Thomas Deszpot
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
samedi 6 février 2021
Deux millions de femmes et de filles de plus risquent de subir des mutilations génitales féminines à cause de la Covid-19
ONU Info
Étude Etude Global Drug Survey : avant le confinement, la France en tête de l’ivresse
par Charles Delouche-Bertolasi publié le 5 février 2021
Dans une boîte de nuit près des Champs-Elysées, à Paris, en 2015. (FLORIAN DAVID/AFP)
«Avez-vous déjà regretté d’être ivre dans l’année ?» «Combien de fois par an vous trémoussez-vous en discothèque ?» «Consommez-vous du cannabis, des amphétamines ou bien de l’ecstasy ?» C’est à ce genre de questions que la Global Drug Survey, réalisée en France et dans une vingtaine de pays, vous propose de répondre chaque année. L’édition 2020, qui se base sur des résultats obtenus de novembre 2019 à février 2020, reflète des modes de consommation ante Covid, dont les conséquences sont encore inconnues.
Ainsi – nostalgie, nostalgie – 58 % des 1 773 Français ayant participé à l’enquête affirment avoir fréquenté une boîte de nuit dans les douze derniers mois ayant précédé le sondage. Près de 96 % déclarent avoir consommé de l’alcool sur la même période. Et 84 % disent avoir été ivres. Avec 25,9 épisodes d’ivresse annuels en moyenne, la France se situe parmi le peloton de tête, alors que la moyenne des pays participants est fixée à 20,8 épisodes par an. La France se place juste derrière les pays anglo-saxons, la Finlande et le Danemark.
«Le nombre de fois où les personnes sont ivres évolue en fonction du genre et de l’âge, explique Marie Jauffret-Roustide, sociologue et chercheuse à l‘Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). La proportion d’ivresse chez les femmes est élevée et particulièrement chez les plus jeunes. Indépendamment de la Global Drug Survey, en France mais aussi dans d’autres pays d’Europe, les études pointent une augmentation de l’alcoolisation chez les jeunes femmes et les femmes cadres.» Une des conséquences est l’augmentation des cancers des voies aérodigestives. «On peut y voir une masculinisation des conduites chez les femmes diplômées qui s’affranchissent plus facilement des normes», précise la sociologue.
Le revenu de base au Forum Social Mondial FSM : « Assurer la subsistance est la base matérielle pour notre libération »
Juana Pérez Montero 03.02.2021
A l’occasion du Forum Social Mondial (FSM) 2021, un panel intitulé « RBUI, gagner l’émancipation en assurant la subsistance » a eu lieu le 25 janvier.
Les intervenants étaient Eduardo Suplicy, Sergio Mesquita et l’auteure de l’article retranscris ci-dessous, Juana Pérez Montero.
Le slogan du forum, un autre monde est possible, fait écho à ce que nous sentons, pensons et à notre foi profonde en l’évolution humaine. Cela nous mène à nous demander, et c’est ce qui nous rassemble aujourd’hui, à quoi va ressembler le monde auquel nous aspirons, et quels sont les instruments, étapes, relations, etc, qui seront nécessaires pour le construire.
Tendance floue : « Fragiles »
fisheye
Le nouveau projet du collectif Tendance floue est ambitieux. Initié au printemps 2019, Fragiles croise documentaire et chimères afin de dresser un panorama d’interrogations sur un monde devenu vulnérable et incertain.
Le projet est habité par les secousses qui traversent notre époque à l’heure où le mythe d’une croissance sans fin se heurte à ses conséquences désastreuses. Les quinze photographes du collectif se mobilisent chacun à leur manière pour produire des images tantôt lumineuses, sombres ou énigmatiques ou qu’ils associent dans des confrontations détonantes. Des rapprochements visuels déclenchant, à l’instar de certaines réactions chimiques, une énergie explosive. Une énergie plurielle, à l’image des quinze personnalités qui abandonnent la signature de leurs clichés au profit d’une réponse collective – la seule possible face aux chaos qui menacent notre monde. Des images qui nous frappent, nous surprennent, ou nous séduisent avec intensité, et nous invitent à réfléchir sur la route à suivre. Un projet choral qui prend en compte les contraintes d’une période incertaine, et dont les dimensions citoyenne et politique sont les marqueurs majeurs d’un collectif qui fêtera ses 30 ans en 2021.
Ce sont les premières images de Fragiles que nous vous avons invité à découvrir dans un tiré à part de Fisheye, sorti en novembre dernier, qui sera suivi de deux autres opus marquant les étapes de ce work in progress. Cette production originale sur un temps long, rendue possible grâce à Fujifilm, grand partenaire du projet diffère des performances comme Mad in China ou Mad in India, réalisées sur des temps courts, ou des projets comme Sommes nous ? composés à partir d’archives des photographes. L’ambition de ce nouvel opus est de dépasser l’inventaire photographique des bouleversements et de formuler le vœu d’un changement de paradigme : que la fragilité inspire et devienne le socle des imaginaires nouveaux.
Dénouer les souvenirs d'un passé méconnu
fisheye
Jusqu’au 30 janvier, la galerie Thierry Bigaignon accueille l’exposition La Valise dans le Placard de la photographe et sociologue Irène Jonas. Une exploration de notre Histoire collective à travers la multiplicité de nos souvenirs intimes.
« Née à la fin des années 1950, je ne connais de la guerre que ce qui en était évoqué et peu raconté. Elle était pourtant encore très proche, peut-être trop, dans les esprits », raconte Irène Jonas dans la préface de son livre Crépuscules. De ce dernier, publié aux Editions de Juillet, elle extrait la série La Valise dans le Placard, composée d’images, entre photographies et peintures. Munich, Dachau, Prora, Nüremberg, Prague, Terezin, La Tanière du Loup… L’artiste nous transporte dans les villes à l’histoire complexe qui ont ponctué sa quête photographique entre 2018 et 2020. En suivant les pas du nazisme, on confronte notre souvenir intime d’une période qu’on n’a pas vécu, à une Histoire collective qui a profondément transformé le monde. La gravité de ces évènements pèse sur nos esprits, et résonne particulièrement fort dans ces lieux marqués par la Shoah, où les traces de ce passage ne se manifestent plus que dans les vestiges. Obscures et troubles, les images d’Irène Jonas brouillent les cadres de notre perception et nous plongent dans un monde où le passé se mêle avec le présent, à mi-chemin entre le rêve et la réalité. « Elles sont le fruit d’une mémoire hérité et d’une reconstruction imaginaire, elles ne racontent pas le nazisme mais s’approchent d’une prise de conscience émotionnelle de ce qu’a pu être le nazisme », complète-t-elle.
Pour choisir le spécialiste en santé mentale qui peut vous aider
5 février 2021
Après 11 mois de restriction, la détresse et les problèmes d’ordre psychologique ont pris beaucoup d’ampleur partout au Québec. Au même moment, il y a un manque criant de psychologues. Mais plusieurs problèmes, plusieurs professionnels! Alors, divers professionnels de la santé mentale peuvent vous aider. Afin de vous aider à choisir la bonne personne en cas de besoin, voici le rôle que chacun ou chacune peut prendre dans ce contexte.
Le psychiatre
Le psychiatre est un médecin spécialiste de la santé mentale, membre du Collège des médecins du Québec. Il peut évaluer l’état de santé mentale et physique du patient dans le but de diagnostiquer les problèmes de santé mentale et de trouver le traitement le plus approprié pour la personne. Pour avoir un rendez-vous avec un psychiatre, il faut obtenir la référence d’un médecin ou le rencontrer dans un établissement hospitalier dans le cadre d’une urgence.
Le psychologue
Le psychologue détient un doctorat qui lui permet d’évaluer le fonctionnement psychologique ainsi que la santé mentale d’un individu et de pratiquer un traitement par la psychothérapie. Pour obtenir le titre de psychologue, il doit être membre de l’Ordre des psychologues du Québec. Il y a des psychologues dans les écoles, dans les CLSC, dans les hôpitaux, dans les centres jeunesse et dans plusieurs ressources communautaires. Pour vous aider à trouver un psychologue en pratique privée, vous pouvez faire une demande de référence à l’ordre des psychologues du Québec.
Le Conseil d’Etat suspend les restrictions au regroupement familial liés à l’état d’urgence sanitaire
vendredi 5 février 2021
Épilepsie : un algorithme pour prédire les crises
RTFLASH
03/02/2021
L’épilepsie handicape environ 50 millions de personnes dans le monde et pas loin de 600 000 en France. Les crises restent quasiment toutes imprévisibles à ce jour mais des chercheurs suisses et américains pourraient bien avoir trouvé le moyen d’anticiper leur survenue. Leur découverte montre une modification de l’activité cérébrale comme signe prédictif de l’arrivée de ces crises.
Les chercheurs ont mis au point ce qu’ils nomment une “station météo” capable de prévenir l’arrivée d’une crise épileptique d’un à plusieurs jours à l’avance. Les chercheurs des universités de Berne et de Genève, en collaboration avec ceux de l’université de San Francisco et de Providence, ont mené une analyse rétrospective des données recueillies au cours d'un essai clinique de neuf ans chez des participants équipés d’un dispositif de neurostimulation implanté.
Cet appareil est basé sur la neurostimulation, une approche thérapeutique réservée aux épilepsies sévères. Il utilise un certain type d’électroencéphalogramme (EEG), qui fonctionne grâce à une électrode intracérébrale implantée, permettant d’analyser l’activité du cerveau pendant les crises mais également entre les crises. En parallèle, les chercheurs ont développé un algorithme estimant si un épileptique court un risque de crise dans les heures ou les jours qui suivent.
Frank Bellivier : « Il faut trouver des réponses aux problématiques nées de la crise, mais il faut également poursuivre les réformes de fond »
Par JULIA NEUVILLE 03/02/2021
La prévalence des troubles psychiques est en augmentation. Une évolution qui pèse un peu plus lourdement sur la fragile filière de la psychiatrie. Conscient des failles structurelles de sa spécialité, le Pr Frank Bellivier, délégué ministériel à la santé mentale, nous détaille la feuille de route du gouvernement. Son objectif ? Gérer l’urgence, mais surtout régler les problèmes de fond.
Santé mentale.Covid-19 : comment les scientifiques suivent la flambée de dépressions
Publié le
Des études de grande ampleur visent à établir des liens entre la santé mentale, la pandémie et les mesures mises en place pour y faire face.
La pandémie de Covid-19, qui entre dans sa deuxième année, a déjà eu un effet marqué sur la santé mentale de la population mondiale, estiment des experts. À titre d’illustration, Nature – qui rapporte des données du Bureau du recensement des États-Unis – fait savoir que plus de 42 % des Américains interrogés en décembre ont signalé des symptômes d’anxiété ou de dépression alors qu’ils n’étaient que 11 % entre janvier et juin 2019.
Il faut dire que la pandémie a déjà coûté la vie à plus de 2 millions de personnes, mis des activités économiques à l’arrêt, entravé les interactions sociales, rendu quasiment impossibles les déplacements à l’étranger… Sans parler de la fatigue due à la maladie, de la lassitude et de l’inquiétude que provoque l’émergence de nouveaux variants du virus. Autant de sources de stress qui pourraient avoir des effets durables sur la santé mentale, même après la disparition de la pandémie, selon de nombreux chercheurs qui planchent sur le sujet.
Ehpad : la vieillesse confinée ?
LE 03/02/2021
À retrouver dans l'émission
LA GRANDE TABLE IDÉES
par Olivia Gesbert
Les résidents des Ehpad sont toujours confinés depuis mars. Qu'est-ce que cela révèle sur notre rapport à la vieillesse ? Eric Guéret, le réalisateur du documentaire "Vieillir enfermés" diffusé sur Arte, et Pierre Gouabault, directeur de l'Ehpad "La Bonne Eure", viennent en discuter avec nous.
Eric Guéret a réalisé pendant le premier confinement Vieillir enfermés (2020, disponible sur Arte), fruit de jours entiers passés à l'Ehpad Furtado-Heine, dans le 14e arrondissement de Paris. Entre des résidents qui ont du mal à rester enfermés dans leurs chambres et les équipes soignantes en sous-effectif, il s'agit d'un récit intime sur les conditions de vie et de travail dans les Ehpad. Pierre Gouabault, qui dirige un de ces établissements ("La Bonne Eure" à Bracieux, dans le Loir-et-Cher), propose de "réenchanter" ces espaces face aux conclusions tirées de cet épisode de crise sanitaire.
L'épidémie de Covid-19, en particulier la première vague, a largement questionné le rapport que nous entretenons à la vieillesse. Le public des résidents en Ehpad est en effet particulièrement touché par le virus. Mais la question de l'enfermement pose des questions de santé et d'éthique. Doit-on vraiment forcer des personnes âgées au confinement pour les protéger, quitte à ce qu'elles souffrent du syndrome du glissement ? Peut-on vraiment décider d'isoler des individus ?
Les Ehpad sont les seuls lieux en France où la privation des libertés n’est pas soumise aux juges. On demande qu’il puisse y avoir un débat démocratique dans les établissements. (Pierre Gouabault)
Chezal-Benoit : le maire rassuré sur l'avenir de l'hôpital
Par Michel Benoît, France Bleu Berry 3 février 2021
Le maire de Chezal-Benoit rassuré mais vigilant sur l'avenir de l'hôpital psychiatrique George Sand. Le transfert vers Bourges du service d'addictologie est confirmé mais l'Etat promet des contreparties.
Le maire de Chezal-Benoit, Roger Lebrero, a participé la semaine dernière à une réunion avec le préfet du Cher et le directeur de l'Agence régionale de santé du Cher. Le député Loïc Kervran (ex LREM), à la pointe sur ce dossier, était également présent. L'Etat a fait des propositions bien concrètes. Le transfert vers Bourges du service d'addictologie est confirmé mais l'Etat s'engage sur la création d'une maison communautaire : une transition pour les patients hospitalisés avant leur retour en autonomie. L'Etat promet aussi de créer et d'installer une équipe mobile psychiatrie et handicap psychique, basée à Chezal-Benoit. Douze places également seront créées au foyer d'accueil médicalisé. La vocation sanitaire du site est donc maintenue, insiste le maire de Chezal-Benoit.
Covid-19 : que sait-on du «traitement précoce» promu par des collectifs covidosceptiques ?
par Anaïs Condomines, Florian Gouthière, Vincent Coquaz et Claire-Line Nass publié le 4 février 2021
Le protocole de traitement du Covid-19 implique, selon les cas, l’utilisation de l’ivermectine, de l’hydroxychloroquine ou de l’acupuncture. (Yulia Reznikov/Getty Images)
Un protocole de «traitement précoce» du Covid-19 a été créé par la Coordination santé libre, qui regroupe des collectifs covidosceptiques et prétend représenter 30 000 médecins. Devenu viral, il repose sur des bases scientifiques hasardeuses, et est dénoncé par les syndicats de médecins.
Le tableau, touffu et complexe, a débarqué sur les réseaux sociaux le 31 janvier, via un tweet du collectif «Laissons les médecins prescrire». Son nom ? Le «TAP» pour «traitement ambulatoire précoce». Rapidement relayé par la généticienne controversée Alexandra Henrion-Caude et la députée ex-LREM Martine Wonner, il prend la forme d’un protocole thérapeutique de traitement du Covid-19 avant hospitalisation impliquant, selon les cas, l’utilisation de l’ivermectine, de l’antibiotique azithromycine, de l’hydroxychloroquine ou encore de l’acupuncture.
Commenté et relayé plusieurs milliers de fois depuis sa publication, ce tableau se fonde sur «le partage d’expérience» de médecins «ayant traité leurs patients depuis début 2020», selon les mots de Laissons les médecins prescrire. Il est en réalité l’œuvre d’un nouveau venu dans la galaxie «covidosceptique» : le collectif «Coordination santé libre», né après «l’appel du 9 janvier». Dans une vidéo réalisée par Pierre Barnérias, à qui l’on doit le documentaire conspirationniste Hold-up, et partagée par Martine Wonner, on apprend que «les médecins entrent en résistance» : «Il y a l’appel du 18 juin, il y aura désormais l’appel du 9 janvier. Il a été lancé dans le XVIIIe arrondissement de Paris, par une coordination de médecins en colère.»
Pascal Chabot : le télétravail, libération ou nouvelle servitude ?
Hannah Attar publié le
Avec le déclenchement de la crise sanitaire il y a près d’un an, le recours au télétravail s’est généralisé. C’est dans ce contexte de contrainte qu’employeurs et salariés se sont familiarisés avec cette pratique, jusqu’alors assez peu développée en France. Si le gain d’autonomie que permet le télétravail est globalement apprécié, il se paie d’un appauvrissement relationnel. Avec ses nouvelles opportunités et ses risques, une réinvention de la relation au travail est à l’œuvre.
Un an après, où en sommes-nous ? Pour le philosophe belge Pascal Chabot, qui a fait paraître plusieurs livres sur le travail, le télétravail donne lieu à une transformation d’ordre civilisationnel. Il en présente un tableau contrasté. Le télétravail permet à l’individu de gagner en autonomie et pourrait bien se présenter comme une réponse à la « perte de sens ». Mais il crée néanmoins un vide sidéral là où jusqu’à présent, l’environnement professionnel structurait un noyau collectif matérialisé par la convergence des corps au bureau. Le télétravail replie chacun sur son écran, nous faisant apparaître comme des « êtres sous bulle ». Et Pascal Chabot d’en appeler à la vigilance, pour que le télétravail soit plus libérateur qu’aliénant.
La biodiversité des langues
LE 04/02/2021
À retrouver dans l'émission
LE JOURNAL DES IDÉES
par Jacques Munier
D’après une étude récente, la moitié des 7.000 langues parlées dans le monde aura disparu d'ici à la fin du siècle. Un laboratoire du CNRS a entrepris de les recenser et de les collecter dans le cadre d’une vaste bibliothèque sonore.
C’est la collection Pangloss, « véritable arche de Noé des langues ». Comme le rappelle Yann Verdo dans Les Echos.fr, « la moitié des 7,8 milliards d'habitants de la planète s'expriment ou communiquent par le truchement d’une vingtaine d'entre elles (anglais, arabe, espagnol, français, hindi, mandarin, portugais…), alors que 97 % de ces 7.000 idiomes se partagent un nombre total de locuteurs ne dépassant pas 4 % de la population mondiale ». Parmi ces milliers de langues rares, l'écrasante majorité n'a pas d’écriture, ce qui rend l’entreprise de bibliothèque sonore particulièrement salvatrice. La collection Pangloss « contient désormais plus de 3.600 enregistrements audio ou vidéo en 170 langues, dont près de la moitié sont transcrits et annotés ». Pour cela, les linguistes utilisent aussi l’intelligence artificielle, qui a fait de grands progrès dans le traitement des langues.
Réapprendre la langue des ancêtres
« Certains diront que la disparition d’un idiome pygmée leur fait autant d’effet que celle du patois berrichon », admet Antonio Fischetti dans Charlie Hebdo. Mais pour l’amateur, nombreuses sont les étonnantes particularités. L’oubykh, une langue parlée dans le Caucase et dont le dernier locuteur est mort en 1970, contenait 80 consonnes. Et comme l’explique Alexis Michaud, l’un des responsables de Pangloss, « si on a des textes, un dictionnaire et une grammaire, on pourra toujours réapprendre une langue dans le futur, à la manière du latin ou du grec ancien ».