Interview de Geneviève Avenard, Defenseur des enfants, adjointe du défenseur des droits
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
samedi 1 décembre 2018
Accompagnement sexuel des personnes handicapées : « J’aime la vie, le contact avec les corps »
Par Solène Cordier Publié le 30 novembre 2018
Temps de
Lecture 1 min. Mieux vaut éviter de demander à Christine P. la liste de ses activités associatives. Aide aux migrants, alphabétisation, présidente de son association de locataires… la tourbillonnante Parisienne, grand-mère de trois petits-enfants, le reconnaît : « J’ai toujours eu une vie associative riche, une vie amicale riche. » Mais le handicap lui était globalement étranger avant qu’elle découvre un jour, au hasard d’une librairie, l’ouvrage Je veux faire l’amour, de Marcel Nuss (2012, éditions Autrement). Ce dernier milite depuis des années pour l’accompagnement sexuel des personnes handicapées, un combat qui l’a conduit en 2013 à la création d’une association, l’APPAS, qui forme des accompagnants et les met en relation avec un public demandeur.
Handicap : la pratique de la sexualité demeure taboue
APF France handicap souhaite favoriser l’accompagnement sexuel.
Par Solène Cordier Publié le 1er décembre 2018
Temps deLecture 5 min.
C’est une mère qui appelle à l’aide, après avoir été confrontée à de multiples reprises au sexe en érection de son adolescent autiste lors de la douche. Un directeur d’établissement pour adultes handicapés, dans une région frontalière, qui emmène discrètement ses pensionnaires chez une prostituée. Une aide-soignante travaillant dans une structure médico-sociale qui se plaint d’être confrontée quotidiennement à des sollicitations d’ordre sexuel, dépassant le cadre de ses attributions.
De l'infirmité à l'égalité des chances : la fabrique du mot "handicapé"
Par Catherine de Coppet 30/11/2018
Alors que vient de se terminer la Semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées, retour sur l'histoire du terme "handicapé", qui s'est répandu dans la langue française au cours du XXe siècle, mais qui n'a été utilisé comme substantif que tardivement.
Alors que vient de se terminer la 21e édition de la Semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées, les chiffres parlent d'eux-même : le taux de chômage des personnes en situation de handicap reste deux fois plus élevé que la moyenne nationale. La question de l'accessibilité de l'emploi, mais aussi du logement et des transports, fait régulièrement la une. Et renvoie à la difficulté de la société à garantir le droit des personnes, quelles que soient leurs capacités. Derrière le terme "handicapé", une histoire qui permet de donner quelques éléments de compréhension de ce phénomène.
L'enfant silencieuse
Sourde de naissance, Libby, 4 ans, vit dans le silence complet. Un beau jour, elle croise la route de Joanne, une éducatrice spécialisée qui lui apprend la langue des signes. L’occasion pour la petite fille d’enfin goûter aux joies de la communication…
Quand j'étais mort
LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund
30/11/2018
27 MIN
30/11/2018
27 MIN
Ils ont été déclarés morts – ou presque – et ont dû prouver qu’ils étaient bien vivants : ils racontent.
Ils ont vu leur avis de décès dans le journal, des courriers adressés à leurs héritiers, ils ont même parfois vu leur cercueil. Trois histoires de fantômes, bien vivants.
Raymond a frôlé la mort quatre fois. Il attrape d’abord une leucémie. Il est alors sauvé in-extremis grâce à un protocole d’essai. Les deuxième et troisième fois, c’était à cause d’un AVC. La quatrième fois est plus particulière : en ouvrant le journal, il tombe sur son avis de décès.
Lire la suite et écouter le podcast ...Un ami m’a dit : « mince, je reviens de ton enterrement ».
vendredi 30 novembre 2018
On a testé pour vous le premier cabinet de télémédecine de Normandie
Mercredi 28 novembre 2018 à 22:35Par Marc Bertrand, France Bleu Cotentin, France Bleu Normandie (Calvados - Orne) et France Bleu
C'est une première dans la région. Un cabinet de médecine générale par téléconsultation ouvre début décembre à Saint-Georges-de-Rouelley, un désert médical du Sud-Manche où près d'un patient sur cinq n'a plus de médecin traitant.
Ces enfants de prêtres que l’Eglise ne veut pas voir
Ils cherchent leurs origines et se heurtent au mutisme de l’institution catholique sur ce sujet tabou. Mais grâce à Internet, un réseau mondial d’entraide s’est mis en place depuis 2014.
Sa mère a gardé le secret jusqu’à sa mort. Malgré les disputes et les questions, jamais elle n’a révélé à sa fille l’identité de son père. Susan ne l’a découverte qu’il y a cinq mois, après un test ADN. Cette Australienne de 56 ans constate alors qu’elle est liée génétiquement à une autre famille, dont le nom lui est inconnu. Elle en parle à sa tante, qui sursaute en entendant ce patronyme si familier. « Oh mon Dieu ! Oh mon Dieu ! », s’écrie la vieille dame. Elle se souvient bien de celui qui portait ce nom, il avait conseillé la famille quand elle était plus jeune. Elle hésite, puis lui annonce : « C’était un prêtre catholique. » Incrédule, Susan vérifie l’arbre généalogique. « C’était bien lui », soupire-t-elle.
Cette petite femme à l’abord chaleureux, qui travaille auprès de handicapés, est encore sous le choc lorsque nous la rencontrons, un mercredi d’octobre, dans une ville du nord-ouest de l’Irlande. Elle a fait le voyage depuis l’Australie pour retrouver ses racines et voir les terres de sa « nouvelle famille » côté paternel, lui aussi australien, mais dont les grands-parents étaient irlandais.
Il pourrait y avoir des bactéries dans notre cerveau
Publié le
Des travaux de recherche préliminaires suggèrent que des microbes intestinaux pourraient également résider dans notre cerveau.
Dans nos maisons, sur notre peau et jusque dans nos intestins… Les bactéries sont partout. “Cependant on a longtemps pensé que le cerveau d’un être humain en bonne santé constituait un refuge sûr, loin du monde bactérien”, rappelle le siteIFLScience.
Mais voilà qu’une étude potentiellement révolutionnaire vient bouleverser ces croyances. Présentés à la conférence annuelle de la société des neurosciences qui s’est déroulée du 3 au 7 novembre à San Diego, ces travaux préliminaires laissent penser qu’il existe “une relation intime inattendue entre les microbes et cerveau”, explique Science.
La recherche conduite par Rosalinda Roberts, neuroanatomiste à l’université d’Alabama à Birmingham (UAB), ne portait initialement pas sur ce sujet. Dans son laboratoire, l’analyse de tranches de tissu cérébral préservées quelques heures après la mort devait permettre d’y repérer des différences entre des personnes atteintes de schizophrénie et celles en bonne santé.
DE MAL EN PSY
Par Sabrina Champenois —
«La Fille muette» des Suédois Michael Hjorth et Hans Rosenfeldt a pour atouts son efficacité et son personnage principal, un psy-profileur douteux. Manque la subtilité.
Michael Hjorth et Hans Rosenfeldt sont deux scénaristes et producteurs suédois qui s’y connaissent en polars à succès : Hjorth a adapté Camilla Läckberg et Henning Mankell à la télévision, Rosenfeldt a créé l’excellente série The Bridge. lls font tandem sur papier depuis 2011, avec pour personnage principal récurrent Sebastian Bergman, psy et profileur.
Cannabis thérapeutique : nihil obstat du Comité éthique et cancer
Aurélie Haroche 28 nov. 2018
Les réflexions engagées autour de l'autorisation éventuelle de la consommation de cannabis à des fins thérapeutiques imposent de repenser les critères d'évaluation classiquement utilisés dans ce type de dossier. « L'usage du cannabis à visée thérapeutique vient (…) remettre en cause la manière de prendre en charge certaines maladies chroniques. Il soulage probablement plus la souffrance dans sa globalité - physique, psychique et sociale - qu'un symptôme spécifique. En cela il peut participer à améliorer la qualité de vie de certains patients. De par ses effets psychoactifs, le cannabis entraîne une diminution de la perception de certains symptômes dans des maladies chroniques, voire une meilleure acceptation de la maladie. Cela nous oblige, nous chercheurs, à repenser ce que doit être un traitement efficace dans des pathologies réfractaires aux thérapeutiques autorisées. En revanche, il ne faudrait pas attendre du cannabis thérapeutique une réponse unique et définitive aux nombreuses maladies concernées par son usage » remarquait dans une tribune publiée cet été sur le site The Conversation, le professeur de psychiatrie Nicolas Authier (Université de Clermont-Auvergne), aujourd'hui responsable du comité d'évaluation du cannabis thérapeutique mis en place par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Comment préserver le secret médical : les réponses et conseils de l'Ordre
Stephane Lancelot
| 01.12.2018
Un interne doit-il divulguer des informations relevant du secret médicalà son maître de stage ? Quelles sont les conditions à respecter pour l’envoi d’une photo de plaie à un confrère ? Faut-il remplir les questionnaires émis par les compagnies d’assurance ? Le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) a répondu mardi à de nombreuses questions pratiques de confrères, lors d’un débat portant sur le « secret médical dans l’exercice quotidien » (vidéo intégrale ci-dessous). Morceaux choisis.
Y a-t-il des facteurs prédictifs de schizophrénie durant l’enfance et l’adolescence ?
de Agnès Lara 10 nov. 2018
À retenir
La recherche rétrospective de troubles du comportement durant l’enfance et l’adolescence montre que les schizophrènes ont en commun une multitude de symptômes et de troubles du comportement hétérogènes. Bien qu’ils ne soient pas spécifiques, leur présence doit amener à porter un regard plus attentif sur la possible survenue d’une schizophrénie chez le jeune adulte.
Contexte
Le diagnostic de schizophrénie est le plus souvent posé à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte à l’occasion d’un premier épisode psychotique. Mais des déficits concernant les capacités cognitives ou les interactions sociales peuvent être présents beaucoup plus tôt durant l’enfance ou l’adolescence. Des comorbidités psychiatriques, déficit d’attention avec hyperactivité, troubles du comportement (agitation, agressivité, etc.) ou troubles anxieux sont aussi fréquemment présents. Certains modèles suggèrent qu’un traitement précoce pourrait améliorer le pronostic de ces patients. Une équipe marocaine a donc recherché la présence de troubles du comportement au cours de l’enfance et de l’adolescence de patients schizophrènes, afin de repérer des facteurs possiblement prédictifs.
Conception de l’étude
Cette étude observationnelle a été menée sur 100 patients schizophrènes suivis au sein du service universitaire de psychiatrie de Fès. Les données socio-démographiques et l’historique de la pathologie ont été recueillis par un hétéro-questionnaire. La version pour adolescents de la Child Behavior Checklist (CBLC), pour les sujets de 14 à 18 ans, a été utilisée pour analyser le comportement de ces patients durant leur enfance et adolescence et a été soumise à leurs parents.