mardi 13 octobre 2020

Santé mentale : l’OMS demande aux pays d’augmenter leurs investissements

L'Opinion

Rédigé par Oussama ABAOUSS le Lundi 12 Octobre 2020

MAROC

La Journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre, a été une occasion pour l’OMS de tirer la sonnette d’alarme par rapport au manque d’investissements dans ce domaine.

Face à une pandémie qui n’en finit pas de sévir, les gouvernements à travers le globe tentent tant bien que mal de trouver des solutions afin de limiter les ravages causés par la crise sanitaire. Dans ce contexte, où les stratégies de lutte contre la propagation du Coronavirus et de relance des économies foisonnent, se profile une autre crise qui touche la santé mentale de centaines de millions de personnes. « Déjà limité avant la pandémie, l’accès à des soins de santé mentale de bonne qualité et financièrement abordables, surtout dans les situations d’urgence humanitaire et les zones de conflits, a été encore réduit par la pandémie de la Covid 19, qui a perturbé les services de santé partout dans le monde », souligne un communiqué de l’Organisation Mondiale pour la Santé diffusé le 29 août, en annonce de la campagne mondiale organisée le 10 octobre à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale.

Santé mentale mise à mal
L’OMS énumère les nombreuses difficultés qui sont apparues ces derniers mois : les soignants qui ont dû prodiguer des soins dans des circonstances difficiles et qui sont allés travailler en craignant de ramener la Covid-19 chez eux. Les élèves, qui ont dû s’adapter à l’enseignement à distance, en ayant peu de contact avec leurs enseignants et leurs amis et en étant inquiets pour leur avenir. Les travailleurs dont les moyens de subsistance sont menacés. Le grand nombre de personnes pauvres ou qui se trouvent dans des situations de crise humanitaire et qui sont très peu protégées de la Covid-19. Les personnes atteintes de troubles mentaux, dont beaucoup sont encore plus isolées socialement qu’auparavant ainsi que tous ceux qui ont perdu un être cher et qui doivent faire un travail de deuil, parfois sans avoir pu faire leurs adieux au défunt…

Une situation qui prend de l’ampleur
Alors que les manifestations des conséquences économiques de la pandémie se font déjà sentir avec des milliers d’entreprises qui licencient du personnel, l’OMS prévient que« les besoins en santé mentale et en soutien psychosocial devraient augmenter considérablement au cours des mois et années à venir ». Depuis le début de pandémie, la demande d’assistance psychosociale et psychologique a en effet explosé. Le Maroc n’échappe pas à la règle : « Depuis mars dernier, il y a eu énormément de cellules d’écoute qui ont été mises en place dans le Royaume afin d’apporter un soutien psychologique aux personnes qui se trouvent dans des situations difficiles à cause de la pandémie », confie Pr Mohamed Agoub, psychiatre  et président de la ligue pour la santé mentale qui donne l’exemple de trois cellules d’écoute mises en place dans le CHU Ibnou Rochd de Casablanca à destination du personnel soignant, des étudiants et des familles.



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