lundi 22 novembre 2021

Comment accompagner les salariés souffrant de maladies mentales ? Par Sophie Hennekam

 



Publié le 15/11/2021

Depuis 2003, le mois de novembre est notamment consacré à la santé mentale des hommes, via la campagne Movember, car les hommes se suicident 3 à 4 fois plus que les femmes en Occident*.

Cette campagne est l’occasion de mettre en lumière de façon plus générale la façon dont les entreprises ont un rôle à jouer pour accompagner leurs salariés, femmes et hommes, en proie à des troubles mentaux. Une étude de la Fondation Pierre Deniker révélait que 22% des actifs (soit plus d’un sur cinq) présentaient "une détresse orientant vers un trouble mental". Un chiffre qui s’aggrave pour les femmes (26% contre 19% d’hommes), et qui grimpe même jusqu’à 35% pour les personnes travaillant plus de 50h par semaine**.

Face à ces chiffres, l’entreprise doit prendre conscience de l’importance de mettre en place une gestion de la santé mentale, qui fait partie intégrante du cadre législatif de la santé au travail et donc des actions de prévention depuis le début des années 2000. Et ce tant d'un point de vue économique qu'humaniste.

D'un point de vue économique, l'Organisation Mondiale de la Santé a démontré que la maladie mentale coûtait aux organisations des milliards de dollars chaque année (absentéisme, perte de productivité, etc.).  En gérant correctement la santé mentale, ces coûts peuvent donc être réduits. D'un point de vue humain, un lieu de travail inclusif, dans lequel chacun est valorisé, encourage les individus à s’investir, en renforçant leur sentiment de valeur.

Il est utile de faire la distinction entre, d'une part, les maladies mentales qui n'ont aucun lien avec le travail, mais qui doivent être prises en compte lors de la gestion des personnes atteintes de troubles psychologiques et, d'autre part, les maladies mentales qui sont une conséquence directe du travail.


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