mercredi 23 mars 2022

Suppression du diplôme d'ISP, trente ans apprès quelle transmission ?

 Soins Etudes et Recherches en PSYchiatrie

  • Par serpsy1
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  •  Le 13/03/2022    

colloque


Programme de la  journée 


8 h 30 Accueil des participants


Mots de bienvenue : Thierry AcquierDirecteur du Centre Hospitalier Edouard Toulouse


9 h : Introduction : André Péri, ISP, Responsable de l’Astronef, Edouard-Toulouse


Cette journée est basée sur le principe de la lecture de textes écrits par des infirmiers qui travaillent en psychiatrie par les comédiens associés à l’Astronef. Il s’agit tout autant de les écouter, de les entendre et de rebondir pour nourrir nos réflexions d’aujourd’hui. Choisir des textes fut difficile. Nous avons fait le choix de proposer aux comédiens des textes qu’ils auraient plaisir à lire, des textes à se mettre en bouche et à partager de vive voix, des textes à incarner. Bien d’autres textes auraient pu être choisis tant est grande la richesse de la littérature infirmière en psychiatrie.


9 h 15 Avant-hier- Naissance d’une profession


  • Témoignage de Marius Bonnet, dans la revue Esprit (1953). Infirmier à Saint-Alban, il fut avec son compère Louis Gauzy, le premier infirmier à intervenir à un congrès de psychothérapie. C’était à Barcelone en 1958. Leur intervention portait sur le Rorschach. A lire : La fête votive de 1957 à l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban [1] Marius Bonnet, Louis Gauzy, Roger Gentis, Vie Sociale et Traitement, n° 142, pp. 113-117. « Ce texte décrit, du point de vue de trois professionnels, la manière dont étaient organisées les fêtes à l’hôpital de Saint-Alban dans les années 1950. À travers l’exemple de la fête votive, il expose le déroulement des différents temps et leur préparation. Il montre aussi l’objectif de ces fêtes : créer une ambiance spécifique et engager les malades dans une activité sociale extraordinaire, facteur de mouvement. »


  • Déclaration des infirmiers de l’Aerlip au congrès d’Auxerre (1974). Pendant deux ans, les infirmiers psychiatriques de toute la France travaillent en liaison avec les psychiatres responsables du 72ème Congrès de Psychiatrie et Neurologie de langue française qui doit se dérouler à Auxerre en septembre 1974. Ils rédigent un rapport sur le rôle et la formation du personnel (sic) psychiatrique mais ne sont pas autorisés à participer à la discussion qui doit se dérouler entre psychiatres. Près de 400 d’entre eux font irruption au Congrès. La profession naît véritablement ce jour-là. On retrouve les noms de Jean-Pierre Vérot, Hubert Bieser, André Roumieux et de bien d’autres, aujourd’hui oubliés. Des infirmiers psychiatriques prennent la parole (serpsy1.com)


  • Premières visites à domicile, André Roumieux, extrait de « La tisane et la camisole » (1981). André Roumieux (1932-2020) a été infirmier psychiatrique à l'Hôpital psychiatrique de Ville-Évrard pendant trente-six ans. Il était surtout connu pour avoir publié, en 1974, « Je travaille à l’asile d’aliénés »4 , une description vivante et fouillée du soin et du travail infirmier en psychiatrie à Ville-Evrard, dans les années 50-70. Le premier « best-seller » écrit par un infirmier psychiatrique. Il avait poursuivi avec « La tisane et la camisole » en 19815. Il y racontait les premières visites à domicile des années 70 et faisait retour à son village pour y montrer comme on pouvait y être accueillant avec les « fous ».  Savoir qui lui a beaucoup servi dans sa pratique d’infirmier puis de cadre.


Discutants : Benjamin Villeneuve, IDE, Formateur, Chercheur associé au laboratoire IHM (Institut des Humanités en Médecine) actuellement en thèse de doctorat auprès de Prof. Marie-Claude Thifault de l'Université d'Ottawa et de Aude Fauvel à l'IHM, vient de recevoir le Prix Marion McGee de l'Université d'Ottawa pour "le savoir exceptionnel et l’application de concepts théoriques innovateurs dans la pratique et la recherche», Dominique Friard, ISP, Formateur, épistémologue, il vient de publier un nouvel ouvrage : « Raisonnement clinique en psychiatrie », chez Seli Arslan. 


Il ne s’agit pas ici de simplement rendre hommage à des combats, à des ancêtres mais de se demander aussi comment naît (et meurt) une profession, comment elle manifeste son utilité sociale, comment elle occupe son propre espace. Cette question vaut aussi pour nos collègues spécialistes cliniques et IPA.  


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