Cette molécule a été présentée comme la pilule miracle contre la dépendance à l’alcool. Dix ans plus tard, les études sont nettement plus nuancées et l’utilisation très contrôlée.
Un homme et un livre l’ont rendu célèbre. En 2008, le cardiologue Olivier Ameisen raconte dansLe Dernier Verre comment il a vaincu son addiction à l’alcool grâce à un médicament connu de longue date, une molécule pour soulager les contractures musculaires. Très vite, la molécule suscite l’engouement. Certains spécialistes défendent la molécule avec ardeur comme le Dr Renaud de Beaurepaire, qui écrit en 2010 dans le courrier des addictions:
«Forcément, quelqu’un écrira l’histoire du baclofène. Avec, en toile de fond, cette question, ou plutôt cette énigme: pourquoi des médecins ont pendant si longtemps regardé se dégrader et mourir devant eux des malades atteints d’une maladie, l’alcoolisme, alors qu’ils avaient à portée de main un médicament qui la guérissait?» Les pro et les antibaclofène s’affrontent. Face à ce phénomène, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, en 2014, décide d’accorder au baclofène une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) pour traiter la dépendance à l’alcool.
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