mardi 7 juillet 2020

Covid-19 : les frontières visibles et invisibles de la pandémie

L'INVITÉ DES MATINS D'ÉTÉ
par Chloë Cambreling

LE 07/07/2020

Tout -ou presque- se passe comme si la pandémie n'existait plus en France métropolitaine. Pourtant, l'organisation mondiale de la santé parle d'"accélération" de l'épidémie et le demi-million de morts est atteint. Dès lors que la pandémie n'est plus visible sous nos yeux alors elle n'existe plus ?
Quelles sont les frontières invisibles qui nous empêchent de regarder ailleurs ?
Quelles sont les frontières invisibles qui nous empêchent de regarder ailleurs ? Crédits : Martin Barraud - Getty
Malgré les alarmes de l'organisation mondiale de la santé sur une "accélération" de l'épidémie, en France métropolitaine nous parlons de la pandémie au passé, ou presque. Est-ce un tort ? La vie reprend, les frontières rouvrent…  
Pourtant, la situation est dramatique sur le continent américain. Les États-Unis ont recensé 39 379 nouveaux cas de Covid-19 en vingt-quatre heures, selon un dernier bilan publié dimanche 5 juillet par l’université Johns-Hopkins. Plus proche de nous, En Espagne, des reconfinements ont été décidés localement en Catalogne ou en Galice notamment.    
Comment circule encore le virus ? Qu’est-ce-que cela dit de nos frontières quelles soient corporelles, nationales, continentales, mentales ou sociales ?

Corps-frontière

La pandémie ignore beaucoup des frontières qui nous sont habituelles, elle a ses propres frontières. La première, c'est le corps, l'enveloppe du corps. La dernière c'est le monde dans toute sa dimension planétaire. Entre les deux, il y a ce qu'on appelle les clusters qui sont des réseaux de relation. De ce point de vue, l'anthropologie est très proche de l'épidémiologie. C'est intéressant de prendre conscience que les frontières peut-être les moins visibles, mais les plus réelles, sont justement celles que nous imposent la pandémie. Michel Agier

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