Le 27/02/2020
Dans l’école d’Epicure, le Jardin, comment réfléchissait-on à l’amour, à l’amitié et à la sexualité ? Comment le sexe devient-il un remède à l’amour quand ce dernier devient passionnel, douloureux, dangereux ? Comme le dit Ovide, admirateur de Lucrèce, l'amour et le sexe peuvent-ils s'apprendre ?
Dans ses Maximes capitales, et ses Sentences vaticanes, Epicure propose en quelques lignes une réflexion sur l’amitié. Y-a-t-il suffisamment de matière pour parler d’une philosophie de l’amitié chez Epicure ? Comment articulait-il dans sa pensée l’amour, l’amitié, et le sexe ?
L'invitée du jour :
Giulia Sissa, chercheuse au CNRS et professeure à UCLA, historienne et philosophe
Dans le jardin épicurien ...
L'amitié et l'amour ne font pas nécessairement bon ménage dans le jardin épicurien... Epicure fonde sa propre école, qui est un jardin, un lieu de vie. Être épicurien, c'est une façon de vivre, un être ensemble, dans l'amitié, dans le jardin. Il y a des hommes, des femmes, et ça c'est quelque chose de tout à fait remarquable. Dans la théorie épicurienne, l'amitié danse autour du monde, c'est la façon d'être-avec, dans la justice, la réciprocité et dans cette conviction radicale que le plaisir, c'est le bien, et la douleur, c'est tout ce qu'il faut éviter. La théorie de l'amitié chez Epicure est une théorie généreuse.Giulia Sissa
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