lundi 23 novembre 2020

Investissements majeurs en santé mentale : la présence des psychologues reconnue par le ministre Carmant

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25 novembre 2020

QUEBEC

D’entrée de jeu, nous tenons à souligner les aspects positifs de cette annonce du ministre qui permettra certainement un important ajout de ressources pour les services en santé mentale dans plusieurs secteurs. Le programme de sentinelles présenté par le ministre Carmant apparaît fort pertinent pour aller au-devant de la population en ce qui concerne les impacts psychologiques de la pandémie. Mais pour ce qui est de prévenir des drames humains comme celui qui s’est produit dans la Ville de Québec, il faut davantage songer à renflouer les services publics de type «Suivi intensif dans le milieu» ou de «Suivi d’intensité variable». Ces programmes ont été implantés dans certains CLSC et ils sont plutôt axés sur des services d’accompagnement et de soutien pour les clientèles souffrant de troubles mentaux sévères. Ces services exigent l’expertise particulière des psychologues. La question se pose à savoir si ces ressources sont suffisantes pour relever ce défi. Et la réponse selon nous est non si l’on en juge par les réactions de la population et l’aggravation du phénomène de la porte tournante.

Alors que nous avions l’impression, au cours des dernières semaines, que le ministre Carmant considérait l’intervention des psychologues comme étant facultative et que ces derniers pouvaient être remplacés par d’autres professionnels de la santé mentale, les propos du ministre lors d’une entrevue à l’émission radiophonique de Paul Arcand, le 3 novembre dernier, nous ont rassurés. Le ministre a affirmé clairement son désir d’attirer les psychologues vers le réseau public et de leur fournir l’autonomie professionnelle requise pour juger du traitement adéquat pour leurs clients. Le ministre Carmant est, de par sa propre expérience, convaincu de l’importance du travail interdisciplinaire au sein des établissements, lequel est nécessaire avec une certaine partie de la clientèle en santé mentale au profil plus complexe. Le ministre a également exprimé être conscient des enjeux salariaux en cause.

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