samedi 25 septembre 2021

Commémoration du 80e anniversaire de la mort de Freud : vivre c’est organiser sa mort !

C

ette année 2019, nous commémorons le 80e anniversaire de la mort de Sigmund Freud qui écrivait à son épouse Martha le 16 août 1882 : « Aucune idée ne me semble plus déprimante que celle d’avoir un jour ma tombe au Centralfriedhoff ». Son biographe Ernest Jones commente : « Et en fait, ses restes ne se trouvent pas dans cet épouvantable cimetière viennois, mais dans sa chère Angleterre. » (La vie et l’œuvre de Freud, 1, p. 197).

Dans le texte Considérations actuelles sur la guerre et la mort (1915), Freud concluait : « Si tu veux supporter la vie, organise-toi pour la mort ». Cette réflexion fait écho à la maxime du philosophe Montaigne pour qui « philosopher c’est apprendre à mourir ». Cette vision de la vie comprise à travers le miroir réfléchissant de la mort est partagée par de nombreuses traditions religieuses, puisqu’il s’agit de vivre en vue du salut prochain, à l’origine des croyances dans le paradis, et pour les bouddhistes l’espoir de sortir du cycle des renaissances (samsara). Notons en passant le point commun qui existe entre la « résurrection » du Christ qui se fait en chair et en os et l’idée de réincarnation bouddhique ! En Chine, pour les taoïstes, « mourir » c’est rentrer chez soi, tandis que la naissance est vécue déjà en soi comme une petite mort. Pour le confucianisme, la mort est l’accomplissement final d’une vie-rituelle.

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La psychiatrie refoulée des Assises de la santé mentale

Dans les prochains jours se tiendront les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie. Or, la psychiatrie est la grande absente de ces Assises. Refoulée à l’arrière-plan, ses problématiques seront reléguées dans l’opacité des cabinets ministériels. Il est de notre devoir de citoyen de remettre au centre de la psychiatrie l’accueil de la personne souffrante, sa famille, ses rêves, ses petites et ses grandes histoires.

Dans les prochains jours se tiendront les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie. Si cette dernière est reléguée au deuxième plan de l’intitulé, cela correspond à vingt ans d’un travail acharné pour aller« de la psychiatrie vers la santé mentale »i et faire « de la santé mentale l’affaire de tous »ii.

Santé mentale qui n’a désormais que peu à voir avec les souffrances et les soins car elle se concentre désormais sur « le bien-être » et « la qualité de la vie ».

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Tribune. Le silence des assises de la santé mentale et de la psychiatrie


 


Vendredi 24 Septembre 2021


Un appel collectif lancé par 300 signataires, dont 120 psychiatres.

TEXTE COLLECTIF

Les assises de la santé mentale et de la psychiatrie doivent se tenir, les 27 et 28 septembre 2021, sous l’égide de la présidence d’Emmanuel Macron.

Si cette initiative peut être saluée pour mettre au cœur des débats un des parents pauvres de la santé, elle risque d’être une frustration de plus pour un secteur sinistré par des années d’appauvrissement et de pénurie.

Alors que ces assises ont pour ambition d’être « historiques » et de réunir l’ensemble des acteurs de ce champ, il est étonnant de constater le nombre de problématiques invisibilisées alors même que des textes législatifs sont actuellement en cours d’élaboration. En tant qu’acteurs et observateurs de la psychiatrie de proximité, nous attirons l’attention sur des omissions surprenantes.

Les assises de la santé mentale et de la psychiatrie sous les feux de l'actualité ce lundi




Publié 

Maintes et maintes fois différées, les assises de la santé mentale et de la psychiatrie se dérouleront et seront surement sous les feux des projecteurs ces lundi 27 et mardi 28 septembre. Alors que le ministre de la Santé Olivier Véran, assure que le gouvernement veut " à tout prix éviter une troisième vague, qui serait celle de la santé mentale ".

Assises évoquées déjà depuis janvier dernier par le Président Macron. Afin disait-il " de dresser les orientations de la psychiatrie pour les années à venir. Mais aussi pour répondre à la crise et aux manques de moyens et des lits.

De plus, la crise du Covid ayant imposé une distanciation sociale inédite et elle a agi comme le miroir des situations de souffrance et de mal être, des conditions de travail particulièrement tendues, avaient de nouveau été mises en lumière. D’où l’urgence d’agir vite et bien.

Un contexte terrible dans toute la France, des postes de psychiatres sont vacants, un manque de lits criants, un manque évident en personnel, financement étranglé, des plans d’investissements qui se font attendre, une offre de soins pas à la hauteur des besoins, encore plus à la Réunion, qui reste encore sous-dotée par rapport à la Métropole.

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Né sous X, en quête d'identité

LE 23/09/2021

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE IDÉES

par Olivia Gesbert

Dans son dernier essai autobiographique, "Une poupée en chocolat" (La Découverte, 2021), Amandine Gay revient, à l'aide de son expérience personnelle, sur le sujet de l'adoption internationale pour en creuser les enjeux et l'historique. 

Une famille interraciale: Lydia et William Long avec leur fille adoptive Kim, Olyffe Avenur, Welling, Kent, Juillet 1960.
Une famille interraciale: Lydia et William Long avec leur fille adoptive Kim, Olyffe Avenur, Welling, Kent, Juillet 1960. Crédits :  Frank Martin/BIPS/Hulton Archive - Getty

Je me donne naissance à moi-même par le biais de la création. (Amandine Gay)

En partant d'un témoignage intime concernant sa naissance sous X et son adoption, Amandine Gay tire le fil d'un phénomène large, historique et aux enjeux multiples: l'adoption transnationale et transraciale. Dans Une poupée en chocolat (La Découverte, 2021), un essai traversé par les théories afroféministes et décoloniales, elle aborde non seulement le contexte historique de l'adoption internationale mais aussi son contexte politique. 

C'est plus facile de rentrer dans des sujets politiques parfois très controversés en allant d'abord dans l'expérience vécue. (Amandine Gay)

On ne peut considérer que l'adoption est un sujet circonstancié dans le temps. (Amandine Gay)

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Guillaume Durand : une consultation philosophique à l’hôpital


 


Frédéric Manzini publié le  

C’est l’histoire d’un philosophe qui avait décidé d’aller sur le terrain pour mettre ses connaissances – et donc se mettre lui-même aussi – à l’épreuve. Le philosophe Guillaume Durand, maître de conférences à l’université de Nantes, dirige aussi la consultation d’éthique clinique au Centre hospitalier de Saint-Nazaire après une dizaine d’années à exercer dans ce domaine. Il raconte quelques situations tirées de son expérience dans son nouveau livre Un philosophe à l’hôpital (Flammarion). 

Crack : les salles de consommation à moindre risque prolongées de trois ans et renommées

par Charles Delouche-Bertolasi  publié le 23 septembre 2021

Le ministre Olivier Véran a annoncé ce jeudi le maintien jusqu’en 2025 de ces structures expérimentales, qui vont devenir des «haltes soin addiction» afin d’en finir avec les caricatures sur les «salles de shoot».

Oubliez les «salles de consommation à moindre risque» et dites bonjour aux «haltes soin addiction», ou «HAS». La nouvelle, annoncée ce jeudi via la lecture d’un courrier d’Olivier Véran lors de l’ouverture du congrès annuel de la Fédération Addiction, a suscité de vifs applaudissements de la part des professionnels du monde de l’addiction réunis au palais des congrès de Metz.

vendredi 24 septembre 2021

À la vie


 




Chantal Birman, sage-femme libérale et féministe, a consacré sa vie à défendre le droit des femmes. À presque 70 ans, elle continue de se rendre auprès de celles qui viennent d’accoucher pour leur prodiguer soins et conseils.









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jeudi 23 septembre 2021

Violences en prison : détenus malades et surveillants dépassés

Le Quotidien de La Réunion

Le secrétaire général de FO Pénitentiaire dénonce un mal-être au sein des prisons réunionnaises qui affecte aussi bien le personnel que les détenus. Selon les syndicalistes, une “vraie” prise en charge psychiatrique des détenus est la première solution.

La vie carcérale ne fait pas rêver. C’est connu et même attendu. Les détenus y purgent des peines pour délits et crimes, après tout. Mais les prisons à La Réunion sont devenues des lieux de violences, troubles psychiatriques graves et les surveillants sont découragés, selon le secrétaire régional de FO Pénitentiaire, Vincent Pardoux.

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L’anxiété gériatrique, ou quand l’angoisse n’a pas d’âge

Flavie Boivin-Côté   25 septembre 2021

Chez les personnes plus âgées, les déclencheurs de l’anxiété sont parfois moins concrets et plus profonds. On peut notamment penser à la peur de l’abandon ou à la peur de l’isolement.

Steven HWG / Unsplash Chez les personnes plus âgées, les déclencheurs de l’anxiété sont parfois moins concrets et plus profonds. On peut notamment penser à la peur de l’abandon ou à la peur de l’isolement.

Si nous sommes nombreux à connaître des personnes âgées anxieuses, peu d’entre nous prennent le temps d’y voir de possibles troubles anxieux pouvant parfois perturber de manière significative le quotidien de nos aînés. Sébastien Grenier, psychologue et fondateur du programme de recherche sur l’anxiété gériatrique de l’Université de Montréal, s’intéresse à ce problème de plus en plus courant.

Alors que l’anxiété chez les jeunes fait couler beaucoup d’encre depuis quelques années, l’anxiété gériatrique, elle, demeure inconnue du public. Pourtant, les symptômes sont bel et bien les mêmes : pensées anxiogènes constantes, incapacité à fonctionner en raison d’un trop grand stress, maux physiques, phobies ciblées, entre autres. Si l’anxiété est le mal du siècle, elle n’épargne certainement pas les membres de l’âge d’or.

Un mal bien caché ?

« Il faut d’abord définir ce qu’est une personne âgée », explique Sébastien Grenier. Car si pour une majorité de Québécois, les personnes de 65 ans et plus sont des personnes âgées, il existe des différences non négligeables entre les tranches d’âge lorsqu’il s’agit d’anxiété. « Nos études visent effectivement les gens de 65 ans et plus, mais pour avoir fait beaucoup de consultations en clinique privée avec des gens âgés de 80 à 85 ans, je peux vous assurer qu’on parle d’une anxiété très différente selon la période de la vie », précise le spécialiste.

En effet, s’il y a un élément qui change du tout au tout en fonction de l’âge des personnes souffrant de troubles anxieux, c’est le déclencheur de l’anxiété. L’anxiété d’une jeune de 20 ans sera par exemple liée à ses résultats universitaires, à ses finances ou à son logement. Pour une personne anxieuse entrant dans la soixantaine, le déclencheur sera par exemple le départ à la retraite et l’adaptation à une nouvelle vie. Chez les personnes plus âgées, les déclencheurs seront parfois moins concrets et plus profonds. On peut penser à la peur de l’abandon ou à la peur de l’isolement. Pour d’autres, ce sera la peur d’un mal physique qui prendra le dessus, par exemple la peur de tomber ou encore la peur d’être atteint d’une maladie incurable.

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Essais cliniques : des contrôles aux bons soins des labos pharmaceutiques

par Bessma Sikouk  publié le 23 septembre 2021

Mises en lumière par la pandémie, les études thérapeutiques souffrent d’une différence de moyens entre les puissantes firmes pharmaceutiques et les instances chargées d’en assurer la surveillance mais placées dans une situation de dépendance. Les conflits d’intérêts ne sont jamais loin.

La pandémie de Covid-19 a mis en lumière la bataille planétaire des laboratoires pharmaceutiques pour les vaccins : une vingtaine sont en vente, une centaine dans les tuyaux. Et a levé un peu le voile sur un préalable indispensable à la recherche médicale : les essais cliniques. Au 22 septembre, on en compte 390 275 déclarés sur le portail Clinicaltrials.gov, dont 6 224 en cours de recrutement en France. Ils sont réalisés sur l’homme au cours de trois phases, dont la dernière étape, la plus importante, doit être menée sur un grand nombre de patients. Avant la commercialisation d’un traitement, le laboratoire doit remplir un dossier dont une partie est dédiée au développement clinique. Dedans, doivent être répertoriés tous les essais menés sur la molécule. Condition sine qua non à l’obtention d’une autorisation de mise sur le marché (AMM). «C’est seulement à l’aune de ces données qu’on peut évaluer le rapport bénéfices-risques d’un médicament et permettre de déterminer s’il est éligible ou non à une AMM», rappelle l’avocate spécialisée en droit des produits de santé, Diane Bandon-Tourret.

Hôpitaux et cliniques : les chiffres clés de l'année 2019

Publié le 22 septembre 2021

Capacités d'accueil en soins critiques, parcours des patients, personnels, équipements... La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) publie son édition 2021 sur les établissements de santé en 2019. Cette édition sur la situation en 2019 souligne en particulier une baisse du nombre d'hôpitaux.

(nouvelle fenêtre)
comprend 32 fiches thématiques, des tableaux, cartes et graphiques, une bibliographie et des définitions sur les données de l'année 2019 concernant en particulier les hôpitaux publics et les cliniques privées.

Ces documents présentent certaines activités spécifiques : chirurgie et obstétrique, psychiatrie, hospitalisation à domicile... Ils proposent aussi des indicateurs de qualité et de sécurité des soins, ainsi que des éléments de cadrage économique et financier. Deux nouvelles fiches cette année : les effectifs hospitaliers et les capacités d’accueil en soins critiques(réanimation, soins intensifs et surveillance continue).

Moins d'hôpitaux et plus d'hospitalisation partielle

En 2019, le nombre d'établissements hospitaliers a baissé : 3 008 structures, contre 3 125 fin 2013 (-3,7%). Cette évolution touche surtout les hôpitaux publics, qui sont passés de 1 420 en 2013 à 1 354 fin 2019 (-4,6%).

En 2019, 123,9 millions de journées d'hospitalisation ont été enregistrées. Une hausse due au vieillissement de la population et au développement de l'hospitalisation partielle (court et moyen séjour).


mercredi 22 septembre 2021

«Moi les hommes, je les chasse»


 


Mardi Noir — 

Quand j'ai dit ça à ma psychanalyste, elle a arrêté la séance. Il était temps d'écouter cette vérité pour ne plus subir le joug du déterminisme et de faire de celui-ci un choix.

Durant des années, j'ai analysé mon célibat comme la conséquence de mes mauvais choix. | Vladislav Babienko via Unsplash
Durant des années, j'ai analysé mon célibat comme la conséquence de mes mauvais choix. | Vladislav Babienko via Unsplash

Dans Ça tourne pas rond, Mardi Noir, psychologue et psychanalyste, revient chaque semaine sur une question ou problématique psychologique.

J'ai versé des litres de larmes à m'apitoyer sur mon triste sort. À hurler à la lune, à minuit, entre les draps, entre la morve et le désespoir, les yeux dans le vide, la joue mouillée contre le mur froid de ma chambre, désarticulée, hoquetant ma question: pourquoi suis-je encore et toujours célibataire? Pourquoi ne fais-je pas partie de cette catégorie privilégiée de femmes hétérosexuelles en couple, posées, qui ont des projets d'enfants, de vacances, de mariage, en ligne droite vers le bonheur? Au bas mot, j'ai passé cinq mois par an pendant vingt ans à pleurer ce constat. Aujourd'hui j'en ris.

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Folie Niki de Saint Phalle, super nana

par Alexandra Schwartzbrod   publié le 23 septembre 2021 à 4h55

Dans un essai singulier consacré à l’enfance saccagée de la plasticienne unique en son genre, Gwenaëlle Aubry déroule l’imagination, la folie et la classe de l’artiste.

C’est une plongée dans la folie et l’enfance que nous offre Gwenaëlle Aubry avec son essai consacré à Niki de Saint-Phallepeut-être même une plongée dans la folie de l’enfance tant la vie et l’œuvre de cette artiste hors norme sont marquées par les douze premières années de sa vie. On ne peut en effet comprendre la psyché et l’imagination foisonnante de cette femme, au prénom venu du grec (nike signifie victoire), sans remonter aux origines, sans décortiquer ses relations tourmentées avec ses parents et son milieu. «Elle s’appelle Saint-Phalle, et à l’âge de 11 ans elle a été violée par son père, écrit Aubry dès la quatrième page. On pourrait commencer par là, tout reprendre à zéro. Elle est née le 29 octobre 1930, Catherine Marie-Agnès Fal de Saint-Phalle, et un jour de l’été 1942, son père, André Marie Fal de Saint-Phalle, a “mis son sexe dans (sa) bouche”.»

Au pays des ados shifteurs

LE 22/09/2021

À retrouver dans l'émission

LES PIEDS SUR TERRE

Recluses dans leurs chambres, deux adolescentes, Emma et Clara, racontent comment elles s'envolent dans des mondes parallèles, par le biais d'une pratique proche de l'auto-hypnose : le shifting. De TikTok à Poudlard, l'imaginaire fait voyager.

Une adolescente rêve dans sa chambre
Une adolescente rêve dans sa chambre Crédits :  Getty

Mais que font les ados enfermés dans leurs chambres ? Sont-ils encore et toujours scotchés sur leurs écrans à jouer à des jeux vidéos ou à flâner sur les réseaux ? Pas pour tous, non, quelques uns s'adonnent à une pratique toute particulière : le shifting. Qu'est-ce donc ? Shifter, c'est changer de réalité. Les ados, pour échapper à la monotonie du quotidien ou à l'ennui du confinement, se transportent par la pensée, dans un monde, dans une vie, dans un personnage qui leur plaît. Sur Tiktok, ils sont nombreux à expliquer leurs techniques, qui relèvent souvent de l'auto-hypnose. Jeanne Mayer est allée à la rencontre de ces explorateurs - souvent des exploratrices - de la psyché. 

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Expérimentation Réalité virtuelle : une «machine à empathie» contre la récidive des auteurs de violences conjugales

par Marlène Thomas  publié le 24 septembre 2021 à 7h01

Marchant dans les pas de l’Espagne, le ministère de la Justice s’apprête à lancer ce vendredi à Villepinte, Lyon et Meaux une expérimentation d’utilisation de la réalité virtuelle pour lutter contre la récidive des auteurs de violences conjugales.

«Tout est parfait.» Dans un salon cossu du ministère de la Justice, casque de réalité virtuelle vissé sur la tête, nous sommes projetés dans l’intimité d’un couple. Ils pourraient être n’importe qui. Le film immersif de douze minutes, tourné en prises de vues réelles à 360°, s’ouvre sur une scène anodine de dîner aux chandelles. Champagne, jus d’orange et rose rouge, visiblement pour fêter l’annonce d’une grossesse. La banalité du quotidien comme amorce d’une escalade de la violence.

« Je ne veux plus passer mon temps à éduquer mes compagnons » : pour des femmes, le choix d’un célibat « libérateur »

Par    Publié le 24 septembre 2021

Après avoir vécu en couple les mécanismes de domination masculine, de nombreuses féministes remettent aujourd’hui en question le modèle hétérosexuel de la vie à deux.

Une manifestante Femen lors d’une manifestation, à la veille de la Journée de la femme, place de la République, à Paris, le 7 mars 2021.

Après dix ans de relation, Ludivine Demol a quitté son compagnon « pour une histoire de tache de sauce tomate »« La tache de trop », précise celle pour qui l’engagement féministe ne faisait plus bon ménage avec la vie de couple. « Ma séparation s’est clairement faite pour des raisons féministes », assume la trentenaire, qui souhaite aujourd’hui « se passer des hommes ».

"Génération Z" : à quoi pensent les jeunes avec Zemmour

LE 23/09/2021

À retrouver dans l'émission

LES PIEDS SUR TERRE

Rencontre à Paris et à Toulon avec les plus jeunes des militants d'Eric Zemmour, le mouvement Génération Z.

File d'attente pour la dédicace du livre d'E. Zemmour à Toulon
File d'attente pour la dédicace du livre d'E. Zemmour à Toulon Crédits :  Maxppp

Ils ont entre vingt et trente ans, ils se rendent aux séances de dédicaces du polémiste, suivent régulièrement ses interventions à la télévision, collent des affiches "Eric Zemmour président" dans la rue, ou scandent "Zemmour Second Tour !" lors des discours de l'auteur. Qui sont donc les membres du mouvement Génération Z, qui soutiennent la (potentielle) candidature d'Eric Zemmour à la présidentielle ? Rémi Dybowski-Douat s'est rendu ce vendredi 17 septembre au Palais des Congrès à Toulon, première étape de la tournée de promotion du livre d'Eric Zemmour, La France n'a pas dit son dernier mot. Il y a rencontré cette jeunesse d'extrême-droite qui voit dans l'ancien chroniqueur d' "On est pas couché" un leader politique.   


PMA : la longue attente des femmes noires

LE 21/09/2021

À retrouver dans l'émission

LES PIEDS SUR TERRE

Pour avoir un enfant qui leur ressemble, les femmes noires, comme Sandrine, attendent en moyenne huit ans avant de bénéficier d'un don d'ovocytes en France. Les donneuses se font rares, c'est pourquoi Sandrine s'est résolue à partir à l'étranger. Pauline, elle, a décidé de donner ses ovocytes.

Echographie d'une femme enceinte
Echographie d'une femme enceinte Crédits :  Getty

D'après l'Institut National d'Etude Démographique (INED) un enfant sur trente est conçu par assistance médicale (PMA) en France. Les femmes infertiles ont ainsi recours en nombre au don d'ovocytes. Or il y a en France une pénurie d'ovocytes de femmes noires, ce qui provoque une inégalité d'accès : les femmes noires ont beaucoup plus de difficultés que les femmes blanches à avoir un enfant de la même couleur de peau qu'elles. 

Pauline, donneuse d'ovocytes

Si les donneuses noires sont rares, Pauline, elle, a sauté le pas. La jeune femme, qui se définit comme métisse, tombe par hasard sur une vidéo YouTube de la chaîne de Sandrine Ngatchou, "OvocyteMoi", qui lui fait découvrir pour la première fois le don d’ovocytes et plus particulièrement la problématique du don d’ovocytes de personnes racisées.

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