samedi 14 mai 2022

Saint-Alban, l’hôpital qui voulait soigner les fous autrement

Alexis Ferenczi  13.5.22

À partir de la Seconde guerre mondiale, l'asile aura été le berceau d’un nouveau mouvement thérapeutique qui voulait révolutionner la psychiatrie.

« Vous voyez qu’on n’en avait pas tellement peur… » 

La voix qui s’élève est celle d’une ancienne infirmière de l’hôpitalpsychiatrique de Saint-Alban-sur-Limagnole. Ses confidences hors caméra ouvrent le documentaire Les Heures heureuses de Martine Deyres et vient illustrer une photo usée par le temps montrant malades et soignants en balade dans les paysages de Lozère. Pas de peur, pas de mur, pas d’enfermement. « Ici, on n’attachait pas les malades », poursuit la voix bientôt rattrapée par celle de la réalisatrice : « Aujourd’hui, partout, digicode, grillage, caméra de surveillance, camisole, chambre d’isolement. » 

Saint-Alban est une anomalie dans le monde capitonné de la psychiatrie. Pour la raconter, Martine Deyres s’est plongée dans une matière unique : des films muets tournés au mitan du XXe siècle par les infirmiers. Les bobines ont été conservées par l’association culturelle de l’hôpital « qui les avait classées mais jamais utilisées, ni revues, depuis leur projection, à l’époque, aux veillées du club ». Accompagnées de témoignages, ces archives retracent l’histoire de l’asile, matrice d’un mouvement thérapeutique issu du surréalisme, du marxisme et de la psychanalyse qui entendait lutter contre l’exclusion et l’avilissement des fous.

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IMAGE TIRÉE DES HEURES HEUREUSES AVEC L'AIMABLE AUTORISATION DES FILMS DU TAMBOUR DE SOIE.

Avant d’être une utopie, Saint-Alban est d’abord une ancienne forteresse médiévale d’où seraient parties quelques battues à la recherche de la célèbre bête du Gévaudan. Sous l’impulsion d’Hilarion Tissot, le château devient en 1821 un centre d’accueil pour les aliénés de la ville voisine de Mende. Ce frère de l’ordre de Saint-Jean se piquait d’améliorer le sort des malades en leur offrant un protocole de soin plus adapté que celui consistant à les laisser dormir enfermés, enchaînés et nus sur la paille.

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Droit des femmes En quête d’un repreneur, la maternité des Lilas restera ouverte pendant encore un an

par Estelle Aubin   publié le 9 mai 2022 

Menacée maintes fois de fermeture, l’historique et féministe maternité des Lilas obtient une prolongation d’une année supplémentaire de son droit d’exister. Une victoire et un soulagement pour ses employés. En attendant une solution plus pérenne.

C’est un sursis bienvenu. Presque inespéré. La fameuse maternité des Lilas, institution féministe en plein cœur de la Seine-Saint-Denis, ne baissera pas le rideau en juin. Ses portes resteront même ouvertes pendant encore au moins un an. Le 29 avril, l’Agence régionale de santé (ARS) lui a en effet accordé une prolongation du droit d’exercer d’un an, rapporte ce lundi le quotidien 20 minutes.

Kinshasa : prestation de serment d’environ 1000 infirmiers


 




Publié le ven, 13/05/2022

Des infirmiers prêtent serment lors du premier congrès et assemblée générale de l’ordre des infirmiers de la RDC le 10/10/2016 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Environ mille infirmiers ont presté serment, jeudi 12 mai, à Kinshasa, en présence du ministre de la Santé.

Cette cérémonie a coïncidé avec la journée internationale de l’infirmière, célébrée le 12 mai de chaque année.

A l’occasion, l’une des responsables de l'Ordre national des infirmiers congolais (ONIC), Nicole Muyulu, a affirmé mettre la formation parmi les priorités de cette corporation.

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Discorde autour des tarifs des psychologues

Publié

Dès le 1er juillet, les psychologues formés en psychothérapie pourront être remboursés par l’assurance de base. Mais les assureurs ne sont pas d’accord avec leurs tarifs horaires.


[...] Au cœur de la discorde: une tarification transitoire. En effet, les assureurs estiment que le système actuel de la Fédération suisse des psychologues (FSP), qui date de 2014-2015, est trop ancien et veulent qu’il soit revu. Mais les négociations sont dans l’impasse, relèvent plusieurs journaux romands dont La Liberté.


vendredi 13 mai 2022

Petite voix intérieure : qui me parle ?

La Grande Table idées 

Épisode du jeudi 12 mai 2022 

par Olivia Gesbert

Résumé

Quelle est cette voix que j'entends dans ma tête? La linguiste Hélène Loevenbruck, Médaille de bronze du CNRS 2006, nous parle de l'endophasie, notre voix intérieure. Un phénomène qui n'en finit pas de nous étonner. Elle publie "Le Mystère des voix intérieures".


En savoir plus

Hélène Loevenbruck est linguiste, Médaille de bronze du CNRS 2006. Directrice de recherche au sein du Laboratoire de psychologie et neurocognition à Grenoble, elle étudie de manière interdisciplinaire toutes les dimensions du langage humain. Parmi elles, l’endophasie, ou la parole intérieure.

C’est l’objet de son livre Le Mystère des voix intérieures (Denoël, 04-05-2022), qui s'appuie sur la recherche scientifique autant que sur la littérature et les sciences humaines. Elle montre notamment que la petite voix intérieure a d’abord été l’apanage des écrivains, des poètes, des philosophes. Des auteurs ont transformé nos flux mentaux en oeuvres littéraires majeures dit-elle, de Joyce à Edouard Dujardin, qui a théorisé le “monologue intérieure". Joyce se serait inspiré de son livre Les lauriers sont coupés (1887) pour écrire le célèbre monologue de Molly Bloom dans Ulysse. Arthur Rimbaud, Dorothy Richardson, Virginia Woolf ou encore William Faulkner ont également reproduit le flux de conscience ou "stream of consciousness".

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La Colombie autorise le suicide assisté pour les malades

franceinfo avec AFP  Publié 

L'euthanasie est déjà légale dans le pays depuis 1997.

Victor Escobar, un patient de 60 ans atteint de plusieurs maladies et en attente d'euthanasie, tient une bouteille d'oxygène dans sa maison, le 13 octobre 2021 à Cali, en Colombie. (LUIS ROBAYO / AFP)

C'est une première en Amérique latine. La Cour constitutionnelle de Colombie a autorisé le suicide assisté par médicament pour les malades sous la supervision d'un médecin, selon un arrêt transmis à la presse jeudi 12 mai. "Le médecin qui aide une personne en proie à une souffrance intense ou à une maladie grave et qui décide librement de disposer de sa propre vie agit dans le cadre constitutionnel", a jugé la Cour.

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En Autriche, une lycéenne se bat pour briser le tabou de la santé mentale des jeunes

Isaure Hiace, édité par Xavier Allain    Publié 

Laura Schuh est le visage d’une campagne réclamant plus de moyens pour aider les jeunes atteints de problèmes psychiques. 







À seulement 18 ans, Laura Schuh a décidé, avec beaucoup de courage, de partager son histoire. Elle explique qu’avant la crise du coronavirus, elle souffrait déjà de troubles dépressifs mais les repoussait. Lorsque la pandémie éclate, elle vit avec sa famille dans un petit village de Basse-Autriche et raconte que l’enfermement, l’isolement social et les cours à distance l’ont fait sombrer peu à peu.

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#PréventionCocaïne : la nouvelle campagne digitale pour informer sur la cocaïne

 Mildeca

Publié le 03/05/2022

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La France connait depuis quelques années une forte hausse de la consommation de cocaïne qui s’accompagne d’une augmentation du nombre de complications médicales et d’effets sévères sur la santé liés à cette consommation. Ce sont près de 10 000 hospitalisations par an qui ont lieu, ainsi que de nombreuses complications médicales dont la gravité et la fréquence augmentent.

Face à ce constat, la MILDECA souhaite sensibiliser et informer le public, les usagers et leur entourage sur la dangerosité de ce produit qui bénéficie encore trop d’une image positive.
Associations, collectivités locales, encadrants et personnes en lien avec les jeunes, nous vous invitons à diffuser/reprendre cette campagne largement.

[...]

De la coca à la cocaïne : un désastre pour l’environnement

La cocaïne est une drogue issue des feuilles du cocaïer. Les feuilles sont traitées chimiquement pour obtenir une pâte transformée ensuite en poudre. Elle est produite principalement en Colombie, au Pérou et en Bolivie. Sa production a un fort impact environnemental :

  • importante pollution de l’eau et des sols liée aux produits chimiques nécessaires à la transformation de la feuille de coca.
  • déforestation à grande échelle pour planter de nouveaux plants de coca.

 

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La cocaïne et la loi

La cocaïne est une drogue classée parmi les stupéfiants.

  • Sa détention et son usage sont interdits, en consommer peut faire encourir jusqu'à 1 an de prison et 3 750€ d'amende.
  • Les incitations à l’usage, au trafic et la présentation du produit sous un jour favorable sont aussi interdites et peuvent entrainer jusqu’à 5 ans de prison et 75 000€ d’amendes.
  • Le trafic, interdit lui aussi, est puni de peines de prison jusqu’à 30 ans et d’amendes jusqu’à 7 500 000€.

Recréer des espaces de pensée, pour porter un projet de psychiatrie humaniste

 11 MAI 2022

Les Assises citoyennes du soin psychique ont répondu présentes !

Les Ceméa sont inscrits historiquement dans le champ de la psychiatrie et de la santé mentale, notamment grâce à la mise en œuvre de stages dans les hôpitaux psychiatriques, autour de la question de l’amélioration du cadre de vie des patient·es. Nous étions alors dans les années 40-50. 

Depuis, les Ceméa continuent à agir dans ce secteur, porteurs avec d’autres d’un projet toujours d’actualité de psychiatrie humaine.

Il nous faut cependant constater que le secteur de la santé mentale va mal. La remise en cause minutieuse et patiente par les pouvoirs publics de la psychiatrie de secteur, les contraintes budgétaires toujours plus fortes ou encore les difficultés grandissantes pour les soignant·es d’exercer leur métier dans des conditions décentes sont autant d’éléments qui viennent mettre en difficultés chroniques le secteur. Si l’on rajoute à cela la tendance dominante de limiter, voire d’interdire certaines références théoriques ou la possibilité de travailler dans le cadre de collectif qui permette de penser sa pratique, alors les professionnel·les crient leur impossibilité de travailler dans de bonnes conditions et la perte de sens de leur action.

C’est bien dans cette dynamique, qu’est né le besoin de proposer un espace de rencontres plurielles qui permettent pendant quelques jours de (re)penser la pratique et de porter des propositions aux futur·es élu·es, notamment les député·es. Les assises citoyennes du soin psychique ont alors vu le jour !

Les Ceméa ont contribué à la dynamique de ces Assises citoyennes qui se sont déroulées les 11 et 12 mars 2022. Ce projet s’est construit pas à pas en lien étroit avec des collectifs, dans lesquels les Ceméa sont investis (Printemps de la Psychiatrie, Collectif des 39).

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Placer le soin psychique au coeur de la cité

Des assises pour se lever. Associations, collectifs et syndicats de la psychiatrie, du médico-social, de l'éducation se sont donnés rendez-vous à la bourse du travail de Paris les 11 et 12 mars 2022 pour ouvrir un débat public face à la déshumanisation du soin.

Plusieurs réseaux de la psychiatrie, du médico-social, de l'éducation sont vent-debout contre la casse du service public. Cinq cents personnes se sont rassemblées à Paris pour témoigner de la crise de l'accueil et de la déshumanisation du soin, deux cents autres avaient demandé leur inscription, la jauge des locaux a tranché. Patrick Chemla, psychiatre, collectif des 39, rend compte d'une longue et laborieuse préparation faite de rencontres en visio et de contacts tous azimuts et se dit rassuré par cette mobilisation. Delphine Glachant, collectif Printemps de la psychiatrie et présidente de l’Union Syndicale de la Psychiatrie fait état de la dynamique de résistance qui fleurit au sein de nombreuses équipes engagées dans la relation humaine et rappelle l'objectif poursuivi de "revalorisation du soin psychique dans la cité".

Cemea

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Psychiatrie : après deux agressions violentes à Marseille, le syndicat Sud Santé de l’hôpital Edouard Toulouse alerte sur la fermeture de lits

Publié le 

Après les agressions survenues à Marseille sur fond probable de troubles psychiatriques, Kader Benayed, secrétaire du syndicat Sud Santé à l’hôpital Edouard Toulouse à Marseille, pointe le problème du manque de moyens alloués à cette spécialité.

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Soutien à la Maternité des Lilas pour éviter sa fermeture


Apportons notre soutien au personnel de la Maternité des Lilas dans leur action pour faire perdurer ce lieu unique en France !


53 287 ont signé. Prochain objectif : 75 000 !

Quand elle atteindra 75 000 signatures, cette pétition deviendra l'une des plus signées sur Change.org !

Futurs parents, couples accompagnés au planning familial, bébés à naître ou nouveaux nés, femmes souhaitant avorter, trouver une contraception adaptée, ou encore accoucher physiologiquement : nous sommes à vos côtés !

Au cœur de la Seine Saint Denis, depuis 1964, la maternité accompagne 1400 naissances chaque année, et permet à 900 femmes d’avorter. Car c’est le libre choix qui préside dans ce lieu : celui de donner naissance, ou non, et comme on le souhaite, éventuellement de façon physiologique et non médicalisée. La part faite aux sages-femmes qui tiennent le projet à bout de bras depuis des décennies, est une des spécificités de l’établissement aujourd’hui menacé. Ce n’est pas la première fois qu’il risque de fermer : bâtiment non adapté, difficultés financières, pressions de l’ARS pour se conformer aux objectifs de rentabilité, abandon politique, difficultés internes aux équipes sont autant de défis auxquels ces dernières font face pour les patients. 

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Deux détenus se sont suicidés à la prison de Gradignan

Par  France Bleu Gironde Mercredi 11 mai 2022 

Un homme s’est pendu dans sa cellule, ce mardi. C'est le deuxième suicide en l'espace de cinq jours à la prison de Gradignan. Un établissement qui connaît un taux de surencombrement important.

Un étage de la prison de Gradignan

Un étage de la prison de Gradignan © Radio France - Stéphane Hiscock

Un homme s'est donné la mort dans sa cellule de la prison de Gradignan, ce mardi 10 mai. Âgé de 35 ans, il était en détention provisoire dans l'attente de son procès, pour tentative de meurtre. Depuis quelques jours il était placé à l’isolement. 


jeudi 12 mai 2022

Cannabis récréatif: l’Allemagne dit chiche à la légalisation




par Charles Delouche-Bertolasi  publié le 12 mai 2022 

Le ministre fédéral de la Santé allemand Karl Lauterbach compte profiter de l’essoufflement de la pandémie pour lancer une série de réformes. Parmi elles, la légalisation du cannabis avec un projet de loi prévu avant la fin 2022. 

De l’autre côté du Rhin, on s’apprête petit à petit à troquer les autotests contre des feuilles à rouler. La nouvelle coalition au pouvoir entend bien profiter de la baisse des contaminations au Covid-19 pour initier son train de réformes politiques. Dont une, particulièrement attendue par les consommateurs mais aussi les professionnels de santé : la future légalisation du cannabis en Allemagne.

17 mai : Journée mondiale de lutte contre les LGBTphobies




26 avril 2022

Après une période électorale qui aura vu une représentante politique, dont le programme repose en partie sur le rejet de l’autre, aux portes du pouvoir, le SE-Unsa considère que les luttes contre toutes les formes de discriminations sont indispensables à la démocratie. Même si ces luttes s’inscrivent dans notre quotidien, une journée mondiale peut être l’occasion de mettre en valeur des projets en lien avec les LGBTphobies.
 

L’article premier du Code de l’éducation précise que l’apprentissage de l’égale dignité entre les êtres humains est une mission première du Service public d’éducation. Pour cela nous devons habituer nos élèves à se poser des questions, à se remettre en cause et à débattre. Même si la vie des personnes LGBT* est plus facile à présent qu’à la fin du siècle précédent, faire son coming-out reste un cap difficile à passer pour nombre d’entre elles. Les agressions homophobes sont une réalité et les stéréotypes ont la vie dure. Ainsi, les jeunes LGBT ont une image dévalorisée d’eux-mêmes et ont plus de risques de commettre une tentative de suicide que leurs camarades hétérosexuels. 

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Suicide d'un lycéen au Mans : l'élève s'est jeté du 3e étage

Écrit par Fabienne Béranger   Publié le 

Le drame s'est déroulé ce vendredi matin au lycée Bellevue du Mans. Un élève transgenre de 15 ans a mis fin à ses jours en se jetant du 3e étage.

Un élève de seconde du lycée Bellevue au Mans s’est suicidé ce vendredi 13 mai dans l’enceinte de l’établissement. 

"On est très chamboulés. C’est un choc pour nous tous. On a beaucoup pleuré. On a essayé de tous se retrouver c’était très compliqué, témoigne une lycéenne de l'établissement, on a essayé de parler de lui ensemble, de ses parents. Personnellement je ne m’y attendais pas trop". 

Une autre lycéenne témoigne, "il était sympa, il rigolait.. Je ne pensais pas que ça arriverait. Il nous a dit qu’il n’allait pas très bien. Pour autant, quelques jours après je le vois sourire, faire des blagues. Je ne pensais pas que ça arriverait".

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6 minutes avec Daniele Zullino, Médecin chef de service d’Addictologie au Département de Santé Mentale et Psychiatrie des HUG

La Ville de Lausanne lance en fin d’année,  son projet pilote de vente de cannabis à but non lucratif et ce pour quatre ans. Il a pour but de mesurer les effets d'un tel modèle sur la consommation, en termes de santé et de sécurité. Daniele Zullino, médecin chef de service d’Addictologie au Département de Santé Mentale et Psychiatrie des HUG, est favorable à ce type de projet pilote: 

"Je suis absolument favorable à une réglementation du cannabis qui permet de contrôler la qualité du produit et de contrôler qui a accès à ce type de substance ; de définir qui va produire et qui va vendre".

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En finir avec la psychanalyse ?

 

En finir avec la psychanalyse ? 11 & 12 juin 2022 à Paris

La revue PSYCHANALYSE YETU avec le Pari de Lacan organisent à Paris les 11 et 12 juin 2022 des journées d’étude sur le thème :

En finir avec la psychanalyse ?

Simplement remplacer le « la » de cet intitulé par « sa » fait jaillir une équivoque.
Celle-ci répartit deux bords :

– La pratique analytique, dans ses formes présentes, entrera-t-elle dans un déclin qui s’achèvera avec sa disparition ? Lacan n’écarte pas cette hypothèse quand il écrit, en 1967 : « C’est quand la psychanalyse aura rendu ses armes devant les impasses croissantes de la civilisation (malaise que Freud en pressentait) que seront reprises par qui ? Les indications de mes Écrits. » Pour autant, peut-on tenir ce sort pour négatif, puisqu’il est suggéré en même temps que les Écrits pourraient inviter à une régénération de la découverte freudienne, soit qui ne dépendrait plus de l’aléatoire des cures (mais de quelle pratique alors), soit qui, grâce à une réussite de la passe, aurait surmonté l’aléatoire du psychanalyste ?

– Par ailleurs, si c’est de « sa » qu’il s’agit (dont fleurit une autre équivoque !), encore faut-il se mettre d’accord, a minima, sur ce qu’on entend par fin d’une psychanalyse. Certes, il ne s’agit pas d’une guérison : la psyché, qui n’est pas l’âme, mais cette matière insondable que le langage a mise en fission, ne saurait être malade, pas plus qu’un lapsus ou un mot d’esprit. La fin, ce pourrait être la paix, ou encore l’acceptation de la réalité que le procédé analytique aurait décontaminé des mauvais tours que lui inflige le surmoi. Cependant, dans sa radicalité, la psychanalyse est une option susceptible de rendre caduques magie, religion, et leurs avatars contemporains. Elle ne pourra tenir sa promesse qu’en étant capable d’affronter, autrement que par le « je n’en veux rien savoir de la science », l’angoissant bas‑bruit de la condition existence et l’inexplicable hors‑temps de la libido. Tel est le butoir à explorer.

Pierre Bruno

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