samedi 3 février 2024

Changer (l’eau du bain) : un documentaire pour destigmatiser la santé mentale

 

Le documentaire « Changer ( l’eau du bain ) » proposé par Fred Roumagne, veut montrer « le soin psychiatrique par d’autres moyens que la médication. Au travers de témoignages de patients et soignants de l’Association Phoenix Soins en Santé Mentale , il présente une approche singulière du soin psychique par le biais d’ateliers thérapeutiques collaboratifs dans le but de sensibiliser les professionnels de santé et le grand public à la santé mentale.« 

Le Mardi 13 Février 2024 à 20h au Cinéma Studio 53 de Boulazac, l’Association Phoenix Soins en Santé Mentale en partenariat avec le Centre Hospitalier de Périgueux et l’Association Ciné-Passion en Périgord, présente ce documentaire réalisé par Fred Roumagne en avant-première. Sa diffusion sera suivie d’un débat.

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"Des accidents peuvent se produire". Après la fermeture d'une unité psychiatrique, l'inquiétude du maire de Saint-Brieuc


Dans un courrier adressé à la ministre de la Santé, Hervé Guihard, maire de Saint-Brieuc s’inquiète de la situation de la psychiatrie dans les Côtes d’Armor. À l’automne, par manque de personnel médical, 33 lits d’hospitalisation ont été fermés. L’élu interpelle Catherine Vautrin.

"Comment ça va depuis dimanche ?" interroge doucement Alan Maitrallain en s'asseyant à la table de la salle à manger de sa petiente. Depuis quelques semaines, l’infirmier psychiatrique se rend au domicile de ses malades. 

Faute de médecins, l’unité Pen Duick du Centre Benoît Menni de Saint-Brieuc, dans laquelle il travaille a fermé à l’automne. Pour prendre soin des malades, il a fallu imaginer de nouvelles solutions.

"Ça va un peu mieux", répond tout aussi doucement sa patiente en manipulant son pilulier posé sur la table. Elle souffre d’une dépression sévère. "Ça me rassure de savoir que vous allez venir ", reconnaît-elle.

"Nos visites servent aussi de repères aux malades, constate l’infirmier, d’une certaine façon, nos passages les obligent à prendre soin d’eux et à entretenir leur logement. Et pour nous, c’est intéressant d’aller les voir chez eux, cela nous permet d’avoir un autre regard, confie Alan Maitrallain, faisant un peu contre mauvaise fortune bon cœur. Car la fermeture du service inquiète le personnel de l’établissement  et le personnel politique de la ville.

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Comment briser le tabou de sexualité avec les patients vus en psychiatrie ?

Agnès Vernet   1er février 2024

 La santé sexuelle reste un champ difficile à aborder avec les patients suivis en psychiatrie. Pourtant, ils sont concernés au premier chef. Explications de la Pre Coraline Hingray, responsable médical Centre Universitaire support de Remédiation cognitive et rétablissement (CURe) Grand Est Lorraine, lors de la session dédiée à la sexualité des patients suivis en psychiatrie à l’occasion du congrès de l’Encéphale 2024[1].

Dysfonctionnements sexuels : des retentissements importants

« Abordez-vous systématiquement la sexualité avec des patients qui souffrent de troubles dépressifs ? Et avec ceux qui souffrent de troubles schizophréniques ? », s’est enquis la psychiatre. A la première question, un petit quart de la salle lève la main, un peu moins à la deuxième…

Pourtant la prévalence des dysfonctionnements sexuels est mesurée par les médecins chez 43 à 93 % des patients atteints de troubles de dépressifs, de 33 à 75 % des patients consultant pour troubles anxieux et environ 25 % des patients avec une schizophrénie d’après une revue récente de la littérature [2].  Et les dysfonctionnements sexuels ont des retentissements importants dans la vie des patients. Ils participent à la diminution de l’estime et de la confiance en soi. Ils nourrissent les problèmes relationnels et la tendance à l’isolement. Ils constituent une des premières causes de non-adhésion au traitement, donc de l’exacerbation des symptômes, et produisent une perte de la qualité de vie.

Une étude de 2020 portant sur 100 psychiatres australiens montre que moins d’un tiers de ces médecins interroge régulièrement la santé sexuelle de la majorité (plus de 80 %) de leurs patients [3]. « La différence entre ce que le médecin pense faire, estime nécessaire de faire et la réalité de ce qu’il fait révèle des difficultés et un déni très important de la part des psychiatres », remarque Coraline Hingray.

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PHRC : 68 projets financés en psychiatrie entre 2012 à 2019

Publié le 

A l’occasion des 30 ans du Programme hospitalier de recherche clinique (PHRC), le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités a présenté, le 18 janvier 2024, un bilan des résultats scientifiques et d’impact et abordé les enjeux à venir.

Rappelons que le Programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) pose, depuis 30 ans, les jalons de la recherche appliquée en santé française en répondant à un triple objectif :
– dynamiser la recherche clinique hospitalière en vue de promouvoir le progrès médical ;
– participer à l’amélioration de la qualité des soins par l’évaluation de nouvelles méthodes diagnostiques et thérapeutiques ;
– valider scientifiquement les nouvelles connaissances médicales en vue d’un repérage des innovations thérapeutiques et de la mise en œuvre de stratégies de diffusion dans le système de santé.
Chaque année, par circulaire, la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) lance un appel à projets de recherche permettant aux équipes hospitalières de déposer des dossiers pour l’obtention d’un financement dans le cadre de l’enveloppe disponible.

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Quand les médecins ont des consommations à risque

Caroline Guignot   31 janv. 2024

À retenir

  • Parmi les 1.093 médecins interrogés dans une enquête française, plus de 84 % déclarent consommer de l'alcool, 36,4 % ayant une consommation jugée à risque.
  • Les principaux facteurs associés avec cette consommation à risque étaient principalement l’usage de cannabis ou d'autres drogues illicites, mais également la prise de médicaments psychotropes ou la consommation excessive de café dans une moindre mesure.
  • Les médecins ayant consulté pour leur addiction étaient rares, même si la plupart exprimaient un intérêt pour une telle démarche. Les obstacles à l’intégration d’un programme de prise en charge dédiée cité par les praticiens sont le déni de la maladie, la peur d'être jugé ou la stigmatisation.
  • Selon les auteurs, il existe un risque de retard dans la démarche de soins, ce qui peut « exacerber les complications, les médecins négligeant leur propre santé en s'auto-diagnostiquant et en s'auto-prescrivant des médicaments », sachant qu’il existe probablement des médecins qui « peuvent également sous-estimer ou ignorer leurs propres difficultés, les empêchant de recevoir les soins dont ils ont besoin ».


"La prévention du suicide, c'est l'affaire de tous"

Écrit par Marie du Mesnil-Adelée   

La Normandie est une région particulièrement touchée par le suicide. Difficile d'expliquer pourquoi, même si certaines données sont avancées : une population assez rurale, isolée, la désertification médicale, la consommation d'alcool ou le taux de chômage. Mais une chose est sûre : des initiatives de prévention ont été mises en place, comme le 31 14.

Le 31 14, c'est un numéro national, gratuit, accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ce service propose une écoute professionnelle et confidentielle, par des infirmiers et psychologues spécifiquement formés. 

Ces cellules d'écoute sont réparties un peu partout en France. L'une d'elles est au CHU de Rouen.

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Pourquoi les antidépresseurs peuvent-ils « pousser » au suicide ?

Publié le 31/01/2024

Le problème est lié à la conception même des molécules, faites pour traiter l’apathie de la dépression comme forcément pathologique.

C'est un drame aussi commun qu'il ne sera jamais banal – la mort d'un enfant en général et, en particulier, la mort par suicide d'un enfant adolescent. Comme on l'apprenait le 19 janvier, Vincent Schmitt et Yoko Motohama, parents de Romain – 16 ans au moment de mettre fin à ses jours en septembre 2021 –, accusent son traitement antidépresseurd'avoir précipité son passage à l'acte.

Le couple a ainsi déposé une plainte pour homicide involontaire contre X et une juge d'instruction du tribunal de Vienne, dans l'Isère, enquête désormais sur le lien éventuel entre la mort volontaire du jeune homme et sa prise de médicaments.


Discours de Gabriel Attal : des solutions iconoclastes pour la santé mais rien pour l’hôpital

par Nathalie Raulin  publié le 30 janvier 2024 

Appel à des médecins étrangers, retour des étudiants partis hors de France, passerelles pour les infirmières… Pour améliorer l’accès aux soins, le Premier ministre a multiplié les annonces originales, et peu dispendieuses. Sans rien dire sur l’hôpital. 

Question santé, Gabriel Attal opte pour le pragmatisme à peu de frais. Oubliant la promesse du chef de l’Etat de «refonte en profondeur du système de santé», son discours de politique générale fait l’impasse totale sur l’hôpital, trop gourmand en denier public pour celui qui se dit soucieux de «responsabilité budgétaire». Le Premier ministre préfère se concentrer sur le premier motif d’inquiétude des Français : les difficultés grandissantes d’accès aux soins, pour cause de démographie médicale déclinante. Non sans promouvoir quelques solutions iconoclastes. Actant que la suppression du numerus claususdans les facultés de médecine ne produira pas d’effet avant plusieurs années, Gabriel Attal fait feu de tout bois pour doper ce «temps médical qui manque». Et d’abord en agissant sur l’effectif. Comme Emmanuel Macron l’avait annoncé le 16 janvier, il confirme son intention de régulariser les médecins étrangers en poste sur le territoire, ce que réclamaient nombre d’établissements de santé, incapables de fonctionner normalement sans cette main-d’œuvre médicale. Mais le Premier ministre pousse le bouchon plus loin : un «émissaire» devrait être chargé d’aller en chercher hors des frontières. De quoi susciter des débats au sein de la droite parlementaire, très à cheval ces derniers temps sur le statut migratoire.

Epilepsie : messages clés de la HAS pour améliorer la prise en charge

Aude Lecrubier  15 janvier 2024

La Haute Autorité de Santé a récemment publié des messages clés pour améliorer le diagnostic, la prise en charge et le suivi de l’épilepsie chez l’adulte et chez l’enfant. Ces messages courts élaborés avec des professionnels de santé et des usagers sont fondés sur les recommandations existantes.

Réaliser un diagnostic précis 

  • Le diagnostic d’épilepsie est posé par un neurologue, par un médecin formé à l’épileptologie (ou aussi par un neuropédiatre chez l’enfant) car le diagnostic d’épilepsie est difficile et expose au risque de faux positifs, mais également à des retards diagnostiques considérables, notamment dans les épilepsies avec crises focales. Or, « les erreurs diagnostiques sont source de traitements inappropriés conduisant à des effets secondaires, des coûts directs et indirects inutiles, et enfin des préjudices parfois importants sur le plan socio-professionnel » (perte du permis de conduire, de l’emploi…).

  • Le diagnostic positif de crise d’épilepsie ne nécessite aucun examen biologique. Dans le cas d’une première crise évocatrice d’épilepsie chez l’adulte, prescrire systématiquement à titre étiologique une glycémie (capillaire), un ionogramme sanguin et une calcémie. « Le diagnostic clinique repose sur le recueil des antécédents, des circonstances, de la description de l’épisode ou de la vidéo réalisée par un témoin) ».

Chez l’enfant, à noter qu’après l’âge de 1 an, « devant une première crise d’épilepsie sans critère de gravité (durée inférieure à 20 minutes, récupération rapide de la conscience, examen neurologique normal au décours), aucun examen complémentaire n’est indispensable en urgence. Une réévaluation par un spécialiste est nécessaire en cas de crises épileptiques répétées (passages multiples aux urgences) ».

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Quand la crise d'épilepsie focale ressemble à une attaque de panique : comment éviter la confusion ?

Marine Cygler  20 juillet 2023

« Chaque année, je reçois deux à cinq patients pour lesquels il y a eu une confusion diagnostique entre crise de panique et crise [épileptique] focale dans une sens ou un autre », indique la Dr Coraline Hingray (psychiatre, CHRU, Nancy).

Cela signifie qu'une crise focale peut être diagnostiquée à tort comme une attaque de panique et qu'à l'inverse il arrive que des attaques de panique soient diagnostiquées à tort comme des crises d'épilepsie focales. La distinction du trouble neurologique au trouble psychiatrique a fait l'objet d'une présentation orale [1] lors des  Journées Neurosciences Psychiatrie Neurologie ( JNPN 2023 ) qui se sont déroulées les 29 et 30 juin derniers au Palais des Congrès à Paris.

Il existe des liens bidirectionnels entre épilepsie et psychiatrie. Les personnes souffrant d'une épilepsie sont en effet plus anxieuses, sont plus sujettes aux troubles paniques et à l'agoraphobie que la moyenne. « Il y a trois fois plus de risque de développer un trouble panique quand on souffre d'une épilepsie. Et l'inverse est vrai : si on regarde les comorbidités dans une population de paniqueurs, l'épilepsie ressort avec un odd ratio de 3,07 », détaille Coraline Hingray au début de la présentation.

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Le régime Atkins modifié réduit les crises d'épilepsie chez les adultes

Pauline Anderson  6 décembre 2023

Orlando, États-Unis – Les résultats d’une nouvelle étude indiquent que le régime Atkins modifié (MAD) permet de réduire considérablement les crises chez les adultes atteints d’épilepsie résistante aux médicaments.

Les résultats de cette petite nouvelle revue et de la méta-analyse suggèrent que « le MAD peut être un traitement adjuvant efficace pour les patients âgés qui ont échoué aux médicaments antiépileptiques », a déclaré à Medscape Medical Newsla chercheuse de l’étude, la Dre Aiswarya Raj, de l’Aster Malabar Institute of Medical Sciences (Kerala, Inde).

Les résultats (abstract #3332) ont été présentés le 4 décembre lors du congrès annuel de l’American Epilepsy Society (AES).

" Le MAD peut être un traitement adjuvant efficace pour les patients âgés qui ont échoué aux médicaments antiépileptiques " 

Un manque de données sur les adultes

Le MAD est une approche nutritionnelle alternative "plus appétissante" qui combine le régime cétogène qui limite les glucides et le régime Atkins, favorisant lipides et protéines. 

Le régime comprend moins de glucides que le régime Atkins traditionnel et met davantage l’accent sur la consommation de graisses. La Dre Raj a déclaré que la recherche suggère que le MAD « est une thérapie prometteuse dans les populations pédiatriques, mais il n’y a pas beaucoup de données chez les adultes ».

" Une thérapie prometteuse dans les populations pédiatriques, mais il n’y a pas beaucoup de données chez les adultes "

La Dre Raj note que ce type de régime n’a pas été très populaire chez les patients qui, selon les cliniciens, pourraient être soignés par un traitement médicamenteux, peut-être en raison des inquiétudes concernant l’impact cardiaque de la consommation d’aliments riches en graisses.

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Pratiques et initiatives des infirmiers d'ailleurs

Betty Mamane  PUBLIÉ LE 31/01/2024

Pratiques et initiatives des infirmiers d'ailleurs

Pénurie de personnel, travail en tension, manque de valorisation : au-delà des frontières de l'Hexagone, les infirmiers affrontent aussi des difficultés d'exercice et les couacs de leur système de santé. Et ils témoignent aussi de leur implication, de leur agilité et de leur capacité d'innovation pour tenir le cap et porter haut l'ambition de leur métier. Initiatives locales ou engagement global, outils ou recherches ciblées, petit tour d'horizon d'idées et pratiques d'ailleurs dans le monde. 


Les annonces de Gabriel Attal pour le monde soignant

PAR 

PUBLIÉ LE 31/01/2024

Passerelles vers les études de médecine, revalorisations des infirmières scolaires... Lors de son discours du 30 janvier, le Premier ministre a énoncé les grandes lignes de son volet santé, guidé par un enjeu: favoriser l'accès aux soins dans un contexte de pénurie de professionnels.

« Le temps médical manque. » C’est avec ce constat que Gabriel Attal, le nouveau Premier ministre, a ouvert le volet santé de son discours de politique générale devant les députés, mardi 30 janvier. Pour répondre à cet enjeu au cœur des difficultés d’accès aux soins et qui se répercute sur des services d’urgence toujours plus en tension, plusieurs solutions sont sur la table.

Faciliter les passerelles vers les études de médecine

À commencer par l’augmentation des effectifs des médecins par la reconnaissance de l’expérience de certaines catégories de soignants, facilitant les passerelles vers la formation médicale. « Nous devons mieux reconnaitre l’expertise et la volonté des soignants. Une infirmière anesthésiste qui a un bac +5 et plusieurs années d’expérience doit pouvoir rentrer directement au moins en 3ème année de médecine, si elle le souhaite », a-t-il ainsi déclaré. La mesure, a-t-il rappelé, est présente dans la proposition de loi visant à améliorer l'accès aux soins par la territorialisation et la formation, portée par le député Yannick Neuder, qui doit être examinée par la Commission des affaires sociales. Elle vise notamment à pallier les impacts de décennies de numerus clausus ; malgré sa suppression à la rentrée 2021, le nombre de places dans les facultés demeurent encore limitées.

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L’apport des jeux dans l’alliance thérapeutique avec les patients sous contrainte

31/01/2024

Dans ce mémoire de fin d’étude, Margalith Benayoun, ergothérapeute, étudie comment les jeux peuvent favoriser l’alliance thérapeutique avec les patients adultes sous contrainte de soins psychiques. Merci à Margalith de partager ce travail avec nos lecteurs. 

Tisser l’alliance thérapeutique est une étape délicate et incontournable de la prise en charge ergothérapique en psychiatrie adulte. Elle est encore plus complexe lorsque le patient est contraint au soin. La médiation jeu peut parfois favoriser la mise en place de cette alliance. En effet, l’utilisation des jeux en psychiatrie adulte est une pratique très courante. Cette méthode est ici étudiée au regard de son utilité en ergothérapie et particulièrement dans l’instauration d’une alliance thérapeutique entre l’ergothérapeute et son patient, étape délicate et incontournable de la prise en charge. 

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Hallucinations, délires… Une IA peut-elle péter les plombs (comme un humain) ?

Laure Beaudonnet  Publié le 31/01/2024

« Le Cri » de Edvard Munch en Lego.

« Le Cri » de Edvard Munch en Lego.   - D. DILKOFF / AFP / AFP

L'essentiel

  • A force de mimer le fonctionnement du cerveau, les IA génératives produisent elles aussi des symptômes psychiatriques.
  • En tête des symptômes : des hallucinations.
  • Avec le psychiatre Raphaël Gaillard, auteur de L’homme augmenté : Futurs de nos cerveaux, on analyse la psychologie de ChatGPT.

Comme les humains, les intelligences artificielles génératives du genre ChatGPT peuvent parfois taper des grosses phases d’hallucinations. La différence, c’est qu’on y voit que du feu. « Quand la première version de ChatGPT est sortie, il y avait beaucoup d’hallucinations », rappelait le Général Patrick Perrot, coordinateur pour l’IA de la Gendarmerie nationale, lors d’un échange à l’issue de la quatrième édition du Forum Intelligence artificielle en décembre dernier.


Sur une demande du psychiatre Raphaël Gaillard, ChatGPT tente de générer l'image d'un psychiatre avec une seringue sur son bureau. A la place de la seringue, ChatGPT a proposé un étrange objet phallique.

Sur une demande du psychiatre Raphaël Gaillard, ChatGPT tente de générer l'image d'un psychiatre avec une seringue sur son bureau. A la place de la seringue, ChatGPT a proposé un étrange objet phallique.  - CHATGPT


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Les soins psychiatriques intensifs à domicile : de valeurs communes vers un modèle partagé ?

09 Février 2024 - Metz

4ème colloque national de l’ASPIAD (Association des Services de soins Psychiatriques Intensifs A Domicile )

Les équipes psychiatriques de soins intensifs à domicile se développent depuis plusieurs années partout en France. Ces
nouveaux dispositifs de soins restent, toutefois, peu connus des professionnels de santé et du grand public.
Partageant les valeurs communes des équipes mobiles en santé mentale, établies de longue date (désinstitutionnalisation, déstigmatisation, implication des personnes dans leur parcours de soins et de rétablissement),
ces équipes s’en différencient aussi par leurs missions et spécificités.

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Quel parcours scolaire pour les mineurs hospitalisés en psychiatrie ?

Publié le 

Au détour d’un rapport sur l’accès des mineurs enfermés à l’enseignement, la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) pointe des pratiques souvent insuffisantes et hétérogènes pour les mineurs hospitalisés à temps plein en psychiatrie. Elle dénonce notamment des salles de cours non systématiquement dédiées à l’enseignement et le manque de formation des enseignants.

Le droit fondamental à l’éducation pour tous les enfants, sans discrimination, est consacré en droit international et français. L’obligation d’instruction scolaire jusqu’à 16 ans et de formation jusqu’à 18 ans concerne également les mineurs privés de liberté, pour lesquels elle revêt un caractère d’autant plus crucial que la majorité d’entre eux arrivent dans les lieux d’enfermement en grande difficulté scolaire, au milieu de vies chaotiques et bouleversées. Sous peine d’une aggravation de ces parcours, déjà bancals, l’enjeu est majeur tant pour le développement et l’insertion sociale de ces enfants que pour la société tout entière.

Or, s’agissant d’un public captif, ne pouvant – sauf rares exceptions – se rendre ni au collège, ni au lycée, l’éducation de ces enfants dépend entièrement des autorités en charge de ces lieux (établissements pénitentiaires et psychiatriques, centres éducatifs fermés) et de l’Education nationale. Le CGLPL s’alarme de constater que l’enseignement dispensé aux mineurs enfermés est loin d’être à la hauteur des enjeux et s’apparente à une scolarisation par défaut, inférieure, tant en volume qu’en qualité, à la scolarisation en milieu libre.

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René Frydman : “L’infertilité reste très liée à l’âge et le progrès médical ne peut pas tout”


 


René Frydman, propos recueillis par Charles Perragin   publié le  

Pour l’auteur de la Tyrannie de la reproduction (Odile Jacob, 2024), le gynécologue-obstétricien René Frydman, les récentes avancées de la médecine ont fait naître l’idée que l’enfant était un droit imprescriptible, édulcorant ainsi les limites biologiques du corps mais aussi les difficultés physiques et psychiques inhérentes aux aides à la procréation.

L’Organisation mondiale de la santé estime qu’aujourd’hui, une personne sur six est infertile. Les Nations unies évoquent un problème sanitaire majeur. Partagez-vous ce constat ?

René FrydmanLes démographes projettent deux milliards d’êtres humains en plus en 2050 ! Je ne sais pas à quel point ce qui se passe est général ou localisé ; l’Afrique, l’Amérique latine ou l’Indonésie semblent peu concernées. Incontestablement en Europe, en Russie ou au Japon, le nombre de naissances par an est en baisse. En France en 2023, il a chuté de 6,6% par rapport à l’année dernière. Et de presque 20% par rapport à 2010. Quels sont les facteurs en jeu ? L’infertilité est incontestablement liée au recul de l’âge de la volonté d’être mère : l’allongement des études, la professionnalisation des femmes, tout cela recule le désir d’enfants, parfois au-delà des frontières du biologique. Après 42 ans, rappelons qu’il est assez exceptionnel de pouvoir enfanter.

Philosophie «Savoir des hommes, sagesse des femmes», connaissances et magies en tous genres

par Robert Maggiori   publié le 31 janvier 2024

La médiéviste Karin Ueltschi retrace, dans un ouvrage riche d’exemples, la distribution genrée des connaissances à travers l’histoire, opposant culture savante et culture populaire, science et magie.

Trotula, on ne la connaît pas bien. Faut-il la placer aux côtés de Marion l’Estalée, Bizazia, Adèle, La Voisin, Marie Navart et autres sorcières ? L’inscrire dans la kyrielle infinie des pythonisses, magiciennes, diablesses, cartomanciennes, rebouteuses, ensorceleuses, astrologues, sylphes et korriganes ? L’assimiler aux fées, à Morgane, Viviane, Mélusine, Befana, Guillaneu, la dame blanche, Dame Habonde ? Ou bien la situer dans la lignée des «sages-femmes», comme Jacqueline Ariola, Michielle, «demeurant rue du Renard», Mabille la Ventrière ou Emeline Dieu la Voie, et des «matrones jurées», pouvant être «mandées pour juger de cas litigieux, comme cette dame susceptible d’être enceinte et qui le nie (elle est séparée de son mari) ou encore des suspicions d’avortement» ? La comparer à Marguerite Porete, écrivaine et poétesse mystique ; à Christine de Pizan, philosophe et femme de lettres ; à Laura Bassi, première professeure d’université, qui à Bologne enseigna l’anatomie, la physique et la philosophie ?