mercredi 10 avril 2013

LE JURA LIBERTAIRE

[Bibliotheque 152 à Saint-Jean-du-Gard] Médecine, psychiatrie et patin couffin

Lundi 8 avril à 19h
Rencontre sur l’accès aux soins en France, avec Joël, médecin
Vendredi 12 avril à 19h
Rencontre avec la revue “Sans remède”
http://juralib.noblogs.org/files/2013/04/024.jpg
TÉLÉCHARGER LE FLYER
Sans Remède est un journal sur le pouvoir psychiatrique et la médicalisation de nos vies, alimenté par des vécus, des confrontations et des points de vus, dans une perspective critique.
Un bout de l’équipe de rédaction sera là pour vous présenter son dernier numéro et un montage du documentaire Sainte Anne, hôpital psychiatrique.
Sur place des exemplaires papier de la revue seront disponibles. Le canard est d’ores et déjà lisible et téléchargeable sur sansremede.fr (à noter dans le numéro 2 un article sur le documentaire Sainte-Anne, hôpital psychiatrique).
Les présentations et discussions seront évidemment suivies de repas fraternels et sororaux préparés par tous.

 Hôpital d'Auch : le compte n'y est pas pour le personnel


Infirmiers et aides-soignants réclament toujours des renforts pour le nouveau service des urgences

Infirmiers et aides-soignants se relaient devant les urgences.
les infirmiers bloquent le demenagement des urgences 20130403_photo_BE7R8709_2

Infirmiers et aides-soignants se relaient devant les urgences. les infirmiers bloquent le demenagement des urgences 20130403_photo_BE7R8709_2 (Philippe Bataille)


L’inauguration du nouveau service des urgences de l’hôpital d’Auch, en travaux depuis un an et demi, n’aura, finalement, pas lieu mercredimatin, comme prévu depuis des mois. La mobilisation des infirmiers et aides-soignants, depuis dix jours, a poussé la direction et le conseil de surveillance à surseoir la cérémonie.

Les infirmiers et aides-soignants réclament des postes pour pouvoir faire face à l’augmentation de patients avec l’ouverture du service, pour le moment encore vide.

A Bichat, on attend le départ des chefs de service pour caser les patients

LE MONDE | 



Aux urgences de l'hôpital Bichat, à Paris.
Aux urgences de l'hôpital Bichat, à Paris. | Julie Balagué pour Le Monde

Aux murs, du bleu et du rouge aident à hiérarchiser et fluidifier les demandes de soins en fonction de la gravité des cas. Dans les couloirs, aucun patient en attente sur un brancard... En cette fin d'hiver, alors que le pic de grippe s'achève, les urgences de l'hôpital Bichat, dans le nord de Paris, présentent les signes extérieurs d'un service modèle.
En coulisse, l'engorgement n'est pourtant jamais loin. "Dans le rouge six mois dans l'année et en difficulté le reste du temps, nous sommes arrivés à un point où la situation est intenable", tempête Enrique Casalino, le chef des urgences du groupe hospitalier universitaire Paris Nord-Val de Seine (HUPNVS), qui regroupe 5 établissements hospitaliers, dont Bichat. Dans ce dernier, en 2011, sur les 85 000 passages aux urgences, 17 500 ont donné lieu à des hospitalisations.
S'il juge ce service "proche du collapsus", c'est parce qu'il doit en permanence fonctionner à flux tendu. Chaque jour, il faut impérativement trouver des lits disponibles, à l'intérieur de l'hôpital comme à l'extérieur, pour libérer la zone tampon – l'unité d'hospitalisation de courte durée – de 24 lits des urgences. "Cette recherche nous pourrit la vie, explique-t-il. Pour les trouver, je dois sacrifier des aides-soignants et des cadres qui pourraient faire autre chose, notamment être auprès des malades." Une démarche quotidienne également chronophage pour les médecins.

Des "gestionnaires de lits" pour sauver les urgences

LE MONDE | 


Les secrétaires hospitalières et les cadres de santé des urgences de l'hôpital Bichat, à Paris, doivent jongler entre les services pour trouver des lits disponibles et transférer les patients.

Comment sauver les services d'urgence de l'engorgement alors que les caisses sont vides ? A défaut d'annoncer la création de nouveaux lits, la ministre de la santé, Marisol Touraine, a expliqué le 4 mars en présentant son pacte de confiance pour l'hôpital la nécessité de s'attaquer aux questions d'organisation, prenant comme exemple de bonne pratique la mise en place de "gestionnaires de lits".
Ce poste, aussi appelé "bed manager", doit permettre d'optimiser l'organisation des hospitalisations. Il est là pour gérer les lits et les patients comme un aiguilleur du ciel gère les décollages et atterrissages d'avions sur un aéroport. En contact avec tous les services, il a une vision à court et moyen terme des entrées et sorties et répartit les lits – dits d'aval – au mieux en fonction des demandes et des contraintes de chacun.
Loir-et-Cher - Blois - Social

Conflit en psychiatrie : " En voie d'apaisement "

09/04/2013
Une partie du personnel est en grève depuis le 2 avril.
Une partie du personnel est en grève depuis le 2 avril. - (Photo archives NR)
Hier se tenait au centre hospitalier le comité technique d'établissement (CTE). A cette occasion, la CGT avait d'abord envisagé de s'inviter avec une délégation du personnel pour protester contre la fermeture provisoire de 25 lits dans le service psychiatrie récemment décidée par la direction et contre le redéploiement d'agents (Lire NR du 3 avril). Elle y a finalement renoncé et le CTE a pu se dérouler normalement.

"La psychiatrie citoyenne, alternative aux hôpitaux psychiatriques?"

Par  (Express Yourself), publié le 

Réintégrer les personnes souffrant de troubles psychiques et sociaux sans passer par la case "hôpital psychiatrique": c'est l'objectif de l'association Les Invités au Festin. Une vidéo présentée par Sparknews. 

Connaissez-vous le concept de "psychiatrie citoyenne"? L'association Les Invités au Festin, fondée par Marie-Noëlle Besançon, médecin psychiatre, favorise la réintégration de personnes souffrant de troubles psychiques et sociaux. Le principe est simple: créer des lieux de vie où chaque membre de la société puisse trouver une place. La première maison citoyenne, appelée la "Maison des Sources", a vu le jour à Besançon en 2006 dans un ancien cloître rénové. 
En changeant le regard de la société sur les individus souffrant de troubles psychiques, l'association propose une alternative àl'hôpital psychiatrique. Cette alternative est d'ailleurs complète puisqu'elle encourage une réinsertion de la personne dans la sphère professionnelle. Regroupant des activités multiples (logement, friperie...) elle permet à ceux qui le souhaitent de se familiariser avec le monde du travail. 




Faire de la psychanalyse en Iran

La psychanalyse et la République islamique peuvent-elles faire bon ménage ? Les Iraniens sont-ils capables de faire de la libre association alors qu'ils sont censés vivre sous le joug d'un totalitarisme sans merci ? La psychanalyse, élaborée en Occident, peut-elle fonctionner en Iran ? Toutes ces questions, un livre très étonnant, Doing Psychanalysis in Tehran* ("Faire de la psychanalyse à Téhéran", inédit en français), y répond.
Cet ouvrage est l'autobiographie d'une psychanalyste iranienne, Gohar Homayounpour, formée aux Etats-Unis, qui est rentrée dans son pays natal après vingt années passées à l'étranger. Elle a monté son propre cabinet à Téhéran et y reçoit des patients de toutes les couches de la société. Elle est la preuve que, oui, il est tout à fait possible de faire de la psychanalyse en Iran. Ses cinq années de pratique ont donné naissance à ce roman autobiographique qui, pour reprendre les mots de l'auteure, est "une tentative d'écrire sous la forme d'une séance de psychanalyse".

"Police blues"

LE MONDE TELEVISION | 

Christelle, brigadier, toujours hantée par la vue des corps calcinés lors du crash du Concorde le 25 juillet 2000 à Gonesse (Val-d'Oise).
Christelle, brigadier, toujours hantée par la vue des corps calcinés lors du crash du Concorde le 25 juillet 2000 à Gonesse (Val-d'Oise). | NILAYA PRODUCTIONS

Au bout de la route, la haute bâtisse, nichée entre la forêt et les champs, s'offre comme un havre de paix. Une halte vitale pour ces policiers venus reprendre pied après avoir sombré dans l'alcool ou la dépression. Et aussi un lieu d'écoute unique, à plus d'un titre. En effet, seul centre de soins en France, Le Courbat accueille chaque année quatre cents policiers venus panser leurs bleus à l'âme et confier leur détresse, face à un métier qui les a parfois poussés à l'extrême.

Le déficit de la Sécu a été ramené à 13,3 milliards d'euros en 2012

Le Monde.fr avec AFP | 
Le déficit du régime général (salariés du privé) de la Sécurité sociale s'est amélioré en 2012, à 13,3 milliards d'euros contre 17,4 milliards d'euros en 2011, ont indiqué mardi les ministères du budget et des affaires sociales.
Dans le détail, le solde de la branche maladie reste le plus déficitaire à - 5,9 milliards d'euros (- 8,6 milliards en 2011), celui de la branche retraite s'établit à - 4,8 milliards (- 6 milliards en 2011). Les déficits des branches famille (2,5 milliards contre 2,6 en 2011) et accidents du travail (0,2 milliard comme en 2011) se stabilisent. En revanche, le déficit du Fonds de solidarité vieillesse (FSV), qui finance le minimum vieillesse et les cotisations retraite des chômeurs, se creuse en 2012, à - 4,1 milliards d'euros contre - 3,4 milliards en 2011.
"Malgré la dégradation du contexte économique, le déficit du régime général pour 2012 se réduit ainsi de 4,1 milliards d'euros par rapport à 2011 et s'établit au niveau prévu dans la dernière loi de financement de la Sécurité sociale", font valoir les ministères. L'amélioration de la situation de la branche maladie "traduit notamment une meilleure maîtrise des dépenses d'assurance-maladie", soulignent-ils.

Lavelanet. Pour déstigmatiser la maladie mentale

Les problèmes de santé mentale suscitent assez souvent l'incompréhension, ils sont parfois inquiétants. De plus, ils sont encore mal connus du grand public. Depuis des années, bon nombre d'associations organisent une semaine d'information sur le sujet. Dernièrement, à la mairie, l'Unafam et l'UDAF ont choisi d'y participer.«Il s'agit de parler de la maladie mentale, ça permet de mieux la comprendre, d'éviter la stigmatisation, de favoriser les soins et l'insertion dans la cité, explique Bernard Fillon, délégué de l'Unafam. Les familles ont besoin d'être écoutées».
Dans la salle d'honneur, un film sur la maladie, «Les Voix de ma sœur», a été suivi d'un débat réunissant des soignants, des malades, des parents et des amis de malades.
L'hôpital en France
Histoire et architecture

Histoire et architecture des hôpitaux français

Comment est-on passé de la salle commune à la chambre individuelle ? Comment l’hôpital, d’abord hospice, est devenu établissement de soins ? Quelle est l’histoire des maternités, des lazarets, des asiles d’aliénés ? Autant de réponses à découvrir dans le voyage architectural à travers toute la France auquel invite ce bel ouvrage illustré de 592 pages, qui retrace l’histoire de l’hôpital et de son architecture en France du Moyen-Âge à nos jours.

mardi 9 avril 2013

Maladie mentale et fécondité : y a-t-il « pression de sélection » ?
Publié le 02/04/2013

D’un point de vue évolutionniste, puisque les maladies mentales ne confèrent a priori aucun avantage adaptatif aux intéressés, les facteurs de susceptibilité génétique pour ces affections devraient se tarir au fil des générations, sauf si d’autres mécanismes contrecarrent cette évolution. Mais on ignore comment ces prédispositions génétiques aux maladies mentales se maintiennent au cours du temps dans la population, malgré une « pression de sélection négative » à leur égard.
Fruit d’une collaboration britannique et suédoise, une vaste étude épidémiologique [1] évalue « l’aptitude à la reproduction de sujets avec schizophrénie, autisme, troubles bipolaires, anorexie mentale, ou addiction », cette fécondité des patients étant comparée à celle de leurs fratries non affectées par ces mêmes problématiques. Excepté pour les femmes déprimées, on constate que le fait d’être concerné par l’un de ces diagnostics psychiatriques s’accompagne d’une « baisse significative » de la fécondité (Intervalle de Confiance à 95% [0,23–0,93], p< 10-10), cette réduction se révélant « toujours plus marquée chez les hommes que chez les femmes », ce qui pourrait suggérer une « sensibilité masculine particulière » (en matière de vulnérabilité génétique aux maladies mentales).
Pas d’égalité des soins pour les malades mentaux souffrant d’une pathologie organique
Publié le 28/03/2013

Issue d’une collaboration entre des praticiens exerçant au Royaume-Uni ou en Nouvelle-Zélande, une étude a cherché à savoir si les patients atteints de maladie mentale bénéficient toujours des mêmes prescriptions que tout un chacun lorsqu’ils souffrent d’une maladie somatique. Autrement dit, sans langue de bois : les « fous » sont-ils aussi ou moins bien soignés que les autres ?

Autisme : quel était l’âge du grand-père ?
Publié le 08/04/2013

Au cours de la dernière décennie, plusieurs études épidémiologiques ont mis en évidence une relation positive entre l’âge du père au moment de la naissance et le risque d’autisme. Une méta-analyse récente a estimé que la probabilité d’avoir un enfant autiste est 2,2 fois plus élevée pour les pères de plus de 50 ans que pour ceux de moins de 30 ans.

Les enfants de la psychanalyse

Marion Mari-Bouzid. Mon petit éditeur, collection psycho, 2012

« Je me considère comme un enfant battu par les mots. »
(Témoignage de Norbert, p. 130)
Marion Mari-Bouzid, psychologue cognitiviste et comportementaliste (et nombreux autres titres) [sic !], propose un ouvrage original : présenter les témoignages d’enfants de psychanalystes parfois renommés pour déterminer ce qui se passe lorsque la psychanalyse occupe une place prépondérante dans la vie d’un individu. De « vrais » enfants de psychanalystes ont effectivement tout pour éclairer d’un jour intéressant une influence qui est chez eux peut-être paroxystique, mais qui peut aussi bien s’exercer sur nombre d’entre nous, « enfants de la psychanalyse », car membres d’une société où elle a tellement pignon sur rue (au moins en France).
[...] Mais ce qui frappe le plus, et pourrait surprendre, si l’on ne savait par ailleurs que la psychanalyse est une fumisterie1, c’est de constater combien ces enfants vont mal ! Aucun ne remet pourtant en cause la psychanalyse et ils continuent de penser que cette démarche les rapproche de la vérité. Mais par contre, ils soulignent tous à quel point ce questionnement perpétuel, cette recherche permanente de vérités « cachées » ou de « raisons profondes » sont invivables. [...]
CANADA

Santé mentale : le DSM-5 a-t-il un problème de belles-mères ?

La cinquième mouture du manuel de référence par excellence en psychiatrie (au moins en Amérique), le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, ou DSM-5 pour les intimes, n’est pas encore publiée qu’elle figure déjà parmi les travaux scientifiques les plus controversés des dernières années. Ce n’est sans doute pas anormal pour un ouvrage qui ratisse aussi large que ce manuel, où sont consignés les critères pour diagnostiquer toutes les maladies mentales, mais pour un livre sensé se baser sur des connaissances scientifiques bien établies (ce qui implique un certain degré de consensus), une contestation aussi soutenue peut finir par être gênante.
La polémique a déjà eu raison d’un grand pan du DSM-5, qui entendait refondre l’actuelle (et clairement déficiente) classification des troubles de la personnalité. La réforme a été complètement abandonnée l’automne dernier. Un autre changement a fait les manchettes ces derniers mois, soit l’idée (a priori saugrenue, avouons-le) de ne plus exclure d’office le deuil de la définition de «dépression majeure». Bien des voix, et non les moindres, se sont élevées pour dénoncer ce qu’elles considèrent être le signe d’une médicalisation abusive d’un phénomène tout à fait normal — réplique du DSM-5 ici. Et c’est sur ce même clou que frappe inlassablement le psychiatre émérite de l’Université Duke Allen Frances, qui avait lui-même dirigé les travaux du DSM-4 il y a une vingtaine d’années.

Laissez-nous vivre et rêver

8 avril 2013
Pablo Seban
Pablo Seban (DR)

Pablo, 30 ans, a deux mères. Il ne s'est pas posé plus de question que cela sur ces deux femmes qui l'avaient élevé et aimé.... jusqu'à ses 28 ans, où les médias ont commencé à l'interroger sur son statut d'«enfant d’homos». Il prend la plume pour témoigner.

Je m’appelle Pablo, j’ai 30 ans et deux mamans : Maria et Mimi. Ou plutôt : j’ai une maman et une Mimi. J’ai aussi un Papa en Italie, une Jackie qui a toujours été là, ma sœur Brune, mon frère Pierrot. C’est ma famille à moi. Une famille qui semble poser des problèmes à certains.
Pourtant y avait rien de compliqué pour moi, une enfance tranquille et heureuse, entouré d’amour. Pas de question (mais pourquoi donc me serais-je posé des questions?), Mimi était là à nos côtés, elle nous racontait des histoires, nous fabriquait des chaises, nous aimait. C’était notre Mimi, et on l’aimait aussi.

Mort d'un documentariste qui s'était mis dans la peau d'un sans-abri

Le Monde.fr avec AFP | 
Lee Halpin, 26 ans, avait décidé de passer une semaine dans la rue, pour se mettre dans la peau d'un sans-abri. Il a été retrouvé mort mercredi.
Lee Halpin, 26 ans, avait décidé de passer une semaine dans la rue, pour se mettre dans la peau d'un sans-abri. Il a été retrouvé mort mercredi. | Youtube
La police britannique a indiqué samedi 6 avril enquêter sur la mort d'un jeune documentariste retrouvé sans vie dans la rue à Newcastle (nord de l'Angleterre), alors qu'il réalisait un projet télévisé sur les sans-abri.
Lee Halpin, 26 ans, avait décidé de passer une semaine dans la rue, pour se mettre dans la peau d'un sans-abri. Il a été retrouvé mort mercredi dans un bâtiment à l'abandon, trois jours après avoir commencé son projet.
Oui, les malades psychiatriques peuvent perdre du poids !
Publié le 05/04/2013

Les malades atteints de troubles psychiatriques sévères sont sujets à la prise de poids du fait de la maladie elle-même, de ses conséquences sociales et des traitements neuroleptiques pris au long cours. La majorité des essais cliniques testant l’effet d’une prise en charge hygiéno-diététique chez des sujets obèses exclut la population atteinte de psychose et/ou de dépression majeure. Et on ignore si cette population répond favorablement à une prise en charge nutritionnelle personnalisée.
Pour lever le doute, des sujets en surpoids ou obèses atteints de schizophrénie, de maladie bipolaire ou de dépression majeure ont été inclus et randomisés en deux groupes : le « groupe intervention », bénéficiant d’une prise en charge hygiéno-diététique sous forme de consultations individuelles et d’ateliers collectifs et le « groupe témoin », soumis à un suivi « usuel ». Seuls ont été exclus les patients ayant une contre-indication à la perte de poids, ceux ayant une addiction à l’alcool et les sujets ayant un antécédent cardiovasculaire récent ou incapables de marcher.

lundi 8 avril 2013

Marisol Touraine et Michèle Delaunay promeuvent les emplois d’avenir en EHPAD

La ministre de la Santé et la ministre chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie ont signé cet après-midi la convention cadre entre l’État, la Fédération hospitalière de France (FHF) et l’Association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier (ANFH) sur les emplois d’avenir (EA), dans l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) Sainte-Émilie à Clamart.
Cette convention décline dans le secteur hospitalier public le dispositif national destiné à aider des jeunes de 16-25 ans (30 ans pour les personnes handicapées) peu ou pas diplômés à s’insérer professionnellement. L’État, qui finance 75 % des salaires, attend la création de 150 000 emplois d’avenir d’ici 2014. Quelque 9 720 jeunes pourraient bénéficier du dispositif dans le secteur public hospitalier en 3 ans. Dès 2013, 3 200 emplois d’avenir devraient être créés en partenariat avec la FHF, a indiqué Marisol Touraine, en particulier dans l’administratif, le paramédical (aide-soignant) et le technique, pour un budget de 11,7 millions d’euros.

dimanche 7 avril 2013

Médecins à diplôme étranger : qui sont-ils ?

Ils sont tour à tour la solution aux déserts médicaux ou la conséquence subie de décennies de numerusclausus trop serré (une brèche récemment mise en relief par l'affaire de l'Université FernandoPessoa  ou la mise en cause de la « filière roumaine »). Mais qui sont précisément les médecins à diplôme étranger ? Combien sont-ils et où exercent-ils ? La dernière édition de l'atlas de la démographie médicale de l'Ordre (1) permet de s'en faire une petite idée.
Au 1er janvier 2012, 7,4% des médecins inscrits au tableau de l'Ordre étaient titulaires d'un diplôme européen ou extra-européen. Ce contingent de 19 890 praticiens (dont 16 715 en activité) est modeste au regard des 268 000 inscrits au tableau. En Angleterre et en Irlande, la proportion de médecins à diplômes étrangers dépasse 30%, selon les données reprises dans une note du Centre d'analyse stratégique de décembre 2012 (2). Ce contingent est toutefois en constante progression en France : entre 2007 et 2010, le nombre de praticiens de nationalité étrangère a augmenté de plus de 20%.
Rien qu'en 2011, 1 658 médecins nouvellement inscrits à l'Ordre étaient titulaires d'un diplôme étranger. Cela représentait plus d'un quart des nouveaux inscrits (27%). Et il s'agit d'un minimum. Car le CNOMsouligne que de nombreux praticiens de diplôme et de nationalité étrangère exerçant à l'hôpital ne sont pas répertoriés dans son tableau.

MaghrebRoumanie, Belgique

Où ont-ils été formés ? Une dizaine de pays forment près de 76% de ces praticiens (total des inscrits au 1er janvier 2012). L'Algérie arrive en tête avec 22,7% de diplômés, suivie de la Roumanie (16,6%) et de la Belgique (9,3%). Un tiers des diplômés hors de l'hexagone ont été formés au Maghreb (Algérie, Tunisie et Maroc).
Ce palmarès varie quelque peu si l'on regarde le flux migratoire sur l'année 2011 seulement. Sur cette période, la Roumanie a formé le plus de nouveaux inscrits avec 28% des diplômés, devant l'Algérie (17%). Viennent ensuite la Syrie, l'Italie et la Belgique (5% chacun).
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Secteur privé à l’hôpital : la mission Laurent remet ses conclusions à Touraine

La conseillère d’État Dominique Laurent vient de remettre à la ministre de la Santé Marisol Touraine son rapport sur l’activité libérale dans les établissements publics de santé.

Obama lance un programme de recherche sur le cerveau

Le Président américain Barack Obama a annoncé le lancement d’un ambitieux programme de décryptage du fonctionnement du cerveau humain, intitulé « Brain Research through Advancing Innovative Neurotechnologies » (BRAIN). L’administration d’Obama entend faire face au développement des pathologies telles que l’Alzheimer et le Parkinson, avec l’ambition de ce qui a été réalisé par le Projet Genome Humain (débuté en 1989). « Un grand défi du XXIe siècle, tout comme le Projet Génome Humain (Human Genome Project) a été un grand défit des années quatre-vingt-dix. »

Autotests de dépistage du VIH : la ministre de la Santé attend l’avis de l’ANSM et de la HAS

La ministre des Affaires sociales et de la Santé a annoncé que la procédure d’évaluation concernant la mise à disposition d’autotests de dépistage du VIH sur le marché français allait se poursuivre. Après lesavis du Conseil national du sida (CNS) et du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), la ministre a décidé de saisir l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour avis sur l’accompagnement des utilisateurs, ainsi que la Haute autorité de Santé (HAS) pour savoir comment ces autotests pourraient s’intégrer dans la stratégie globale de prévention et de dépistage du VIH.

Notre cerveau bientôt appelé à comparaître ?

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 

Qui est le véritable Mel Gibson, celui qui prononce des propos antisémites sous l'emprise de l'alcool ou celui qui, redevenu sobre, se confond publiquement en excuses ? Qu'est-ce qu'un secret sur le plan neurobiologique ? Pourquoi les personnes dont le nom de famille commence par un J épousent-elles plus souvent que ne le voudrait le hasard un individu dont le nom de famille commence aussi par la lettre J ?
Voilà quelques-unes des questions, concrètes ou plus métaphysiques, auxquelles s'attelle le neuroscientifique américain David Eagleman, directeur du laboratoire Perception et Action au Baylor College of Medicine de Houston (Texas), dans son nouvel ouvrage, Incognito. Les vies secrètes du cerveau. Le pari, ambitieux, est plutôt réussi. Contrairement à bien des livres de vulgarisation sur les neurosciences, trop techniques et jargonneux pour un public non spécialiste, celui-ci se lit sans effort et avec le sourire. De chapitre en chapitre, Eagleman embarque son lecteur, grâce à un style simple et alerte, et un recours constant à des exemples, anecdotes et autres tests ludiques - réalisables au fil des pages.

Quelle place pour vous dans les soins palliatifs ?


Le dernier rapport de l’Observatoire national de la fin de vie (ONFV) n’a pas fini de faire parler de lui. Dans la profession, nombre de confrères répondent que moyennant des aménagements structurels, logistiques et tarifaires, les médecins de famille sont prêts à relever le défi des soins palliatifs. L’expérience de confrères pionniers plaide en ce sens.

Peu formés les médecins de famille ? Peu expérimentés ?L’Observatoire de la fin de vie n’a pas fait dans la dentelle il y a quinze jours dans son rapport sur la fin de vie à domicile. Il pointe qu’à peine 2,5 % d’entre eux auraient bénéficié, depuis 2005, d’une formation aux soins palliatifs. Avec seulement, en moyenne, une à trois prises en charge chaque année, les généralistes seraient, en outre, peu impliqués dans la fin de vie. « Pas assez de fin de vie, trois par an pendant quarante ans ?, s’étrangle Jean-Paul Hamon de la FMF. Les fins de vie, on s’en souvient toute sa vie, elles sont toutes différentes et à chaque fois je me suis senti bien seul ». Le généraliste de Clamart est de ceux qui ne croient pas qu’on puisse se former à cette activité sur les bancs de la Fac, mais sur le tas : « Ce n’est pas avec des graphiques et des heures de cours qu’on apprend ça. Être médecin, ce n’est pas seulement un diplôme ou des connaissances. La fin de vie fait partie du métier. L’empathie aussi ». Claude Leicher est du même avis : « La pratique, c’est aussi un mode de formation. Elle n’est certes pas standardisée, mais elle existe », dit-il.

Au Canada, les plus pauvres se mobilisent pour tenir compagnie aux enfants riches

De grands moments de solitude. Au-delà de ce que traversent certains (ir)responsables politiques français… voilà ce que vivent la majorité des jeunes gens au Canada où 20% des 15-18 ans ont des pensées suicidaires et où un quart des jeunes québécois déclarent se sentir seul "souvent" ou "tout le temps".
Pour attirer l’attention sur les dangers de cette pauvreté relationnelle(suicide, anorexie, automutilation, etc.), la campagne de sensibilisation "Parrainez un enfant riche", lancée en mars 2013, tourne le sujet en dérision et adopte un ton ludique qui met le doigt là où ça fait mal.

Il y a pauvreté et pauvreté

Le procédé n’est pas nouveau, mais il est efficace : copier les codes publicitaires et la logique des campagnes de sensibilisation humanitaire pour dénoncer, dans un effet miroir, les excès inverses de nos sociétés développées. "L'idée m'est venue en 2010. Je regardais les infopubs d'une ONG canadienne à la télévision. On montrait des enfants tellement maigres que plusieurs en mourraient. J'ai pensé alors au phénomène de l'anorexie dans les pays riches, qui tue de la même manière. Mais pour des raisons opposées: pas assez de ressources matérielles dans le Sud et trop de ressources matérielles dans le Nord. En France seulement, 70 000 jeunes sont anorexiques !" s’indigne Julien Boisvert, ancien activiste altermondialiste de 34 ans qui s'est recyclé dans les "projets artistiques à saveur sociale" comme celui qu’il porte aujourd’hui avec Parrainez un enfant riche coréalisé avec Myriam Verreault et présenté dans la vidéo suivante :