vendredi 5 février 2021

Covid-19 : que sait-on du «traitement précoce» promu par des collectifs covidosceptiques ?

par Anaïs CondominesFlorian GouthièreVincent Coquaz et Claire-Line Nass publié le 4 février 2021

Un protocole de «traitement précoce» du Covid-19 a été créé par la Coordination santé libre, qui regroupe des collectifs covidosceptiques et prétend représenter 30 000 médecins. Devenu viral, il repose sur des bases scientifiques hasardeuses, et est dénoncé par les syndicats de médecins.

Le tableau, touffu et complexe, a débarqué sur les réseaux sociaux le 31 janvier, via un tweet du collectif «Laissons les médecins prescrire». Son nom ? Le «TAP» pour «traitement ambulatoire précoce». Rapidement relayé par la généticienne controversée Alexandra Henrion-Caude et la députée ex-LREM Martine Wonner, il prend la forme d’un protocole thérapeutique de traitement du Covid-19 avant hospitalisation impliquant, selon les cas, l’utilisation de l’ivermectine, de l’antibiotique azithromycine, de l’hydroxychloroquine ou encore de l’acupuncture.

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Commenté et relayé plusieurs milliers de fois depuis sa publication, ce tableau se fonde sur «le partage d’expérience» de médecins «ayant traité leurs patients depuis début 2020», selon les mots de Laissons les médecins prescrire. Il est en réalité l’œuvre d’un nouveau venu dans la galaxie «covidosceptique» : le collectif «Coordination santé libre», né après «l’appel du 9 janvier». Dans une vidéo réalisée par Pierre Barnérias, à qui l’on doit le documentaire conspirationniste Hold-up, et partagée par Martine Wonner, on apprend que «les médecins entrent en résistance» : «Il y a l’appel du 18 juin, il y aura désormais l’appel du 9 janvier. Il a été lancé dans le XVIIIe arrondissement de Paris, par une coordination de médecins en colère.»

Contempteurs radicaux de la gestion de la crise sanitaire

La conférence de presse a été diffusée uniquement par des médias à la ligne éditoriale pour le moins étonnante. Elle a ainsi été couverte en intégralité par la branche française de New Tang Dynasty (NTD), un groupe médiatique anti-Parti communiste chinois, dont la ligne s’est faite trumpiste ces dernières années (et qui diffuse par exemple des interviews du militant raciste Henry de Lesquen). Mais aussi par Nexus, la version française d’un magazine australien, qui nie la théorie de l’évolution, préférant imaginer «quelques graines» apportées par des extraterrestres. Le présentateur André Bercoff (lui aussi fervent défenseur du président américain et de ses «faits alternatifs») a par ailleurs invité l’une des fondatrices de la coordination, sur son plateau de Sud Radio, pour annoncer la création d’un «conseil scientifique indépendant». Ou encore le site FranceSoir (qui n’a plus grand-chose à voir avec le grand quotidien d’après-guerre).

Derrière ces médecins en colère, on retrouve des personnalités et collectifs de la sphère des contempteurs radicaux de la gestion de la crise sanitaire, qui se sont fédérés pour l’initiative, ce qui explique son succès sur les réseaux sociaux. A l’image du radiologue et sénateur LR Alain Houpert, présent lors de la conférence de presse. Grand défenseur de l’hydroxychloroquine et de Didier Raoult, il intervient dans Hold-up. Parmi eux aussi, le généraliste Eric Ménat, au centre du documentaire Mal traités – il y faisait la promotion des remèdes dits «naturels» pour soigner le Covid-19, sans préciser que ses intervenants sont liés bonne partie au lobby des médecines alternatives. Est aussi largement représenté le «lobby citoyen» Bon Sens, notamment à travers le rhumatologue Gérard Guillaume, un habitué de FranceSoir et des plateaux télé. En mai, il déclarait : «Il n’y aura pas de deuxième vague, l’épidémie elle est finie.»

Autour de la table, on retrouve également Claude Escarguel, ex-microbiologiste hospitalier. A travers le collectif «AZI-trop d’hospitalisation», il se prononce en faveur de l’utilisation de l’antibiotique azithromycine afin de traiter le Covid de manière précoce. Selon de récentes études, ce traitement n’a pas prouvé son efficacité. Dernière pièce du puzzle : le collectif de soignants Réinfo Covid, porté par l’anesthésiste réanimateur de Marseille Louis Fouché, qui entend lutter contre le «rapt démocratique» engendré par la crise sanitaire. Réinfo Covid a récemment diffusé des tracts mettant en question l’utilité et la sûreté de certains vaccins, au nom de la Coordination santé libre.

Surtout, cette coordination est portée par la députée et psychiatre Martine Wonner et la gynécologue Violaine Guérin, à la tête du collectif Laissons les médecins prescrire. Créé en mars 2020 après la controverse sur l’hydroxychloroquine, il avait pour but de «s’organiser et proposer une étude de la seule association thérapeutique, porteuse, à ce jour, d’un espoir à court terme». Ou, en d’autres termes : coordonner la défense de la prescription de chloroquine. Depuis, ses revendications se sont élargies à une critique globale de la gestion de la crise sanitaire.

«Pas une minorité loufoque»

Face aux trois scénarios évoqués par Emmanuel Macron le 28 octobre – ne confiner personne (au prix d’une mortalité importante), confiner uniquement les plus fragiles ou confiner tout le monde –, la coordination défend une autre voie. Cette dernière repose sur trois piliers : «la prévention», «la détection ciblée» et «le traitement précoce». Avec l’idée de remettre au cœur du traitement contre le Covid-19 les médecins généralistes (en opposition aux médecins hospitaliers, jugés trop éloignés du «terrain»).

Les médecins de Coordination santé libre laissent par ailleurs entendre que si le protocole n’est pas utilisé plus largement, c’est en raison de conflits d’intérêts de leurs confrères. Lors des deux conférences de presse, tous les membres de la coordination ont ainsi pris soin de répéter : «Je n’ai absolument aucun lien, ni conflit d’intérêts avec une quelconque société pharmaceutique.»

«Nous ne sommes pas une minorité loufoque, insiste la députée Martine Wonner à propos de ce nouveau collectif. Mais nous sommes des professionnels, et surtout mes collègues de terrain, qui rapportent leur quotidien de professionnel.» De son côté, Claude Escarguel ne surjoue pas la modestie : «Il y a des gens de gauche, de droite, c’est un peu comme le Conseil national de la résistance.»

Au total, la Coordination santé libre se targue de représenter «entre autres plus de 30 000 médecins, autant de soignants et plus de 100000 citoyens». Ce dernier chiffre fait référence au «manifeste de la quatrième voie», qui compterait un peu plus de 99 000 signatures (sans qu’il soit possible de vérifier combien de personnes cela représente réellement, puisqu’il suffit de créer une boîte mail pour signer).

Concernant les effectifs de médecins et de soignants revendiqués, impossible de connaître l’origine de ce chiffre de 30 000 médecins. Il peut sembler étonnant car cela représenterait 13 % des médecins français en activité, ou 29 % des généralistes. Contactée par CheckNews, Violaine Guérin a refusé de répondre à nos questions, au motif que Libération n’était pas présent à la conférence de presse. Les parlementaires Alain Houpert et Martine Wonner n’ont pas non plus donné suite à nos sollicitations.

Risques de biais méthodologiques

Le tableau propose une stratégie différenciée selon les symptômes ou l’existence de facteurs de risque. Outre un triptyque «vitamine C, vitamine D et zinc» commun à tous les infectés, sont notamment promues l’ivermectine (seule ou combinée à la doxycycline) et l’azithromycine (seule ou combinée à l’hydroxychloroquine). On trouve aussi les héparines de bas poids moléculaire et des corticoïdes (prednisone et prednisolone). Enfin, pour les asymptomatiques et les pauci-symptomatiques, le collectif conseille le recours à l’aromathérapie, à l’homéopathie ou à l’acupuncture.

Interrogé par CheckNews, le Conseil national de l’ordre des médecins nous confirme «avoir vu passer ce protocole sur les réseaux sociaux». «Il n’appartient pas à l’Ordre de préjuger de propositions médicales, mais nous allons saisir la Haute Autorité de santé (HAS) ainsi que l’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) par courrier, de manière imminente, afin qu’ils se prononcent sur le bien-fondé ou non de ce protocole».

Le TAP affirme s’appuyer non seulement sur l’expérience des membres du collectif, mais également sur des publications scientifiques, citées dans les documents accompagnant l’infographie. Reste toutefois à s’assurer de la qualité des travaux sélectionnés, et de leur cohérence avec le reste de la littérature scientifique. Pour prendre du recul sur la question, nous nous sommes appuyé sur le site MetaEvidence, développé par des chercheurs lyonnais pour synthétiser les publications scientifiques sur les traitements de la maladie. Cette plateforme permet de filtrer les études disponibles en fonction de leur solidité et des risques de biais méthodologiques qui leur sont associés. Or, en ne conservant que les études les plus qualitatives (essais cliniques randomisés, à faible risque de biais), le rationnel scientifique sur lequel reposent bon nombre des traitements ici préconisés apparaît médiocre.

A titre d’exemple, pour l’ivermectine, aucun effet statistiquement significatif sur la mortalité ou l’évolution clinique des patients n’est identifié (l’existence d’effets positifs n’étant suggérée que par des travaux à fort risque de biais). Le tableau n’est guère plus reluisant concernant la doxycyclinel’hydroxychloroquine ou l’azithromycine. Des constats corroborés, ces derniers mois, par de nombreuses institutions (comme le département de médecine aiguë des hôpitaux universitaires de Genève pour l’azithromycine).

Concernant l’homéopathie et l’acupuncture, aucune donnée sérieuse ne suggère, pour le Covid-19, le moindre effet de ces pratiques au-delà des mécanismes d’effet placebo.

Dans le même TAP, on trouve néanmoins des traitements pour lesquels le rationnel scientifique est plus solide. Les corticoïdes font ainsi partie des préconisations du Haut Conseil de santé publique pour le traitement du Covid-19. Concernant les héparines, l’usage de ces anticoagulants a été recommandé par plusieurs institutions nationales et internationales dès le printemps 2020 pour réduire le risque de microthrombose chez les patients présentant des formes sévères de Covid-19. La HAS nous confirme «qu’il n’y a aucune efficacité établie pour aucun des produits proposés dans ce protocole, excepté pour ces quelques éléments qui relèvent des soins de support (l’oxygène, les corticoïdes, les anticoagulants…), mais qui sont déjà inclus dans les soins standards, pour tous les patients à partir d’un certain degré de gravité». Pour l’heure, et sur la base des meilleures données disponibles, il reste donc très hasardeux de conclure à un effet positif des stratégies proposées par le collectif, et ce, quel que soit le stade de la maladie ou la gravité des symptômes.

Un autre tableau diffusé par les mêmes soignants propose le recours à la poudre d’échinacée (dont les indices d’efficacité n’existent qu’in vitro et qui est déconseillée par l’Anses en raison d’un effet délétère potentiel chez les patients Covid), l’application d’huile essentielle de ravintsara sur les poignets (pour laquelle «il n’existe à ce jour aucune donnée d’efficacité [pour] prévenir ou traiter le Covid-19», selon la Société française de pharmacologie, corroborant l’avis d’autres institutions), ou le recours à l’ivermectine.

«On est dans le dogmatique»

Le président de l’Académie de pharmacie, Patrick Couvreur, qualifie le cocktail suggéré de «détonant», et invite le grand public à se tourner vers des sources d’information vulgarisées «plus raisonnables». Il rappelle que de très nombreuses molécules ont été testées ou sont toujours évaluées «en préclinique, sur des bases scientifiques justifiées (hydroxychloroquine, remdésivir, lopinavir/ritonavir, anakinra, colchicine) […]. Mais malheureusement, cela n’en fait pas pour autant des molécules efficaces chez l’homme, et le repositionnement n’a quand même pas encore donné de résultats miraculeux». Un autre membre de l’Académie de pharmacie commente le document en ces termes : «L’impression que cela donne est qu’il s’agit d’un cocktail expérimental de molécules dont aucune n’a fait la démonstration de son activité et dont on attend une hypothétique additivité. De telles associations ne sont, par ailleurs, pas sans risques, surtout pour des patients avec des comorbidités et qui prennent peut-être d’autres traitements…» Et de confirmer, s’il en était besoin, que «ni l’hydroxychloroquine, ni l’ivermectine, ni l’azithromycine n’ont démontré dans des essais cliniques randomisés une activité objectivable dans le traitement du Covid avec signes cliniques avancés». Quant aux vitamines C ou D, «dont beaucoup de patients sont carencés en période hivernale», «si elles n’ont pas les inconvénients des médicaments cités plus haut, il n’existe à notre connaissance aucune étude clinique démontrant [leur] efficacité contre le Covid».

Du côté de l’Académie de médecine, le professeur François Bricaire, contacté par CheckNews, dresse un constat analogue. Il ajoute que les éléments du protocole appartenant à la phytothérapie «relèvent, jusqu’à preuve de démonstration scientifique, surtout de la poudre de perlimpinpin».

Pour Pierre Cochat, membre du collège de la HAS et président de la commission de la transparence, «proposer l’association de produits, dans un protocole, découle habituellement d’études préalables, qui laisseraient penser que le faible effet d’un produit A, par exemple, sera potentialisé par un produit B. Or, ce n’est pas le cas ici. Les bases de ce traitement et la construction de ce protocole ne sont absolument pas scientifiques». Et de poursuivre : «Je comprends très bien le désarroi que traduit ce protocole. On vit une période très difficile et l’on est preneur de toutes les bonnes idées. Mais avec ça, on ne donne pas les moyens d’arriver à une solution, et d’avoir accès à une preuve d’efficacité. On ne peut pas dire qu’un traitement est bon s’il n’a pas été évalué. C’est très lourd à faire, mais on ne pourra jamais dire que le bras A, B ou C de ce protocole fonctionne s’il n’est pas comparé à autre chose – un traitement de référence, s’il y en avait un, ou à l’absence de prise en charge. Il convient de baser une proposition de traitement sur un rationnel et pas sur des convictions, aussi fortes soient-elles. Ici, on nous dit : “Ça va marcher. D’accord, pourquoi pas… mais à condition de se donner les moyens de l’évaluer, de le valider. Or là, on ne valide rien. On est dans le dogmatique, c’est Merlin l’enchanteur ou Panoramix…» Il trouve «choquant» le fait «qu’on arrose les patients de je ne sais combien de traitements dont on connaît les effets secondaires mais pas les effets bénéfiques […]. Si je me positionne en tant que patient, je ne voudrais pas d’un traitement qui n’a pas été reconnu».

«C’est de la merde»

Du côté des syndicats de médecins, Jérôme Marty, de l’Union française pour une médecine libre, résume, plus prosaïquement : «C’est de la merde.» Et de détailler : «On commence à en avoir marre, c’est toujours la même chose la vitamine D, le zinc, l’ivermectine, le prétendu scandale du remdésivir et le Big Pharma… Ce que je vois, c’est qu’au bénéfice de l’ego de certains, on cultive la peur et le doute des patients, d’autant plus fragilisés que la crise dure et que la campagne vaccinale est lente. Surtout, le vrai danger dans la diffusion de ce genre de protocole est d’inciter les gens à l’automédication non encadrée.»

Concernant le protocole, le président du Syndicat des médecins libéraux, Philippe Vermesch, va dans le même sens : «Ces traitements sont limite de la médecine vaudoue. Je ne suis pas là pour juger, mais chaque médecin doit rester dans son rôle, pas jouer aux apprentis sorciers.» Au sujet de Laissons les prescrire, il reste «d’accord sur le fond», notamment sur le fait que le gouvernement n’a pas à dire aux médecins s’ils peuvent ou non prescrire un médicament.

Le président de la Confédération des syndicats médicaux français, Jean-Paul Ortiz, se dit lui aussi «très attaché à la liberté de prescrire». Mais met en garde : «Chacun peut avoir de bonnes idées, mais la médecine, ce n’est pas des recettes de cuisine. Je ne pense pas que quelques médecins, même si je ne doute pas de leur bonne foi, puissent mettre sur pied un protocole simplement en observant. Ce n’est pas ça, la science. Ce sont des impressions, des croyances, et il faut sortir de ça.» Selon lui, «les médecins doivent s’appuyer sur des preuves, sur les conférences de consensus, sur les études cliniques, menées dans un cadre bien précis : comité d’éthique, groupe de contrôle, double aveugle… Ce travail a été fait pour l’hydroxychloroquine, et le résultat, c’est que ça n’a aucun intérêt concernant le Covid. Donc ce débat est clos. Concernant la vitamine D par exemple, il n’est pas illogique de supplémenter les personnes qui pourraient avoir des carences, mais ça ne veut pas dire que c’est un traitement préventif pour autant  Plus largement, il souhaite«attirer l’attention de ses confrères sur un point» : «Les médicaments, ce ne sont pas des bonbons qu’on distribue, chacun a des effets secondaires potentiels. Demain, les patients pourraient accuser les médecins en cas de problème.»

Le protocole de la Coordination santé libre n’est par ailleurs pas diffusé uniquement aux médecins mais aussi, et surtout, au grand public. Avec un but clair : mettre la pression sur les généralistes. Le collectif Bon Sens appelle ainsi ses adhérents (qu’ils estiment à plusieurs dizaines de milliers) à remettre le tableau TAP à leur médecin traitant afin de «s’assurer» qu’il est «informé de [son] action». Pour tenir le compte des «réinformés», le collectif demande ensuite à ses adhérents de lui envoyer «le nom de leur médecin».

L’Académie de pharmacie signale à CheckNews qu’au moins un pharmacien d’officine leur a déjà rapporté avoir reçu «des ordonnances de ce type». Le pharmacien résume son sentiment : «On est dans la croyance, contre toute recommandation. C’est lamentable.»

Lors des deux conférences de presse, les membres de la coordination font aussi des déclarations pour le moins contestables. Gérard Guillaume estime ainsi qu’un professeur de Stanford aurait «démontré» définitivement que le confinement n’a aucun effet positif sur le ralentissement de l’épidémie. Comme l’a précédemment détaillé CheckNews, la prétendue démonstration accumule de nombreux biais méthodologiques grossiers, au sujet desquels les auteurs peinent à se justifier.

Enfin, la Coordination santé libre ne se cantonne pas aux sujets sanitaires. Sur le terrain politique, elle a lancé un appel «très solennel pour que les parlementaires votent une motion de censure contre le gouvernement». Et propose des actions «concrètes» : le collectif appelle toute «la population, sur tout le territoire, à réaliser une séance sportive [en musique] de 11 heures à 11h45» dimanche. Le tout en s’appuyant sur «le maillage des collectifs locaux» mais aussi «en associant les restaurateurs» pour assurer une «collation après le sport».


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