samedi 23 avril 2022

"VOUS N'ARRIVEREZ PAS À METTRE SALAH ABDESLAM DANS UNE CASE": LES PSYCHIATRES TÉMOIGNENT AU PROCÈS DU 13-NOVEMBRE

Justine Chevalier    Le 21/04/2022

L'accusé Salah Abdeslam devant la cour d'assises spéciale au palais de justice de Paris, le 13 avril 2022

Les experts psychiatres qui ont examiné Salah Abdeslam ont témoigné ce jeudi devant la cour d'assises de Paris. Ils ont décrit un accusé bloqué entre deux postures, un endurcissement de son idéologie ou une ouverture.

"Un examen psychiatrique et psychologique ne peut être que décevant, voire insupportable. Le docteur Daniel Zagury, psychiatre et habitué des tribunaux, avait prévenu, son témoignage ne correspondrait pas forcément aux attentes des victimes sur la personnalité de Salah Abdeslam. Pour lui, qui l'a examiné avec un autre psychiatre, le docteur Bernard Ballivet, l'accusé est "banal", "un humain plutôt ordinaire qui s'est engagé dans une déshumanisation totalitaire".

"Participer à un crime de masse ne requiert pas d'être un grand malade, un grand pervers, un grand psychopathe, résume le psychiatre. Les crimes les plus abominables ne sont pas nécessairement faits par des sujets avec une personnalité pathologique."

Salah Abdeslam a longuement refusé cet examen. Peu de temps après son transfert dans une prison française, il a refusé de rencontrer les experts. En juin 2021, le prisonnier refuse une nouvelle fois de sortir de sa cellule. Entre-temps, le personnel pénitentiaire a noté "un épisode délirant qui a duré quelques semaines et qui peut être rattaché à un isolement strict". Le détenu était persuadé qu'on cherchait à l'empoisonner, qu'il y avait "de la colle" partout. Cet épisode a pris fin quelques semaines après que ses conditions de détention ont été légèrement assouplies.

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