samedi 25 novembre 2023

TRIBUNE Répression de l’homosexualité avant 1982 : la France face à son histoire


 


publié le 22 novembre 2023par Antoine Idier, Maître de conférences à Sciences-Po Saint-Germain-en-Laye, chercheur au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip)

Une proposition de loi pour la réparation des personnes condamnées pour homosexualité est discutée le 22 novembre au Sénat. Un débat historique majeur mais un texte incomplet et lacunaire selon le chercheur Antoine Idier.

publié le 22 novembre 2023 à 7h05

Le Sénat examine ce 22 novembre une proposition de loi, déposée par Hussein Bourgi (Parti socialiste), «portant réparation des personnes condamnées pour homosexualité entre 1942 et 1982». Si elle devient loi, la France rejoindra ses voisins : le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Allemagne ont déjà adopté des dispositions similaires, l’Autriche s’apprête à le faire.

Un débat historique majeur arrive au Parlement. Dans une relative indifférence pour l’instant, voire avec le souci de réécrire l’histoire : désigné rapporteur de ce texte, le sénateur Francis Szpiner (Les Républicains) – qui a refusé d’auditionner des chercheurs – écrit en effet qu’il n’y a pas eu de «“politique de discrimination” globale menée par l’Etat de manière continue et indistincte entre 1942 et 1982». C’est, il faut y insister, une grossière falsification du passé.

Newsletter L Jouissez-vous d’un bon capital sexuel ?

par Cécile Daumas.   publié le 23 novembre 2023

Au-delà de la relation physique, le sexe est aussi un moyen de développer des aptitudes sociales permettant d’augmenter sa valeur sur le marché du travail. C’est la thèse défendue par deux sociologues, Eva Illouz et Dana Kaplan.

Le sexe n’est pas qu’une histoire d’amour et de plaisir. De la prostitution au sex-appeal, il a toujours été lié à l’argent. Il fait vendre, et peut rapporter gros. Dans un monde néolibéral, ce «capital sexuel» prend aussi une autre forme. Au-delà de la marchandisation des corps (prostitution, industrie pornographique), les relations sexuelles sont l’occasion de développer des dispositions favorisant l’estime et la valorisation de soi. Des études montrent qu’après une nuit d’amour, des employés seraient de meilleure humeur le lendemain au bureau ! Vision cynique du sexe, qui sortirait des sphères de l’intime pour devenir une disposition économiquement profitable ?

La coroner recommande plus de soins en santé mentale



Publié le 

QUEBEC

En janvier dernier, les parents de Christine Caron dévoilaient les circonstances troublantes de son suicide le 21 décembre 2022, après avoir absorbé des médicaments et s'être rendu plusieurs fois aux urgences de l'hôpital Anna-Laberge de Châteauguay pour obtenir de l'aide. Aujourd’hui, la coroner Julie-Kim Godin qui a pris le dossier en charge a rendu public son rapport.

TVA Nouvelles

«On a accueilli son rapport favorablement, affirme le père de la défunte, Stéphane Caron. Il y a plusieurs recommandations qui vont dans le sens de ce qu’on souhaite et de ce que Christine aurait souhaité: plus de ressources en santé mentale, autant dans les hôpitaux, que dans la communauté, les centres de crise et les organismes qui travaillent en prévention du suicide.»

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Santé mentale et crise climatique : un appel à l’action par les psychiatres canadiens

mardi 21 novembre 2023

 La crise climatique s’invitant dans de nombreux domaines, y compris en psychiatrie, alors que l’Organisation Mondiale de la Santé identifie le changement climatique comme « la plus grande menace pour la santé mondiale au 21ème siècle », l’Association des psychiatres du Canada publie sur ce thème une déclaration de principe (position statement) en forme d’« appel urgent à une plus grande implication de la communauté psychiatrique » pour combattre cette crise climatique et affronter ses conséquences.

Télécabines : faire dérailler la médecine ou démocratiser la télémédecine ?

Paris, le samedi 25 novembre 2023

Le dessin résume assez bien l’incongruité de l’annonce et l’incrédulité qu’elle a suscitée. Sous le titre « Déserts médicaux : des centres de télémédecine dans les gares », Man Dessinateur a représenté deux personnages dans un désert, qui devant une voie ferroviaire manifestement désaffectée puisqu’ensevelie sous le sable, s’interrogent : « Quelle gare ! ».

Ces dernières années, la politique de la SNCF a en effet bien plus certainement consisté à supprimer les lignes les moins exploitées et les petites gares, tandis que l’accessibilité des guichets dans certaines stations est une gageure, qu’elle n’a été marquée par un engagement à lutter contre l’isolement. Malgré ce paradoxal décalage, l’initiative de la SNCF visant à installer des centaines de cabines de téléconsultations dans les gares a été largement remarquée et en a réveillé certains. Ainsi, Michel-Edouard Leclerc a salué cette idée et a déclaré qu’il envisageait de contacter la société avec laquelle la SCNF collaborait (Loxamed) afin de réfléchir à l’installation de cabines de télémédecine dans ses supermarchés. Cet appétit de Michel-Edouard Leclerc qui depuis des années n’a cessé ses assauts pour obtenir le droit de vendre des médicaments accessibles sans ordonnance dans ses espaces parapharmacies n’étonnera guère.

Du panier de la ménagère au panier de soins

Néanmoins, quelques jours après la levée de boucliers provoquée par la confirmation du projet de la SNCF (qui avait déjà été présenté il y a quelques mois), la sortie de Michel-Edouard Leclerc n’a pu que renforcer les inquiétudes. Le Dr Jean-Marcel Mourgues, vice-président du Conseil de l’Ordre a ainsi commenté sur X (ex-Twitter) : « Michel-Édouard Leclerc veut aussi installer des centres de télémédecine dans les supermarchés. Après la SNCF, la grande distribution s’occupe non pas du « panier de la ménagère » mais du panier de soins. Jusqu’où cette atomisation de l’accès aux soins ». De nombreux praticiens ont partagé son indignation, tel le Dr Guillaume Barucq qui prévient : « L’automatisation de la médecine est en cours avec le déploiement massif de cabines de téléconsultation dans les gares, les supermarchés, les pharmacies… Il est encore temps de boycotter ces machines dont les médecins derrière l’écran seront vite remplacés par une IA ».

Pas de médecine sans examen clinique

Les réticences assez largement partagées des praticiens vis-à-vis des cabines de téléconsultation sont d’abord liées aux risques pour la qualité de la prise en charge. « La médecine sans examen clinique, ce n’est pas la médecine » répète régulièrement le praticien qui intervient sous le nom de Le Flohic sur Twitter. « Les récits de téléconsultation par quasi tous les patients qui sont passés par une plateforme/une application puis qui repassent au cabinet ensuite sont terrifiants » rapportait de son côté l’année dernière le Dr Christophe Lamarre. Le recours à une télécabine sans possibilité de contacter son médecin traitant ou d’être accompagné par un professionnel de santé (ce qui ne devrait pas être le cas dans les gares, puisqu’une infirmière devrait être présente) attise encore un peu plus ce réflexe de défiance.

Complicité de certains médecins, duplicité de l’Etat

Mais l’inquiétude n’est pas que strictement clinique, elle est également une réflexion éthique sur les fondements de la médecine. Beaucoup redoutent une financiarisation ou encore une ubérisation de la médecine. Le fait que les cabines médicales de la SNCF participent à un mouvement plus global de l’entreprise pour diversifier son offre est un élément qui peut favoriser une lecture assez consumériste de ce dispositif.

Pour l’UFML, il ne fait aucun doute, le syndicat écrivant en effet au lendemain de l’annonce de la SNCF : « Une fois de plus, c’est sous le couvert de la résolution des déserts médicaux que la financiarisation étant ses bras de poulpe…C’est un fait constant : on enveloppe, toujours dans le plus beau des papiers, les forfaits les plus dégueulasses. Nous rappelons que la mainmise de la financiarisation sur le soin ne vise qu’à développer une médecine low cost très lucrative pour ces entreprises qui n’ont rien de bienfaitrices de l’humanité souffrante ».

Le Dr Jérôme Barrière ne peut que souscrire à cette analyse, qui sous le message du Dr Mourgues commente ironiquement : « En plus de manière philanthrope évidemment. Ces humanistes quand même… Ça va être fascinant les motifs de consultation. Après soyons clairs, si des confrères se rendent complices de cette uberisation tant pis »

 Mais pour l’UFML, ce ne sont pas d’abord les praticiens participant potentiellement à ces initiatives qui doivent être dans le viseur mais la duplicité de l’Etat : « S’agissant de cette société on apprend que « Les lieux précis d’implantation de ces espaces de télémédecine seront arrêtés en concertation avec les Agences régionales de santé, les ARS, et les collectivités locales. » C’est dit et affirmé les ARS, donc l’état, participent et avalisent la multiplication des cabinafrics et la construction de la Médecine low cost comme une des réalités de la médecine de demain. Les ARS, donc le ministère de la Santé, donc l’état, affichent une volonté de lutte contre la financiarisation de la santé et dans les faits avalisent la favorisation de dirigeants et entreprises amies. Cette réalité, que nous percevons comme une trahison, laissera des traces », dénonce l’organisation.

Bilan contrasté

Dans les faits, les responsables territoriaux et les représentants politiques sont loin d’être unanimes sur le sujet. Philippe Gouet, président du conseil départemental de Loir-et-Cher et président du groupe de travail Santé de « Départements de France » s’inquiétait en effet dans une tribune publiée en juin dans l’Opinion de l’absence de régulation de la télémédecine. Aujourd’hui, beaucoup appellent d’ailleurs les pouvoirs publics à intervenir (et dès lors à manifester qu’ils ne sont pas les complices de cette intervention).

Par ailleurs, si l’entreprise Loxamed assure que des concertations auront lieu avec les ARS, au plus haut sommet de l’Etat on semble dubitatif (doute dont la sincérité sera peut-être interrogée). Ainsi, dans une interview à Libération cette semaine, Aurélien Rousseau observe : « L’expérience montre que les cabines de téléconsultation isolées, non inscrites dans un parcours de soins, ça marche très moyennement. En outre, je pense qu’il ne faut pas mélanger soin et consommation : une consultation, ce n’est pas un photomaton », assène le ministre de la Santé, tout en considérant que la présence d’une infirmière est un point positif. De fait, il semble difficile de mesurer aujourd’hui l’intérêt des télécabines, en ce qui concerne l’amélioration de l’offre de soins dans les zones sous dotées.

Une enquête réalisée en octobre dernier par Le Monde révélait ainsi que la télécabine de Favril (Eure et Loir), qui fut la première installée en France, accueille seulement quatre à cinq patients en moyenne par semaine, rendant l’opération finalement peu rentable, même si elle satisfait la municipalité. Dans les officines, où ces cabines se sont développées, le bilan est également contrasté.

La télémédecine démocratisée ?

Cependant, les télécabines pourraient, mieux déployées et si elles étaient inscrites dans un véritable plan de santé publique (et non pas seulement installées au grès d’initiatives ponctuelles et/ou privées non coordonnées) être une façon de démocratiser la téléconsultation. En effet, bien qu’elle soit souvent présentée comme un outil pour lutter contre les déserts médicaux, la télémédecine est en réalité aujourd’hui plus souvent utilisée par des jeunes urbanisés et technophiles qui statistiquement ont moins besoin de soins que leurs ainés et ont en tout cas moins de difficultés d’accès aux soins, comme l’avait mis en évidence un rapport publié l’année dernière par la DREES.

Cette dernière avait également établi que la téléconsultation ne semble pas majoritairement utilisée pour palier un problème de distance puisque 58,6 % des téléconsultations sont proposées par un médecin installé à moins de 5 km du domicile du patient (contre 62,7 % des consultations en cabinet) et 69,1 % par le médecin traitant du patient (67,2 % en cabinet).

Des télécabines disséminées dans des lieux stratégiques avec toujours la présence d’un autre professionnel de santé permettraient de répondre aux freins à la téléconsultation (problèmes de connexion, difficultés pour utiliser les outils diagnostiques, etc) et dès lors potentiellement répondre à certains problèmes d’accès aux soins.

D’ailleurs, l’hostilité et la réticence vis-à-vis de la télémédecine en général et des télécabines en particulier ne sont pas totales. On se souvient comment l’année dernière, un collectif de médecins et chercheurs, emmenés par le Prix Nobel Françoise Barré-Sinoussi avait invité à ne pas « infantiliser » les patients en restreignant trop strictement l’accès à la télémédecine. De son côté, l’association Citizen4Science qui milite contre la désinformation scientifique voit dans le tollé des médecins face aux télécabines une nouvelle manifestation de la volonté de défendre leur corporatisme.

Man Desinateur : https://twitter.com/ManDessins/status/1727232964721819801/photo/1

Jean-Marcel Mourgues : https://twitter.com/JMMOURGUES

Le Flohic

https://twitter.com/DrGomi

Christophe Lamarre

https://twitter.com/doclamarre

Jérôme Barrière

https://twitter.com/barriere_dr/status/1727668035417211147

Philippe Gouet : https://www.lopinion.fr/tribune/telemedecine-limperatif-dun-encadrement-urgent-la-tribune-de-philippe-gouet

Le rapport de la Drees :

https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/etudes-et-resultats/sept-teleconsultations-de-medecine-generale

Collectif de médecin et de chercheurs :

https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/encadrement-de-la-teleconsultation-arretons-dinfantiliser-les-patients-et-des-usagers-20221019_EKNMLLYI5NGLRB2OSF65KGUMOU/

Aurélie Haroche


Roland Gori, Une époque sans esprit de Xavier Gayan – 8ème édition Festival 2023

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Synopsis 

Aujourd’hui nous vivons dans un monde où la logique de rentabilité s’applique à tous les domaines. Les lieux dédiés aux métiers du soin, du social, de l’éducation… sont gérés par des managers ou des experts pour qui seulscomptent les chiffres, niant les besoins humains. 

Le psychanalyste Roland Gori se bat depuis des années contre le délitement de notre société. Ce film est un portrait de sa pensée, de son engagement.

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S'informer sur les réseaux sociaux accroit les comportements à risque en santé

PUBLIÉ LE 24/11/2023

Chercher des informations de santé sur les réseaux sociaux plutôt qu'auprès d'un médecin ou d'un média généraliste conduit non seulement à un faible niveau de connaissances médicales mais aussi à refuser ou abandonner des soins, selon une enquête de la Fondation Descartes.

réseaux sociaux, écran de smartphone

Les personnes qui « s’informent fréquemment sur l’actualité médicale par le biais des réseaux sociaux, de YouTube et de groupes de messageries instantanées (du type WhatsApp) présentent en moyenne un plus faible niveau de connaissances en santé que les autres. » C’est la conclusion que dresse la Fondation Descartes, spécialisée sur les enjeux liés à l’information et à la désinformation, à partir de son étude réalisée en partenariat avec l’Académie nationale de médecine. Menée auprès de 4 000 Français, elle avait pour objectif d’évaluer les connaissances des répondants dans quatre domaines de la santé (nutrition, cancers, vaccination et Covid-19) et d’établir, chiffres à l’appui, le lien entre leurs sources d’informations sur l’actualité médicale et leurs connaissances et comportements.

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Face aux inégalités d'accès aux soins, UFC-Que choisir attaque l'État pour "inaction"

PUBLIÉ LE 23/11/2023

À la suite d'une enquête qui actualise sa carte interactive sur les fractures sanitaires, l'association UFC-Que choisir a déposé un recours auprès du Conseil d'État pour dénoncer l'inaction du gouvernement face à la hausse alarmante des inégalités d'accès aux soins.

Si l’accès aux soins est l’une des priorités affichées du gouvernement, son action ne répond pas aux besoins de la population, a visiblement jugé l’association UFC-Que choisir. Dans une étude, elle pointe de véritables inégalités d’accès, notamment dans trois domaines du soin, marqués par des manques importants : l’ophtalmologie, la gynécologie et la pédiatrie.

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De l’exigence de résilience des étudiants à l’importance d’une évaluation du non mesurable dans le soin en passant par la problématique médicale de l’érection, les livres du mois osent se confronter à un réel délicat à aborder.

PUBLIÉ LE 24/11/2023

De l’exigence de résilience des étudiants à l’importance d’une évaluation du non mesurable dans le soin en passant par la problématique médicale de l’érection, les livres du mois osent se confronter à un réel délicat à aborder.

Vulnérabilité et résilience en formation infirmière, d’Olivier Morenon (Seli Arslan)

Les témoignages comme la recherche attestent de l’importance de la résilience pour les étudiants en soin infirmiers. La formation doit le prendre en compte, et Olivier Morénon y contribue.

Vulnérabilité et résilience en formation infirmière

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Et aussi...

SUJET TABOU

Le sexe des hommes, L'érection sans tabou
Le sexe des hommes, L’érection sans tabou, des docteurs Hélène Sussman et Ronald Virag (Le Cherche midi)

Ce livre présente rien de moins qu’une révolution médicale. Accomplie par des médecins non pas universitaires mais de terrain, elle a conduit ces derniers a bousculer les idées reçues sur les troubles sexuels masculins, en y apportant des réponses et des solutions efficaces. 

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ÉVALUATION

Le soin en démesure

Le soin en démesure, coordonné par Fabien Canolle, Jean-Philippe Pierron et Didier Vinot (Seli Arslan) 

Depuis une trentaine d’années, l’evidence base medicine (EMB), ou médecine validée par les preuve, fait loi. Elle constitue l’incontournable mesure de la valeur du soin avec son principal outil en guise d’étalon or : l’essai clinique randomisé. Mais cet EBM à la valeur indiscutable doit-elle pour autant être la seule mesure valable pour évaluer un soin ? 

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Faut-il laisser nos enfants porter des vêtements mous (et moches) ?

Darons daronnes

Etre parent, ce n’est pas toujours s’interroger sur le monde que l’on laissera à nos enfants, ou se déchirer sur les grands principes éducatifs. Non, la plupart du temps, être parent, c’est se réveiller, beurrer des tartines sans croûte, regarder un ectoplasme déverser 120 grammes de céréales Trésor dans un bol (portion recommandée : 30 grammes) et observer avec consternation la prunelle de nos yeux faire sa mue quotidienne, délaissant le pyjama troué pour un pantalon tout aussi informe et mou : le jogging.

Julie, maman de deux enfants de 6 et 2 ans, à Bordeaux, m’écrit : « Mon fils de 6 ans n’accepte de mettre QUE des joggings et des sweats à zip, au grand désespoir de ma belle-mère, et au désespoir, je pense un peu caché, de mon conjoint. Pour moi qui ai grandi dans les années 1980-1990, c’est le pantalon de référence que j’ai mis jusqu’au début du collège, avant de le troquer contre des Levi’s 501. Avec beaucoup de mauvaise foi, je ne vois pas où est le problème avec les joggings, que je surnomme des “yoggings”.

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Éducation à la sexualité à l’école : qu’apprend-on aux jeunes et à quel âge ?

Par  Elsa Gambin  Publié le 24 novembre 2023

Cet enseignement, lorsqu’il est (bien) assuré, se révèle un bon espace d’apprentissage et d’échanges. Trois enseignants et un intervenant en milieu scolaire détaillent les sujets abordés en fonction des niveaux.

Deux collégiens étudient une maquette de l'appareil reproducteur féminin lors d'un cours d'éducation sexuelle.

L'éducation à la sexualité est inscrite dans le Code de l’éducation aux articles L.121-1 et L.312-16. Il s’agit d’un apprentissage obligatoire depuis 2001 pour les trois niveaux de scolarité : école, collège et lycée, à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupe d’âge homogène. Elle n’a pour le moment « pas de programme stricto sensu, explique le ministère de l’Éducation nationale, car il s’agit d’une éducation transversale. Il y a en revanche des objectifs, outils et ressources par discipline, qui permettent de répondre aux objectifs fixés par la loi et les circulaires ».

Ainsi, le site officiel eduscol met à disposition de nombreuses ressources pour les équipes enseignantes. Néanmoins, une proposition de programme plus détaillé, « précisant les thèmes et notions à aborder », devrait être présentée à la fin de l’année 2023. En effet, l’ancien ministre Pap Ndiaye avait renforcé l’éducation à la sexualité en adressant une circulaire à la rentrée 2022 aux recteurs et rectrices. Le conseil supérieur des programmes avait donc été saisi sur cette question.

6 alternatives à l'Ehpad pour les personnes âgées !

6 alternatives à l'Ehpad pour les personnes âgées !

D'ici 2050, le nombre de personnes âgées de 85 ans et plus va être multiplié par plus de trois pour atteindre 5 millions, et près de la moitié d'entre elles seront en situation de dépendance. Aujourd'hui, près d'un quart des 85 ans et plus vivent dans un Ehpad car leur perte d'autonomie ne leur permet plus de rester vivre seules à leur domicile. Une situation amenée donc à l'avenir à se développer en raison du vieillissement de la population. L'Ehpad, cet établissement médicalisé spécialisé dans l'accueil de personnes âgées dépendantes de plus de 60 ans qui nécessitent des soins et de l'aide au quotidien, est souvent la solution choisie (ou subie) par ces seniors. Environ 700 000 y résident aujourd'hui. D'autres possibilités sont pourtant à la disposition des ainés. 6 alternatives à l'Ehpad pour les personnes âgées.


Georges Federmann, psychiatre juif et défenseur des Palestiniens


 



Jean-Jacques Régibier

Mise à jour le 22.11.23 




Psychiatre engagé dans le soutien aux migrants, juif militant pour la cause palestinienne et défenseur du droit à l’existence de l’État d’Israël, Georges Yoram Federmann veut tenir ensemble tous ses engagements, malgré un contexte où se déchaînent les simplifications mortifères.







Le docteur Georges Yoram Federmann devant le monument au mort de la place de la République à Strasbourg. © Charles urban / REA pour l'Humanité

Impossible de ne pas l’apercevoir dans une manifestation, que ce soit celle contre l’antisémitisme le 12 novembre à Strasbourg, ou celle, une semaine plus tôt, pour soutenir les Palestiniens écrasés sous les bombes israéliennes à Gaza. Son haut chapeau en forme d’entonnoir renversé, le « Judenhut », marque infamante qui fut imposée aux juifs au XIIIe siècle, identifie autant Georges Federmann que le keffieh palestinien qu’il porte toujours sur ses épaules.

Dans la marche du 12 novembre, un loubavitch (NDLR : du nom de cette communauté juive orthodoxe ) lui a demandé d’ôter son keffieh, signe ostentatoire d’antisémitisme, selon lui. « Je suis attaqué très violemment depuis juillet par une partie de mes plus proches relations juives à Strasbourg », confie le psychiatre, qui raconte comment, il y a quelques jours encore, son cardiologue depuis trente-cinq ans, membre de la communauté juive, l’a prévenu que ses positions en faveur des Palestiniens remettaient en cause leur relation médecin-patient.

« On oublie tous ceux qui subissent des attaques racistes »

« Je tiens à rester dans l’entre-deux », assure pourtant Georges Federmann, qui déclare que sa position de juif pro- palestinien devient de plus en plus intenable depuis les attaques du Hamas du 7 octobre. Il a participé à la marche organisée par la Licra qui s’est déroulée à Strasbourg le même jour que la manifestation parisienne, mais en souligne les lourdes failles, même si le Rassemblement national ne s’y est pas illustré comme à Paris.

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Mort d'un adolescent de 17 ans dans une prison pour mineurs : le jeune homme se suicide avant son procès

Écrit par Sylvain Duchampt    Publié le 

Un surveillant a fait la macabre découverte lors d'une ronde nocturne.

Un surveillant a fait la macabre découverte lors d'une ronde nocturne. • © THIERRY BORDAS / MAXPPP

Un adolescent de 17 ans a mis fin à ses jours dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 novembre à la prison pour mineurs de Lavaur dans le département du Tarn. Cet évènement tragique est le troisième suicide en moins de deux ans au sein de l'établissement.

Dans la nuit du mardi 22 novembre, un adolescent de 17 ans s'est suicidé à la prison pour mineurs de Lavaur (Tarn), selon la Dépêche du midi. Il avait été interpellé la veille et incarcéré pour des cambriolages. Le jeune homme devait être jugé le 5 décembre prochain.


Sarthe. "Nous sommes le Samu de la crise suicidaire", l'APESA au secours des chefs d'entreprises

actu Le Mans 

Par Julie Hurisse   Publié le 

L'APESA fête ses 10 ans cette année. L'association d'Aide Psychologique aux Entrepreneurs en Souffrance Aigüe existe depuis 7 ans en Sarthe et mène un vaste travail, dans l'ombre. 

APESA pour Aide Psychologique aux Entrepreneurs en Souffrance Aigüe. L’association est peu connue en Sarthe, pourtant elle mène un vaste travail, dans l’ombre, auprès des chefs d’entreprises, souvent en liquidation ou en redressement judiciaire, qui se débattent dans les difficultés psychologiques. Au niveau national, elle fête ses 10 ans.

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En France, une demandeuse d’asile sur 4 est victime de violences sexuelles

Publié le 11/11/2023

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) estime qu’en 2020, plus de 82 millions de personnes à travers le monde ont été déplacées de force. Les femmes constituent près de la moitié de cette population et 30 % des demandeurs d’asile. La prévention des violences sexuelles et la nécessité de leur prise en charge sont l’une des priorités du HCR. Les femmes fuyant les guerres ou les persécutions sont particulièrement vulnérables tout au long de leur parcours migratoire, mais les études menées jusqu’à présent n’indiquent pas le niveau de risque ni l’incidence des violences sexuelles après leur arrivée dans un pays d’accueil.

Une équipe de médecins généralistes et enseignants chercheurs marseillais, en collaboration avec l’Université d’Aix-Marseille, a mené l’enquête auprès de femmes migrantes, demandeuses d’asile, arrivées depuis moins de 2 ans dans le sud de la France. L’objectif était de déterminer la proportion de ces femmes ayant subi des violences sexuelles depuis leur arrivée et de préciser la nature et les circonstances de ces violences. Au total 273 femmes ont été incluses, entre octobre 2021 et mars 2022. Il s’agit de demandeuses d’asile, venues pour la moitié d’entre elles d’Afrique de l’Ouest, pour l’autre moitié d’Asie, du Moyen Orient ou d’Europe.

L’arrivée en France ne met pas à l’abri…

Les résultats sont saisissants. Car si l’on sait que le parcours migratoire est parsemé de violences, l’arrivée en France ne signifie pas pour ces femmes la fin du calvaire. En effet, 26,3 % de ces femmes interrogées ont été victimes de violences sexuelles depuis leur arrivée en France, et pour 4,8 % il s’agit d’un viol, soit 18 fois plus que dans la population générale. Il peut s’agir également de tentatives de viol (8,8 %), d’exhibitionnisme (8,5 %), de prostitution (2,1 %) ou de chantage sexuel (27,9 %) pour obtenir un logement, des vêtements, de l’argent, etc.

Notons que 75,7 % de ces femmes avaient déjà été victimes de violence sexuelles avant leur arrivée en France et que cela constitue un facteur de risque puisqu’elles sont alors 4 fois plus susceptible d’être à nouveau agressées. Les femmes venant d’Afrique de l’Ouest et celles ne vivant pas en couple sont les plus vulnérables.

Seulement 1 femme sur 10 consulte un médecin ou s’adresse à un service de police quand a eu lieu l’agression, 1 sur 5 en parle à un travailleur social ou à un juriste, mais plus de la moitié ne demandent aucune aide. Enfin, si la majorité des violences touchent des femmes sans hébergement stable, 40,5 % des violences se passent dans le lieu d’accueil. Contrairement à ce qui est observé en population générale, l’auteur est le plus souvent inconnu.

Cette étude publiée dans le Lancet soulève de manière insistante la question de l’indispensable prévention des violences sexuelles dès les premiers mois suivant l’arrivée un pays d’accueil, pour cette population particulièrement vulnérable.

Dr Roseline Péluchon

RÉFÉRENCE
Khouani J, et coll. : Incidence of sexual violence among recently arrived asylum-seeking women in France: a retrospective cohort study. Lancet Reg Health Eur. 2023 Sep 18;34:100731. https://doi.org/10.1016/j.lanepe.2023.100731

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