lundi 19 novembre 2018

Histoires d’amour, de séparation et de souffrance (9)

L'Orient-Le Jour

LA PSYCHANALYSE, NI ANGE NI DÉMON

En France, dans le service où j’étais jeune résident, Jacques, un jeune adolescent, est hospitalisé pour automutilations. À 17 ans, il n’a plus envie de vivre. Voûté, il marche comme un vieil homme qui porte toute la souffrance du monde sur ses épaules. Il arrive dans le service avec un diagnostic de schizophrénie avec délire érotomaniaque, c’est-à-dire la conviction qu’une jeune fille de son âge, Marianne, est amoureuse de lui. Il parle de cette jeune fille de 16 ans avec beaucoup d’imaginaire qui laisse penser qu’il délire. D’où le diagnostic de schizophrénie délirante.
Dans la conviction qui accompagne tous les détails de son histoire, il ressemble à Don Juan DeMarco, le film réalisé par Jeremy Leven en 1995, d’après l’œuvre de Lord Byron. Dans l’histoire, Johnny Depp se prend pour Don Juan et Marlon Brando joue le rôle d’un célèbre psychiatre qui est appelé à la rescousse parce que Don Juan allait se suicider. Après l’avoir sauvé, il l’hospitalise dans son service de psychiatrie où on le prend pour un psychotique délirant qui se prend pour Don Juan.

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