mercredi 10 avril 2013


 Hôpital d'Auch : le compte n'y est pas pour le personnel


Infirmiers et aides-soignants réclament toujours des renforts pour le nouveau service des urgences

Infirmiers et aides-soignants se relaient devant les urgences.
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Infirmiers et aides-soignants se relaient devant les urgences. les infirmiers bloquent le demenagement des urgences 20130403_photo_BE7R8709_2 (Philippe Bataille)


L’inauguration du nouveau service des urgences de l’hôpital d’Auch, en travaux depuis un an et demi, n’aura, finalement, pas lieu mercredimatin, comme prévu depuis des mois. La mobilisation des infirmiers et aides-soignants, depuis dix jours, a poussé la direction et le conseil de surveillance à surseoir la cérémonie.

Les infirmiers et aides-soignants réclament des postes pour pouvoir faire face à l’augmentation de patients avec l’ouverture du service, pour le moment encore vide.


Lundi en milieu d’après-midi, ils ont été reçus par le directeur de cabinet du préfet du Gers. « Nous lui avons remis notre dossier, retracé l’histoire de nos revendications et expliqué ce que l’on demande », rend compte Jean-Luc Maurat, infirmier aux urgences d’Auch. Les personnels veulent absolument un binôme (un infirmier-un aide-soignant) « immédiatement pour couvrir 12 heures sur 24 et 365 jours sur 365, avant que nous obtenions davantage de moyens pour couvrir 24 h/24 ».Ce qui correspond à trois postes d’infirmiers et trois d’aides-soignants.

La direction, par le truchement du directeur par intérim, Jacques Cabrière, leur a proposé « trois postes d’infirmiers et un poste d’aide-soignant tout de suite, puis les deux autres en janvier 2014, voire fin 2013 si les finances le permettent ». 

Le point de discorde entre personnels et direction réside donc sur deux postes d’aides-soignants, « soit 70 000 euros » selon les personnels.

« On comprend que la direction ne puisse pas immédiatement nous donner les postes dont nous aurions besoin pour couvrir les 24 heures d’une journée en infirmier et aide-soignant. Donc on propose d’abord de couvrir 12 heures puis les 24 heures selon un échéancier que nous proposera la direction, suivant l'état des finances… mais pas en 2030 bien sûr ! », détaille Jean-Luc Maurat, infirmier.

Selon les personnels paramédicaux, l’augmentation annuelle des entrées externes (des patients qui ne sont pas hospitalisés) permettrait de financer les postes demandés. « En fait, avec l’augmentation prévue, les postes que nous demandons s’autofinanceraient » affirme l’infirmier.

Jacques Cabrière tient à préciser que « le dialogue est maintenu. Sur le principe je suis d’accord avec les personnels paramédicaux mais il faut aussi être raisonnable sur la situation économique ».

Infirmiers et aides-soignants ne baissent pas les bras, même si, après dix jours de mobilisation, ils ont « bien besoin du soutien des usagers et de la population ».
I
ls prévoient d’organiser, mercredi entre 11 heures et midi, une chaîne humaine « avec les Gersois, usagers, la plus longue possible pour défendre le service public ». Aujourd’hui mardi, ils ont rendez-vous à 17 heures avec le maire d’Auch.

Les personnels tiennent un blog : urgences32.canalblog.com

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