Association de Psychologues Cliniciens d'Orientation Freudienne
Samedi 11 Octobre 2014 de 9h à 18h
Participation 10 euros – étudiants 5 euros, présentation de justificatif. Inscriptions et renseignements : 06 61 72 46 48. Envoyer un chèque à APCOF, 191, rue de Crimée, 75019 Paris.Date limite 10 décembre 2013.
Centre Hospitalier Sainte-Anne, 1 rue Cabanis, 75014 Paris, Métro Glacière - Amphithéâtre Morel ; Pavillon Magnan
Argumentaire et informations pratiques à voir ici
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
samedi 4 octobre 2014
Collectif des 39 > Le 1er novembre 2014 un meeting de résistance
25 septembre 2014
Le 1er novembre 2014
Maison de l’arbre à Montreuil 93
les 39 organisent un meeting de résistance
Nous continuons d’affirmer que ceux qui souffrent de graves maladies psychiques ont et auront besoin à des moments de leur existence de recourir à des lieux d’accueil. Lieux où les rencontres nécessaires à tout soin qui se réclame « humain » ne sont pas dictées par des protocoles aliénants. Lieux où les règlements ne sont pas l’unique proposition « contenante », lieux où prendre du temps est possible et reconnu comme nécessaire, avec une écoute de ce que les personnes en souffrance psychique reconnues dans leur singularité ont elles-mêmes à nous apprendre. Lieux où les psychiatres et les équipes soignantes s’engagent dans un accompagnement au long cours.
XVII ème journée d'étude de l'A.NA.PSY
À la recherche du sens perdu
Le psychologue entre dimension clinique et mutations institutionnelles
Vendredi 21 novembre 2014 de 8h30 à 17h30
merci de cliquer ci-dessous pour télécharger les :
programme et inscription
vendredi 3 octobre 2014
Soigner la solidarité
LE MONDE DES LIVRES | Par Julie Clarini
En d’autres temps, il eût paru provocateur de lire sous la plume d’un sociologue de gauche que les inégalités ne se subissent pas mais se choisissent. Il est aujourd’hui plus difficile de récuser l’hypothèse d’une crise de la solidarité, celle-là même qui conduit un gouvernement socialiste, acculé, à prendre acte d’un « ras-le-bol fiscal » et à baisser les impôts. Les chiffres accablants sur la montée des inégalités en France et dans les grandes démocraties occidentales, il conviendrait de les considérer autant comme le symptôme du malaise que comme sa cause. Si la société s’effrite, si elle peine à « faire corps », pour reprendre le lexique de l’historien des idées Pierre Rosanvallon, c’est que l’idée d’égalité se voit elle-même bousculée. Et pas seulement elle, mais aussi ce qui la sous-tend : l’imaginaire de la solidarité et de la fraternité, ces deux mots qui ont porté les luttes, révolutionnaires puis sociales.
Voilà peu ou prou la thèse défendue par le sociologue François Dubet dans La Préférence pour l’inégalité. L’ouvrage partage avec le livre du philosophe Michael Sandel, best-seller mondial, Ce que l’argent ne saurait acheter, une invite à retourner la question : plutôt que d’absorber passivement chaque nouveau palmarès témoignant d’une inexorable montée des inégalités, plutôt que d’attendre, affligés, les prochains travaux de Thomas Piketty, il faudrait sonder nos âmes ; nous demander quelle est notre tolérance à la faiblesse des solidarités et à l’envahissement de pans entiers de nos vies par la sphère marchande.
Eve Ensler : «l'hystérie n'est rien d'autre qu'une forme élevée d'intelligence»
CLÉMENT GHYS
LIVRE
LIVRE
Presque vingt ans après les Monologues du vagin, Eve Ensler publie le récit de son combat contre le cancer de l’utérus. Ou comment le traumatisme de la maladie a modifié son rapport au monde.
Eve Ensler est l’auteur de l’une des pièces de théâtre les plus jouées au monde, les Monologues du vagin, recueil d’expériences liées à l’amour, au viol, à la masturbation, l’excision, l’orgasme ou la grossesse. Américaine, elle est aujourd’hui une activiste célèbre, signe des tribunes dans de nombreux journaux. Elle a écrit Des mots pour agir,Je suis une créature émotionnelle et, ce mois-ci, paraît Dans le corps du monde, un récit autobiographique dans lequel elle confronte l’expérience du cancer de l’utérus avec des souvenirs d’enfance et le récit d’activités militantes au Congo.
Reprenant la trame, éprouvante, du protocole médical, Eve Ensler écrit des courts chapitres descriptifs, des « scans », qui forment un texte révélateur de sa vision du féminisme, souvent critiquée par le passé, autant par des groupes conservateurs que par une frange queer qui lui reproche sa bien-pensance. Soit une lecture très anglo-saxonne du droit des femmes, où il est question d’une communauté mondiale, d’une « sororité » et d’un drôle d’entremêlement entre pragmatisme et optimisme forcené.
Camarillo Hospital : une histoire terrifiante de la psychiatrie
Par Sophie Sendra - BSCNEWS.FR / Publié le jeudi 2 octobre 2014
C'est avec beaucoup de plaisir que nous retrouvons Nausica Zaballos ( Interview ici ) sur son travail de chercheuse. Dans cet ouvrage, l'auteure nous raconte l'histoire incroyable du Camarillo Hospital depuis sa création en 1936 jusqu'à sa fermeture définitive en 1996.
Cet hôpital psychiatrique public californien de grande renommée fut le théâtre d'expériences thérapeutiques qui firent les beaux jours de la psychiatrie américaine. Au cœur de l'établissement se déroulaient des expériences et des traitements corporels d'un autre âge.
Suicide des adolescents : les questions qui se posent
PAR CHRISTOPHE CARON 02/10/2014
Forte émotion mercredi, au lendemain de la tentative de suicide d’un adolescent de 15 ans qui s’est jeté d’une passerelle, devant ses camarades, au lycée Fénelon de Lille. Le sujet est sensible et les autorités psychiatriques du Nord - Pas-de-Calais (là où il y a le plus de tentatives) veillent à le décrypter.
jeudi 2 octobre 2014
En congrès à Paris, les médecins des centres de santé réclament de nouveaux moyens
02.10.2014
Après le temps de l’échange et de la reconnaissance, celui des actes est venu. C’est, en substance, le message délivré jeudi 2 octobre par Eric May, président de l’USMCS (photo) lors de l’ouverture du 54e Congrès national des centres de santé. Un an après la venue historique d’une ministre de la Santé (Marisol Touraine), Eric May a confié avoir bon espoir que les revendications des centres de santé soient entendues. Certaines sont sur la bonne voie, à commencer par la signature, fin octobre, d’une nouvelle convention qui, de l’avis du président de l’USMCS, « ouvre de nouvelles perspectives aux centres, à leurs gestionnaires et à leurs équipes, en leur offrant de nouveaux moyens et les justes financements de leur mission ». D’autres font encore l’objet de négociations comme la rémunération de la pratique d’équipe ou encore le forfait de gestion regroupé, revendication phare des centres qui -sur le modèle du forfait médecin traitant des libéraux- pérenniserait le financement structurel et organisationnel des centres.
Mais, insiste Eric May, « rien n’est gagné, nous devons nous réunir pour peser plus fortement sur les discussions à venir, les professionnels des centres ne peuvent plus être écartés des négociations, il est urgent qu’ils soient consultés ». D’autant plus que, pour lui, les centres de santé sont le moyen de faire la « révolution des soins de premier recours » prévue dans la prochaine loi de santé.
La loi de santé, justement, intéressera à plusieurs reprises les centres de santé. De l’avis de Jean Debeaupuis, directeur général de l’offre de soins (DGOS) du ministère de la Santé, ils joueront un rôle essentiel dans la mise en œuvre d’orientations de la Stratégie nationale de santé telle que la territorialisation, la révolution des soins de premier recours et la coordination des soins. Il n’a pas manqué de rappeler que, dores et déjà, le budget de la sécurité sociale pour 2015 donne priorité au financement de la médecine de ville au sein duquel les centres sont intégrés. Et de souligner que d’autres réflexions sont en cours sur la rémunération de la permanence des soins ambulatoires, « un équivalent du praticien territorial de médecine libérale pour les centres de santé »…
A la veille du débat parlement sur le PLFSS puis sur projet de loi Touraine, Jean Debeaupuis a assuré l’attachement de la DGOS et de la ministre « à conforter le rôle des centres de santé » et l’engagement du ministère de la Santé à leurs côtés, pour « conforter la place originale, souvent irremplaçable sur les territoires, complémentaires de tous les autres acteurs dans les soins de premier recours » que les centres occupent. Par ailleurs, évoquant ce rapport de l’IGAS favorable aux centres de santé, le patron de la DGOS a indiqué en substance que si toutes ses préconisations n’avaient pas vocation à être forcément reprises, la plupart le seraient bientôt. L’autre signe positif adressé par les pouvoirs publics est attendu vendredi, avec la présence annoncée de la secrétaire d’Etat à la Ville pour la deuxième journée du congrès.
Les hôpitaux pénalisés par l’ONDAM ? C’est « travailler plus pour gagner moins », tacle la FHF
02/10/2014
La Fédération hospitalière de France (FHF) s’étonne des arbitrages du gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2015, en particulier la décision d’augmenter davantage l’enveloppe des soins de ville (+ 2,2 %) que le budget des dépenses hospitalières (+ 2 %).
Fin de vie : l’Ordre des médecins soutient « résolument » la loi Leonetti
02/10/2014
Trois mois après les derniers épisodes des procès Bonnemaison et Vincent Lambert, le Conseil national de l’Ordre des médecins a tenu à rappeler sa position sur la fin la vie, à l’écart de toute agitation médiatique. Son président, le Dr Patrick Bouet, a d’emblée précisé, en réponse aux critiques sur la radiation du Dr Nicolas Bonnemaison, effective depuis le 1er juillet : « Les chambres disciplinaires sont une juridiction indépendante et fonctionnent de façon autonome ; le CNOM prend acte de leurs jugements et ne peut intervenir sur la nature de leurs décisions. »
Le Dr Bouet s’est montré un fervent partisan de la loi Leonetti. « Nous soutenons résolument cette loi. Il n’y a pas de raison d’en créer d’autre », a-t-il déclaré.
L’odorat, un signe avant-coureur de mortalité dans les cinq ans
02/10/2014
Les personnes âgées incapables d’identifier des odeurs simples ont un risque accru de mortalité dans les cinq ans, selon une étude réalisée par l’équipe du Dr Jayant Pinto, spécialiste dans le traitement des maladies olfactives et publié dans « PLOS ONE ».
Ont participé à l’étude 3 005 personnes âgées de 57 à 85 incluses entre 2005 et 2006. Le risque de mortalité a été déterminé en 2010-2011. Les résultats montrent que 39 % des sujets n’ayant pas réussi à distinguer des odeurs simples telles que l’orange, le cuir, la rose, le poisson ou la menthe sont décédés dans les cinq ans ; contre 19 % dans le groupe avec une perte modérée et 10 % chez les sujets pouvant sentir normalement. Le dysfonctionnement olfactif s’est révélé être un meilleur indicateur du risque de mortalité qu’un diagnostic d’insuffisance cardiaque. Seules les pathologies hépatiques graves demeurent un indicateur plus fort.
Le volontariat dans la PDS, « une décision pas particulièrement judicieuse », selon Touraine
02/10/2014
« En 2003, la décision d’introduire le volontariat dans la permanence des soins ambulatoire (PDS-A)n’a pas été particulièrement judicieuse ». MarisolTouraine, ministre de la Santé, a pesé ses mots lors de son audition ce jeudi par la mission d’information de l’Assemblée nationale sur laPDS. Cette instance terminait son travail de consultation, avant la rédaction de son rapport, par l’audition de la ministre de tutelle.
« Faut-il remettre en question ce volontariat ? Plus de dix ans après, je crois qu’il faut faire avec, mais il a été source de difficultés, poursuitMarisol Touraine. Il a contribué à faire de l’hôpital le seul lieu où se rendre en dehors des heures d’ouverture des cabinets médicaux. Le réflexe est de se rendre aux urgences car elles fonctionnent en permanence. Je crois que la solution ne consiste pas en une remise en question du volontariat, mais de prendre acte de cette situation. »
La combinaison psychothérapie-antidépresseurs préférable pour traiter la dépression
BELGIQUE 02 Octobre 2014
La psychothérapie combinée aux médicaments antidépresseurs est préférable pour traiter la dépression, selon la dernière étude menée par le Centre Fédéral d'Expertise des Soins de Santé (KCE) à la demande de la cellule "Psychotropes" du SPF Santé publique.
Projet de loi santé : les praticiens hospitaliers obtiennent des gages sur la gouvernance hospitalière
01/10/2014
Les cinq intersyndicats de praticiens hospitaliers (Avenir hospitalier, CMH, CPH, INPH et SNAM-HP) ont obtenu de la direction générale de l’offre de soins (DGOS) et du cabinet de Marisol Touraine, rencontrés ce mardi, de modifier le volet gouvernance hospitalière du projet de loi de santé en faveur de la communauté médicale.
Une nouvelle rencontre est prévue le jeudi 9 octobre avec la ministre de la Santé. La nomination du chef de pôle ne serait plus le seul fait du directeur, mais aurait lieu sur proposition d’un candidat par la commission médicale d’établissement (CME).
Renvoyée par décret, la nomination des chefs de service ne serait également plus du ressort unique du directeur d’établissement. Des amendements favorables aux médecins pourraient aussi porter sur le règlement intérieur de la CME et de l’hôpital. Pour ce qui est du directoire, le corps médical pourrait en partie décider de la nomination des praticiens hospitaliers.
Les métaphores aux sources de la pensée
Le Monde Blogs 01 octobre 2014
L'essayiste Michael Chorost (Wikipédia, @MikeChorost) a publié un long article dans la Chronicle Review sur la connexion profonde existant entre métaphore et langage. Sujet sur lequel le linguiste George Lakoff travaille depuis plusieurs décennies, et qu'il a notamment exposé dans son livre écrit en compagnie de Mark Johnson et publié en 1980, Metaphors We Live by (traduit en français sous le titre : Les métaphores dans vie quotidienne). Pour ce chercheur, en effet, toute notre pensée est conditionnée par notre corps : elle est incarnée. Les chercheurs parlent d'ailleurs de "cognition incarnée" ou embodied cognition.
L'un des exemples les plus puissants de cette pensée métaphorique, selon Lakoff, est la façon dont nous exprimons le temps en fonction de l'espace. Ainsi, les mots "avant" et "après" sont des termes spatiaux utilisés pour exprimer des relations temporelles. Même nos formes de réflexion les plus abstraites procèdent de métaphores issues de notre perception corporelle. Par exemple, l'ensemble des entiers en mathématiques peut-il être perçu comme une ligne dotée d'un point de départ (le zéro), et sur laquelle on peut avancer ou même reculer (les nombres positifs et négatifs).
Lakoff ne s'est pas imposé facilement. Au début de sa carrière, il s'est heurté àNoam Chomsky et à ses disciples qui considèrent le langage comme un système formel de relations câblées dans le cerveau. Mais aujourd’hui, de plus en plus, son point de vue tend à se répandre. Il faut dire qu'il est frappé au coin du bon sens !
Les travaux de Lakoff ne sont pas nouveaux. Mais l’article de Chorost nous parle d'une série d’expériences effectuées en IRM, destinées à tester cette pensée métaphorique. Rappelons ici ce principe de base, souvent oublié : les images IRM ne sont pas paroles d’évangile, ce sont juste des indications...
Comment notre cerveau réagit aux métaphores
Dans un article publié en 2011 dans le Journal of Cognitive Neuroscience (.pdf), l'équipe de Rutvik Desai, psychologue à l'université de Caroline du Sud est arrivée à la conclusion que lorsque nous pensons en fonction d'une métaphore utilisant un verbe d'action (par exemple "prendre un râteau"), les zones moteur du cerveau qui lui sont associées tendent à s'activer. Les chercheurs ont également travaillé sur les métaphores texturales : si vous dites : "elle a vécu un moment très dur" les régions du cerveau liées à la perception de la dureté se mettent effectivement en route.
« L’évolution humaine est un phénomène bioculturel »
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Propos recueillis par Stéphane Foucart
Directeur de département à l’Institut Max-Planck d’anthropologie évolutionnaire de Leipzig (Allemagne), le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin est invité par le Collège de France à donner un cycle pluriannuel de conférences, dont la première est prévue mercredi 8 octobre, sur les évolutions récentes de son domaine de recherche et les perspectives qu’elles ouvrent à la communauté scientifique.
En paléoanthropologie, la découverte la plus médiatisée de ces dernières années a été la preuve, apportée en 2010 par les chercheurs de votre institut, d’une hybridation entre néandertaliens et hommes modernes. Comment une telle avancée a-t-elle été possible ?
Il a fallu résoudre d’importants problèmes méthodologiques pour extraire l’ADN fossile et éviter sa contamination par de l’ADN moderne. Mais surtout, la baisse énorme des coûts du séquençage a été cruciale. Lorsque l’on a entrepris, voici presque vingt-cinq ans, de séquencer le génome humain, les estimations du coût étaient telles – environ 3 milliards de dollars – que de nombreux laboratoires ont dû s’associer pour mener à bien le projet. Le séquençage de génome néandertalien a coûté 1 000 fois moins et, quelques années plus tard, les coûts ont encore baissé d’un facteur 1 000 !
Cela dit, cette découverte n’a fait que confirmer ce que beaucoup supposaient. Deux espèces sœurs de mammifères, séparées depuis moins de 2 ou 3 millions d’années, ont toutes les chances de pouvoir s’hybrider, voire de produire une descendance féconde. Il y a de nombreux exemples dans la nature. Les hommes modernes et les néandertaliens s’étant séparés depuis environ un demi-million d’années, la plupart des spécialistes convenaient qu’une hybridation avait pu se produire. La vraie question portait plutôt sur l’ampleur du phénomène : cosmétique ou massif. Les opinions étaient très variées. Pour l’heure, la paléogénétique tranche plutôt en faveur du cosmétique, avec seulement 2 % du génome de populations humaines non africaines actuelles provenant de l’homme de Neandertal.
La majorité des personnes âgées dans le monde n'a aucune sécurité de revenu
Le Monde.fr | Par Rémi Barroux
Près d'une personne sur deux dans le monde (48 %), ayant dépassé l'âge de la retraite, ne bénéficie d'aucune pension. Et une bonne part des 52 % restant ne perçoit qu'une prestation insuffisante pour vivre. C'est le constat alarmant dressé par l'Organisation internationale du travail (OIT) dans son rapport publié mardi 30septembre, consacré à « La protection sociale des personnes âgées ».
« La majorité des personnes âgées, hommes et femmes, n'ont aucune sécurité de revenu, ni possibilité de prendre leur retraite et doivent continuer de travailler autant qu'elles le peuvent, souvent dans des conditions de précarité, avec de faibles rémunérations », explique Christine Behrendt, spécialiste des politiques de protection sociale à l'OIT et co-auteure du rapport qui passe au crible les politiques récentes de 178 pays.
Les hôtels sociaux, facteurs de précarité pour les familles
LE MONDE | Par Catherine Rollot
Enfants déscolarisés, insécurité alimentaire, problèmes de santé… Pour les familles en situation d'exclusion, la vie en hôtel social a des conséquences désastreuses. Au point, selon le SAMU social, que le système est arrivé à un point de blocage. Depuis 2010, les familles en demande d'hébergement d'urgence à Paris sont plus nombreuses que les personnes isolées. De ces ménages, dont les trois quarts en Ile-de-France sont orientés vers des hôtels sociaux, on ne connaissait que peu de chose.
Pour la première fois, une enquête d'ampleur intitulée « Enfants et familles sans logement », diffusée mercredi 1er octobre et réalisée par l'Observatoire du SAMU social, un centre d'études financé par des organismes publics et privés, permet de connaître les parcours et les conditions de vie de cette population. Et met en lumière les effets délétères d'une vie ballottée d'hôtel en hôtel.
Les 801 familles de l'échantillon retenu résident en hôtel social, en centre d'hébergement d'urgence (CHU), de réinsertion sociale ou pour demandeurs d'asile (CADA). En moyenne, ces familles sont sans domicile depuis trois ans et ont déménagé 4,3 fois. Cette mobilité est plus fréquente pour ceux hébergés à l'hôtel qu'en CHU.
L’irresponsabilité pénale à l’ère des neurosciences
04/10/2014
Ottawa, le samedi 4 octobre 2014 – La notion d’ «irresponsabilité pénale » qui suspend les poursuites judiciaires des criminels atteints de troubles psychiatriques ayant « aboli » leur jugement au moment des faits a entraîné de nombreux débats en France, notamment quand certains (dont l'ancien Président de la République Nicolas Sarkozy) ont suggéré que si l’emprisonnement semblait de fait devoir être évité, une comparution pourrait néanmoins être envisagée. Outre les questionnements idéologiques autour de la pertinence de juger les personnes atteintes de troubles mentaux majeurs, ces controverses concernant la notion d’irresponsabilité pénale mettaient une nouvelle fois en lumière les limites de l’expertise psychiatrique, sur laquelle se fonde pourtant la décision des magistrats à l’heure de décider des suites à donner à une affaire.
Les neurosciences au secours des experts psychiatres auprès des tribunaux ?
Dans de nombreux autres pays, l’influence jouée par d’éventuels troubles psychiatriques dans le passage à l’acte d’un criminel n’est pas examinée en amont du procès mais au cours de celui-ci. Cette différence renvoie à des jurés non professionnels le très difficile rôle de déterminer si cette « circonstance » peut être retenue. Pour ces jurés, les possibles contradictions des spécialistes et le caractère nécessairement faillible de l’expertise médicale renforcent la complexité de leur dilemme. Cependant, à la faveur du développement des neurosciences, un nombre croissant de spécialistes estiment que dans l’avenir les experts psychiatres pourront s’appuyer sur l’imagerie ou sur des marqueurs biologiques, permettant ainsi d’assoir leur diagnostic et de mieux emporter la conviction du jury quant à la présence ou non d’un trouble mental ayant pu altérer ou abolir le jugement du prévenu et devant ou pas entraîner une sanction différente.
Tenter de comprendre « le Mal »
Ce développement des neurosciences et leur utilisation judiciaire dans le cadre notamment de la détermination de la « responsabilité » d’un criminel constituent le sujet d’une note récente du journaliste scientifique canadien Jean-François Cliche sur son blog. Il faut dire que le Canada a été récemment troublé par plusieurs affaires judiciaires dont les auteurs présentaient manifestement des troubles psychiatriques majeurs. Une importante émotion a ainsi traversé la population lors de la récente libération d’un ancien cardiologue, Guy Turcotte, ayant tué en février 2009 ses deux enfants et qui à l’issue d’un premier procès a été jugé « non criminellement responsable » en raison des troubles mentaux dont il est atteint. Par ailleurs, ce lundi s’est ouvert le procès de Luka Rocco Magnotta, qui en mai 2012 a sauvagement assassiné et démembré un étudiant chinois mettant en scène dans une vidéo sur internet ce crime sordide. Ces cas bien que très différents ont inspiré à Jean-François Cliche une réflexion sur les décryptages proposés aujourd’hui par les neurosciences pour ces manifestations incompréhensibles du « mal », selon son expression. Le journaliste se réfère notamment à deux ouvrages parus récemment au Canada « Murderous Minds. Exploring the Criminal Psychopathic Brain : Neurological Imaging and the Manifestation of Evil » du neuroscientifique Dean Haycok et « The Anatomy of Violence. The Biological Roots of Crime » d’Adrian Raine, professeur à l’Université de Pennsylvanie.
Exclusif : la majorité des professionnels de santé ne conseillerait pas à leurs enfants de choisir leur métier !
25/09/2014
Paris, le jeudi 25 septembre 2014 – Il n’est pas rare lorsque la mémoire d’un illustre médecin est saluée d’apprendre qu’il fut lui-même le fils d’un praticien et que ses enfants ont à leur tour épousé une carrière médicale. Au-delà même des familles les plus célèbres, la médecine et la pharmacie se transmettent fréquemment de père en fils (ou de mère en fille). Sensibilisation depuis la plus tendre enfance aux particularités de ces métiers, volonté de s’inscrire dans une lignée, aspiration pour des métiers fortement valorisés socialement et économiquement : les raisons ne manquent pas pour inciter les jeunes générations à ne pas tourner le dos aux professions de leurs aînés. L’adoubement enthousiaste des parents (voire même une légère pression tacite ou explicite) faisait jadis le reste. Aujourd’hui, cet assentiment n’existerait plus et se serait même mué en un certain rejet.
86 % des pharmaciens pas certains de vouloir que leurs enfants reprennent le flambeau
Un sondage réalisé sur notre site du 9 au 21 septembre révèle en effet que seuls 35 % des professionnels de santé conseilleraient à leurs enfants de suivre leur voie ! Ils sont a contrario 61 % qui ne recommanderaient pas à leurs rejetons d’épouser leur propre carrière, tandis que 4 %, estimant peut-être qu’il appartient à la nouvelle génération de faire elle-même ses propres choix (voire ses propres erreurs), ont jugé préférable de ne pas se prononcer. Si ce sentiment, qui dénote certainement un réel désabusement des professionnels de santé pour leur métier, existe dans toutes les disciplines, il est plus marqué chez les pharmaciens qui sont 86 % à affirmer qu’ils ne conseilleraient pas à leurs enfants d’ouvrir une officine ou de s’engager dans une carrière pharmaceutique hospitalière.
mercredi 1 octobre 2014
Les psychologues se rassemblent autour d’axes primordiaux pour l’exercice de la psychologie et de leur métier.
Pétition à signer : la profession de psychologue est en danger !
Dans la prochaine loi de santé, au vote début 2015, le psychologue n’existe plus ! Pourtant, tout est posé dans le premier article qui ouvre toutes les déclinaisons possibles des interventions des psychologues, quels que soient les champs, les modalités et temps d’intervention. Alors que se passe-t-il ? Les justifications données sont tellement de l’ordre de la provocation qu’elles en deviennent particulièrement inquiétantes : Vous n’êtes pas médecins, vous n’avez pas voulu être intégrés dans les professions paramédicales, alors vous n’avez rien à faire dans une loi de santé. Et, instantanément, le soin psychique est évacué, on pourra en décliner les formulations, mais le résultat est là. Ou risque d’être définitivement là demain. Exit la relation dans le soin, le travail avec les équipes, la demande est à la technicité et à l’efficacité.
Ce 20 septembre, une réunion s’est tenue regroupant des représentants d’un nombre très impressionnant d’organisations professionnelles, de syndicats, de collèges de psychologues, le SIUEERPP, etc., pour cerner précisément les modalités d’actions possibles et les demandes de modification de la loi à obtenir avant le vote, afin que, certes, notre profession s’en trouve protégée, mais, avec elle, des principes fondateurs de notre société comme la liberté d’accès aux soins pour tous, le libre choix, la prise en compte du sujet et de son psychisme et son importance quels que soient les lieux, cadres et domaines de sa vie. Parce que la ministre le précise elle-même : cette loi ne concerne pas seulement l’hôpital et veut amener à sortir de l’établissement au profit d’une logique de parcours. Les conséquences seront plus graves encore si le rôle des psychologues est évacué ! C’est bien toute notre profession, quel que soit le domaine d’intervention, qui est concernée.
mardi 30 septembre 2014
PLFSS : 3,2 milliards d’euros d’économies pour l’assurance-maladie, ce qu’il faut retenir
29/09/2014
Aux grands maux les grands remèdes. Le gouvernement a présenté lundi les grandes lignes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2015 qui ambitionne de réaliser pas moins de 3,2 milliardsd’euros d’économies sur la seule branche maladie, enciblant particulièrement les produits de santé.
L’objectif est de ramener le déficit de la branche maladie à 6,9 milliards d’euros en 2015 (contre plus de 10 milliards en tendance annuelle).
A cet effet, l’objectif national des dépenses d’assurance-maladie (ONDAM) sera fixé à 2,1 % en 2015 (contre 2,4 % en 2014), à hauteur de 182,3 milliards d’euros. Petit signal adressé à la médecine libérale, la hausse de l’enveloppe budgétaire de la ville (+2,2 %) sera supérieure à l’enveloppe de l’hôpital (+2 %).
Marisol Touraine a réaffirmé qu’il n’y aurait aucun déremboursement de médicaments ni diminution de la prise en charge des soins. La ministre de la Santé a confirmé que le tiers payant intégral serait mis en place pour les bénéficiaires de l’ACS à compter du 1er juillet 2015. Tour d’horizon des principales mesures d’économies sur l’assurance-maladie.
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« Face au Big Data, le corps médical va perdre le pouvoir », selon le fondateur de Doctissimo
Les données sur l’être humain s’amoncellent à l’heure du séquençage du génome humain et de la thérapie génique. Le corps médical va perdre le pouvoir au profit de sociétés comme Google. C’est ce qu’annonce Laurent Alexandre, chirurgien et entrepreneur.
La valeur de la médecine et du système de santé français va partir vers la Californie, vers Google, vers les « infomédiaires », les intermédiaires spécialistes de l’information. C’est ce qu’annonce Laurent Alexandre, chirurgien et pionnier d’internet, créateur du site web Doctissimo. Il a pris la parole lors de l’événement Cloud d’Oracle le 28 Janvier à Paris.
Les médecins ne maîtrisent pas le Data Mining
En médecine, « le Datamining devient plus important que le stéthoscope » déclare-t-il. Il décrit une médecine française coupée des enjeux technologiques. « Les médecins maîtrisent très mal le Datamining et le Big Data. Le corps médical va perdre le pouvoir » dit-il. Le système de santé va être « rebooté« , un mot que les médecins ne comprennent pas sourit Laurent Alexandre.
Le pouvoir ne passera pas pour autant aux malades. « Le pouvoir des malades va baisser. Ce n’est pas dans les forums de Doctissimo – j’ai bien fait de le vendre à Lagardère – que l’on pourra discuter de cette complexité » affirme le chirurgien conférencier.
Tizi-Ouzou : En grève depuis plus de deux semaines Les résidents en psychiatrie ne décolèrent pas
Par Karima Talis
Les résidents en psychiatrie de la faculté de médecine de Tizi-Ouzou ont posé leur piquet de grève devant le rectorat de l’université Mouloud Mammeri depuis jeudi 11 septembre dernier.
Ces grévistes dénoncent l’état dans lequel patauge la formation médicale dans la wilaya depuis des années, un état qui est illustré par la décision du doyen « de mettre fin à la formation de psychiatrie à l’Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) de Oued Aïssi ainsi que la suppression de postes de résidents dans de nombreuses spécialités », fustigent-ils dans une déclaration rendu public, parvenue hier à notre rédaction.