jeudi 4 octobre 2012

L’hôpital Poincaré veut éviter un nouveau suicide


Interrompues depuis le suicide d’une patiente, les admissions viennent de reprendre dans un service de l’hôpital Raymond-Poincaré. Avec des mesures spécifiques.

Florence Hubin et Valérie Mahaut | Publié le 03.10.2012

garches, hier. Les fenêtres des chambres du service de nutrition clinique ont été condamnées depuis la mort d’une jeune patiente qui s’était jetée dans le vide.

garches, hier. Les fenêtres des chambres du service de nutrition clinique ont été condamnées depuis la mort d’une jeune patiente qui s’était jetée dans le vide. | (LP/J.B.)

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Le 21 août, une patiente de 18 ans avait trouvé la  en sautant par une fenêtre de l’unité de nutrition clinique de l’hôpital Raymond-Poincaré, à Garches. Ce service de médecine spécialisée prend en charge des patients souffrant de troubles des comportements alimentaires (anorexie, boulimie…).

Le lendemain du drame, l’agence régionale de  (ARS) décidait se suspendre les admissions.
Quasiment six semaines se sont écoulées avant qu’elles ne puissent reprendre lundi.

« Au vu des événements graves qui se sont produits dans ce service, M. Claude Evin (NDLR : directeur général de l’ARS) avait décidé de suspendre provisoirement les admissions », indique l’agence, qui a diligenté une mission d’inspection de l’établissement hospitalier le 22 août. Les patients déjà hospitalisés au moment du drame sont restés dans cette unité car le transfert de ces malades, psychologiquement fragiles, était jugé très délicat.Cependant, avant d’accueillir de nouveaux patients, l’ARS a préconisé la sécurisation des fenêtres et l’amélioration de la prise en charge psychologique des patients. « Le dispositif existant précédemment, à savoir un système d’entrebâilleur de sécurité, a été renforcé par la condamnation de l’ensemble des fenêtres des chambres d’hospitalisation », a déclaré hier la direction de l’hôpital Raymond-Poincaré. Précisant que « la qualité et la sécurité de l’accueil et du suivi des patients hospitalisés dans ce service a été renforcée, notamment par des formations à destination des médecins et des soignants ».

Un psychologue à temps plein

L’ARS a précisé que le service disposerait désormais d’un psychologue à temps plein et d’un médecin psychiatre une demi-journée par semaine. Et, au moment de l’admission, un bilan psychologique du patient sera établi systématiquement.
La jeune victime avait laissé une lettre avant de passer à l’acte. Le procureur de la République de Nanterre a ouvert une  pour « recherches des causes de la mort ». Les investigations, confiées au commissariat local, consistent à retracer précisément les circonstances du décès de la jeune femme.


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