samedi 16 mars 2024

Ces grands-parents sous surveillance : « Nos enfants trouvent que la maison n’est pas assez sécurisée »

Publié le 09 mars 2024

Ils pensaient être prêts pour le job et profiter de leur retraite auprès de leurs petits-enfants. Mais c’était sans compter avec les exigences de leurs propres rejetons devenus parents.

Dès qu’ils ont su que leurs enfants allaient devenir parents, ils étaient dans les starting-blocks. Et puis, quand ils se sont apprêtés à prendre leurs fonctions de grands-parents, leurs ardeurs ont été calmées par leurs propres progénitures.

Pas question de pouvoir garder leurs petits-enfants tant que leur logement ne serait pas plus sécurisé et qu’ils ne se seraient pas engagés à ne pas allumer la télévision, à ne pas donner de protéines le soir ou à ne pas cuisiner de purée aux pesticides.

Bienvenue à l’ère des grands-parents en sursis, ceux qui se croyaient à même de s’occuper de petits comme ils en avaient déjà élevé trois, mais dont les compétences ne semblent plus reconnues – un peu comme des diplômes étrangers qui ne seraient pas validés hors de leurs frontières, ici générationnelles.

Avec leurs petits-enfants, ils pensaient rattraper le temps qu’ils n’avaient pas passé avec leurs enfants, mais ceux-ci ne l’entendent pas ainsi. Ces jeunes parents nourris à l’éducation positive se méfient de ceux supposés représenter l’éducation négative, oubliant qu’ils n’ont pas si mal réussi la leur.

vendredi 15 mars 2024

Fin de vie. L’aide à mourir, un projet à l’épreuve du concret

par Nathalie Raulin   publié le 11 mars 2024

Si l’intention de la mesure annoncée dimanche par Emmanuel Macron semble louable aux médecins que «Libé» a interrogés, l’application concrète de l’aide à mourir les incite à la réserve. Ils mettent notamment en avant son intégration dans une logique thérapeutique, et le progrès constant des soins médicaux.

Que pensent les soignants de la volonté d’Emmanuel Macron de légaliser l’aide à mourir ? Le docteur Michel Denis, chef de l’unité des douleurs chroniques et de soins palliatifs de l’hôpital d’Argenteuil, marque un silence avant de répondre. Pour lui, le Président n’est plus tout à fait un inconnu depuis ce jour de février où, sur les conseils de l’ARS Ile-de-France, il s’est présenté dans son service. «C’était une visite sans presse, se souvient-il. Le Président a pris son temps, cherché à entendre les soignants et les familles.» Un échange suffisamment intense pour qu’en marge de son entretien à Libération et la Croix, le chef de l’Etat confie avoir été «impressionné» par son «humanité». Surtout, Macron en était sorti convaincu que la légalisation de l’aide à mourir strictement encadrée relevait d’un progrès sociétal, auquel les praticiens étaient plus sensibles que ne laissait penser le lobby des soins palliatifs.

Psychiatrie : « On attend une décision forte ou on assume ne pas pouvoir soigner tout le monde »

Sophie TOUGERON   Publié le 

Des personnels de l’EPSM de la Sarthe étaient en grève ce lundi 11 mars 2024 pour dénoncer leurs conditions de travail et la dégradation de la prise en charge des patients.

Audrey Hautcoeur, secrétaire CGT à l’EPSM de la Sarthe, à Allonnes, attend une réponse politique forte.

Audrey Hautcoeur, secrétaire CGT à l’EPSM de la Sarthe, à Allonnes, attend une réponse politique forte. | PHOTO LE MAINE LIBRE

 Au niveau local, on ne peut plus rien faire. Toutes les alertes ont été faites. Il faut que des décisions politiques fortes soient prises au niveau national . Audrey Hautcoeur, secrétaire du syndicat CGT de l’EPSM (Établissement public de santé mentale) de la Sarthe, à Allonnes, ne mâche pas ses mots. La psychiatrie est à l’agonie en Sarthe et il faut y remédier rapidement. Ce lundi 11 mars 2024, des personnels se sont relayés devant l’établissement sarthois pour informer la population de  ce qui se joue actuellement en psychiatrie et au-delà pour la santé de tous .


Précarité Familles monoparentales : les mères solo sous l’eau

par Anne-Sophie Lechevallier et Johanna Luyssen   publié le 13 mars 2024

Particulièrement touchées par l’inflation et grandes oubliées des politiques publiques, les personnes qui élèvent seules leurs enfants, soit 25 % des familles en France, voient leur situation déjà très précaire se dégrader. Pour tenter d’améliorer leur quotidien, la gauche a déposé une proposition de loi qui leur donnerait un statut et des droits spécifiques.

Poussettes dans les allées, coloriages sur les tables, mères allaitant leur nourrisson : rarement l’Assemblée nationale n’aura autant résonné de babils d’enfants. Mais le sujet du jour s’y prête. Des dizaines de mères célibataires sont venues assister ce 8 mars à la première «Assemblée des familles monoparentales» pour construire une loi qui leur sera consacrée. Valérie, deux enfants, raconte un quotidien précaire, les défaillances du père, un système sociofiscal injuste. A ses côtés, Vanessa, deux fils de 16 et 13 ans, soupire : «Parfois, c’est presque préférable de ne pas avoir de pension.» Elle élève seule ses deux fils, son ex-conjoint ne leur «donnant pas un centime». Elle raconte la stigmatisation dont elle fait l’objet, des services de l’Etat qui la soupçonnent toujours d’être débordée – «ils ont l’air de se dire “oh la la, elle doit être dépassée, elle est noire en plus”» – et les regards suspicieux jetés après les révoltes urbaines qui ont suivi la mort de Nahel Merzouk cet été. «En aucun cas, on ne peut dire que nos familles sont instables», renchérit sa voisine Pauline, qui élève son fils de 13 ans, autiste et déscolarisé, en travaillant le week-end comme gouvernante.

Chronique «Aux petits soins» Les médicaments anti-obésité, blockbusters des labos pharmaceutiques

par Eric Favereau   publié le 12 mars 2024

Ils arrivent, ils déferlent. Une nouvelle classe de traitement contre l’obésité débarque, au grand bonheur des industriels. Est-ce une bonne nouvelle, ou le risque d’un nouveau scandale du Médiator ?

Ce n’est plus du frémissement, c’est un torrent d’optimisme (et donc d’argent) qui se forme autour des nouveaux médicaments contre l’obésité. De quoi rassurer au passage le milliard d’individus touchés par cette pathologie dans le monde, selon la dernière estimation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais de quoi inquiéter bon nombre d’experts qui, au regard du passé, se rappellent les précédents concernant des coupe-faim, certains se demandant même si un nouveau scandale du Mediator n’est pas à craindre.

Le passé est, en effet, lourd de leçons – pour le dire simplement, un défilé de fiascos. «Sur une trentaine de médicaments lancés dans les cinquante dernières années contre l’obésité, la quasi-totalité ont été retirés en catastrophe, faute d’intérêts cliniques, et surtout en raison pour la plupart d’effets secondaires», nous rappelle un spécialiste de pharmacovigilance. Mais reprenons le fil de cette épopée pharmacologique, et d’abord restons sur le volet «belle histoire».

En chiffres Dans les Ehpad français, moins de 3 soignants pour 10 résidents

par LIBERATION et Alice Clair   publié le 6 février 2022

La question du grand âge et de la dépendance va être un thème de la présidentielle. Répartition des résidents par type d’établissement, durée du séjour, taux d’encadrement..., les chiffres qu’il faut connaître.

Après la sortie du livre enquête de Victor Castanet sur les manquements et maltraitances au sein du groupe d’Ehpad privé Orpea, la gestion de ces établissements est remise en question, tout comme les profits qu’ils génèrent. A deux mois du scrutin, les candidats à la présidentielle multiplient les propositions autour du grand âge et de la dépendance. Certains, comme l’écologiste Yannick Jadot, l’insoumis Jean-Luc Mélenchon ou le communiste Fabien Roussel proposent tout bonnement de supprimer les établissements à but lucratif. Mais pour les professionnels du secteur, la problématique ne peut se résumer au seul enjeu du statut et doit intégrer la question des moyens qui concerne tous les types de structures, publiques comme privées.

Loi Ehpad : pourquoi l’accueil obligatoire des animaux de compagnie divise-t-il ?

par Apolline Le Romanser   publié le 12 mars 2024

Un amendement déposé dans le cadre de la loi «Bien vieillir» prévoit l’instauration d’un droit pour les résidents d’Ehpad d’amener avec eux leurs animaux de compagnie. Le texte est examiné ce mardi 12 mars en commission mixte paritaire.

Pouvoir entrer en Ehpad et quand même garder sa boule de poils, de plumes ou d’écailles avec soi. L’accueil généralisé des animaux dans les établissements pour personnes âgées va être au menu des discussions entre députés et sénateurs ce mardi 12 mars. L’amendement sur ce sujet, figurant dans la proposition de loi «Bien vieillir», est en effet discuté en commission mixte paritaire (CMP).

Ce que prévoit la mesure

Le député Philippe Juvin (LR), à l’origine de l’ajout de cet article supplémentaire dans la proposition de loi, entend obliger les 7 500 Ehpad publics, privés ou associatifs à garantir «le droit de leurs résidents d’accueillir leur animal domestique et [prendre] les dispositions nécessaires à leur accueil». Adopté par l’Assemblée en novembre dernier, il avait ensuite été retoqué par le Sénat. Députés et sénateurs vont donc tenter de trouver un terrain d’entente ce mardi.

Le destin de Guillaume Pujolle ou comment lutter contre « l’oubli, l’immobilisme, l’absence d’histoire, l’ordre et la routine ».


Sur les traces de Guillaume Pujolle, Blandine Ponet nous fait découvrir  le 24 mars à la Halle Saint-Pierre un singulier personnage, qui fut menuisier, douanier, peintre,  et fut interné une partie de sa vie à l’asile de Braqueville, à Toulouse. Ses œuvres se trouvent aujourd’hui dans la Collection de l’Art brut à Lausanne,  au LaM à Lille et au Musée de l’Hôpital Sainte-Anne à Paris.

Le livre
 Sur les traces de Guillaume Pujolle, Blandine Ponet nous fait découvrir un singulier personnage, qui fut menuisier, douanier, peintre, et fut interné une partie de sa vie à l’asile de Braqueville, à Toulouse. Ce lieu, devenu l’hôpital Gérard Marchant, où Blandine Ponet elle-même a travaillé comme infirmière, est au commencement du récit. En partant de là, elle déroule la complexe destinée de l’artiste, en convoquant au gré de ses découvertes l’histoire de la psychiatrie, du surréalisme, de l’Art Brut ou des deux guerres mondiales. Manière, dit-elle, de lutter contre « l’oubli, l’immobilisme, l’absence d’histoire, l’ordre et la routine ».

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Faut-il emmener ses enfants au resto ?

Darons daronnes


Il y a peu, mon compagnon et moi sommes allés dîner dans un restaurant chic pour son anniversaire. Quand nous sommes arrivés dans la petite salle aux tons beiges, où les voix étaient feutrées et où régnait une atmosphère molletonnée, nous avons découvert qu’une famille était installée non loin de nous : le père, la mère, et un garçon d’environ 4 ans. Il était 20 h 15, ils en étaient visiblement au début de leur repas – en cinq ou sept services. Cela m’a semblé complètement incongru.

D’abord pour l’enfant : passer deux heures à table, à voir défiler de l’oursin au naturel (certes délicieux) et des ris de veau (même exquis), n’est-ce pas le summum de l’ennui à 4 ans ? D’ailleurs, très vite, les parents ont dégainé l’arme fatale sous la forme d’une tablette, qui a déversé en continu jusqu’au dessert des épisodes de l’âne Trotro.

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VIDEO. Les urgences débordent : le personnel de l'hôpital du Mans attend des réponses

actu Le Mans

Par Maxime Davoust    Publié le 

Nouvelle mobilisation pour le personnel de l'hôpital du Mans : à cause de la fermeture de lits en psychiatrie, les urgences ne peuvent plus accueillir tous les patients.

Le personnel des urgences de l'hôpital du Mans était de nouveau en grève, ce jeudi 7 mars 2024.

Le personnel des urgences de l'hôpital du Mans était de nouveau en grève, ce jeudi 7 mars 2024. ©Maxime DAVOUST/Actu Le Mans

À l’appel des syndicats Force Ouvrière, CGT et CFDT, une cinquantaine de personnes ont défilé dans les rues, ce jeudi 7 mars. Partis du CHM, les manifestants ont traversé le centre-ville (vidéo ci-dessous) pour rejoindre la place de la République puis les bureaux de l’Agence régionale de santé (ARS).

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Ile-de-France : la dramatique situation des sans-abri en souffrance psychique

 




07/03/2023

Ile-de-France : la dramatique situation des sans-abri en souffrance psychique

Rupture de traitement, suivi médical dégradé …les sans-abri présentant des troubles psychiques subissent de plein fouet le manque de moyens alloués à la psychiatrie, souligne Alain Mercuel, coordinateur des équipes mobiles psychiatrie et précarité (EMPP) d’Ile-de-France.

Dans un entretien à l’AFP, le psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne à Paris insiste sur l’importance d’agir en amont sur les facteurs de risques et de multiplier les appartements de coordination thérapeutique. Interview.

Combien de sans-abri se trouvent en souffrance psychique en France ?

Leur nombre n’est pas connu avec précision mais une enquête menée en 2009 par le Samu social et l’Inserm (institut national de la santé et de la recherche médicale-ndlr) avait estimé à un tiers (32%) le nombre de personnes sans-abri à Paris présentant un trouble psychiatrique sévère nécessitant des soins.

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Sarthe : les soignants en grève dénoncent une psychiatrie à l’agonie


 



 Clarisse Josselin   

© FO EPSM 72

Les personnels des urgences du Centre hospitalier du Mans, comme ceux de l’Etablissement public de santé mentale (EPSM) d’Allonnes, dans la Sarthe, sont appelés par FO, dans le cadre d’intersyndicales, à se mobiliser respectivement les 7 et 11 mars. En raison d’un manque de lits en psychiatrie, les urgences sont saturées de patients en attente d’une hospitalisation. Les conditions de travail se dégradent et les usagers sont accueillis dans des conditions indignes.

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jeudi 14 mars 2024

Professionnels de santé : la Haute Autorité de santé appelle à accélérer le partage des tâches


 




 le 14/03/2024

La Haute Autorité de santé (HAS) a appelé mercredi à accélérer les délégations de tâches des médecins vers les autres professionnels de santé, qui restent encore limitées malgré leur cap...

La Haute Autorité de santé (HAS) a appelé mercredi à accélérer les délégations de tâches des médecins vers les autres professionnels de santé, qui restent encore limitées malgré leur capacité à réduire les délais d'accès aux soins.

Les professionnels de santé, qui travaillent en équipe, peuvent se partager les actes de soins ou de prévention via "des protocoles de coopération". Il s'agit de déléguer des tâches d'un médecin vers un autre personnel de santé non-médecin comme un infirmier ou une sage-femme.

Fin 2023, 57 protocoles nationaux de coopération autorisés ont été enregistrés, "un chiffre qui reste faible", souligne la HAS.

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Les « histoires » à l’école sont-elles réservées aux filles ?

Darons daronnes 

Il y a quelque temps, ma fille aînée, âgée de 9 ans, est rentrée de l’école en se plaignant qu’il y avait des « histoires ». Très affectée, elle m’a fait le récit de ces histoires qui se déroulent au sein d’un groupe d’amies, et dont on connaît bien la chanson : les « t’es plus ma copine » et autres « j’te parle plus », les renversements d’alliances et les exclusions.

Première observation : les temps ont changé. Sa première phrase, lorsqu’elle m’a parlé de ces disputes, a été : « Je ne sais pas si c’est de l’harcèlement » (ce n’était pas le moment de faire une leçon sur le « h » aspiré). Ce n’est pas du harcèlement, ai-je répondu, mais le fait même que ce mot lui vienne spontanément en CE2 m’a fait penser à tout ce qui est expliqué aujourd’hui aux enfants au sein de l’institution scolaire et qui ne l’était pas avant.

Deuxième observation : les temps n’ont pas changé. Ces disputes emploient les mêmes expressions qu’il y a trente-cinq ans et, sans doute, qu’il y a soixante ans. A tel point que ce récit était douloureux à entendre pour moi, tant il me rappelait de mauvais souvenirs. On le sait, être parent, c’est aussi revivre son enfance. Ce qu’on anticipe moins, c’est à quel point certaines émotions restent imprimées au fer rouge dans notre chair et ressurgissent, intactes, comme un diablotin qui sort de sa boîte, lorsque nos enfants les vivent à leur tour.

Quand j’en ai discuté avec mon compagnon, il n’a pas réagi comme moi. Et pour cause : il n’a pas souvenir d’histoires du même type à l’école et au collège. Alors, dans une démarche que l’on peut qualifier de très légère, j’ai entrepris de généraliser ce cas particulier. N’y a-t-il que les filles qui ont des histoires à l’école ? Pourquoi n’ai-je ni souvenirs ni récits de conflits similaires parmi les garçons ?

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La psychiatrie à bras-le-corp

Mise à jour le 04.03.24 


Tribune

Depuis presque 20 ans de pratique soignante en psychiatrie, nous assistons à la déliquescence des conditions d’accès aux soins en santé mentale. D’une période faste des soins psychiques allant des années 70 jusqu’aux années 90 nous avons sombré à nouveau dans la psychiatrie sécuritaire dès le début des années 2000 (merci la loi Sarkozy), à l’instar du grand renfermement et de la psychiatrie asilaire dans le temps. Alors que nous demandons des moyens humains (en effectif supplémentaire), des ouvertures de lit, des structures d’accueil adaptées à une population à une société qui évolue, qui se précarise, et des pathologies qui apparaissent plus complexes en miroir du contexte social.

L’État, le gouvernement, les directeurs des différentes institutions : Agence régionale de santé (ARS), hôpitaux etc. nous répondent : adaptation de matériel concentrationnaire, protocoles robotisants et déshumanisants, murs ou grilles plus hauts. Chaque jour nous crions nos alertes aux oreilles d’un management qui ne sait qu’appliquer mépris et violences institutionnelles.

Chaque jour la gangrène de ce système de soins gagne du terrain et la psychiatrie publique se retrouve amputée un peu plus. Elle est aujourd’hui en appui sur des moignons.

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Le gouvernement incite les crèches à augmenter leur personnel de 150 euros mensuels

Le Monde avec AFP

Publié le 05 mars 2024

Cette disposition d’accompagnement, qui « sera effective » après un « vote par le conseil d’administration de la CNAF », concerne tous les personnels en contact avec les enfants et les dirigeants des crèches, soit 150 000 personnes, selon le ministère du travail.

Liberté, égalité, sororité, fraternité : dix mesures pour une vraie égalité entre les femmes et les hommes

par un collectif de personnalités politiques et d'élus locaux  publié le 7 mars 2024

Christiane Taubira, Najat Vallaud-Belkacem, Christophe Ferrari, Stéphane Troussel, Carole Delga et plus de 80 élus locaux interpellent le gouvernement sur dix mesures pragmatiques à prendre en urgence pour une société plus égalitaire.

Alors que ce mandat présidentiel avait été placé sous le signe de l’égalité entre les femmes et les hommes, la réalité démontre que le gouvernement n’a que timidement avancé en la matière. De leur côté, les collectivités locales ne sont pas restées immobiles. Ces dernières années, elles ont innové, expérimenté et surtout agi. Forts de notre expérience en la matière, nous interpellons aujourd’hui le gouvernement sur dix mesures pragmatiques à prendre pour honorer sa promesse.

Le 25 novembre 2017, le président de la République affirmait vouloir faire de l’égalité entre les femmes et les hommes la grande cause de son mandat. Le 20 décembre 2023, il défendait publiquement Gérard Depardieu, visé par deux plaintes pour viol et agression sexuelle, déclarant que celui-ci rendait «fière la France».

Quand les femmes eurent le droit de voter

Vendredi 8 mars 2024

La centenaire Irène Destrac au micro de Stéphanie Thomas - Anna Destrac

Nous fêtons cette année un drôle d’anniversaire : en France, cela fait 80 ans seulement que les femmes ont le droit de voter. C'est par l'ordonnance du 21 avril 1944 que les femmes accèdent au suffrage universel. Simone, Irène et Marie-José se souviennent de leur première fois face aux urnes.

"Mon mari me disait, ça ne changera rien, le vote des femmes"

Simone est née en 1920. Avant de rencontrer son mari, elle a été vendeuse puis comptable. Mais, après son mariage, son époux lui demande de rester à la maison, pour élever leurs enfants. Simone accepte et devient femme au foyer, "j’étais au foyer, je ne travaillais pas, mais à la maison, c'est moi qui m’occupais de tout".

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Il y a quatre ans, le confinement : et si c’était à refaire ?

Jeudi 14 mars 2024

Champs-Elysée, Paris, 17 mars 2020 ©AFP - MARTIN BUREAU

Le 17 mars 2020, les premières restrictions gouvernementales tombaient sur le pays pour ralentir la propagation du coronavirus. Quatre ans après, l’heure est au bilan.

Avec

Nicolas Mariot historien et sociologue, directeur de recherche au Centre européen de sociologie et de science politique (CNRS, EHESS et université Paris 1-Panthéon Sorbonne)

Alexandra Delbot Productrice de l'émission "Avec sciences" sur France Culture

Jean-Philippe Grivois Spécialiste en médecine interne, ancien chef de clinique en maladies infectieuses, praticien attaché au service de maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris)

Sommes-nous bien vaccinés de l’expérience du coronavirus ? Alors que le pays a été bloqué pendant de longs mois et que la crise ne semblait ne jamais finir, nous sommes vite passés à autre chose lorsqu’elle s’est enfin terminée. Ce matin, quatre ans après le début des restrictions, nous tentons de revenir sur ces évènements et d’en faire le bilan. Que dire de l’efficacité des politiques mises en place dans le pays ? Qu’est-ce que la crise révèle de nos fractures sociologiques  et quel a été l’impact durable des évènements ?

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mercredi 13 mars 2024

Infirmiers payés à l'heure : "cela donne de l’humanité à nos soins", expérimenté en Occitanie le dispositif devrait être généralisé

Écrit par Isabelle Bris   Publié le 

Depuis quatre ans, des infirmiers libéraux testent un nouveau dispositif de rémunération au taux horaire, au lieu de la tarification à l'acte, actuellement en vigueur. L'Occitanie est l'une des trois régions pilotes choisies pour cette expérimentation. Près d'Alès, dans le Gard, la formule semble ravir autant les professionnels et que les patients.

Dominique Jakovenko fait partie des 180 infirmiers libéraux qui expérimentent le dispositif "équilibre" : il n'est plus payé à l’acte mais à un tarif/horaire. 

Ce professionnel, qui excerce près d’Alès, dans le Gard n’envisage pas une minute de revenir à l’ancienne formule car depuis qu'il est rémunéré en fonction du temps passé avec les patients, son travail est bien moins stressant.

Sans nécessité de multiplier les actes techniques pour s’assurer une rentabilité, les infirmiers ont plus de temps pour les patients, et pour les aidants.

Nos collègues sont dans l’inquiétude par rapport à leur cotation, leur nomenclatures mal adaptées, nous on est dans la quiétude du travail. On ne pense qu’au soin, à l’action de soin, et pas à ce qu’on pourrait coter ou ce qui est mal rémunéré.

Dominique Jakovenko, infirmier libéral dans le Gard

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La folie du bonheur Qu’attendre de la psychanalyse aujourd’hui ?

 Colloque de la FEP à Montpellier

Coorganisé avec l’@psychanalyse et Psychasoc Vendredi 28 juin de 14h00 à 18h00 sur zoom et Samedi 29 juin, Salle Pétrarque








Dès les premières pages de son Malaise dans la culture Freud pose la question : que veulent les êtres humains ? Et l’on met au défi quiconque de répondre autre chose que : je veux être heureux ! Face à cette volonté increvable de bonheur trois obstacles surgissent : le monde, le corps et les autres. Le Bonheur avec un grand B s’avère bien compromis. Pourtant la technologie nous promet le contraire, elle trouve son énergie de dépasser toutes les limites. Mais à quel prix ? Destruction de la planète et de ses ressources, accélération des formes d’aliénation nouvelles, le tout reposant sur le lit de la tyrannie de l’image.

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