vendredi 16 octobre 2020

Le cri d’alarme d’un psychiatre

 Le Républicain lorrain — Wikipédia

Par Propos recueillis par Anne RIMLINGER le 15 octobre 2020

Pascal Pannetier, psychiatre, a travaillé pendant 39 ans au CHR. Aujourd’hui, il est responsable de la Cump 54 (cellule d’urgence médico-psychiatrique) et prend en charge à 50 % les patients psycho-traumatisés de Jury. Il pose un regard amer sur l’état de la psychiatrie en France.

Pascal Pannetier : « Il y a un burn-out généralisé dans tous les services de psychiatrie ». Photo RL /Gilles WIRTZ

Pourquoi la psychiatrie va mal en France ?

« Je suis venu à Metz pour ouvrir les urgences psychiatriques. Je travaillais pour Jury et j’étais détaché au CHR. » Salarié à Jury depuis 1995, Pascal Pannetier, psychiatre, s’avoue aujourd’hui désabusé. Il a vu la psychiatrie s’effondrer comme le système de soin en France. « On a fermé 60 000 lits de psychiatrie en vingt ans. Il aurait fallu que ces économies soient compensées par des accompagnements en ambulatoire. Il faut savoir que la psychiatrie, c’est 10 % du budget de la santé en France. Les psychiatres ont été manipulés et n’ont pas vu la diminution des moyens. Parallèlement, l’activité a augmenté de 50 %. On demande plus à la psychiatrie publique tout en réduisant la dotation du financement. Nos tutelles ont une idéologie libérale. On donne l’ouverture au privé pour que l’État se désengage. »

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