Serge Tisseron à Paris, le 26 juillet. Photo Marie Rouge
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
samedi 14 septembre 2019
Deuil infantile : le trauma du non-dit
Sabrina Moreau
| 14.09.2019
Dans « Blessures », François-Xavier Perthuis relate comment la disparition de sa petite sœur est restée un traumatisme. Le kinésithérapeute souligne l'importance de ne pas taire le deuil infantile.
La photo d’un bébé trône dans la chambre de ses parents. François-Xavier interroge sa mère. « C’est Christine, ta petite sœur », lui annonce-t-elle. C’est tout ce qu’il apprendra.
Souffre-t-on du deuil de quelqu’un qu’on n’a pas connu ? À la lecture de « Blessures », roman autobiographique de François-Xavier Perthuis, on n’en doute plus. Cette petite sœur décédée bébé lorsqu'il avait deux ans le poursuivra toute sa vie. Le mystère qui entourait Christine l’a rendue omniprésente.
Lexique LGBT+ : "Découvrir tous ces termes à 20 ans, c'est comme si j'apprenais à respirer à nouveau."
LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund
12/09/2019
28 MIN
12/09/2019
28 MIN
Ils, elles (ou ielles) sont jeunes, trans, bisexuel, non-binaire, genderqueer, panromatique, lesbienne, asexuel.Ielles racontent les termes qu'ielles utilisent pour se définir, les bienfaits d'un mot, le plaisir de pouvoir reconnaître ses pairs, le soulagement de pouvoir affirmer une identité.
Billie se définit comme non-binaire, genderfluid ou genderqueer. Ielle ne se reconnaît ni dans le genre masculin, ni dans le féminin. On peut alors parler de genre "neutre". A l'adolescence, ielle découvre également son asexualité alors que ses amis commencent à avoir leurs premières expériences.
Yuffy, elle, est une femme trans lesbienne. Elle raconte comment elle s'est définie au fil du temps, les changements après sa transition et la construction de son identité.
Avant, je ne me donnais pas la possibilité de questionner mon genre.
J'ai des moments d'euphorie de genre ! je me sens complément à l'aise.
Ébahissement, douceur et petites attentions : le récit étonnant d’un médecin hospitalisé au Japon
PAR STÉPHANE LONG
- PUBLIÉ LE 14/09/2019
Une chambre au Saint Luke's International Hospital, de Tokyo
Crédit photo : Dr Gabriel Wahl
Crédit photo : Dr Gabriel Wahl
Le Dr Gabriel Wahl n’en revient toujours pas. Le médecin, pédopsychiatre installé à Paris, est encore ébahi par la qualité de la prise en charge dont il a bénéficié lors d’une hospitalisation au Japon, au mois d’août. Après une mauvaise chute (multiples fractures, pneumothorax, hémothorax), il a séjourné 20 jours dans deux établissements publics, d’abord sur l’île de Shikoku, puis à Tokyo.
Dans un texte qu’il a fait parvenir au « Quotidien », il décrit avec enthousiasme cette « expérience tellement formidable », son « ébahissement », malgré la douleur liée à ses traumatismes. « En rentrant à Paris, je me suis dit qu’il fallait absolument la partager avec mes confrères français et particulièrement les hospitaliers, confie le Dr Wahl. Il est possible d’être un bon médecin et d’avoir des égards infinis envers les patients. »
Connaître ses origines grâce à l’ADN, est-ce bien légal ?
Paris, le samedi 14 septembre 2019 - Après avoir été un temps évoqué, la question de la légalisation (ou du moins, de l’encadrement) des tests génétiques réalisés à titre privé (ou récréatif) a été finalement écarté des débats de la loi Bioéthique.
Un tel "oubli" peut toutefois surprendre.
En effet, Internet est pollué de publicités proposant aux internautes de découvrir leurs "origines" (ou plus prosaïquement de s’assurer de leur paternité).
Si cette pratique est autorisée dans de nombreux pays (ainsi, il est possible aux Etats-Unis d’acquérir directement en supermarché un test de paternité !), elle reste formellement interdite en France.
Une pratique illégale
L’article 16-10 du Code Civil, modifié par la loi de bioéthique de 2004 est catégorique : « l'examen des caractéristiques génétiques d'une personne ne peut être entrepris qu'à des fins médicales ou de recherche scientifique ».
Pour pouvoir être réalisé, un test génétique doit remplir plusieurs conditions. Tout d’abord, le test ne peut être réalisé qu’avec le consentement écrit de la personne, après information de la nature du test et de sa finalité.
Le ventre des femmes
Publié dans le magazine Books n° 87, janvier/février 2018. Par Adrienne Boutang.
La Servante écarlate, formidable dystopie de Margaret Atwood publiée il y a trente ans en France, semblait faite sur mesure pour une adaptation à l’écran. Que vaut la série qui en a été tirée ?
© George Kraychyk/Hulu
Elisabeth Moss (au premier plan) incarne Defred dans la série The Handmaid's Tale : La Servante écarlate. Les Servantes n'ont pas de prénom : elles portent celui de leur maître provisoire, précédé de « de ».
On associerait spontanément la science-fiction à l’exploration de l’immensité du cosmos en vaisseau spatial. La Servante écarlate (1), roman dystopique de la Canadienne Margaret Atwood, paru en 1985 sous le titre The Handmaid’s Tale et qui vient d’être adapté pour la télévision, dédaigne ces espaces infinis pour se concentrer sur un terrain d’affrontement plus étroit, mais assurément plus polémique : le ventre des femmes.
Du Douanier Rousseau à Séraphine, les autodidactes célébrés au musée Maillol
- Par Eric Biétry-Rivierre
- Publié
- «Les Baigneuses» (vers 1923), d’André Bauchant. André Bauchant Collection particulière© Adagp, Paris, 2019
- On les dit naïfs, faute de mieux. Sept peintres français de l’Entre-deux-guerres ont porté un regard singulier et enchanté sur le monde.Peintre? Voilà un qualificatif qu’ils devaient juger impressionnant. Au quotidien, ils étaient d’abord gabelou, postier, pépiniériste, imprimeur, lutteur de foire ou bonne à tout faire. Aucun n’avait poussé très loin les études. Le savoir académique leur manquait à peu près à tous. Mais cela ne les empêchait pas de lire, de voir, de vivre avec leur temps. Cela avec avidité, absorbant comme des éponges mode du japonisme, goût moderne de l’épure, du présent, du rêve... Et, au fond d’eux, ils avaient ce noyau d’énergie particulier qui fait la différence d’avec les peintres du dimanche. Celui qui pousse à s’exprimer coûte que coûte et jusqu’au bout.Du douanier Rousseau (1844 - 1910) qui fascina Picasso à Séraphine (1864 - 1942), ravivée en 2008 par Yolande Moreau dans le biopic de Martin Provost, le Musée Maillol met en scène non pas une école ou un mouvement mais une constellation de neuf regards autodidactes parmi les plus singuliers de l’entre-deux-guerres.
Musée d’Art Brut de Montpellier
Montpellier eVous
Le Musée d’Art Brut de Montpellier présente une grande collection de pièces d’art brut et singulier en proposant un large aperçu des différents artistes surréalistes européens et américains de début 1900 à aujourd’hui.
Du 4 septembre au 31 décembre:
Exposition Rebecca Campeau
Peintre, dessinatrice, sculpteur, Rebecca Campeau garde un goût prononcé pour le textile et le papier mais peut faire oeuvre de tout matériau.
L’artiste est une perfectionniste. Son travail de couture relève d’une minutie parfaite.
Du 1er janvier 2020 au 30 avril 2020:
Exposition Joaquim Baptista Antunes
À la fois peintre et sculpteur, Baptistantunes travaille le plus souvent sur des troncs et branches d’arbres qu’il assemble et qu’il peint avec des couleurs vives. Ces sculptures personnages déformées de l’extérieur, sont drôles, grotesques et le plus souvent attachantes.
Ça s'est passé à Lourdes
11/09/2019
28 MIN
Lourdes est-elle une cité comme les autres ? Que s’y passe-t-il quand il n’y a pas de miracle ou d’apparition ? Voici trois faits remarquables qui en disent un peu sur la ville sainte...
Retour sur la journée mondiale de prévention du suicide
Présentée par Thomas Cauchebrais
VENDREDI 13 SEPTEMBRE 2019
Dans ce magazine, retour sur la journée mondiale de prévention du suicide. En Pays de la Loire 750 ligériens s’ôtent la vie et 10 700 font une tentative. Un acte malheureux qui trouve souvent son origine dans la solitude des personnes. C’est pourquoi l’association SOS amitié est mobilisée 24h sur 24 et 7h jours du 7 dans 3 centres d’écoutes de la région : Angers, Nantes et le Mans.
vendredi 13 septembre 2019
A Rezé, une exposition pour revenir aux sources de la médecine
Un musée de Loire-Atlantique démontre, preuves archéologiques à l’appui, que nous ne sommes pas les premiers à nous soucier d’hygiène et de santé.
Planté à l’emplacement d’un port fluvial romain qui se devine çà et là dans les terrains environnants, le Chronographe de Rezé (Loire-Atlantique) a tout pour jouer les machines à remonter le temps. Ouvert en 2017, ce seul établissement muséal consacré à l’archéologie dans l’agglomération nantaise a pour vocation de mettre en avant « des sujets capables de faire écho à des questions qui traversent la société contemporaine », selon les paroles de sa responsable, Cécile de Collasson. C’est chose faite et réussie avec la petite exposition intitulée « Prenez soin de vous ! », proposée en collaboration avec l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). Elle montre, avec une économie de mots et d’effets, à quel point les préoccupations sanitaires d’aujourd’hui… ne datent pas d’hier. « On n’est pas les premiers… », tel est en effet le leitmotiv de l’exposition.
Un an après le lancement du plan pauvreté, les associations s’impatientent
Le collectif Alerte demande au gouvernement une revalorisation des prestations sociales.
Par Isabelle Rey-Lefebvre Publié le 12 septembre 2019
Un an jour pour jour après que le président de la République annonçait, au Musée de l’homme, sa « stratégie de lutte contre la pauvreté », avec 21 mesures et 8,5 milliards d’euros de budget étalés sur quatre ans, le gouvernement veut faire un point d’étape. Le 13 septembre 2018, Emmanuel Macron s’était montré lyrique et volontaire : « Je pense que nous pouvons, à hauteur d’une génération, éradiquer la grande pauvreté dans notre pays. Si ce n’est pas la France qui mène cette bataille, je suis sûr d’une chose, personne ne la mènera. »
Le gouvernement veut encourager les alternatives à la prison, peu appliquées par les juges
Réunis mercredi au tribunal de Troyes, des responsables de la magistrature ont déploré la difficulté à mettre en œuvre la réforme des peines.
Plus de douze mois de débats ont été nécessaires pour finaliser la loi de programmation et de réforme de la justice promulguée le 23 mars. Mais sa mise en œuvre est sans doute plus délicate encore. En particulier sur le volet concernant l’efficacité et le sens de la peine. Un enjeu capital pour Nicole Belloubet, ministre de la justice, au moment où les prisons débordent (71 710 détenus au 1er juillet), et pour le chef de l’Etat qui s’est engagé à réduire le niveau de surpopulation carcérale.
La hantise du gouvernement est que sa grande réforme de la justice fasse pschitt comme la contrainte pénale, la mesure phare de la réforme de Christiane Taubira, en 2014, très peu appliquée par les juges. C’est pourquoi toutes les directions centrales du ministère de la justice sont mobilisées pour encourager l’évolution des pratiques et des mentalités des juges, des procureurs et des services pénitentiaires.
VILLAGE LANDAIS ALZHEIMER
En novembre 2013, le journal Le Monde publie un reportage sur un site d’accueil novateur pour malades d’Alzheimer : De Hogeweyk aux Pays-Bas.
Henri Emmanuelli, alors Député et Président du Conseil départemental des Landes, a immédiatement souhaité lancer un projet de village équivalent dans les Landes.
Cette expérimentation unique en France se base sur une approche innovante, sociale plutôt que médicale, dont les composantes principales sont :
- une architecture bienveillante
- suppression des symboles médicaux (pas de blouse blanche...)
- la personnalisation de l’accompagnement
- le respect des goûts et des rythmes de vie
- le maintien de liens étroits avec les proches
- l’intégration au tissu urbain et à la vie de la cité
Le Village Landais Alzheimer accueillera 120 résidents, dont 10 de moins de 60 ans, accompagnés par 120 personnels et 120 bénévoles.
Pratiques avancées : des infirmières redoutent que les généralistes ne jouent pas le jeu
PAR ANNE BAYLE-INIGUEZ
- PUBLIÉ LE 13/09/2019
Crédit photo : S. Toubon
« L'infirmière en pratique avancée (IPA) donne l'impression à certains médecins libéraux que nous allons marcher sur leurs plates-bandes. Mais pour que l'IPA puisse vivre de son travail, les généralistes doivent jouer le jeu et lui donner quelques patients. Et ça, nous n'en avons aucune certitude. »