samedi 8 mai 2021

Covid-19 : le nouveau bréviaire ?

Paris, le samedi 8 mai 2021 – « Je ne suis pas là pour donner des leçons de morale » a lancé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal interrogé mercredi sur ces Français qui ne souffrant pourtant pas de comorbidités cherchent à se faire vacciner contre la Covid. S’il ne s’agissait pas d’une formule toute faite, on serait tenté d’y voir un infléchissement quant à la façon d’appréhender la crise sanitaire. En effet, de nombreux discours autour de l’épidémie ont laissé affleurer l’influence d’un carcan moral, voire religieux, ce qui sans être évidemment surprenant, n’en est pas moins notable.

Lutter contre la criminalisation de transmission du VIH

Chaque épidémie est l’occasion pour quelques esprits qui pourraient être qualifiés «d’illuminés » de crier à la vengeance divine. Cette pandémie n’a pas fait exception. Cependant, même dans les discours se voulant rationnels, la trace d’une forme de morale religieuse n’a pas toujours été totalement absente. Pourtant, depuis l’épidémie de Sida, nous aurions dû apprendre à nous méfier de l’incursion de la morale pour appréhender les maladies infectieuses. Les associations de lutte contre le Sida se sont en effet toujours battues et continuent à se battre pour que les personne séropositives ne soient pas considérées comme « coupables » de transmettre le VIH, rappelant toujours que c’est à chacun de prendre la responsabilité de sa propre protection. Alors que certaines juridictions ont parfois été tentées de criminaliser la transmission (inconsciente ou consciente), leur combat n’a jamais failli.


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