samedi 5 novembre 2022

Psychiatrie : la délocalisation d’un hôpital de jour rural vers Armentières effraie les patients


 


Écrit par Martin Vanlaton   Publié le 

Image d'illustration de l'hôpital de jour la Cense à Frelinghien.

Image d'illustration de l'hôpital de jour la Cense à Frelinghien. • © Capture d'écran Google Maps

L’hôpital de jour de la Cense, installé dans la campagne de Frelinghien, devrait être relocalisé au sein de l’établissement public de santé mentale d’Armentières d’ici deux ans. Une décision qui effraie les patients actuellement pris en charge. Une pétition a été lancée.

C’est un endroit paisible, situé en plein cœur des champs de Frelinghien, non loin de Lille. A première vue, cette ferme ressemble à toutes les autres installées dans le secteur. Mais les murs de cette vieille bâtisse abritent un établissement hors norme : un hôpital de jour directement rattaché à l’EPSM Lille Métropole, l’établissement public de santé mentale.  

Ouvert en 1993, il accueille une vingtaine de patients par jour dans un cadre bucolique, loin du stress de la ville. "C’est une ferme tout à fait extraordinaire, il n’y en a aucune autre dans le secteur", explique Michel Pacaux, maire de la ville de 1971 à 2020. C’est lui qui, à l’époque, a œuvré corps et âme pour ouvrir ce lieu. "Il y a un étang de pêche, un potager, une grande cuisine. Les malades s’occupent des nombreux animaux. Beaucoup de personnes se sont rétablies dans cet établissement ouvert".

L’hôpital de jour de la Cense, installé dans la campagne de Frelinghien, devrait être relocalisé au sein de l’établissement public de santé mentale d’Armentières d’ici deux ans. Une décision qui effraie les patients actuellement pris en charge. Une pétition a été lancée.

C’est un endroit paisible, situé en plein cœur des champs de Frelinghien, non loin de Lille. A première vue, cette ferme ressemble à toutes les autres installées dans le secteur. Mais les murs de cette vieille bâtisse abritent un établissement hors norme : un hôpital de jour directement rattaché à l’EPSM Lille Métropole, l’établissement public de santé mentale.  

Ouvert en 1993, il accueille une vingtaine de patients par jour dans un cadre bucolique, loin du stress de la ville. "C’est une ferme tout à fait extraordinaire, il n’y en a aucune autre dans le secteur", explique Michel Pacaux, maire de la ville de 1971 à 2020. C’est lui qui, à l’époque, a œuvré corps et âme pour ouvrir ce lieu. "Il y a un étang de pêche, un potager, une grande cuisine. Les malades s’occupent des nombreux animaux. Beaucoup de personnes se sont rétablies dans cet établissement ouvert".

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Fermeture d’un Ehpad en Dordogne : Korian sous le feu des critiques

Par Clément Bouynet, avec Bernard Vasseur   Publié le 03/11/2022

Fermeture d’un Ehpad en Dordogne : Korian sous le feu des critiques

La manifestation, organisée jeudi 3 novembre au matin, a rassemblé environ 500 personnes. © Crédit photo : Stéphane Klein/ « Sud Ouest »

Jeudi 3 novembre, les élus du Périgord central ont rencontré les représentants du groupe Korian, qui porte un projet de restructuration de ses établissements, entraînant la disparition de celui de Vergt.

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Au rapport Gourous masculinistes, mouvement «féminin sacré», guérisseurs ésotériques : la faune des sectes en expansion

par Romain Boulho   publié le 2 novembre 2022

Le rapport annuel de la Miviludes pour 2021 dresse un état des lieux inquiétant des dérives sectaires en France, en hausse. Scientologues et témoins de Jéhovah sont désormais concurrencés par les gourous du bien-être.

Le gourou est un animal qui vit avec son temps. Il évolue sur les pourtours de la société et exploite ses questionnements. La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), dans son rapport d’activité 2021 rendu ce mercredi, en liste un panel très divers. Il y a donc les gourous «masculinistes», les missionnaires de la théorie du féminin sacré, les gourous yogi, naturopathes, antivax, et autres chamans. Dans le document, on remarque, en plus de la persistance des phénomènes sectaires multinationalisés (église de scientologie, témoins de Jéhovah, anthroposophie, etc.), la montée en puissance des pseudos-guérisseurs et vrais arnaqueurs liés à la santé, qui déploient leur emprise et font germer leurs pratiques ésotériques sur le terreau de théories conspirationnistes – une tendance lourde selon le rapport.

Pair-aidance en santé mentale : 10 mémoires à découvrir !



Publié le 

Chaque année, dans le cadre du DU de pair-aidance en santé mentale*, les étudiants sont invités à réaliser un mémoire de fin d’étude. Le centre ressource de réhabilitation psychosociale nous invite à découvrir les résumés de 10 mémoires réalisés cette année. La diversité des thématiques abordées témoigne de la richesse et de la grande variété de missions que peuvent effectuer les pair.es aidant.es en santé mentale.

 

Psychiatrie : "Humaniser les personnes malades permet de dépasser la simple peur", assure Valentin Gendrot

Clara Gabillet - RCF, le 03/11/2022

Le journaliste Valentin Gendrot s'est fait connaître du grand public avec son enquête "Flic" (éd. La Goutte d'Or) © Clara Gabillet/RCF

Le journaliste Valentin Gendrot s'est fait connaître du grand public avec son enquête "Flic" (éd. La Goutte d'Or) © Clara Gabillet/RCF

Il a passé 15 mois au sein de l’infirmerie psychiatrique de la police de Paris (I3P). Un lieu inconnu du grand public qui accueille des personnes interpellées, en proie à des délires mentaux, avant d’être redirigées ailleurs. Une "gare de triage" qui mêle médecine et sécurité. Valentin Gendrot a enquêté en infiltration, à l'issue de l'école de police. Il publie "L’I3P infiltrée" chez Albin Michel.

"C’est une boîte noire, une gare de triage, explique Valentin Gendrot pour décrire l'infirmerie psychiatrique de la police de Paris, où il a passé 15 mois. Un endroit assez opaque où lorsque vous avez des personnes avec des troubles du comportement qui sont interpellées par des policiers parisiens, dans certains cas, elles vont être orientées vers l’I3P." Des psychiatres décident ensuite d'une éventuelle hospitalisation, qui se fait sans le consentement de la personne concernée. 


L'astéroïde "16 Psyché" pourrait rapporter près de 1,4 milliard d'euros à chaque personne vivant sur Terre

LOLA TALIK  Publié le 









lI porte le nom de "16 Psyché" et sa valeur serait plus importante que celle de toute l'économie mondiale : il s'agit... d'un astéroïde ! Mais alors, de quoi ce dernier est-il formé ? Quand la NASA a-t-elle prévu de l'explorer ? Et surtout, va-t-elle exploiter ses ressources ? GEO fait le point. 

L'histoire pourrait être celle d'un film de science-fiction : "un astéroïde qui vaut plusieurs milliers de milliards d'euros, prêt à être exploré par des terriens lors d'une mission spatiale". C'est pourtant bel et bien ce que s'apprête à faire la NASA durant l'une de ses prochaines missions vers l'astéroïde baptisé "16 Pysché".

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Votre cerveau remplit le vide

Jeudi 3 novembre 2022

Durant toute notre existence, notre cerveau remplit des vides, comble des trous et supprime des informations. Il est le narrateur de notre propre vie ©Getty - CSA Printstock

Si vous fermez les yeux, et que vous imaginez votre dernier trajet, vous visualisez des détails anodins que votre cerveau reconstitue. À l'instar d'un conteur d'histoires, d'un narrateur du réel, votre cerveau reconstruit un monde en remplissant les trous de notre perception.

Nos ressources sont limitées mais nous arrivons à avoir une perception qui nous semble complète du monde. Comment est-ce possible ? Ce que l'on perçoit dans notre cerveau provient-il de nos sens, ou met-on aussi de soi dans ces processus ? Votre perception n’est pas un mécanisme passif dans lequel vous recevez des informations du monde extérieur ; c'est un processus actif.

Nous sommes toujours en train de mettre de nous dans le monde, de projeter nos a priorisur des situations qu’on ne perçoit que partiellement. On remplit le vide, on comble les blancs perceptifs et interprétatifs et cela touche même à notre vécu, à nos souvenirs ! Quelles sont les conséquences de ces mécanismes ?

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Surdité : on est tout ouïe

Jeudi 3 novembre 2022

La déficience auditive peut toucher une oreille ou les deux, et entraîner des difficultés pour suivre une conversation ou entendre certains sons forts. ©Getty - Jonathan Kitchen

L’oreille renferme à la fois l'organe de l’équilibre, le vestibule, et l'organe de l’audition, la cochlée, dont les cellules sensorielles sont souvent touchées en cas de déficience auditive. En France, 25% des adultes sont touchés. Quelles sont les formes de réhabilitation proposées ?


Avec
  • Christine Petit Professeur au Collège de France, chaire de Génétique et physiologie cellulaire Professeur à l'Institut Pasteur, où elle dirige l'unité de Génétique et physiologie de l'audition, qui est associée à l'Inserm.
  • Paul Avan Professeur au département de biophysique de l’Université Clermont Auvergne et directeur du Centre de recherche et d’innovation en audiologie humaine à l'Institut Pasteur

De plus en plus de personnes à travers le monde sont atteintes de déficience auditive. Comment expliquer et enrayer cette épidémie qui vient ?

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vendredi 4 novembre 2022

Egalité salariale homme femme : "À 9h10, on arrête toutes !"

Vendredi 4 novembre 2022

À partir de ce matin, les femmes française travaillent gratuitement. Or, il n'en est pas question ! Anne-Cécile Mailfert, la présidente de la Fondation des Femmes propose qu'aucune aide financière ne soit accordée à une entreprise qui ne respecte pas la loi sur l’égalité salariale.

Aujourd'hui, vous avez une annonce à nous faire ?

Jérôme, je suis venue vous dire, que je m’en vais. À 9h10, j’arrête tout. Pas question de travailler gratuitement, et à partir de cette heure-là et jusqu’à la fin de l’année, en France, nous, les femmes, ne sommes plus payées. Alors, bien sûr, cette date est symbolique, mais elle traduit une réalité : selon la Newsletter Les Glorieuses, les inégalités entre femmes et hommes représentent une différence de 15,8%, de salaire à temps complet. Un chiffre nettement au-dessus de la moyenne européenne, qui est de 13%.

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jeudi 3 novembre 2022

Crise en pédiatrie : François Braun débloque 400 millions d'euros

03.11.22

Sous la pression des soignants, qui alertaient fin octobre dans une tribune sur l’état jugé inquiétant de la pédiatrie à l’hôpital, le ministre de la Santé François Braun a annoncé de nouvelles mesures mercredi 2 novembre, pour un montant total de 400 millions d’euros.

Reconnaissant une situation préoccupante à l’hôpital, causée par une épidémie de bronchiolite, après avoir reçu les représentants du secteur, dont le Collectif pédiatrie, le ministre a indiqué vouloir doubler les heures de nuit pour l’ensemble des personnels de l’hôpital et élargir les primes de soins critiques pour les puéricultrices des services pédiatriques. Ces mesures visent à reconnaître l'investissement sans faille de nos professionnels hospitaliers, a-t-il déclaré. Les 400 millions d’euros comprennent l’enveloppe de 150 millions promise par le gouvernement à la fin du mois d’octobre pour soutenir les services en tension. La répartition des sommes doit toutefois faire l’objet d’un arbitrage dans le cadre du Conseil national de refondation (CNR) puis des Assises de la pédiatrie, prévue pour le printemps prochain. Des avancées, pour les responsables du Collectif pédiatrie, mais qui ne suffiront pas à empêcher la fuite des soignants. Il s’agit de mesures d’urgence et non structurelles, a réagi Mélodie Aubart, neuropédiatre à l’hôpital Necker-Enfants malades.

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Le jeu en prison, un outil éducatif au cœur des sanctions


« Si tu joues aux policiers, ils joueront aux bandits,
Si tu joues au bon Dieu, ils joueront au diable,
Si tu joues au geôlier, ils joueront aux prisonniers
Et si tu es toi-même, ils seront bien embêtés. »
Fernand Deligny, Graine de crapule.

I

l n’est pas habituel de penser à l’adolescent à propos du jeu, qui serait plutôt l’apanage des tout-petits ? Quels sont les enjeux d’une activité ludique, à cette période de la vie, pour un adolescent incarcéré dans un établissement pénitentiaire pour mineurs ?

Éducatrice à la Protection judiciaire de la jeunesse, j’ai choisi de travailler au sein d’un établissement pénitentiaire pour mineurs, lieu d’enfermement pour des adolescents âgés de 13 à 18 ans. Ces adolescents sont incarcérés soit dans le cadre d’une peine d’emprisonnement, soit dans le cadre de l’instruction le temps de l’enquête judiciaire. Ils encourent des peines allant d’un mois à plusieurs années en raison des faits commis : vol, dégradation, meurtres, trafic de stupéfiants…

Avec la loi du 9 septembre 2002, dite « Perben 1 », l’intervention de la contrainte dans l’acte éducatif se renforce, le respect des mesures éducatives peut être imposé sous peine de sanction pénale. Ces nouveaux établissements mettent la France en conformité avec les règles pénitentiaires édictées par le Conseil de l’Europe. Ils permettent ainsi une séparation absolue entre majeurs et mineurs. Ainsi, que ce soit en termes de salubrité des locaux, de respect de la règle d’encellulement individuel, ou de suivi éducatif, les établissements pénitentiaires pour mineurs semblent améliorer les conditions de détention des mineurs.

Toutefois, ils sont présentés comme des lieux de réinsertion en banalisant le fait même de l’incarcération. Ainsi, l’établissement pénitentiaire pour mineurs serait-il un objet éducatif non identifié qui aurait pour objet de concilier prison et éducatif ? Pourquoi une telle abondance d’activités obligatoires ? Les temps de solitude se résumeraient-ils à une forme de torpeur ? Pourtant, au sein de ce dispositif rigoureux et cadré, les adolescents ont besoin de pouvoir déployer leur imaginaire, de pouvoir jouer avec, d’en expérimenter à la fois les potentialités et les limites. Le jeu peut être utilisé comme un outil éducatif dont l’éducateur va se saisir pour proposer une rencontre autrement. Une simple invitation au plaisir et, de plus, au plaisir partagé, expérience que beaucoup d’adolescents n’ont pas eu l’occasion de connaître. Le plaisir de la rencontre va se créer dans le temps éducatif. J’ai choisi de travailler avec le jeu comme outil éducatif, pariant qu’il pouvait nous permettre de créer une relation nouvelle avec l’adolescent.

Pourquoi les adolescents ont-ils besoin de jouer ici, ailleurs, et surtout en prison ?

Jouer, à l’adolescence, c’est prendre des risques, c’est-à-dire découvrir, grandir, essayer, désirer, imaginer, se mesurer, mais des risques limités dans le temps, dans l’espace de jeu, sans dommages pour la relation. C’est ouvrir le champ des possibles, en restant soi. Le jeu oblige à réfléchir, pousse à la logique, à la déduction, à choisir et à décider, à accepter de perdre pour pouvoir gagner. Le jeu renforce les capacités de concentration et de maîtrise de soi sur le plan affectif. Il permet à l’adolescent de retrouver une estime, une place. Il m’est apparu intéressant de mener un atelier libre, sans obligation ni contrainte d’y participer. Le fait que l’adolescent s’y adonne spontanément, de son plein gré, et pour son plaisir, étant primordial à l’esprit de cette rencontre.

Le jeu est un processus d’humanisation. Il est le support du rêve, de l’imaginaire, du fantasme mais aussi du conflit. Il devient un espace intermédiaire qui rend possible la séparation avec les premières figures d’attachement.

Le jeu est un espace d’appropriation de la réalité dans un environnement auquel l’adolescent n’a de cesse de vouloir échapper : le milieu carcéral. La gratuité et le plaisir constituent deux piliers du jeu. L’activité du jeu est un outil efficace pour redonner aux adolescents un sentiment de légèreté, de bien-être, un sentiment d’exister autrement.

Le jeu marque l’action de sérieux, d’engagement mais aussi de distance : l’adolescent reste d’un bout à l’autre, le seul comptable du jeu. Il est essentiel que l’adolescent comprenne que le jeu dans son ensemble n’existe que pour lui et par lui seul. Il réalise alors que le jeu n’a de sens que pour lui, et notamment celui qu’il décidera de lui attribuer. Ainsi, dans le jeu, il n’existe ni obligation, ni sanction, et tout se joue de lui à lui.

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La prison s’ouvre aux écrivains publics

Publié le 

Sous l’égide de l’académie des écrivains publics, deux jours de formation sont organisés au centre de détention d’Orléans pour développer l’intervention des écrivains publics dans les prisons afin d’aider davantage les détenus.

Cette semaine à Orléans, l’académie des écrivains publics de France organise une formation de deux jours pour ces professionnels, au centre pénitentiaire de l’agglomération. Objectif de cette cession inédite en France : inciter les écrivains publics à venir exercer leur métier en prison, pour aider les détenus.

Pascal Martineau, écrivain public depuis douze ans, fait partie des animateurs de cette formation et exerce en prison depuis huit ans, à Orléans et Châteaudun. « Nous sommes peu nombreux parmi les professionnels à intervenir en prison. À ma connaissance, il n’y en a pas d’autre dans la région, à Tours, Blois, ou Châteauroux. Le plus souvent ce sont des bénévoles qui assurent ce genre de mission. Or, il s’agit d’un réel service à apporter aux personnes détenues. »

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Surpopulation à la prison de Gradignan : «La survie des détenus dépend de leur capacité à supporter l’horreur»

Par Klervi Le Cozic, correspondante à Bordeaux (Gironde)  Le 6 octobre 2022

Prison de Gradignan (Gironde), le 3 octobre. La maison d'arrêt compte 794 détenus. Parmi eux, 220 dorment sur des matelas à même le sol. AFP/Thibaud Moritz

Prison de Gradignan (Gironde), le 3 octobre. La maison d'arrêt compte 794 détenus. Parmi eux, 220 dorment sur des matelas à même le sol. AFP/Thibaud Moritz


Violences, suicides, manque d’accès aux soins, sécurité incendie défaillante et locaux vétustes... Face aux conditions de vie des prisonniers au sein de la maison d’arrêt de Gradignan (Gironde), la plus surpeuplée de France, le barreau de Bordeaux a saisi le tribunal administratif pour obliger l’Etat à agir.

Avec 794 personnes détenues au 6 octobre, dont 220 qui dormiront sur des matelas ce soir, la maison d’arrêt de Gradignan, en Gironde, est la plus surchargée du pays. Elle entraîne des conditions d’accueil « indignes », selon les porte-paroles de l’Observatoire international des Prisons, l’Ordre des avocats de Bordeaux, l’Association pour la défense des détenus A3D et du Syndicat des avocats de France, réunis, ce jeudi, devant le tribunal administratif de Bordeaux.

Ensemble, ils ont choisi de saisir le Juge des référés pour « ordonner à l’Administration Pénitentiaire de mettre en œuvre des mesures urgentes pour accueillir dignement les personnes incarcérées. »

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Surveillants de prison, un métier qui peine à sortir de l’ombre

 Pierrick BAUDAIS  Publié le 

Un surveillant au centre pénitentiaire de Lorient Ploemeur.

Un surveillant au centre pénitentiaire de Lorient Ploemeur. | 

OUEST FRANCE, THIERRY CREUX.

Ils sont environ 30 000. Leur nombre augmente mais leurs missions et les détenus aussi. Et le nombre de postes non pourvus reste important.

Dans le budget 2023 du ministère de la Justice, 809 emplois supplémentaires seront créés dans l’administration pénitentiaire l’an prochain. Il y a peu, devant des députés, Éric Dupond-Moretti, le ministre, rappelait que 4 500 emplois avaient été créés entre 2017 et 2022. Mais pour les surveillants (un peu plus de 30 000), le compte n’est pas bon. Plusieurs mouvements de grève ont eu lieu ces dernières semaines dans des prisons. L’effectif théorique est de trente-trois. Or, nous ne sommes que vingt et un​, déploraient des surveillants de la maison d’arrêt de Vannes, début septembreLes vacances de postes, dans certaines régions, sont considérables. Dans le Grand Est, 400 postes ne sont ainsi pas pourvus​, déplore Wilfried Fonck, secrétaire national de l’UFAP-Unsa. Et celui-ci de poursuivre : Quand on sait que des départs massifs à la retraite se profilent, il y a de quoi être inquiet.

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Pratiques en santé mentale PSM 3-2022. Les psychologues

Si ses fonctions de thérapeute sont assez présentes à l’esprit de tous (soutenues par la loi de 2004 concernant le statut de psychothérapeute dont le psychologue peut faire usage), les méthodes thérapeutiques et les références théoriques demeurent aujourd’hui plurielles et souvent polémiques. Comment les psychologues pensent-ils les relations entre la théorie à laquelle ils se réfèrent et leur pratique ?


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La fin de vie, l'euthanasie et le suicide assisté

Dimanche 30 octobre 2022

Provenant du podcast

L'Esprit public

Une convention citoyenne sera lancée le 9 décembre. Les conclusions seront rendues en mars 2023. La question posée est la suivante : "Le cadre d'accompagnement de fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d'éventuels changements devraient-ils être introduits ?"


Avec
  • Dominique Schnapper sociologue et politologue, directrice d'étude à l'EHESS
  • Monique Canto-Sperber Philosophe, directrice de recherche au CNRS, ancienne directrice de l’ENS et ancienne présidente de l'université Paris sciences et lettres (PSL), auteure de plusieurs ouvrages de philosophie antique et philosophie morale contemporaine
  • Frédéric Worms Professeur de philosophie contemporaine à l’ENS, directeur adjoint du département des Lettres et membre du Comité consultatif national d’éthique, producteur à France Culture
  • Catherine Vincent ex journaliste au monde et désormais indépendante. Elle se consacre notamment aux sujets du vieillissement et au grand âge. Elle fait partie des membres fondateurs du CNaV (Conseil national autoproclamé de la vieillesse).


Albi. Bon Sauveur : réouverture des lits d’hospitalisation psychiatrique pour ados

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Au sein du Bon sauveur, l’unité Françoise Dolto propose des lits d’hospitalisation psychiatrique pour les adolescents. Photo DDM, archive.

Au sein du Bon sauveur, l’unité Françoise Dolto propose des lits d’hospitalisation psychiatrique pour les adolescents. Photo DDM, archive.

La décision était tombée, brutalement, il y a une dizaine de jours : l’hôpital psychiatrique le Bon Sauveur d’Alby avait décidé de fermer temporairement ses 5 lits d’hospitalisation psychiatrique réservés aux adolescents (voir notre édition du vendredi 21 octobre dernier). Par manque de médecin, la direction avait en effet pris la décision de ne pas réouvrir, après la fermeture du service pendant les vacances scolaires, l’unité Françoise Dolto qui prend en charge des adolescents de 12 à 18 ans nécessitant des soins intensifs en hospitalisation complète. Une prise de décision "qui s’était faite dans la précipitation", selon les syndicats qui dénonçaient une "catastrophe de santé publique".