mercredi 19 février 2020

« Je n'ai pas peur de dire qu'il faut rouvrir des lits », clame Olivier Véran pour sa première radio nationale

PAR 
ANNE BAYLE-INIGUEZ - 

PUBLIÉ LE 18/02/2020


Crédit photo : AFP

Le tout nouveau ministre de la Santé a choisi le service public pour sa première prise de parole à la radio nationale. Le Dr Olivier Véran était ce mardi 18 février sur les ondes de France Inter
Interrogé sur la crise hospitalière qui soufflera dans quelques semaines sa première bougie, Olivier Véran s'est montré offensif sur la question de la gestion des lits, une première tentative d'apaiser le collectif inter-hôpitaux, dont il « connaî[t] très bien les membres »
« Je n'ai pas peur de dire qu'il faut rouvrir des lits partout où c'est nécessaire », a lancé le praticien hospitalier, qui ne manque jamais une occasion de rappeler sa profession pour convaincre de sa légitimité. « Il y a des endroits où il faut rouvrir des lits. J'ai travaillé dans une unité où nous avions un taux d'occupation de 104 %, ce qui veut dire qu'il y a toujours un malade dans le couloir. » « Le problème hospitalier je le connais, je le vis comme médecin et donc je ne le nie pas », a-t-il assuré.
Dans les pas d'Agnès Buzyn qui envisageait en 2019 de réaliser un diagnostic national « service par service », le nouveau ministre a confirmé vouloir lancer une « très grande consultation » des acteurs du monde hospitalier pour tenter, une fois de plus, de cerner l'ensemble des problèmes. « Ça va nous prendre une poignée de semaines », a-t-il dit aux journalistes, sceptiques sur l'utilité de la démarche. « Ce n'est pas pour gagner du temps », a-t-il précisé.
Influence de Bercy
Le Dr Véran a défendu le plan hôpital de 10 milliards d'euros de reprise de dette initié par son prédecesseur. « Le plan hôpital qui a été annoncé est un plan ambitieux. Je suis rapporteur du budget de la Sécu depuis suffisamment d’années pour vous dire que 10 milliards d’euros, ça fait beaucoup d'argent. »
Interrogé sur l'influence de Bercy et sur l'identité du « véritable » locataire de Ségur, le médecin a confirmé que « le ministre de la Santé s'appelle Olivier Véran », et non Gérald Darmanin. « Je travaille avec le ministre du Budget, nous travaillons ensemble. N’imaginez pas une seconde que parce que vous passez la porte de Bercy, l’hôpital français ne compte plus : c’est faux. »


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