par ailleurs fait remarquer que l’affirmation selon laquelle une telle mesure était une réponse à la problématique des déserts médicaux constituait un leurre, puisque les paramédicaux manquent souvent également dans les territoires les moins pourvus en médecins.
Tous d’accord… même les médecins !
Ces critiques ne semblent cependant pas refléter l’état d’esprit de la majorité des professionnels de santé. Un sondage réalisé sur notre site révèle en effet que l’idée d’un accès direct aux professions paramédicales suscite un a priori favorable de la majorité des professionnels de santé : 53 % y sont favorables dans des situations définies en concertation avec tous les professionnels, tandis que 22 % souhaitent une telle évolution « dans tous les cas ». Ils ne sont que 13 % à la refuser totalement et 11 % à ne l’envisager qu’en cas d’urgence. Bien sûr, les positions diffèrent en fonction des professions.
La jeune femme, sourde de naissance, a remporté « Strictly come dancing », un programme phare de la BBC opposant des couples formés d’un danseur professionnel et d’un amateur. Elle espère que son succès va faire progresser la représentation de la diversité à la télévision.
LETTRE DE LONDRES
Rien de tel qu’une belle histoire pour distraire les Britanniques de la vague Omicron. Des millions d’entre eux ont vibré (et probablement un peu pleuré) grâce à la dix-neuvième saison du concours de danse « Strictly Come Dancing » et à son final en apothéose, le 18 décembre, qui a couronné Rose Ayling-Ellis. Cette jeune femme de 27 ans, sourde de naissance, leur a servi une leçon de ténacité et d’espoir. Son succès populaire montre aussi à quel point le handicap est désormais accepté et même valorisé outre-Manche, du moins dans les médias.
Chrétiens, Juifs et Musulmans n'auraient apparemment aucun mal à se faire à l'arrivée d'extraterrestres sur notre planète. | Miriam Espacio via Pexels
Comment les différentes religions du monde réagiraient-elles le jour hypothétique de la découverte d'extraterrestres? Comment cela chamboulerait-il leur foi? Voilà le genre de question que la NASA, l'agence spatiale américaine, a posée à plusieurs religieux lors d'un programme de recherches qu'elle a financé en 2016, vient de révéler le Times.
Intitulé The Societals Implication of Astrobiology, ce programme visait à anticiper la réaction des différentes communautés religieuses du monde le jour où des êtres venus d'ailleurs –et qui ne seraient pas des anges, évidemment– entreraient en contact avec les êtres humains.
Ce programme semble d'autant plus essentiel pour la NASA qu'à l'échelle de le planète, il concerne des milliards de personnes croyantes. Une frange importante de la population que l'agence ne veut certainement pas se mettre à dos. Rien de mieux que de prendre les devants, donc.
Au total, vingt-quatre théologiens et religieux, dont un prêtre anglican, un imam et un rabbin, se sont retrouvés pendant un an au Center for Theological Inquiry de Princeton afin d'en discuter. Et visiblement, une telle découverte ne poserait pas de problème.
Pour la troisième année consécutive, l’opération d’un mois sans alcool débute en France ce samedi. Si 11% de la population a fait part de son intention d’y participer, la relation des Français à la boisson reste complexe, entre traditions fortes et pression des pairs.
Arrêter la clope. Reprendre les développés couchés. Se mettre au compost : la fin de l’année est arrivée et avec elle son lot de bonnes résolutions. A côté des grands classiques – faire un régime en tête – certains vont tenter de relever un défi particulièrement osé en France, deuxième producteur de vin mondial : ne pas lever le coude pendant un mois. L’opération, baptisée «Dry January» et lancée en 2013 en Angleterre, repose sur une idée simple : faire du bien à son corps d’une part mais surtout observer les mécanismes qui nous poussent à opter pour un demi de blonde plutôt qu’une menthe à l’eau à la sortie du boulot.
Une unité psychiatrie de l'hôpital Chenevier de Créteil (Val-de-Marne) a fermé ses portes, faute de professionnels suffisants. De quoi inquiéter élus et syndicats pour l'avenir.
La fermeture d’une unité de psychiatrie au sein de l’hôpital Albert-Chenevier de Créteil (Val-de-Marne) suscite l’émoi, d’autant plus dans un contexte de crise sanitaire.
« 48 lits auront disparu en deux ans à Créteil »
Selon le syndicat Sud Santé, l’unité de psychiatrie Les Magnolias a fermé ses portes « faute d’internes et de professionnels paramédicaux en nombre suffisant pour prendre en charge correctement les patients hospitalisés ». Il déplore :
"Si l’on ajoute à ces fermetures la disparition prochaine de 8 lits de psychiatrie à l’hôpital Mondor, à l’occasion d’un déménagement en mars prochain, ce n’est donc pas moins de 48 lits qui auront disparu en un peu plus de deux ans sur les hôpitaux de Créteil, Chenevier-Mondor, dans le secteur de la psychiatrie"
Finis les locaux vétustes, le nouveau centre de santé mentale de Saint-Malo est appelé à améliorer la qualité de vie au travail et l'accueil des patients.
L’heure est à la détente, ce vendredi 17 décembre 2021. Depuis le jeudi 9 précédent, le nouveau centre de santé mentale de Saint-Malo qui réunit les quatre unités de psychiatrie jusque-là réparties pour moitié à l’hôpital Broussais et à l’hôpital du Rosais fonctionne normalement dans la ZAC des Fougerais, près de Château-Malo.
« Enfin tous sur un même site »
« J’y croyais ! », lance vigoureusement le Dr Anne-Marie Hemery. Chef du pôle de psychiatrie adulte à l’hôpital de Saint-Malo depuis 2012, elle a rapidement eu dans l’idée de porter ce projet avec ses équipes. La concrétisation annoncée en conseil municipal de Saint-Malo en 2015 était néanmoins mal partie, en raison d’un premier choix de terrain qui au final n’avait pas convenu.
« Enfin tous sur un même site »
« J’y croyais ! », lance vigoureusement le Dr Anne-Marie Hemery. Chef du pôle de psychiatrie adulte à l’hôpital de Saint-Malo depuis 2012, elle a rapidement eu dans l’idée de porter ce projet avec ses équipes. La concrétisation annoncée en conseil municipal de Saint-Malo en 2015 était néanmoins mal partie, en raison d’un premier choix de terrain qui au final n’avait pas convenu.