jeudi 14 mars 2019

Témoignage : "J'ai grandi avec une mère malade psychiatrique"

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Le 15 mars 2019

Frédérique Bedos*, 47 ans, s’est construite entre amour fou et amour doux. Son enfance a été marquée par d’incessants allers-retours entre une mère adorée sombrant peu à peu dans la maladie mentale et une famille d’accueil source de résilience. Elle en garde des failles profondes mais aussi une force hors du commun. Elle raconte cette double enfance dans La petite fille sur la balançoire, éd. J’ai lu.

Ma mère m’aimait d’un amour fou

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"Je n’ai jamais connu mon père, je ne suis même pas sûre qu’il soit au courant de mon existence. Toute petite, je vivais seule avec ma mère, maman Jeanne, dans des conditions d’extrême précarité. Nous n’avions pas toujours de domicile fixe, étions hébergées au gré des rencontres. Elle survivait en vendant des fleurs dans les restaurants.

Ma mère m’aimait d’un amour fou

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"Je n’ai jamais connu mon père, je ne suis même pas sûre qu’il soit au courant de mon existence. Toute petite, je vivais seule avec ma mère, maman Jeanne, dans des conditions d’extrême précarité. Nous n’avions pas toujours de domicile fixe, étions hébergées au gré des rencontres. Elle survivait en vendant des fleurs dans les restaurants. A l’époque, elle riait beaucoup, me racontait des histoires loufoques, inventait pour moi des jolis mots bizarres, chantait à tue-tête. Elle était fantasque et m’aimait d’un amour fou, absolu et désordonné. Alerté par notre grande détresse matérielle, un prêtre a proposé à ma mère d’aller frapper à la porte d’une famille qu’il savait très accueillante, afin d’y chercher un peu de répit. Nous avons donc pris le train de Paris pour Croix, dans le Nord. Et là, nous sommes arrivés chez Marie-Thérèse et Michel, dans une jolie petite maison avec un jardin, pleine d’enfants adoptés dans le monde entier. J’avais 3 ans. A l’époque, elle riait beaucoup, me racontait des histoires loufoques, inventait pour moi des jolis mots bizarres, chantait à tue-tête. Elle était fantasque et m’aimait d’un amour fou, absolu et désordonné. Alerté par notre grande détresse matérielle, un prêtre a proposé à ma mère d’aller frapper à la porte d’une famille qu’il savait très accueillante, afin d’y chercher un peu de répit. Nous avons donc pris le train de Paris pour Croix, dans le Nord. Et là, nous sommes arrivés chez Marie-Thérèse et Michel, dans une jolie petite maison avec un jardin, pleine d’enfants adoptés dans le monde entier. J’avais 3 ans.

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