Kinga en cours de création au moyen de la dermoplastie. Une réalisation d’Elisabeth Daynès.Photo S. Entressangle
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
samedi 1 septembre 2018
Néandertal, un homme presque comme les nôtres
—
Kinga en cours de création au moyen de la dermoplastie. Une réalisation d’Elisabeth Daynès.Photo S. Entressangle
Kinga en cours de création au moyen de la dermoplastie. Une réalisation d’Elisabeth Daynès.Photo S. Entressangle
Marseille, des agents hospitaliers refusent de soigner un patient psychiatrique et violent
Martin Dumas Primbault
| 31.08.2018
Mardi 28 août, une vingtaine d'agents hospitaliers ont manifesté devant les locaux de l'agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d'Azur.
« Ce n'est plus tenable, il faut trouver un autre parcours thérapeutique pour le prendre en charge », s'agace Audrey Jolibois, secrétaire générale Force ouvrière (FO) de l'Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM). Et d'ajouter, « nous sommes dans un secteur ouvert alors que lui, il lui faut un secteur fermé ».
« Lui », c'est « Monsieur D », un patient connu pour ses excès de violence répétés à l'encontre du personnel et des patients, qui fréquente les hôpitaux psychiatriques de la région depuis une vingtaine d'années. Les agents de l'AP-HM et des hôpitaux psychiatriques marseillais ont appris en fin de semaine dernière son retour. Et ça ne leur plaît pas du tout.
Après le GPS du cerveau, Moser et coll. décryptent la façon dont le cerveau code le temps
Sophie Coisne
Crédit Photo : PHANIE
| 31.08.2018
Crédit Photo : PHANIE
Edvard et May-Britt Moser n’ont pas pour habitude d’emprunter les sentiers battus. Il y a treize ans, ces neuroscientifiques de l'Institut Kavli, en Norvège, décryptaient le GPS du cerveau, fondé sur des « cellules de lieu » qui permettent de se repérer dans l’espace. La découverte leur a valu le prix Nobel de médecine en 2014 avec l’Américain John O’Keefe. Aujourd’hui, ils s’attaquent à la face Nord d’un nouvel Himalaya : la façon dont le cerveau code le temps et plus particulièrement les événements. Une tâche qu’ils attribuent à une zone du cerveau considérée comme la voie d’entrée vers le siège de la mémoire et dont on ignorait la fonction, le cortex entorhinal latéral (CEL).
Mépris de la hiérarchie en milieu médical : un ATS sermonne un Docteur en Médecine
TCHAD
Par Dr Djiddi Ali Sougoudi 1 Septembre 2018
Mépris de la hiérarchie en milieu médicale: un Agent des Techniques de Santé (ATS) sermonne un Docteur en Médecine tel un Sergent-Chef qui gifle un Colonel ou un Général dans l’Armée !
Illustration. L'entrée de l'Hôpital général de
référence nationale (HGRN). Crédits : DR
Le ridicule ne tue plus le milieu médical tchadien et le virus du mépris de la hiérarchie médicale est vite inoculé par les politiques qui accusent les médecins de tous les maux et cela pour justifier la promotion des cancres par un népotisme ambiant qui flamboie en plein jour et en grandeur nature.
vendredi 31 août 2018
jeudi 30 août 2018
Handicap : des places de crèches et de maternelles, préconise un rapport remis à Buzyn et Cluzel
30.08.2018
Un rapport du Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge (HCFEA) recommande de faire davantage de place dans les crèches et les écoles maternelles aux enfants en situation de handicap âgés de moins de 6 ans.
Schizophrénie et troubles bipolaires : 9 sur 10 patients vivant dans la rue n'ont pas de traitement idoine
Coline Garré
Crédit Photo : S. Toubon
| 30.08.2018
Crédit Photo : S. Toubon
Presque la totalité des personnes sans domicile fixe (SDF) souffrant de schizophrénie ou de troubles bipolaires ne reçoit pas un traitement approprié, démontre un article de Guillaume Fond et coll. publié dans « Progress in Neuropsychopharmacolgy & Biological Psychiatry ». L'étude multicentrique, randomisée, porte sur 705 patients, des hommes à 83 %, de 38 ans en moyenne, recrutés dans le cadre du programme « Un chez soi d'abord ».
Quels sont les facteurs de vulnérabilité à la radicalisation chez les adolescents ?
de Agnès Lara 27 août 2018
À retenir
Une analyse rétrospective des sujets adressés à la consultation de prévention de la radicalisation, au sein du service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent de la Pitié-Salpêtrière, a permis d’évaluer le niveau de radicalisation de 34 jeunes et d’analyser leurs facteurs de vulnérabilité. Elle montre que, si tous les sujets adressés ne sont pas radicalisés, une majorité d’entre eux sont vulnérables à une radicalisation ou déjà radicalisés. Dans de nombreux cas, il existe une instabilité des repères identitaires culturels ou religieux, liée à une transmission défaillante au sein de l’environnement familial. Le jeune âge des sujets concernés facilite également l’influence de figures extérieures au cercle familial.
Santé des personnes transgenres : les termes à éviter lors du traitement des patients transgenres
- Mary Corcoran 28 août 2018 Même si la sensibilisation aux personnes transgenres progresse, des chercheurs suggèrent que les cliniciens pourraient encore avoir des difficultés à fournir des soins adéquats aux patients transgenres et qu’ils doivent apprendre à engager le dialogue avec cette population. Dans un nouvel article de synthèse, publié dans la revue JAMA Internal Medicine , les auteurs mettent en avant les meilleures pratiques à mettre en œuvre dans la prise en charge des patients transgenres, notamment les termes à utiliser et ceux à éviter durant les consultations. Selon les auteurs, le fait de demander le nom utilisé par le patient lors de la rencontre initiale indique que les cliniciens comprennent que les personnes transgenres utilisent souvent des noms différents des noms légaux répertoriés. Ils déconseillent d’utiliser le terme « vrai nom » ou une terminologie mettant l’accent sur un nom légal au lieu du nom choisi, et affirment que « nom choisi » ou « nom utilisé » doit être employé à la place.
4 MIN Amiens : l'hôpital psychiatrique en dépression
28/08/2018
4 MIN
4 MIN
Depuis 75 jours, les soignants de l'hôpital psychiatrique Philippe-Pinel à Amiens sont en grève. Ils campent même devant l'hôpital pour réclamer davantage de moyens humains et exercer correctement leur métier.
La psychiatrie publique est en dépression. Rennes, Sotteville-lès-Rouen, Le Havre, autant de villes qui ont connu une longue grève des professionnels de santé des hôpitaux psychiatriques. A cette liste récente, s’ajoute la ville d’Amiens. Une partie du personnel de l’hôpital psychiatrique Philippe-Pinel est en grève en ce moment et ce depuis maintenant 75 jours. La fermeture d'un quatrième service en juin dernier a déclenché le mouvement, le 15 juin.
Une bulle estivale pour les ados fragiles
par Marion AUVRAY. 28 août 2018
Les adolescents accueillis au sein de l'hôpital de jour de Cholet ont entre 12 et 18 ans. © Franck Dubray
Psychiatrie. Des professionnels se relaient pendant la trêve estivale, à l*'*hôpital de jour pour adolescents de Cholet, afin de suivre les jeunes en détresse.
Reportage
À l'hôpital de jour pour adolescents de Cholet (Maine-et-Loire), la maladie est souvent invisible. Et sournoise. Ici, on soigne les bobos de l'âme. Dans cette grande maison réhabilitée - autrefois celle d'un directeur adjoint du centre hospitalier - on accueille des jeunes de 12 à 18 ans en souffrance psychique, sur prescription médicale. « Pendant les mois de juillet et août, c'est la seule unité du service de psychiatrie infanto-juvénile qui reste ouverte. C'est l'unique alternative pour les patients qui ne peuvent pas se passer de soins », explique Nathalie, cadre de santé.
Cette drôle de bicoque aux portes colorées est pourtant loin de ressembler à un établissement hospitalier. Pas une blouse blanche à l'horizon. Sur le mur du salon, une toise indique le prénom et la taille des enfants qui sont, un jour, passés ici. Des poissons bullent tranquillement dans un aquarium.
« Il y a une salle informatique, artistique, et même un salon esthétique qui nous permet d'aborder avec les patientes des sujets tels que l'hygiène corporelle ou même les règles », ajoute la soignante. Pour un peu, on se croirait dans un centre aéré. « Pourtant, on se défend d'en être un. Les activités aident à verbaliser le mal-être des ados en souffrance. Elles font partie du soin », indique la cadre.
Aux Comores, des malades psychiatriques livrés à eux-mêmes et aux guérisseurs traditionnels
Le pays ne compte qu’un seul psychiatre et deux infirmiers spécialisés pour soigner les personnes souffrant de schizophrénie ou de troubles dépressifs.
Par Faïza Soulé Youssouf (contributrice Le Monde Afrique, Moroni)
LE MONDE
A Moroni, capitale des Comores, les personnes atteintes de troubles psychiatriques semblent faire partie du décor. Hommes ou femmes, jeunes ou vieux, bien habillés ou vêtus de haillons, les « fous » déambulent sans but dans la ville, livrés à eux-mêmes. Aucune enquête ne le confirme, mais il semble qu’il y en ait de plus en plus.
Mi-août, une vidéo, très vite devenue virale, a été publiée sur les réseaux sociaux. On y voit deux « fous amoureux ». Lui, maigre, assez grand, les joues creuses et les cheveux hirsutes. Elle, plus petite, coiffée d’une imposante chevelure… On la voit se déhancher lascivement face à son homme immobile, l’expression figée, sous les vivats d’une foule en délire.
Avec cette vidéo, le débat sur les personnes atteintes de troubles mentaux aurait pu être lancé. Ce ne sera pas le cas. Le pays, qui compte moins d’un million d’habitants, n’a qu’un seul psychiatre, exerçant depuis 2007, et deux infirmiers formés en psychiatrie au Soudan. L’un exerce sur l’île de la Grande Comore (où se trouve Moroni), l’autre sur l’île d’Anjouan.
JEAN DELAY AUJOURD’HUI : POUR UNE ÉTHIQUE DU DÉCLOISONNEMENT ENTRE PSYCHANALYSE, PSYCHIATRIE ET NEUROSCIENCES
Avec le parrainage de l’Académie Française, de l’Académie de Médecine, de l’École de Droit & Management de l'Université Paris II, de la Fondation Pierre Deniker et le concours des Universités Paris V, Paris VI et Paris VII
JOURNÉE SCIENTIFIQUE DU 29 SEPTEMBRE 2018
AMPHITHÉÂTRE FARABOEUF – ECOLE DE MÉDECINE – PARIS
15, Rue de l’École de Médecine 75006 Paris
COMITÉ SCIENTIFIQUE ET D’ORGANISATION : PIERRE MARIE, MARC MASSON, YVES SARFATI
SOUS LA PRÉSIDENCE DE ERIC KANDEL, PRIX NOBEL DE MÉDECINE 2000
Scientifiques, mécènes et philanthropes : tous unis pour défendre une santé globale
Face aux désordres écologiques et climatiques qui favorisent l’émergence de maladies et face aux inégalités Nord-Sud dans l’accès aux soins, un collectif appelle scientifiques, mécènes et philanthropes à œuvrer pour une approche internationale et équitable de la santé.
LE MONDE | | Par Collectif
Tribune. Face aux changements globaux, la santé planétaire est un défi crucial. Les inégalités d’accès aux soins accroissent les risques infectieux émergents et obèrent la capacité des pays du Sud à faire face au fardeau croissant des maladies chroniques. Soixante-dix pour cent des maladies émergentes ou réémergentes graves sont favorisées par des déséquilibres écologiques et/ou climatiques. La clé de l’avenir sanitaire de notre planète et de ses habitants se trouve dans une approche interdisciplinaire one health de la formation, de l’expertise, de la recherche et de l’innovation, dans un partenariat international équitable et inclusif.
Pour relever ce défi, les pays de la zone intertropicale et méditerranéenne souffrent cruellement de l’absence d’un système de santé universel efficace, soutenu par un mécanisme universel d’assurance-maladie et par un nombre suffisant de personnels de santé qualifiés. De la même façon, ces pays manquent de chercheurs pour anticiper, prévenir, innover, atténuer et s’adapter. L’Afrique ne compte par exemple que 2,3 % des chercheurs du monde et contribue à moins de 2 % du total des publications scientifiques.
mercredi 29 août 2018
[Critique Angoulême] “De Chaque Instant” (2018) : en école d’infirmiers
Antoine Corte 2018-08-26
De Chaque Instant, documentaire français du réalisateur Nicolas Philibert est présenté en séance spéciale au Festival du Film Francophone d’Angoulême 2018. Le film sort le 29 août 2018. L’avis et la critique film de Bulles de Culture.
Synopsis :
Chaque année, elles sont des dizaines de milliers à se lancer dans les études qui leur permettront de devenir infirmières. Admises au sein d’un « Institut de Formation en Soins Infirmiers », elles vont partager leur temps entre cours théoriques, exercices pratiques et stages sur le terrain. Un parcours intense et difficile, au cours duquel elles devront acquérir un grand nombre de connaissances, maîtriser de nombreux gestes techniques et se préparer à endosser de lourdes responsabilités.Ce film retrace les hauts et les bas d’un apprentissage qui va les confronter très tôt, souvent très jeunes, à la fragilité humaine, à la souffrance, la maladie, et aux fêlures des âmes et des corps.
mardi 28 août 2018
« Bonhomme », le syndrome frontal incarné au cinéma
Médecin et patient (François Rollin et Nicolas Duvauchelle)
Crédit Photo : Les films du
Chaque année, en France, quelque 10 000 personnes sont victimes d'un traumatisme crânien sévère. Avec, comme dans le cas du syndrome frontal, des séquelles cognitives qui constituent un handicap invisible : troubles de l'attention, de la concentration, de la mémoire... et parfois comportement désinhibé très déstabilisant pour l'entourage.
Le pape, l’homosexualité et la psychiatrie
Le pape a dit que les enfants homosexuels pouvaient recourir à la « psychiatrie ». Un mot polémique, qui a été supprimé du compte rendu fait par le Vatican
LE MONDE |
Recourir à la « psychiatrie » lorsqu’un jeune enfant présente « des tendances homosexuelles » : cette suggestion faite par le pape François, dimanche 26 août au soir, lors de la conférence de presse donnée dans l’avion qui le ramenait d’une visite en Irlande, a fait vivement réagir.
Le gouvernement français a ainsi fustigé des propos« incompréhensibles et indéfendables », par la voix de la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations homophobes, Marlène Schiappa : « Je comprends que les personnes [concernées] puissent se sentir stigmatisées par ces propos », a-t-elle déclaré sur RTL, en jugeant la recommandation du pape « extrêmement maladroite ». Les associations de défense des droits LGBT (lesbiennes, gays, bi, trans) en France ont dénoncé, elles aussi, des paroles « irresponsables ».
Sexualité : comment l'Eglise a inventé le péché de chair
Par Hélène Combis-Schlumberger
27.08.2018
27.08.2018
Le pape François a recommandé le recours à la psychiatrie pour des parents constatant des penchants homosexuels chez leur enfant. L'occasion de revenir plus largement sur la névrose cléricale autour de la sexualité, aux sources de l'invention du "péché de chair" par les Pères de l'Eglise.
"Quand cela se manifeste dès l'enfance, il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie, pour voir comment sont les choses. C'est autre chose quand cela se manifeste après vingt ans." C'est dans l'avion qui le ramenait d'Irlande le 26 août, alors même que l'Eglise tente de se dépêtrer avec des affaires de pédophilie impliquant des prêtres, que le pape François a lâché ces propos polémiques sur l'homosexualité ; et ce près de trente ans après le retrait de cette dernière par l'OMS, de la liste des maladies (en 1990). Dans son catéchisme, l'Eglise affirme que "les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés". Mais au-delà de l'homosexualité, elle estime que tout plaisir sexuel est également "moralement désordonné, quand il est recherché pour lui-même." Mais d'où vient cette phobie cléricale liée à la chair ?