samedi 2 novembre 2013

Etats-Unis: les psychiatres déplorent la crise de l'innovation dans les médicaments

 02.11.2013

Les psychiatres aux Etats-Unis déplorent et s'inquiètent de la  de la recherche de nouveaux médicaments pour traiter les maladies mentales qui touchent 25% de la population, la plupart des laboratoires ayant fortement réduit leurs investissements dans ces pathologies.
"Il semble que les groupes pharmaceutiques ont conclu que le développement de nouveaux traitements psychiatriques est trop risqué et trop onéreux", explique à l'AFP le Dr Richard Friedman, professeur de psychiatrie à la faculté de médecine Weill Cornell à New York. 

Le désengagement est intervenu après une série d'échecs d'essais cliniques d'antidépresseurs et d'antipsychotiques, relève-t-il.
Ce retrait était frappant à la conférence de la Société américaine de pharmacie clinique et thérapeutique (ASCPT) en 2011. Seules treize des 300 présentations portaient sur la psycho-pharmacie et aucune ne faisait état d'un nouveau médicament, précise le Dr Friedman.

"Le résultat c'est qu'il y a très peu de nouveaux médicaments en développement dans les cartons" et que tous les antidépresseurs et antipsychotiques aujourd'hui sur le  visent les mêmes cibles moléculaires que leurs prototypes dans les années 50, tout en étant plus sûrs et avec moins d'effets secondaires.
Les laboratoires préfèrent  dans le cancer, les maladies cardiovasculaires et le diabète, dont les cibles biologiques pour des traitements sont bien définies et plus faciles à étudier que dans les troubles mentaux, ajoute le Dr Friedman, soulignant "qu'il faut un milliard de dollars pour mettre au point un nouveau médicament".

"Le cerveau est extrêmement complexe et les maladies mentales résultent à la fois de troubles neurochimiques et des circuits nerveux ainsi que d'interactions compliquées des gènes et de l'environnement", explique le Dr Paul Summergrad, directeur du département de psychiatrie à l'Université Tufts à Boston et président de l'Association américaine de psychiatrie.
"De ce fait, il est plus difficile d'étudier ces maladies, scientifiquement parlant", dit-il à l'AFP.

Le Dr Summergrad fait valoir le développement depuis une vingtaine d'années de nouveaux outils de recherche comme l'optogénétique -- technique qui rend les neurones sensibles à la lumière --, la génomique et les cellules souches, qui apportent un nouvel éclairage physiologique sur ces pathologies.
Mais malgré cela, il estime que "les maladies mentales restent un défi pour l'industrie pharmaceutique et c'est l'une des raisons pour lesquelles elle s'est désengagée de cette recherche".
"Pathologies plus rentables"

Soulignant les coûts des soins médicaux et socio-économiques très élevés des maladies mentales qui, selon lui, se chiffrent en centaines de milliards de dollars, il juge "très troublant que de nombreux grands laboratoires se retirent de ce champ de recherche parce que d'autres pathologies sont potentiellement plus rentables et moins risquées".

Le psychiatre relève aussi la réduction des fonds octroyés aux Instituts américains de la santé (NIH) qui sont essentiels pour la recherche fondamentale.
Interrogés par l'AFP sur leurs investissements dans la recherche psychiatrique, seul Merck, l'un des cinq grands laboratoires, avait répondu en fin de semaine.
"Puisque nous faisons très peu (de recherches) dans ce domaine nous nous abstiendrons de commenter", a écrit dans un courrier électronique une porte-parole du groupe américain tout en indiquant que "Merck se concentrait sur la maladie d'Alzheimer".

Outre Merck, l'AFP a sollicité les américains Pfizer, Bristol-Myers Squibb, le français Sanofi et le britannique GlaxoSmithKline.
Pour le Dr Liza Gold, professeur de psychiatrie clinique à l'Université Georgetown à Washington "ce manque de nouveaux médicaments est un vrai problème médical quand les anciens traitements ne sont plus efficaces" ou que leurs effets secondaires sont importants chez certains patients.
"Il est difficile d'expliquer à un malade que nous n'avons rien d'autre à lui offrir", confie-t-elle à l'AFP.

Ces psychiatres fondent leur espoir sur le projet de recherche lancé en 2013 par le président Barack Obama pour percer les mystères du cerveau qui, comme le relève le Dr Friedman, "est porteur de grands espoirs pour comprendre les mécanismes fondamentaux des maladies, mais aussi de ce qui est normal".

Y a-t-il des psychologues ou psychiatres dans chaque maison de retraite ?

Par La rédaction d'Allodocteurs.fr
rédigé le 29 octobre 2013


Les réponses avec Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, Elodie Hemery, responsable du secteur médico-social à la Fédération hospitalière de France et avec le Dr Joëlle Perez, gériatre :
"En général il y a des psychologues dans chaque maison de retraite, quasiment systématiquement. Des psychiatres également dans les établissements publics notamment, qui sont organisés en filière avec les centres hospitaliers de proximité et les centres hospitaliers spécialisés. Il peut y avoir des possibilités de consultation de psychiatre."

Argentine : bienvenue chez les "psys"

TV5MONDE 30.10.2013
Par Hélène Février
L’Argentine détient le record du monde de psychologues par habitant, un pour 500 argentins. L’analyse (thérapie de longue durée) y est particulièrement appréciée. Un engouement qui a conduit au développement de « Villa Freud », le quartier de Buenos Aires où se concentre le plus grand nombre de psychanalystes au mètre carré. Autant que New-York pour une population deux fois inférieure ! Après la religion, le tango  et le foot pourquoi la psychanalyse est-elle devenue si importante en Argentine aujourd’hui ? 
30.10.2013Par Hélène Février
Une pratique démocratisée 



En Argentine, il est commun que le chauffeur de taxi ou l’épicier du coin soit en analyse. Là-bas cette pratique n’est pas réservée à une élite. Elle s’est démocratisée, popularisée. Du taxi au ministre toutes les couches de la société y ont accès. « L’offre étant importante, les prix sont relativement bas. Et certains psychanalystes adaptent leur tarif en fonction du revenu des patients », explique le psychiatre, psychanalyste d'origine argentine J.-D. Nasio. En consultation privée, les honoraires varient considérablement. En moyenne, ils se situent entre 250 et 500 pesos (entre 30 et 60 euros) par session. Mais les gens peuvent également obtenir des séances gratuites dans les hôpitaux publics, ou de faible montant dans les centres qui dépendent d’institutions comme l’Association Psychanalytique Argentine . Des fondations appartenant à des entreprises ou des syndicats (de la sidérurgie, de l’agriculture etc.) offrent aussi la possibilité de se soigner. Dans ces  lieux, l’attente est plus longue, les traitements plus courts et espacés mais on peut y rencontrer « de très bons spécialistes », précise la psychanalyste argentine, Sara Cagliolo. Même dans les « villas » (les bidonvilles), un accès à prix modique est possible. 
Un phénomène qui se retrouve dans la plupart des autres régions du pays, particulièrement celles disposant de centres urbains importants, mais pas uniquement. « Même dans la Pampa, même à Ushuaïa, il existe des groupes de psychanalystes », souligne Sara Cagliolo. 



vendredi 1 novembre 2013

Bourdieu au miroir de Manet

LE MONDE DES LIVRES | 
historien, professeur au Collège de France
Le sociologue Pierre Bourdieu à Paris en octobre 1998.
En 2001, un an avant sa mort, Pierre Bourdieu conclut son enseignement au Collège de France par une « esquisse d'auto-analyse ». Dans ce texte, pour éviter les pièges de l'illusion biographique, il appliqua à lui-même les catégories d'analyse qu'il avait mobilisées pour comprendre les autres, et en particulier Edouard Manet (1832-1883) auquel il avait consacré les cours des deux années précédentes (en librairie le 7 novembre). Entre la réflexivité de l'« auto-analyse » et l'étude de la révolution symbolique opérée par le peintre, la différence semble évidente. Pourtant, ne peut-on pas penser, avec Pascale Casanova, l'une des responsables de cette édition, que les cours sur Manet sont déjà un essai d'« autoportrait » par délégation ? Non pas que Bourdieu se compare à l'artiste qu'il admirait tant mais, peut-être, parce qu'il reconnaissait quelque chose de la tâche qu'il s'était donnée dans le geste d'un peintre qui retourna contre le système académique la maîtrise qu'il en avait acquise.

En décembre 1987, dans un entretien pour France Culture où je le questionnais à propos de ses recherches en cours sur Flaubert et Manet, Pierre Bourdieu répondit : « Je pense que ce qui m'y a conduit, c'est la logique normale de mon travail et, en particulier, la recherche de la compréhension du processus de genèse d'un champ. Dans le cas de Flaubert et de Manet, je pense que ce sont des personnages qui doivent être considérés, au fond, comme des fondateurs de champs. » A cette date, il avait consacré deux textes à Manet.

L’Éloge de la folie d’Érasme illustré par les peintres de la Renaissance du Nord


CINQ CENTS ANS D'HUMANISME
« Nul ne peut accéder à cette fameuse sagesse, citadelle, dit-on,
de la félicité, s’il n’a pas la Folie pour guide. »

Éloge de la Folie, chapitre 30

« Car si rien n’est plus frivole que de traiter de choses sérieuses avec frivolité,
rien n’est plus divertissant que de traiter de frivolités en paraissant avoir été rien moins que frivole. »

Éloge de la Folie (Préface d’Érasme à Thomas More)




Chef-d’œuvre d’Érasme publié en 1511, 
l’Éloge de la folie nous invite depuis cinq cents ans 
à nous interroger sur la nature humaine et le comportement des hommes en société. 

160 œuvres des artistes de la Renaissance du Nord, parmi lesquels Jérôme Bosch, 
Quentin Metsys, Albrecht Dürer, Pieter Brueghel, Lucas Cranach illustrent et 
éclairent les propos de la Folie. 

À celles-ci s’ajoutent les 82 dessins qu’Holbein a réalisés dans les marges de l’édition latine 
de l’Éloge de la folie publiée à Bâle en 1516. Publiés pour la première fois dans cet ouvrage, 
ils rythment la lecture de l'Éloge et en renforcent l'ironie et l'humour. 

Yona Pinson, historienne de l’art, spécialiste de la représentation de la folie à la Renaissance, 
commente chacune de ces œuvres picturales et révèle les liens très forts qui les unissent 
au siècle d’Erasme, ravagé par les guerres de religion. 

Egalement dans cette édition : 
« Le masque de la Folie », préface de Jean-Christophe Saladin, 
« Le genre satirique au XVIe siècle », introduction de Yona Pinson, 
les notes de Claude Blum, revues et complétées de nombreuses citations, 
une chronologie détaillée de l’époque d’Érasme : 
« La tragicomédie de la Renaissance » de Jean-Christophe Saladin, 
enrichissent la lecture et la découverte d’Erasme. 

Visitez le plus grand cimetière de France et ses 23 279 299 morts

 FLORENT LATRIVE

C’est le plus grand cimetière de France. Il comptait 23 279 299 personnes au 31 décembre 2010, date du dernier comptage précis. Auxquelles s’ajoutent quelque 550 000 morts par an. Le centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc) tient à jour la base de données de tous les morts de France depuis quarante-cinq ans, avec leurs causes de décès détaillées, classées selon une norme internationale pour faciliter les comparaisons. La chambre froide ultime pour faire des statistiques sur les mille et une façons de mourir, et la source indispensable des études épidémiologiques les plus diverses.

jeudi 31 octobre 2013

Ces morts qui soutiennent les vivants

LE MONDE CULTURE ET IDEES | Par 
"Il y a des années, j'avais éteint mon tuner et mon ampli, mais une voix continuait à se faire entendre. C'était très tard le soir. Je croyais que mon père s'exprimait en langage à traduire."Spiritisme ? Pratiques vaudoues ? Pas du tout. Seulement un témoignage, parmi tant d'autres, des relations "ordinaires" qu'entretiennent les morts avec les vivants. Aujourd'hui, en France.
Ces liens qui nous unissent à ceux que nous aimions, ces attaches à la fois banales et hors du commun, nous n'en parlons pas souvent. Parce que cela touche à l'intime. Parce que la mort dérange. Mais aussi parce qu'il n'est pas si facile, au pays de Descartes et de la rationalité, d'évoquer la présence des absents. Et pourtant ! Notre époque a beau voir ses croyances vaciller, notre modernité technologique a beau s'ingénier à cacher la mort, ceux qui nous étaient proches continuent d'exister. Ils empruntent pour cela de subtils passages, des chemins détournés, et cette cartographie d'entre deux mondes passionne les sciences humaines, qui y voient les nouveaux contours de notre universel culte des morts. A mi-chemin entre rêve et réalité, entre hasard et nécessité, la façon dont les défunts communiquent avec les vivants reste une énigme. Mais une énigme chargée de sens.

Imbroglio autour de la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu

LE MONDE | 
L'entrée des urgences de l'Hôtel-Dieu, mardi 29 octobre 2013.
L'entrée des urgences de l'Hôtel-Dieu, mardi 29 octobre 2013. | François Béguin / LeMonde.fr
Le service d'accueil des urgences de l'Hôtel-Dieu, au coeur de la capitale, fermera-t-il définitivement ses portes le 4 novembre ? C'est à partir de cette date que Mireille Faugère, la directrice de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (APHP), avait annoncé en mai vouloir voir commencer la nouvelle vie du site hospitalier de l'île de la Cité. Celui-ci doit notamment accueillir le siège de l'institution, un musée et un nouveau service de consultation sans rendez-vous 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, c'est-à-dire un hôpital « debout » pour les patients ne nécessitant pas d'hospitalisation. De nombreux services, jugés vétustes, ont déjà été transférés vers d'autres établissements, dont Cochin.
Face à la fronde menée depuis plusieurs mois par une partie des personnels et plusieurs syndicats, dont la CGT, la ministre de la santé, Marisol Touraine, avait décidé le 10 juillet de « décaler le calendrier de mise en oeuvre du projet, et en particulier la date de fermeture des urgences qui ne pourra intervenir le 4 novembre ». Une demande officiellement faite « pour ne courir aucun risque sur la prise en charge des urgences à Paris au début de l'hiver » mais qui visait aussi à ne pas gêner la campagne du PS à quelques mois des municipales.

Adolescent entre marge, art et culture -L'- Une clinique des médiations en groupe Emmanuelle GRANIER (ed) - Claude STERNIS (ed)

L'adolescence est ce pont suspendu entre enfance et âge adulte, entre marge, art et culture, entre ruptures et transformations, différences et intégrations. Elle est le temps de la créativité et de tous les possibles. Pourtant, acteurs-témoins de notre société en mutations et accélérations, les adolescents, entourés d'adultes qui ne jouent plus leur rôle contenant, sont parfois tentés par le repli sur soi et la consommation exponentielle. Dans notre époque peu favorable à une élaboration complexe de la violence pulsionnelle et des turbulences qui les traversent, ils vivent la solitude et l'urgence : urgence d'existence, d'expression, où l'art et la culture constituent des points d'ancrage décisifs, pour peu qu'une rencontre avec un adulte, un autre jeune, un média, permette d'en favoriser l'accès et de donner vie et forme à leurs vertiges.

Comment ses trois médecins n’ont pas sauvé Van Gogh

 31/10/2013

À partir des archives de la faculté de médecine deMontpellier et de la correspondance deVincent, le Pr François-Bernard Michel a reconstitué les relations médecins-malade de VanGogh avec ses trois psychiatres, de 1888 à son suicide, en 1890. Sans leur jeter la pierre, il montre comment tous trois ont raté la prise en charge d’un génie.
« ÉVIDEMMENT, souligne le Pr François-Bernard Michelen un siècle, les moyens diagnostiques et thérapeutiques sont passés du degré zéro au degré cent. » Les troubles bipolaires n’avaient pas été identifiés, ni les thymorégulateurs mis au point. Les trois médecins qui se sont succédé auprès de Vincent Van Gogh n’en ont pas moins aggravé les carences de la psychiatrie de leur siècle par l’insuffisance de leur écoute. C’est l’histoire de ce triple ratage que raconte le président de l’Académie de médecine dans son livre « Van Gogh, psychologie d’un génie incompris ».

Les militants de l’euthanasie mobilisent

92% des Français sont favorables à l'euthanasie pour les personnes qui en font la demande et qui souffrent de "maladies insupportables et incurables", selon un sondage Ifop publié vendredi par l'association pro-euthanasie ADMD. A la question, "selon vous la loi française devrait-elle autoriser les médecins à mettre fin, sans souffrance, à la vie de ces personnes atteintes de maladies insupportables et incurables si elles le demandent ?", 44% répondent "oui absolument" et 48% répondent "oui dans certain cas" soit un total de 92% de réponses positives. Ils étaient 94% à répondre globalement oui à la même question lors d'un sondage réalisé en août 2011 par le même institut pour le journal Sud Ouest et un peu moins dans le sondage de l’ADMD de l’an dernier.

L'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) révêle ce nouveau sondage à l’occasion de la journée de mobilisation qu’elle organise samedi pour demander la légalisation de l’euthanasie. Des rassemblements sont prévus à Paris (place de la République) et en province pour réclamer "une loi de liberté qui permette à chacun de décider des conditions de sa propre fin de vie". L'association anti-euthanasie Alliance Vita dénonce de son côté "la récupération du jour des défunts par les promoteurs de l'euthanasie" alors que le 2 novembre a été autoproclamé par l'ADMD "journée mondiale pour le droit à mourir dans la dignité".

Baromètre réalisé en ligne par l'Ifop auprès d'un échantillon représentatif de 1.004 personnes (méthode des quotas) du 29 au 31 octobre.

Espace Diamant : Conférence "Art et psychanalyse "

Les rencontres Art et psychanalyse à l’Espace Diamant 

En partenariat avec la Société Corse d’Etudes Freudienne, la direction de la Culture de la Ville d’Ajaccio invite Charles Marcellesi, psychiatre et psychanalyste, à animer une rencontre avec le public autour de l’œuvre du compositeur Gioachino Rossini. 


Espace Diamant : Conférence "Art et psychanalyse "
Spécialiste de l’Opéra, Charles Marcellesi propose une approche subtile et revisitée de l’œuvre d’un des plus grands compositeurs du XIXe siècle.  Tant par l'importance et l'étendue de son répertoire que par sa qualité, Rossini se rattache surtout à l'opéra dont les plus populaires sont — encore de nos jours —Le barbier de Séville, Cendrillon, La pie voleuse et Guillaume Tell
Rossini créa à l’ombre des monarchies des Bourbon, d’abord à Naples puis à Paris, une œuvre qui se trouve toute tendue vers le projet de sauver et de renouveler les formules de l’opéra baroque napolitain. En dépit de ce choix de servir un pouvoir politique réactionnaire, l’ensemble de l’œuvre enregistre cependant l’avènement de ce que le sociologue Michel Foucault décrivait comme le « pouvoir des disciplines ».  Par la théorisation de Lacan, Charles Marcellesi analyse le passage du discours du Maître à celui de l’Universitaire, notamment lorsqu’il affecte le sujet d’un savoir sur la folie : en témoigne une œuvre comme Sigismondo alors que l’étonnante création du personnage d’Hermione anticipe sur les scènes de la folie de l’opéra romantique. 
Ainsi, avec ce changement dans le discours, les objets les plus intéressés par la création d’opéras - le regard et la voix -  déterminent-ils pour le sujet un nouveau rapport à l’Autre, sa demande, sa puissance et son désir. 

Horaires atypiques: Des risques à prévenir

Larges extraits de  la lettre de l‘INRS de septembre 2013

Travail de nuit, temps partiel, travail posté, horaires irréguliers… Un nombre important de salariés travailleraient aujourd’hui selon des horaires dits « atypiques ». Ces rythmes particuliers influent fortement sur les conditions de travail des personnes concernées. Ils peuvent ainsi avoir des impacts importants en matière de santé et de sécurité.
Aujourd’hui, 2 salariés sur 3 en France travailleraient au moins occasionnellement à des horaires dits « atypiques » (selon l’enquête Sumer 2009-2010). Ce terme générique recouvre une grande diversité de situations :
  • les horaires nocturnes (de 21h à 6h du matin),
  •  le travail le week-end et les jours fériés,
  •  les journées de grande amplitude (au-delà de 8h) ou morcelées (coupures de plusieurs heures),
  • les rythmes de travail variables (variations irrégulières ou cycliques du nombre de jours ou des horaires de travail).
Autant dire que les personnels hospitaliers sont très concernés.

Des risques d’accidents :

Les horaires atypiques, et particulièrement le travail posté et le travail de nuit, perturbent les rythmes biologiques des salariés et, sur la durée, favorisent l’apparition de troubles du sommeil et une dette chronique de sommeil. Cette dernière peut entraîner une somnolence et une baisse de vigilance dangereuses au poste de travail mais également sur la route. Ces troubles multiplient par deux les risques d’accident.
Ce risque apparaît plus élevé en début de nuit et augmente avec les durées du poste (au-delà de 10 heures). Les statistiques montrent par ailleurs que ces accidents de travail, s’ils ne sont pas plus fréquents, sont généralement plus graves lorsqu’ils surviennent la nuit.

Effets sur la santé :

Depuis 2007, le travail de nuit est reconnu par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) comme un agent cancérogène probable pour l’homme. De nombreuses études ont notamment montré qu’il était associé à une augmentation du risque de cancer du sein chez la femme. Les dérèglements de l’horloge biologique liés au travail posté ou travail de nuit favorisent aussi l’apparition d’autres pathologies (maladies cardiovasculaires, hypertension artérielle, troubles digestifs, anxiété, dépression…).
Les femmes enceintes constituent par ailleurs une population particulièrement vulnérable. Le travail de nuit et/ou posté augmente en effet les risques d’avortement spontané, d’accouchement prématuré et de retard de croissance intra-utérin.
D’une façon plus générale, le travail de nuit et le travail posté peuvent être à l’origine d’une « sur fatigue » responsable, sur le long terme, d’une usure prématurée de l’organisme et d’une dégradation précoce de l’état de santé. Il est à noter que le travail de nuit (dans certaines conditions) ou le travail en équipes successives alternantes figurent parmi la liste des facteurs de pénibilité (http://kiosque.inrs.fr/alyas/view/go/3436/1) pris en compte  par la loi sur la réforme des retraites pour le secteur privé en excluant pour l’instant le secteur public !
Le travail de nuit fait également l’objet d’une réglementation spécifique (http://kiosque.inrs.fr/alyas/view/go/3437/1) qui impose notamment des visites médicales tous les 6 mois.



A Indre, «le regard sur les Roms a changé depuis leur arrivée»

 DIDIER ARNAUD

Nantes métroplole Conseil communautaire *** Local Caption *** trombinoscope portrait

© Thierry Mezerette/nantes metropole



gratuit
Jean-Luc Le Drenn est maire divers gauche d’Indre, en Loire-Atlantique (photo Nantes métropole). Il expose les considérations qui l’ont amené à créer un «village de la solidarité» pour accueillir des Roms et les réactions de la population de la commune.
Pourquoi avez-vous décidé de créer ce village ?
Au départ, c’est le cœur qui a parlé. Quand ils sont arrivés en 2009, c’était terrible de voir dans quelles conditions les Roms vivaient. Je n’avais jamais vu une telle misère. On aurait pu les laisser-aller de ville en ville, mais après, que se serait-il passé ? Alors on a décidé de trouver des solutions pour la plupart d’entre eux dans notre commune d’Indre et dans les villes environnantes.
Quel est l’objectif du village de la solidarité ?
L’idée n’est pas de garder les Roms là, mais de les faire rentrer dans le droit commun. Cela passe par l’emploi. A Indre, on a un père de famille qui travaille dans le bâtiment, et deux autres viennent de signer un contrat de six mois pour travailler dans la vigne. Les Roms n’ont pas encore accès à tous les métiers, mais l’année prochaine, cela va changer. Quand ils ne travaillent pas, ils prennent des cours d’alphabétisation avec l’association Romsi, ce qui est important pour trouver un travail par la suite.
Comment a réagi la population de votre commune ?
Au début, on a essuyé beaucoup de critiques. Maintenant, les Roms ne sont plus mis à l’écart : les enfants sont tous scolarisés, ils font du sport. D’accord, ils ont un style de vie communautaire, c’est toujours compliqué pour eux d’aller vers les gens, mais le regard a changé depuis leur arrivée. On a toujours des irréductibles dans la population qui disent qu’ils n’ont rien à faire ici. Mais ils ne causent aucun ennui.

mercredi 30 octobre 2013

Grogne chez les blouses blanches de Louga

29 Octobre 2013





Grogne chez les blouses blanches de Louga
La décision prise par le Médecin-chef de Région de 
muter trente-deux agents Infirmiers chefs de poste de la région de Louga a fini de secouer le milieu de la santé dans le Ndiambour. Ayant trouvé cette mesure «arbitraire», le syndicat des travailleurs de la santé, regroupé au sein du Sutsas, a décidé de s’y opposer. D’autant que l’autorité a requis, hier, les services de la gendarmerie pour contraindre les Infirmiers à exécuter la décision.

L’intérêt des exercices pour réduire les chutes des personnes âgées est prouvé

30/10/2013

Des programmes d’activité physique adaptés sont de nature à réduire les chutes chez les personnes âgées, à la fois en fréquence et en gravité, selon un article publié par l’équipe de Patricia DargentFabienne El-Khoury (Inserm « HôpitalPaul Brousse, Villejuif »), dans « The British MedicalJournal ».
« Réduire le risque de tomber et améliorer les réflexes de protection lors d’une chute (comme mettre les mains devant soi), en faisant régulièrement des exercices ciblés pourrait être un moyen simple et faisable pour empêcher les fractures et d’autres blessures graves chez les personnes âgées. »

Fraudes à la Sécu : les infirmiers et les transporteurs devancent les médecins

 30/10/2013

Selon une information révélée par « Les Échos », les professionnels de santé sont à l’origine des montants les plus importants des fraudes à la Sécurité sociale. Ces fraudes et sommes indues ont représenté un montant total de 149 millionsd’euros l’an dernier, soit 25 % de plus par rapport à 2011, selon un rapport de la Délégation à la lutte nationale contre la fraude.

Plus de techno pour moins de patients à l’hôpital ?

22 OCTOBRE 2013


La question était posée à l’occasion d’une table ronde de la journée e-santé des Echos Conférences, mi-septembre. « Ne dites pas à mon patron que je planche sur ‘moins de patients’, ça lui ferait un choc ! », lance Philippe Castets, DSI des Hospices Civils de Lyon. 
Pour autant, il décrit des initiatives qui ont bien pour effet de limiter les séjours à l’hôpital. Premier exemple avec Trajectoire, initié aux HCL (cf. DSIH n°11, pages 12-13) : « quand on observe des durées de séjour excessives parce que l’on arrive pas à trouver de place en SSR, on se met à travailler sur la cohérence entre le local et le régional ».


Inconscient et cognition


Jusqu’ici nous n’avons pas seulement parcouru le pays de l’entendement pur [les catégories a priori] en en examinant chaque partie avec soin, nous l’avons aussi mesuré et nous avons assigné à chaque chose en ce domaine sa place. Mais ce pays est une île que la nature elle-même a renfermée dans des bornes immuables. C’est le pays de la vérité (mot séduisant), enfermé d’un...

Rêver / Fantasmer



Si la jouissance est la volonté du réel à se faire signifier ou la réponse à cette intention du réel, la construction pour chaque sujet de son rapport au langage est traitement de la jouissance. Cela vaut pour tout mode d’assujettissement au langage (névrose, psychose ou perversion). Le symptôme, s’originant du moi réel initial freudien, est ce sur quoi le sujet peut s’appuyer. Mais est-ce la seule voie d’existence ? Dans R.S.I., Lacan place dans les champs d’existence les jouissances mais aussi le ternaire freudien inhibition, symptôme, angoisse. Il y a donc une existence qui s’appuie sur l’être et pas sans jouissance. À la fin d’une analyse, la traversée du fantasme pour le névrosé ouvre vers l’identification au symptôme. Cela n’est pas la même chose que de partir de son symptôme pour s’assurer de son existence dans la psychose où le Nom-du-Père est forclos. D’où le psychotique va-t-il alors pouvoir extraire son désir ?


Parents déboussolés cherchent coaching

LE MONDE Par 


.
. | Séverin Millet

Autour de la table sont rassemblés six femmes et un homme qui ne se connaissent pas, n'ont pas le même âge et viennent d'horizons divers. Pourtant, ils se comprennent parfaitement. Ils sont tous parents d'adolescents et c'est pour cela qu'ils sont réunis, un samedi après-midi, au café de l'Ecole des parents, dans le 11e arrondissement de Paris. Sous l'appellation un peu désuète héritée des années 1930, se cache un lieu convivial où se tiennent régulièrement des rencontres entre parents animées par des psychologues.

L'objectif : partager des expériences et s'entraider. Il s'agit de l'une des formes les plus en vogue de soutien à la parentalité. Cette politique publique naissante fait l'objet d'une demande de plus en plus forte des parents, et d'un soutien nouveau du gouvernement : les crédits d'Etat ont été doublés, passant de 50 à 100 millions d'euros par an. Le thème de cet après-midi, adolescence et autorité, figure en tête des préoccupations. Mais ce n'est pas la seule. Parmi les sujets d'échanges à l'agenda cet automne : la séparation des parents, l'épuisement des parents de jeunes enfants, etc.

Un salarié peut-être autorisé à s'absenter de son travail, sans arrêt de travail, pour suivre certains traitements !

27 OCTOBRE 2013

Même sans arrêt de travail, un salarié peut être autorisé  à s'absenter pour suivre les traitements médicaux nécessités par son état de santé quand il est atteint d'une affection de longue durée comme le prévoit l'article  L 1226-5 du code du travail :

"Tout salarié atteint d'une maladie grave au sens du 3° et du 4° de l'article L. 322-3 du code de la sécurité sociale bénéficie d'autorisations d'absence pour suivre les traitements médicaux rendus nécessaires par son état de santé. "



Cette affection de longue durée se définit comme une maladie grave, qui nécessite un traitement prolongé et coûteux : elle figure sur la liste de l'article D 322-1 du Code de la Sécurité sociale