Arrêts de travail : le gouvernement veut faciliter le recours au mi-temps thérapeutique


Anne Bayle-Iniguez
| 25.10.2018


Agnès Buzyn a annoncé ce jeudi que le gouvernement avait décidé de « retenir » pour l'instant deux mesures du rapport d'étape sur la hausse des arrêts maladie, remis en fin de semaine dernière.

AAH en couple : le Sénat rejette la suppression des ressources du conjoint

Faire Face – Toute l'actualité du handicap

Franck Seuret   24-10-2018


« L'AAH s'articule avec la solidarité entre époux, a plaidé Sophie Cluzel devant le Sénat. La priorité doit être donnée à la mobilisation familiale des ressource
Une proposition de loi visant à supprimer la prise en compte des revenus du conjoint pour le calcul de l’AAH a été rejetée par les sénateurs Les Républicains et de La République en marche. Le gouvernement y était également opposé.
L’Assemblée nationale n’en avait pas voulu. Le Sénat vient également de dire non. Les sénateurs ont rejeté, ce mercredi 24 octobre, une proposition de loi visant à supprimer la prise en compte des revenus du conjoint, concubin ou pacsé pour le calcul de l’allocation adulte handicapé (AAH).

C’est la sénatrice communiste Laurence Cohen qui l’avait déposée. Elle reprenait ainsi la proposition de loi de la députée communiste Marie-George Buffet enregistrée à l’Assemblée nationale en décembre 2017. Son texte n’avait pas réussi à y rallier la majorité des voix.

Dans le Bas-Rhin, un zoo entretenu par des personnes déficientes intellectuelles s’ouvre au grand public

Denis Durand de Bousingen
| 24.10.2018


C’est un zoo « thérapeutique ». Dans le nord du Bas-Rhin, à Bischwiller, la fondation Sonnenhof a mis en place un parc animalier de 130 animaux issus de 15 espèces différentes, entièrement entretenu par les résidents, des personnes déficientes intellectuelles. Elle souhaite aujourd’hui ouvrir son zoo et ses activités équestres au grand public.

Une grande exposition et des événements pour les 20 ans du Creahm

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SUISSE

23.10.2018

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Le Creahm fête ses 20 ans, avec une grande exposition à Bluefactory. Plus d'une centaine d'œuvres des dix-huit artistes de l’atelier d'art différencié seront accrochées du 9 au 30 novembre. Théâtre et café scientifique sont aussi au menu.
Une grande exposition avec visites guidées, un café scientifique et une pièce de théâtre. Tel est le programme du 20e anniversaire du Creahm, présenté ce 23 octobre à la presse par son comité. L'exposition a lieu du 9 au 30 novembre, à Bluefactory. Elle accrochera près de 150 oeuvres des 18 artistes de l'atelier Creahm (Créativité et handicap mental). Diverses collaborations – avec la sculptrice et designer Stéphanie Baechler ou l'école professionnelle d'arts appliqués Eikon – seront aussi montrées à cette occasion. Deux étudiantes en histoire de l'art à l'Université de Fribourg proposeront 9 visites guidées de l'exposition (autres sur demande), en français, du 12 au 30 novembre. Des visites en allemand sont aussi prévues du 20 au 25 ou sur rendez-vous.

Urgences, prescriptions, homéopathie… : ce qu'il faut retenir de l'examen « turbo » du PLFSS en commission





plfss
Crédit Photo : S. Toubon


Les députés ont adopté dès mercredi en commission des Affaires sociales le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2019 après moins de 48 heures de débat. Les élus ont fait un tri drastique parmi les 665 amendements déposés avant le début de l’examen : 305 ont fait l’objet d’un retrait ou d’une déclaration d’irrecevabilité (251 irrecevabilités financières), soit 45 % de l'ensemble. C'est deux fois plus que les deux années précédentes !

Le baclofène autorisé dans le traitement contre l’alcoolisme

Dans le cadre de cette autorisation de mise sur le marché, obtenue par le laboratoire Ethypharm, le baclofène ne pourra être prescrit qu’à une dose réduite et après échec des autres traitements.
Le Monde.fr avec AFP | 
Le baclofène, solution contre l’alcoolisme ? L’Agence du médicament (ANSM) a annoncé mardi 23 octobre avoir donné une autorisation de mise sur le marché (AMM) à ce produit pour le traitement de l’alcoolisme. L’ANSM a toutefois posé certaines conditions.

La dysmorphophobie : le côté sombre de la beauté

Publié le 15/09/2018








L’on ne parle pas souvent de la dysmorphophobie. Le trouble n’est pas rare pourtant, et, selon une enquête menée en Allemagne, concernerait près de 2 % de la population et jusqu’à 4 % des étudiants. La dysmorphophobie est une préoccupation excessive de son apparence avec une focalisation intense sur un défaut, qu’il soit réel ou non. Dans sa classification ICD10, l’Organisation mondiale de la santé place la dysmorphophobie dans l’hypochondrie. Le DSM-V l’inscrit en revanche dans les troubles obsessionnels et connexes, avec un critère diagnostique décrivant des comportements répétitifs ou des actes mentaux en réponse à cette préoccupation concernant le (ou les) défaut(s) perçu(s). Le trouble s’accompagne généralement d’une limitation significative des contacts sociaux et professionnels, mais aussi de troubles fonctionnels.

Myopie, rhume, entorse… «L’homme a tort de se croire au top de l’évolution»

Par Catherine Mallaval — 
Illustration Matthieu Bourel

Dans «Les spermatozoïdes tournent toujours à droite», le biologiste Nathan H. Lents analyse avec drôlerie et sérieux les défauts physiques des humains, moins performants que de nombreux animaux.

«Nous autres humains, sommes une bande de mal fichus.» Il a beau sourire, l’homme qui balance cette phrase comme si de rien n’était, à 10 heures du matin devant un petit café, ne plaisante pas du tout. Et nonobstant un physique athlétique (grand, svelte), cet Américain de passage à Paris s’inclut d’emblée dans la farandole des hommes (et des femmes) qui n’ont vraiment rien de créatures parfaites : «Je fais partie des 40 % de la population américaine et européenne qui sont myopes. Or la myopie n’est pas causée par une blessure, mais par un défaut de conception. Notre globe oculaire est tout simplement trop long. Avant d’atteindre l’arrière de l’œil les images sont nettes, puis cette netteté est perdue lorsqu’elles parviennent enfin au niveau de la rétine.»

« Inutile, mon travail ? Pas vraiment »

Non, les « bullshits jobs » ne sont pas la norme. Les Français continuent de trouver leur travail nécessaire, explique Annie Kahn dans sa chronique.
LE MONDE ECONOMIE | |  Par 
Chronique « Ma vie en boîte ». Les boulots « à la con » ont-ils effectivement envahi le marché du travail, comme le soutient l’anthropologue américain David Graeber, dont le livre Bullshit Jobs (Les Liens qui libèrent, 416 pages, 25 euros) vient d’être publié en français et connaît un fort retentissement médiatique ? La plupart des emplois, même les mieux rémunérés, seraient-ils totalement inutiles mais néanmoins maintenus parce que « la classe dirigeante a compris qu’une population heureuse, productive et jouissant de temps libre est un danger mortel », comme l’affirme l’auteur ?

Le syndrome d’Alice au Pays des Merveilles, de l’autre côté du miroir

Publié le 07/09/2018







Bien que n’étant pas toujours intégrées dans les nosographies officielles comme la CIM et le DSM, certaines problématiques sont décrites en référence à la mythologie (complexe d’Œdipe, malédiction d’Ondine[1]) ou à des œuvres littéraires : bovarysme, syndrome de Pickwick, syndrome de Peter Pan, effet Werther... The Australian & New Zealand Journal of Psychiatry publie deux courriers de lecteurs (exerçant au Canada, au Brésil, et en Australie) consacrés à une même affection, connue depuis 1955 sous plusieurs noms (syndrome de Todd, syndrome de Charles Bonnet), et en particulier sous l’appellation pittoresque de Alice in Wonderland syndrome (AIWS), syndrome d’Alice au Pays des Merveilles[2], une terminologie évocatrice de l’ensemble des distorsions visuelles éprouvées par la jeune héroïne du récit de Lewis Carroll, et retrouvées chez les patients qui en souffrent.

Suicide : 10 000 personnes mettent fin à leur jour, chaque année, en France

La Santé Publique

25/10/2018
En France, la lutte contre le suicide se poursuit. Mais actions de prévention et stratégie politique ne suffisent pas à diminuer réellement le nombre de tentatives et de décès.

Lutter contre le fléau du suicide

En France, chaque année, on compte 200 000 tentatives de suicide et 10 000 décès. Et même si le taux de suicide a baissé de 26 %, entre 2003 et 2014, selon l’Observatoire national du suicide, celui-ci reste l’un des plus importants en Europe.
Le problème du suicide touche plus fréquemment les hommes et il augmente avec l’âge. Ainsi, c’est entre 45 et 54 ans et après 75 ans que le taux de suicide est le plus important. Mais l’Observatoire national du suicide a aussi tenu à se pencher sur la question du suicide chez les adolescents. En effet, même s’ils ne sont pas les plus concernés, ce phénomène est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 24 ans. On compte ainsi 16 % des décès, en 2014, pour cette tranche d’âge.

En Ile-de-France, une école pauvre pour les quartiers pauvres

Une étude publiée mercredi sur les 874 collèges publics des académies de Paris, Créteil et Versailles met au jour l’influence des inégalités territoriales et sociales sur la réussite scolaire.
LE MONDE  |   Par 

Combien de fois a-t-on entendu des élèves douter de l’égalité des chances promise par l’école républicaine, eux qui, dans les « quartiers » comme ils disent, ont le sentiment que l’éducation nationale ne les propulse pas aussi bien – ni aussi loin – que leurs camarades des secteurs favorisés ? Qu’on n’enseigne pas de la même manière aux jeunes de Clichy-sous-Bois ou de Stains qu’aux élèves du 16e arrondissement parisien ?

Ne pas laisser l'hôpital « mourir dans l'indifférence » : le SOS des présidents de CME des centres hospitaliers

Anne Bayle-Iniguez
| 26.10.2018


La Conférence nationale des présidents de commission médicale d'établissement (CME) des centres hospitaliers publie une enquête* édifiante sur le moral altéré des troupes médicales et la situation budgétaire dégradée dans 192 hôpitaux – hors CHU. Présidée par le Dr Thierry Godeau, endocrinologue à La Rochelle, la conférence fait état d'une « situation très inquiétante » dans ces établissements de petite ou moyenne taille (42 % ont un budget annuel inférieur à 60 millions d'euros).

« Nous n'avons pas qu'une vision comptable ! », clame le président de la 6e chambre de la Cour des comptes

| 24.10.2018


Les recommandations de la Cour des comptes sur la Sécu et le système de santé servent-elles à quelque chose ? Invité à débattre autour de ce sujet provocateur, ce mercredi lors des Contrepoints de la santé*, le président de la 6e chambre de la Cour des comptes, Denis Morin, a défendu le dernier rapport des magistrats de la rue Cambon sur la Sécu et, plus largement, la philosophie qui inspire les « sages ».

Employeurs, harcelez tranquilles, l'Ordre des médecins vous protège !


Exemples de tentatives d'intimidation de médecins par des employeurs; le Conseil de l'ordre des médecins se faisant la courroie de transmission de ces patrons.

Employeurs, harcelez tranquilles, l'Ordre des médecins vous protège !
L'Union syndicale de la psychiatrie a appris par la presse (Centre presse en date du 16 octobre) qu'un psychiatre du Centre Hospitalier Laborit à Poitiers allait comparaître devant la chambre disciplinaire de l'Ordre régional des médecins Pays de la Loire à la demande du Conseil de l'Ordre des médecins de la Vienne. C'est l'Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) qui a saisi ce Conseil de l'Ordre, lequel a porté plainte contre ce psychiatre hospitalier pour « manque d'impartialité », « manque de prudence », nous dit la presse. La personne qui fut l'objet du certificat médical du confrère a porté plainte par ailleurs contre cet employeur, l'Afpa, pour harcèlement moral.

"Les Habilleuses", le film d'une génération engagée auprès des plus démunis à Paris



© LesHabilleuses

Les SDF aussi ont besoin de vêtements... Sur l'affiche du documentaire de Jean-Louis Mahé et Gill Sgambato, Les Habilleuses, les personnes démunies sont visibles, elles sont même les protagonistes de cet ovni filmique. Les SDF partagent ainsi l'écran avec 6 jeunes créatrices. Pour une fois, ces habilleuses ont conçu une collection pour et avec eux, suivant leurs désirs et besoins. Un moment grandiose de sincérité et de beauté, loin des clichés. 

Elles s'appellent Caroline, Clélia, Hollie, Léa, Odélia et Samantha. Ces jeunes femmes sont le reflet de la jeunesse d'aujourd'hui. Leurs paroles, leurs engagements, leurs regards souvent lucides sur les inégalités de notre société sont immortalisés dans cette aventure humaine intense.

© Les Habilleuses 

À la rencontre de Karim, Maurice, Perle et Linda 

Le vêtement, c'est le lien qui unit les six futures habilleuses en DMA (Diplôme des métiers de la Mode et des Arts) au lycée Paul Poiret à Karim, Maurice, Perle et Linda, les protagonistes de la rue. « On dit que les jeunes sont égoïstes mais quand on voit l'investissement de ces jeunes femmes, ça s'est passé génialement », explique Jean-Louis Mahé, le réalisateur du documentaire. "Génial", c'est le mot qui qualifie très bien ce film d'1h25, véritable rencontre et echange entre des citoyennes et le "peuple invisible" que la société exclut. 
© Les Habilleuses

La biologie française minée par des manquements à l’intégrité scientifique

Plusieurs affaires d’« inconduite scientifique » renvoient une image peu flatteuse de la biologie et questionnent la solidité des garde-fous de la recherche. Enquête sur trois affaires françaises.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 


CLEMENT QUINTARD

Depuis trois ans, la biologie française vit dans un climat délétère, secouée par des affaires à répétition d’inconduites scientifiques touchant, directement ou non, des chercheurs réputés, des dirigeants d’organisme ou d’institut. Y aurait-il quelque chose de pourri en ce royaume ? Avant d’esquisser quelques réponses, résumons rapidement les plus marquantes de ces affaires.
A partir de septembre 2014, des articles cosignés par une étoile montante de la biologie française, Olivier Voinnet, sont signalés sur le site PubPeer.com comme contenant des images incorrectes. PubPeer est une sorte de forum destiné à discuter, y compris de façon anonyme, d’articles scientifiques déjà publiés.

Aix : débat sur la judiciarisation des soins psychiatriques

Par Laetitia Sariroglou    22/10/2018 


Un colloque autour des soins sans consentement s'est tenu au CH de Montperrin

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Ces journées ont été organisées par l'Aferup, avec le CH de Montperrin et le centre de droit de la santé d'AMU. PHOTO S.M.

Donner le dernier mot au juge en matière d'internement d'office (hospitalisation sans consentement), bonne ou mauvaise chose ? L'un des thèmes abordés lors des 27e journées de l'Aferup (Association francophone pour l'étude et la recherche sur les urgences psychiatriques) qui se sont tenues jeudi et vendredi dernier au CH de Montperrin, abordait l'épineuse question de la judiciarisation des soins psychiatriques.


ENQUÊTE - De moins en moins de malades psychiatriques échappent à la prison

 25 octobre 2018





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Contrairement aux idées reçues, environ quatre fois moins de personnes sont jugées pénalement irresponsables qu'il y a 30 ans. Europe 1 a enquêté sur cette évolution.

ENQUÊTE
Quand on l’a interpellé en 2016, Moussa*, 23 ans, ne se souvenait plus de rien. Quelques jours plus tôt, il venait de donner 27 coups de couteaux mortels à un parfait inconnu, père de famille de 50 ans, dans une station RER à Grigny, dans l'Essonne. La vidéosurveillance, son ADN sur le col de la victime, du sang de celle-ci sur des chaussures retrouvées à son domicile : les preuves accablent Moussa, qui s'écroule, confronté aux images. "Ça a été un choc total, un effondrement pour lui", se souvient son avocate Me Noémie Saïdi-Cottier. "Il s’est mis a pleurer en disant : 'j’ai tué quelqu’un gratuitement'." Devant la juge d’instruction, le mis en examen explique qu’à cette période-là et depuis un moment, il se sentait très mal et entendait des voix. Plusieurs proches confirment : après un séjour à l’hôpital psychiatrique, ils l’avaient même confiné dans leur appartement dont il s’est échappé le jour des faits, dans une bouffée paranoïaque. Pourtant, Moussa est, comme n’importe quel justiciable, renvoyé devant les assises pour meurtre. Son procès se tiendra en mars 2019.
"Les gens l'appellent 'le cachetonneux'". Dans ce dossier, trois expertises psychiatriques ont été ordonnées dans ce dossier, aboutissant chacune à des conclusions différentes. La première, "menée par quelqu’un présenté comme un ponte de la schizophrénie, a conclu à l’abolition totale de son discernement", détaille Me Saïdi-Cottier. "J’étais rassurée par le fait qu’il n’y aurait pas de procès parce que je ne voyais pas le sens de renvoyer quelqu’un comme lui devant une cour d’assises". Mais une deuxième expertise, qu’Europe 1 a pu consulter, est plus mesurée. Si elle confirme "des troubles psychotiques, des manifestations délirantes et hallucinatoires" ainsi qu’une "psychose schizophrénique", elle déclare son discernement "largement altéré", mais pas totalement. La dernière, censée les départager, a confirmé la dangerosité du sujet mais pas sa schizophrénie. Elle le déclare responsable pénalement, mais pas curable, seulement "stabilisable.