mardi 13 février 2024

Cinq livres jeunesse pour rigoler un bon coup

Par  et    Publié le 09 février 2024

Envie d’une bonne tranche de rire avec son enfant ? Alors on s’amuse à inverser les rôles dans « La Journée des mamans », on monte avec Mamie Georges à bord du « Chocotrain » foldingue, ou on se délecte des malheurs facétieux qui s’abattent sur l’animal à grandes dents dans « Le Loup et le Voleur ».


Un humour de coccinelle

 

Si vous avez eu maille à partir avec la maréchaussée au volant récemment, il y a de bonnes chances pour que ce petit roman fasse rire vos enfants davantage que vous. Vibidia est une coccinelle à douze points, qui mène tranquillement sa vie quand, paf !, la coccinelledarmerie nationale lui écrit : « Hier, à 10 h 45, entre la feuille de vigne et la feuille de rosier, vous avez été flashée au volant largement au-dessus de la vitesse autorisée. Par conséquent, nous vous enlevons deux points. » Suivront un stop grillé (quatre points), un contresens (quatre points encore) et une accélération interdite (deux points). Voilà Vibidia clouée au sol, et contrainte de trouver une solution pour se déplacer. Un petit stage, peut-être ?

« Vibidia, la coccinelle super inquiète », de Pascal Parisot et Marc Boutavant (L’Ecole des loisirs, 40 p.). Dès 6 ans.

Bêtisier fait maison

« Martin l’aventurier en pyjama », d’André Bouchard.

On dit que l’aventure est au coin de la rue, mais cet album tend à prouver qu’elle est plutôt dans un coin du salon. Martin habite au sommet de l’Apalachèlème, une montagne dans laquelle surviennent mille péripéties. On y croise les « Ramollis » (smartphone, cheveux gras, canapé), un fauve redoutable et une rivière sauvage dans laquelle Martin se débat (merci les éclaboussures dans la salle de bains). Le comique de situation fonctionne à plein dans cet album remarquablement bien écrit. Tous les enfants reconnaîtront dans les aventures de Martin leurs propres explorations intérieures.

« Martin l’aventurier en pyjama », d’André Bouchard (Seuil Jeunesse, 48 p.). Dès 4 ans.


Jeu de rôle

« La Journée des mamans », de Swann Meralli et Arthur du Coteau. 

L’idée lumineuse de cet ouvrage suffit à elle seule à déclencher le rire des jeunes lecteurs : le temps d’une journée, les rôles s’inversent. Le petit Emile emmène les mamans de la classe en sortie scolaire, au Musée de l’enfance. Tout y est : les indisciplinées qui ne se donnent pas la main deux par deux, celle qui glousse quand la directrice du musée vient parler, le concours de rots, et la panique en fin de sortie, quand, en recomptant ses troupes, Emile s’aperçoit qu’il lui manque une maman. A la fin de cette lecture franchement rigolote, on se fait aussi la réflexion, nous parents, qu’on a vraiment tendance à parler à nos enfants comme à des idiots finis…

« La Journée des mamans », de Swann Meralli et Arthur du Coteau (Frimousse, 36 p.). Dès 3 ans.


Un voyage qui déraille

« Chocotrain », d’Adrien Albert.  

C’est une histoire qui commence très normalement : la narratrice Chouchou nous présente sa grand-mère, Mamie Georges, qui court pour ne pas rater son train lui permettant de la rejoindre pour son anniversaire. Peu à peu, le récit déraille : Mamie Georges se déguise en clown ronchon, elle découvre au wagon bar un babouin vert en train de voler tous les gâteaux du train, un combat s’ensuit, incluant un hélicoptère et un mouflon sauvage… Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites ! La disparition de la vraisemblance surprend un peu au début puis amuse franchement : jusqu’où l’auteur va-t-il pousser l’absurde ? Très loin, mais tout est bien qui finit bien.

« Chocotrain », d’Adrien Albert (L’Ecole des loisirs, 40 p.). Dès 3 ans.


Gag au loup !

« Les Contes du loup. Le Loup et le Voleur », de Philippe Jalbert. 

Cet album a déclenché – et provoque encore à chaque lecture – une telle hilarité chez l’enfant qu’il serait coupable de ne pas le citer, même s’il date de 2021. Le scénario est assez classique : le petit déjeuner du loup a encore disparu, l’animal affamé est prêt à tout pour retrouver le coupable et met au point une série de pièges machiavéliques. L’histoire, qui, au début, prend son temps, passe dans une autre dimension (scatologico-gaguesque) quand le voleur tombe dans le panneau : il renifle une marmite pleine de caca, se fait piquer le nez par une abeille, avale le contenu d’une poubelle, se rince la bouche avec du pipi… Et l’enfant d’essuyer ses larmes de rire devant tant de malheurs accumulés (et fort bien narrés).

« Les Contes du loup. Le Loup et le Voleur », de Philippe Jalbert (Gautier-Languereau, 32 p.). Dès 3 ans.


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