lundi 8 avril 2013

Marisol Touraine et Michèle Delaunay promeuvent les emplois d’avenir en EHPAD

La ministre de la Santé et la ministre chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie ont signé cet après-midi la convention cadre entre l’État, la Fédération hospitalière de France (FHF) et l’Association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier (ANFH) sur les emplois d’avenir (EA), dans l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) Sainte-Émilie à Clamart.
Cette convention décline dans le secteur hospitalier public le dispositif national destiné à aider des jeunes de 16-25 ans (30 ans pour les personnes handicapées) peu ou pas diplômés à s’insérer professionnellement. L’État, qui finance 75 % des salaires, attend la création de 150 000 emplois d’avenir d’ici 2014. Quelque 9 720 jeunes pourraient bénéficier du dispositif dans le secteur public hospitalier en 3 ans. Dès 2013, 3 200 emplois d’avenir devraient être créés en partenariat avec la FHF, a indiqué Marisol Touraine, en particulier dans l’administratif, le paramédical (aide-soignant) et le technique, pour un budget de 11,7 millions d’euros.

« Le secteur de la santé et de l’accompagnement des personnes âgées est porteur d’avenir (...). Il n’y a pas de fatalité quand on a raté la première marche de sa formation. Dans la vie, on doit pouvoir se former. Et faire d’une envie un métier. Dans la santé, cet élan a de très beaux jours devant lui », a dit la ministre de la Santé à 5 Clamartois bénéficiaires de ces emplois dans l’EHPAD Sainte-Émilie.
« Mon secteur devrait créer 220 000 emplois, selon la DARES*. Je signe des contrats d’emplois d’avenir très régulièrement et j’ai lancé un défi : un EHPAD, un EA... en moyenne », ajoute Michèle Delaunay.

Formation et temps plein

Dans l’EHPAD de Sainte-Émilie, qui héberge 209 pensionnaires, 2 jeunes vont se former à la cuisine grâce à ces contrats d’avenir, un à la technique, et deux autres aux soins. Nicolas apprendra ainsi un métier d’aide-soignant. Il a déjà effectué un stage en avril dernier et des vacations de 3 mois. Cet emploi, à 35 heures, lui offre un vrai cadre, sous le regard d’un tuteur.
Nasra a aussi été repérée par la mission locale. La jeune fille travaillait à temps partiel dans une petite association d’aide à domicile. Grâce à cet EA, elle pourra se former en 3 ans et se présenter au concours d’une école d’aide-soignant. « L’élève est greffée sur le tuteur : même jours de congés, mêmes horaires. Pendant 3 ans, je vais lui passer le relais et l’évaluer au fur et à mesure », explique son tuteur Luis Abrantes.
Le dispositif semble aussi avoir les faveurs du personnel et de la direction, sur des postes où le recrutement n’est pas évident. « On attend votre énergie et votre jeunesse. Vous n’avez pas de diplômes, ce n’est pas grave. Mais il faut du courage et de l’empathie », a lancé aux nouvelles recrues Nathalie Loutzky, directrice de l’EHPAD.
› COLINE GARRÉ
* Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques.
Abonnés 09/04/2013

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