C'est dans le cadre du musée du Quai Branly à Paris, après avoir écouté le Cœur Paris 4 Sorbonne, que Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a présenté ce 21 janvier ses vœux au monde de le Recherche et de l'Enseignement supérieur et dressé un bilan de l'année 2013. Une année marquée par trois textes de lois d'importance. La loi du 8 juillet 2013, qui a permis entre autres la création des Écoles supérieures de professorat et d'éducation (Espe). La loi du 22 juillet 2013, dont le fil conducteur, a rappelé Geneviève Fioraso, est "la contribution de l'enseignement supérieur et de la recherche au redressement de notre pays". Enfin, dernier texte important adopté, la loi du 6 août 2013, portant révision de la loi de bioéthique, qui autorise sous condition la recherche sur les cellules souches embryonnaires. "Nous avons trouvé un bon équilibre entre les impératifs de la recherche et les notions d'éthique", s'est félicité Geneviève Fioraso. Et de rappeler que dans le domaine de la recherche biomédicale, la France, ces dernières années, avait chuté de la 5e à la 17e place mondiale.
Pour 2014, la ministre a annoncé que "des textes importants sont d'ores et déjà prêts… Les textes sur l'expérimentation des conditions d'accès aux études de santé vont aussi nous permettre de diversifier l'accès aux études de médecine".
Au-delà de la formation, 2014 sera également l'année du déploiement de deux stratégies nationales, l'une dédiée à l'enseignement et l'autre à la recherche. Un conseil stratégique de la recherche a ainsi été mis en place en décembre dernier, regroupant l'ensemble des Alliances, dont l'Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan). Son but : en cohérence avec le programme de recherche Horizon 2020, répondre aux grands défis économiques et environnementaux de demain mais aussi à l'accompagnement de l'allongement de la durée de vie. La stratégie nationale de l'Enseignement supérieur est aussi une nouveauté, a rappelé Geneviève Fioraso, et se fixe comme objectif de "réfléchir à un modèle économique rénové", de prendre en compte les changements en cours, comme l'internationalisation ou encore le développement du numérique.
Saluant la prouesse de l'équipe du Pr Alain Carpentier, qui a réussi cette année la première implantation au monde d'un cœur artificiel à l'Hôpital européen Georges-Pompidou, la ministre a affirmé que la biologie sera la science du 21e siècle. La bioéconomie représente déjà 15% du PIB aux États-Unis. "Nous avons tous les atouts pour engager notre pays dans cette formidable voie de croissance", a-t-elle conclu.
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