10/01/13 - Priorité des pouvoirs publics, la télémédecine est vue comme un remède à la désertification médicale. Le Quotidien du médecin cite la région Picardie, où la densité médicale est la plus faible de France, comme la bonne élève dans le domaine. Le CHU d'Amiens a mis en place à partir de décembre 2011 des téléconsultations avec plusieurs établissements publics et privés de la région et du Nord-Pas-de-Calais, qui permettent de pallier le manque de praticiens et de gagner du temps dans le transport pour les patients mais aussi pour les nombreuses réunions de concertations pluridisciplinaires. "Confrontée à l'insuffisante attractivité de la région, l'ARS a eu la conviction qu'il fallait trouver une alternative", explique le directeur du groupement de coopération sanitaire (GCS) e-santé de Picardie, porteur du projet. "La télémédecine est un complément à la médecine de proximité". Environ 1 000 patients sont pris en charge tous les mois par une centaine de professionnels de santé grâce à la plateforme spécifique dont les établissements se sont dotés. Ces consultations à distance concernent actuellement la dermatologie programmée, la diabétologie (suivi du pied diabétique) et le dépistage de la rétinopathie. Le GCS e-santé prévoit de développer la téléconsultation dans les prisons de Picardie mais aussi dans des maisons et pôles de santé, des cliniques et des EHPAD. Le principal frein au déploiement du dispositif concerne les modes de rémunération des professionnels libéraux qui nécessitent un éclaircissement juridique.
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