mardi 14 avril 2020

« Après le confinement, j’angoisse de ne pas réussir à reprendre une vie normale »




Après trois semaines de confinement à Reinhardsmunster, Mélissa ressent une dégradation de sa santé :
« Quand je stresse, je serre les dents la nuit et ça me provoque des douleurs dans la nuque et des névralgies. Cela ne m’était pas arrivé depuis un mois. Mais là depuis deux jours, j’ai des insomnies et je fais à nouveau des crises de douleurs. » 
Le confinement provoquée par la crise sanitaire est venue chambouler le rythme de vie de la population. Résultat, une partie de celle-ci en perd ses repères, ce qui provoque des conséquences sur sa santé mentale :
« J’ai toujours été quelqu’un qui a besoin d’une certaine routine. Le fait de ne pas avoir de date de fin de confinement, me fait très mal réagir : c’est le flou total et aucune lunette pour y voir clair. Je suis en stand by, j’ai l’impression de vivre un cauchemar et que je vais me réveiller… mais non, c’est bien réel. Je culpabilise aussi de vivre à la campagne, je suis tiraillée entre mon envie d’aider les autres et la peur de mettre en danger ma famille. »

Les médecins sont bien conscients qu’une bonne partie de la population va souffrir de troubles psychiques, souvent légers, comme de la nervosité, l’altération de la concentration ou encore des troubles anxieux, mais parfois aussi plus graves comme des addictions,  une détresse psychologique, voire des hallucinations…

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