samedi 25 décembre 2021

La natalophobie, ou phobie de Noël, est-elle une réelle peur pathologique ?


 



Oihana Gabriel 

 Publié le 24/12/21


Le sapin de Noël vous donne des boutons ? Et les décorations dans les rues des suées froides ? Si de nombreuses de personnes n’aiment pas ou plus Noël, pour certaines, ce rejet va plus loin. On les appelle les natalophobes. Un concept récent et qui pose encore de multiples questions.

C’est quoi, la natalophobie ?

Côté définition, « au sens strict, c’est une peur excessive, irrationnelle, qui va provoquer des crises d’angoisse à la vue des objets qui font penser à Noël : calendrier de l’Avent, sapin, décorations…, introduit Fanny Jacq, psychiatre et directrice de la santé mentale chez Qare, un site de téléconsultations. On englobe dans ce concept des personnes qui ne supportent pas Noël au point de déprimer, d’angoisser, de rester cloîtrés chez eux. »

Il faut dire que les raisons de détester cette période sont légion. Les deuils et les séparations, qui font que certains proches ne sont plus là pour partager la bûche. L’heure du bilan et des questions indélicates du genre « Toujours célibataire ? ». Mais surtout le décalage entre l’image parfaite d’un réveillon chaleureux, apaisé et bienveillant et la réalité des familles qui s’écharpent autour de la dinde.

« Faire un cadeau est aussi quelque chose de compliqué, renchérit Christophe Bagot, psychiatre à Paris. Non seulement il y a un effort financier, mais c’est un acte d’empathie. » Souvent source de déception… et révélateur de tensions familiales. « Le trafic des cadeaux peut être douloureux quand il montre une préférence d’un grand-parent pour un enfant. Pour trouver un cadeau adéquat, encore faut-il bien connaître la personne. L’autre peut se sentir floué ou non reconnu. Je ne me souviens pas d’un seul cadeau de ma mère que je n’ai pas mis dans un placard directement, et j’ai 63 ans ! »

Est-ce une vraie phobie ?

Mais peut-on mettre cette étiquette de « natalophobe » sur tous ceux qui détestent Noël ? « Je n’ai jamais vu personne consulter pour natalophobie, terme que j’ignorais d’ailleurs, contredit Christophe Bagot. En revanche, beaucoup de patients parlent en décembre de leur inquiétude, leur angoisse, leur dégoût de Noël, mais comme quelque chose d’accessoire. Cela renvoie à une image de contrainte, de choses à faire, de soucis. » De là à parler de phobie, il y a donc un pas. D’ailleurs le concept, récent, n’a pas encore été étudié par la médecine. « La natalophobie reste assez rare, mais ça existe !, insiste Fanny Jacq. Cela peut paraître un peu drôle de l’extérieur, mais c’est handicapant, et il est bien d’avoir donné un nom sur ce phénomène. Les patients savent qu’ils ne sont pas seuls à avoir ce problème. »

Alors, comment différencier un grincheux d’une personne phobique ? « La natalophobie est un trouble anxieux, souvent lié à un traumatisme, résume la psychiatre Fanny Jacq. Ce n’est pas simplement "Je n’aime pas les téléfilms de Noël". Certaines personnes revendiquent leur opposition à cette fête de la consommation, comme elles rejettent la Saint-Valentin. Mais le réveillon ne les met pas mal physiquement et mentalement. Un natalophobe, s’il passait décembre sans les histoires de Noël, irait bien. C’est donc distinct de la dépression saisonnière, qui commence en octobre. » Et la médecin de se remémorer l’histoire d’une patiente ayant développé une phobie des guirlandes clignotantes. « En tirant les fils en thérapie, elle a fait le lien avec un accident de vélo grave, dix ans auparavant. » En réalité, son accident n’avait rien à voir avec Noël, mais les lumières clignotantes lui rappelaient les gyrophares du Samu. « Cette patiente évitait donc Noël chaque année », reprend la psychiatre.

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vendredi 24 décembre 2021

A l’âge de la retraite, 25% des plus pauvres sont déjà morts

par Savinien de Rivet et Alice Clair  publié le 1er décembre 2021

A 62 ans, un quart des 5% les plus pauvres en France sont déjà morts. Il faut attendre l’âge de 80 ans pour que cette proportion soit atteinte pour les 5% les plus riches.

Selon les dernières données disponibles de l’Insee, à l’âge légal de départ à la retraite (62 ans), un quart des plus pauvres sont déjà morts (75% ont survécu), alors que le taux de survie des plus riches est de 95%. Ce n’est qu’à 80 ans, soit dix-huit ans plus tard, que le taux de survie des plus riches atteint ce niveau de 75%. Sachant qu’à cet âge, moins de 40% des plus pauvres ont survécu. Cette corrélation entre pauvreté et mortalité précoce se vérifie également pour les niveaux de revenus médians : plus les revenus sont faibles, plus on meurt tôt en moyenne.

Les connexions cérébrales naissent à un rythme précis

Mercredi, 22/12/2021 

Les connexions cérébrales naissent à un rythme précis

Le cortex cérébral, situé à la surface du cerveau, gère les facultés cognitives, le langage ou encore les fonctions complexes nous permettant de nous représenter le monde ou de nous projeter dans le futur. En étant capable de catégoriser et d’associer les stimuli lui parvenant de nos cinq sens, le cortex fait les liens entre ces différentes informations pour leur donner un sens et agir en conséquence.

Pour ce faire, différents types de neurones établissent des connexions corticales qui se mettent en place lors du développement embryonnaire, puis dans les premiers temps de vie. Mais par quel mécanisme biologique cet assemblage délicat se crée-t-il ? Une équipe de l’Université de Genève (UNIGE) décrypte pour la première fois ce phénomène : si les neurones sont anatomiquement différents, leur programme génétique reste, lui, très similaire. Il s’avère que les différences émergent au moment de la maturation de ces neurones, qui doivent suivre un rythme précis pour établir les bonnes connexions, sans quoi une connectivité anormale s’établit.

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Régénérer les neurones perdus, un pari réussi pour la recherche

COMMUNIQUÉ | 30 SEPT. 2021  | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE) 

neurones

Image de microscopie confocale montrant des neurones induits (rouges avec un noyau jaune) exprimant le marqueur neuronal NeuN (vert) au sein d’un hippocampe de souris épileptique. © Extrait de: Lentini et al., Cell Stem Cell, 2021.


De nombreuses pathologies du système nerveux central sont associées à une mort de neurones sans que le cerveau ne soit capable de les régénérer. Ce phénomène est notamment observé dans la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer, suite aux accidents vasculaires cérébraux mais aussi dans certaines formes d’épilepsies. Comment régénérer ces neurones perdus ? C’est à cette question qu’a répondu une équipe de chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de l’Université Claude Bernard Lyon 1 à l’Institut Cellule Souche et Cerveau, en collaboration avec le King’s College de Londres. En utilisant un modèle animal d’épilepsie, les chercheurs et chercheuses sont parvenus à transformer des cellules non-neuronales présentes dans le cerveau en nouveaux neurones inhibiteurs qui permettent de diminuer de moitié l’activité épileptique chronique. Ces travaux permettent d’envisager à terme un effet thérapeutique de cette stratégie. Les résultats de cette étude font l’objet d’une publication dans la revue Cell Stem Cell

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Le syndrome de fatigue chronique - L'EM/SFC, une maladie trop peu (re)connue

Documentaire de Daniela Schmidt-Langels (Allemagne, 2021, 53mn)

Disponible jusqu'au 10/07/2022








Des millions de personnes souffrent du syndrome de fatigue chronique, ou encéphalomyélite myalgique (EM/SFC) : un épuisement extrême et persistant, pour lequel il n'existe aucun remède. Enquête.

"C’est comme si on te débranchait", explique Sonja Kohl, 39 ans, pour décrire le syndrome de fatigue chronique – ou encéphalomyélite myalgique (EM/SFC) – dont elle souffre depuis huit ans. Elle passe la quasi-totalité de son temps allongée dans son lit, dans le noir, incapable de fournir le moindre effort physique ou intellectuel ou de supporter la lumière du jour. Dans le monde, 17 millions à 24 millions de personnes subissent le même sort, dont environ 250 000 en France. 

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LA POLITIQUE D’ENFERMEMENT TUE

23.12.2021

Communiqué de l’Observatoire de l’enfermement des étrangers (OEE)

Ce mercredi 15 décembre, M. U., ressortissant kosovar qui résidait régulièrement en France depuis plus de dix ans avant que le renouvellement de son titre de séjour « étranger malade » ne lui soit refusé, a mis fin à ses jours dans les geôles du palais de justice de Bordeaux.

Alors qu’il avait confié son projet de suicide à plusieurs reprises le jour du drame, aucune mesure de prévention n’avait été prise. Visé par une obligation de quitter le territoire français à la suite du retrait de son titre de séjour, M. U. était poursuivi devant le Tribunal Correctionnel, en comparution immédiate, pour avoir refusé d’embarquer dans un avion à destination du Kosovo : la perspective d’être expulsé et d’y être renvoyé l’a poussé au pire.

C’est le second suicide en lien avec la rétention en quelques semaines : le 22 novembre 2021, une personne retenue au Cra de Oissel a tenté de mettre fin à ses jours et est décédée le lendemain des suites de son geste.


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ENTOURAGE réseau de chaleur humaine

Logo de l'application Entourage







L’association Entourage donne aux personnes exclues et isolées les réseaux de soutien dont elles ont besoin, pour rebondir et leur permettre de reprendre leur place dans la société. Nous engageons la société civile à créer des relations de proximité et durables avec les personnes précaires.

Nous donnons aux voisins les outils dont ils ont besoin pour agir, à travers 3 piliers :

  • SENSIBILISER pour éveiller l’envie d’aller vers l’autre et déconstruire les préjugés
  • CRÉER DU LIEN en animant des communautés locales de rencontres et d’entraide
  • REMOBILISER les personnes exclues et les faire participer à la vie de la société
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De plus en plus d’ados en crise à l’urgence


 



MATHIEU-ROBERT SAUVÉ

Jeudi, 23 décembre 2021

Le climat tendu dans les familles et les effets de la pandémie seraient les causes principales de cette hausse


Depressed and anxiety young man sitting alone at home, mental health concept
PHOTO ADOBE STOCK
Un plus grand nombre de jeunes se sont retrouvés à l’hôpital dans la dernière année pour des troubles de santé mentale.

Les effets néfastes de presque deux ans de pandémie ont eu des répercussions dans les urgences pédiatriques, où le nombre de consultations pour des troubles psychologiques et psychosociaux a bondi.

L’hôpital pour enfants de Montréal a observé une hausse de 35 % des enfants se présentant à l’urgence pour des troubles de santé mentale entre 2020 et 2021. La fermeture des écoles pourrait rendre la situation encore plus difficile pour les ados en crise.

« Bien sûr que ça nous inquiète », explique en entrevue au Journalle directeur de l’équipe d’urgence en santé mentale de cet hôpital, le Dr Brian Greenfied. Depuis 20 ans, ce psychiatre spécialisé dans le suicide chez les mineurs a noté une recrudescence des cas graves de jeunes qui ont perdu le goût de vivre ; la pandémie a empiré la situation. 

« Ce que nous appelons l’adversité – séparation des parents, abus physiques et sexuels, toxicomanie – a un effet direct sur l’équilibre des jeunes. Plus ils sont éprouvés, plus la consultation croît dans les hôpitaux », explique-t-il. 

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Rencontre autour de l’oeuvre de Pierre Richard Centre Pompidou-Metz Metz

unidivers

Rencontre autour de l'oeuvre de Pierre Richard Centre Pompidou-Metz

Rencontre autour de l’oeuvre de Pierre Richard Centre Pompidou-Metz, 23 janvier 2022, Metz. 

Rencontre autour de l’oeuvre de Pierre Richard Centre Pompidou-Metz, le dimanche 23 janvier 2022 à 10:30

UN DIMANCHE, UNE ŒUVRE – 10:45 Pierre Richard, originaire de Kédange (Moselle), est un paysan-laboureur lorrain qui, au milieu du XXe siècle, développe une intense piété et commence à rédiger des traités magico-religieux mêlant dessin et écriture.

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Comment les amphétamines de synthèse se sont imposée

23 décembre 2021

Dans un entretien publié le 18 avril 2021, le président de la République Emmanuel Macron appelait à «lancer un grand débat national sur la consommation de drogues». L'interview développait surtout le volet répressif de la politique en matière de lutte contre les drogues et l'efficacité des mesures envisagées a immédiatement fait l'objet de controverses.

Un consensus devrait pourtant se dégager du débat quant à la reconnaissance des addictions comme risque majeur pour la santé publique.

La consommation d'amphétamines (des psychotropes stimulants), documentée depuis plus d'un siècle, ne doit pas être écartée de cette prise de conscience. En effet, l’émergence de nouvelles formes de toxicomanies associées aux amphétamines de la famille des cathinones constitue désormais en France un phénomène préoccupant.

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Drogue : des alternatives difficiles à la politique de répression

Serge Cannasse    17 déc. 2021

En 1971, le Président américain Richard Nixon lançait la « guerre contre la drogue », fondée essentiellement sur la répression et largement adoptée internationalement. Son échec est aujourd’hui avéré. Cependant, la plupart des pays ont de grandes difficultés à adopter une stratégie alternative. C’est pourquoi un groupe d’anciens présidents, chefs de gouvernement et hauts responsables d’organisations internationales ont fondé en 2011 la Commission globale. Sa présidente actuelle, Ruth Dreifuss, ancienne Présidente de la Confédération Suisse, a expliqué à l’Institut Montaigne, les cinq priorités qui devraient guider les politiques publiques en matière de drogue.

  • La première porte sur la protection des usagers par des mesures de réduction des risques, par exemple le développement de traitements de substitution, l’information basée sur des données scientifiques, notamment pour lutter contre les préjugés, l’approvisionnement en seringues propres, l’analyse des substances achetées, des services psychologiques, médicaux et sociaux.


Télescope James Webb : quatre quêtes dans le passé pour tout capter

par Camille Gévaudan

La forme des galaxies, l’origine des planètes, de la lumière voire même de la vie… Le nouveau joyau de la Nasa devrait fournir une multitude de réponses que son prédécesseur, Hubble, n’a pas les capacités d’apporter.

Voir plus loin, voir plus ancien, donc voir l’univers plus jeune… Ce télescope est une vraie machine à remonter le temps. Parce qu’il observe l’espace dans les longueurs d’onde infrarouges, James Webb (JWST) saisira bien plus précisément que Hubble certaines cibles astronomiques qui racontent l’histoire des galaxies, des étoiles, des planètes et pourquoi pas de la vie. «L’objectif du James Webb peut se résumer en quelques mots : c’est la quête des origines»,nous expose l’astrophysicien David Elbaz, qui participe à deux grands programmes d’observation avec le JWST. Tour d’horizon de quelques questions que le télescope aidera à résoudre.

jeudi 23 décembre 2021

Cette année Delta, l'année prochaine Omicron ... et après ?

Nathalie Barrès    23 déc. 2021

Oui. Les cartes au niveau mondial sont rebattues… Depuis 2020, les véritables dirigeants de ce monde ne s'appellent pas Joe Biden, ni Xi Jinping, ni même Vladimir Poutine… Le véritable souverain est un minuscule virus de moins de 150 nm de diamètre, au nom à rallonge : "Severe acute respiratory syndrome coronavirus type 2", en abrégé SARS-CoV-2. Ce virus à ARN domine depuis des mois les agendas et les conférences de nombreux puissants du monde politique et scientifique, il fait monter et descendre les cours de la bourse, détermine si nous pouvons rendre visite à des amis ou aller au théâtre ; et surtout… ce minuscule virus tue. Les données officielles annoncent plus de 5 millions de morts à travers le monde depuis le début de la pandémie. Un chiffre largement sous-estimé selon différentes études.

Delta - le variant dangereux de l'année 2021

Si les images de Bergame et de New York resteront longtemps dans la mémoire de nombreuses personnes, les choses sont devenues encore plus sombres lorsqu'est apparu le variant Delta en 2021. Car Delta est aussi contagieux que le virus de la varicelle, et entraîne des évolutions plus sévères de la maladie, expliquaient par exemple en juillet dernier les "Centers of Disease Control and Prevention" à Atlanta.

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Réveillon: comment répliquer à l’oncle anti #MeToo

par Camille Froidevaux-Metterie, Philosophe  publié le 23 décembre 2021

Face aux charges antiféministes, restez calme ! La chercheuse Camille Froidevaux-Metterie a établi des argumentations implacables.

Les fêtes de fin d’année approchent et, avec elles, la perspective assez certaine de devoir batailler ferme à la table du réveillon pour contrer les critiques du mouvement #MeToo et autres charges antiféministes. Mon conseil : rester calme, laisser vociférer, puis rétorquer à l’aide d’arguments précis et tranchants. En voici quelques-uns, testés face à des détracteurs figés dans leurs certitudes d’un autre âge.

#MeToo, c’est du lynchage, entendez : «C’est un tribunal médiatique qui se substitue à la justice», «On nie la présomption d’innocence», «Tous les hommes ne sont pas des violeurs» :

Ce mouvement frappe par son ampleur parce qu’il révèle des faits demeurés très longtemps ignorés, à savoir la permanence et la fréquence des violences sexuelles dans tous les domaines (intime, professionnel, politique), dans tous les milieux sociaux et géographiques, à tous les âges de la vie. Si certaines femmes ont décidé de donner le nom de leurs agresseurs, c’est parce que ceux-ci bénéficiaient jusque-là d’une impunité totale qui fait qu’elles n’étaient pas entendues ni crues.

Que nous racontent les portraits d’enfants ?

LE 23/12/2021

À retrouver dans l'émission

SANS OSER LE DEMANDER

par Matthieu Garrigou-Lagrange

La représentation de l’enfant dans la peinture n’a jamais été une évidence puisqu’il n’y avait à l’origine que très peu de portraits d’enfants ordinaires. La manière dont ils sont dépeints traduit souvent des questionnements plus larges, d'ordre religieux ou politiques. 

Pierre-Auguste Renoir (1841–1919), "L'enfant à l'oiseau", (Mademoiselle Fleury dans un costume algérien), 1882, huile sur toile, (126,4x78,1cm).
Pierre-Auguste Renoir (1841–1919), "L'enfant à l'oiseau", (Mademoiselle Fleury dans un costume algérien), 1882, huile sur toile, (126,4x78,1cm). Crédits :  Getty

S’il y a peu de représentations d’enfants dans la peinture du Moyen Âge, c’est notamment parce que l’infans était dans la société assez mal considéré, associé à un fou et privé du droit à la parole. Seul l’enfant Jésus faisait l’objet d’une admiration unanime, et pourtant, dans les multiples Vierge à l’Enfant qui existent, son corps ne ressemble pas à celui d’un nouveau-né. Cela s’explique d’une part par le fait que l’enfant Jésus est moins un enfant qu’un être miraculeux et d’autre part par l’interprétation religieuse à laquelle les peintres sont soumis selon le pays où ils vivent. Ainsi, alors que les Italiens veulent que l’on devine Dieu dans l’enfant Jésus, les Flamands, eux, assument cette incarnation. Dans le même esprit, les peintres de la Renaissance européenne, dès XIVe siècle, affirment nettement la dimension sexuelle du Christ dans les représentations. Un tournant décisif s’opère au XVIe siècle, puisque les peintres s’intéressent alors aux enfants particuliers, et non plus seulement à Jésus, et lui offrent la première place en faisant leurs portraits.

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Phénomène "unwashed" : a-t-on besoin de se laver tous les jours ?

LE 23/12/2021

À retrouver dans l'émission

LA QUESTION DU JOUR

par Guillaume Erner

Le phénomène unwashed venu des Etats-Unis est réapparu à la faveur du confinement.

Selon un sondage Ifop en 2020, un quart des Français ne se lave pas entièrement chaque jour
Selon un sondage Ifop en 2020, un quart des Français ne se lave pas entièrement chaque jour Crédits :  Peter Dazeley - Getty

Il consiste à se doucher moins souvent pour des raisons écologiques - économiser de l’eau - et pour ménager la peau, qui peut souffrir d’une hygiène excessive. 

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« Mal de mères » ou le tabou du regret maternel

cembPar   Publié le 23 décembre 2021

Dans son livre, Stéphanie Thomas, journaliste et productrice à France Culture, livre dix témoignages précieux et rares de dix femmes sur leur relation « inavouable » à la maternité.

Livre. Violences sexuelles, harcèlement, inceste, pédophilie… Si la parole des femmes, à la faveur du mouvement #meetoo, ne cesse de se libérer, il est un sujet où elle demeure encore empêchée par la honte et la culpabilité. « Tabou ultime », selon Stéphanie Thomas, le regret d’être mère « relève de l’indicible et de l’inavouable dans une société où ce sentiment va à l’encontre des fondements de la société humaine ». 

Bousculée et questionnée elle-même sur son rapport à la maternité à la lecture de l’étude pionnière de la sociologue israélienne Orna Donath, Le Regret d’être mère (Odile Jacob, 2019), la journaliste et productrice à France Culture a décidé d’explorer de manière plus incarnée et intimiste cette « ambivalence maternelle » en donnant la parole à dix femmes rencontrées, là où leur anonymat est préservé : les réseaux sociaux et les forums de discussion. Dix témoignages précieux car rares auxquels la journaliste mêle ses propres interrogations de femme, de mère et de fille.

La force des enfants spectateurs, par Philippe Grandrieux

LE 23/12/2021

À retrouver dans l'émission

LA PIÈCE JOINTE

par Romain de Becdelièvre

Pour son premier long-métrage de fiction, "Sombre" sorti en 1998, le cinéaste Philippe Grandrieux a filmé les réactions des enfants devant un spectacle de marionnettes. Des images documentaires saisissantes qui capte une fonction primale des images.

"Sombre" de Philippe Grandrieux
"Sombre" de Philippe Grandrieux Crédits :  SHELLAC FILMS

C'est la scène d'introduction d'un film qui donne à voir de nombreux enfants.
Une scène documentaire dans un film de fiction.
Une scène de bruit et de fureur.
Une scène où un cinéaste renverse la caméra, pour filmer des spectateurs.
C'est la scène d'introduction d'un long-métrage, sorti en 1998 et intitulé Sombre, c'est une scène filmée par le cinéaste Philippe Grandrieux.

On en écoute seulement le son. Message à l’attention des auditeurs sensibles, éloignez-vous du poste ou baissez le volume.

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Souffrance.Ce qui se cache derrière les suicides de milliers de femmes au foyer indiennes

Publié le 


Une femme au foyer se suicide toutes les vingt-cinq minutes en Inde. Les violences domestiques en seraient l’une des principales raisons.

Les chiffres sont alarmants : “22 372 femmes au foyer [indiennes] se sont suicidées l’année dernière”, apprend-on sur le site de la BBC. Cela équivaut à 61 suicides par jour, soit un toutes les vingt-cinq minutes, selon les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur.

“Les femmes au foyer représentaient 14,6 % du total des 153 052 suicides enregistrés en Inde en 2020, et plus de 50 % du nombre total de femmes qui ont mis fin à leurs jours”, poursuit la BBC.

Enquête Maltraitance dans des foyers pour enfants de Seine-et-Marne: «C’est comme si tout était fait pour qu’ils explosent»

par Emmanuel Fansten et Marie Piquemal  publié le 22 décembre 2021 

Personnels soupçonnés d’agression sexuelle, enfants gardés par des vigiles la nuit, locaux vétustes… «Libération» révèle de nouvelles défaillances graves au sein de l’Adsea 77, une des principales associations d’aide sociale à l’enfance du département.

La crise continue de s’aggraver au sein de l’Association départementale de sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence de Seine-et-Marne (Adsea 77). Un mois après notre enquête sur les dérives de cette structure reconnue d’utilité publique et au budget de 50 millions d’euros, dont le président est soupçonné d’enrichissement personnel et de management autocratique, de nouveaux documents et témoignages recueillis par Libérationrévèlent des cas de maltraitance graves et des dysfonctionnements répétés dans au moins deux établissements accueillant des enfants placés : le Coudray et les Rochettes, tous deux gérés par le même directeur, un proche du président. Plus alarmant encore, selon nos informations, le conseil départemental, administration de tutelle et financeur, est informé des problèmes structurels depuis au moins cinq ans. Plusieurs alertes sont parvenues à la direction de l’Aide sociale à l’enfance de Seine-et-Marne. Pourtant, rien ne semble avoir été fait pour tenter de corriger ces défaillances.