Nathalie BARRÈS 30 nov. 2022
À retenir
- Cinq facteurs de risque de déchirure sévère du périnée ont été mis en évidence : la primarité, la dystocie de l’épaule, la délivrance instrumentale, le diabète gestationnel et la délivrance post-terme.
- L’épisiotomie médiolatérale semble protéger de la rupture périnéale uniquement chez les femmes primipares qui subissent un accouchement instrumental.
- La pratique de l’épisiotomie doit être pratiquée avec une extrême prudence et après sélection rigoureuse des patientes nécessitant cette procédure.
Pourquoi est-ce intéressant ?
L’épisiotomie a longtemps été proposée pour protéger le périnée maternel lors d’accouchements vaginaux difficiles, puis pour protéger le fœtus de l’hypoxie. Les incisions médiolatérales – recommandées en France - induisent moins de risque de déchirure périnéale et d’incontinence fécale que les incisions médianes. La déchirure périnéale grave (3e et 4e degré) provoque une déchirure partielle ou totale du sphincter anal avec pour conséquences des douleurs périnéales, une incontinence urinaire ou anale et des troubles sexuels. Les récentes études n’ont pas permis de conclure sur l’impact de l’épisiotomie sur le risque de déchirure sévère du périnée. D’où l’intérêt de cette étude de très large envergure.
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