mardi 28 juillet 2020

6,7 MILLIONS D’ENFANTS SUPPLÉMENTAIRES DE MOINS DE 5 ANS POURRAIENT SOUFFRIR D’ÉMACIATION CETTE ANNÉE À CAUSE DE LA COVID-19

Publié le 27 juillet 2020

Aissata Kanitao, 6 mois, mange de la nourriture thérapeuthique chez elle à Mopti, au Mali.




Dans le cadre de sa campagne Réinventer, l’UNICEF réclame des mesures plus rapides pour prévenir et traiter la malnutrition due à la pandémie alors que la communauté humanitaire a besoin de 2,4 milliards de dollars des États-Unis pour améliorer la nutrition de la mère et de l’enfant.

NEW YORK, le 27 juillet 2020 – 6,7 millions d’enfants supplémentaires de moins de 5 ans pourraient souffrir d’émaciation – et donc être dangereusement sous-alimentés – en 2020, à cause des conséquences socioéconomiques de la pandémie de COVID-19, avertit aujourd’hui l’UNICEF.

D’après une analyse publiée dans The Lancet, 80 % de ces enfants vivraient en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Plus de la moitié seraient originaires de la seule Asie du Sud.

« Cela fait sept mois que les premiers cas de COVID-19 ont été signalés, et il est de plus en plus évident que les répercussions de la pandémie causent plus de ravages chez les enfants que la maladie elle-même », affirme Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF. « La proportion de ménages touchés par la pauvreté et l’insécurité alimentaire a augmenté. Les services essentiels de nutrition et les chaînes d’approvisionnement sont perturbés. Le prix des denrées alimentaires s’est envolé. La qualité de l’alimentation des enfants a donc diminué et les taux de malnutrition vont ainsi augmenter. »

L’émaciation constitue une forme mortelle de malnutrition qui amaigrit et affaiblit les enfants et les expose à un risque accru de décès, ainsi que de problèmes de croissance, de développement et d’apprentissage. D’après l’UNICEF, en 2019, avant la pandémie de COVID-19, 47 millions d’enfants souffraient déjà d’émaciation. En l’absence de mesures urgentes, le nombre d’enfants souffrant de ce problème dans le monde pourrait s’élever à près de 54 millions au cours de l’année, soit des niveaux jamais atteints durant ce millénaire. 

L’analyse de The Lancet montre que la prévalence de l’émaciation chez les enfants de moins de 5 ans pourrait augmenter de 14,3 % dans les pays à revenu faible et intermédiaire cette année en raison des conséquences socioéconomiques de la COVID-19. Une telle augmentation de la malnutrition se traduirait par plus de 10 000 décès supplémentaires d’enfants par mois, dont la moitié en Afrique subsaharienne.


Vu sur: https://www.unicef.fr/article/malnutrition-de-l-enfant-et-covid-19-le-moment-est-venu-d-agir

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