mardi 9 octobre 2018

Dossier France Bleu : la folle mise au ban de la psychiatrie à Saint-Etienne

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Par David ValverdeFrance Bleu Saint-Étienne Loire 8 octobre 20

France Bleu révèle une situation toujours plus préoccupante : les services de psy stéphanois ne peuvent plus accueillir de nouveaux patients, des centaines de malades restent sur le carreau. Les nouvelles obligations de soins sur décision de justice ne peuvent plus être prises en charge.
 Faute de médecins, la psychiatrie stéphanoise ne soigne quasimment plus de nouveaux malades depuis le mois de juillet.
Faute de médecins, la psychiatrie stéphanoise ne soigne quasimment plus de nouveaux malades depuis le mois de juillet. © Maxppp - Francois Destoc
 
Saint-Étienne, France
En janvier dernier, le contrôleur général des lieux de privation de liberté dénonçait des traitements inhumains et dégradants au centre Hospitalier de Saint-Étienne. Le service psychiatrie est maintenant en grève depuis presque 4 semaines, depuis le 13 septembre.  Il dénonce un manque de moyens criant au détriment des patients. Malgré les propos rassurants de la direction de l’Hôpital sur l'antenne de France Bleu ces dernières semaines, il semble que les choses ne s'améliorent pas, bien au contraire. La situation ne cesse de se détériorer selon les professionnels de santé et les familles de malades que France Bleu a pu rencontrer. Ce mardi matin, les psychiatres sont convoqués par le directeur de l'hopital.

Un service qui suffoque, des familles démunies

Depuis 18 mois, ce sont 18 médecins qui ont quitté leur poste.  En novembre et décembre prochains, 3 d'entre eux vont quitter la Charité et laisseront 315 patients sans suivi.  Aujourd'hui, faute de médecins, 140 patients sont sur liste d'attente pour être soignés. Liste qui grandit chaque jour.  Car depuis début juillet, aucun nouveau malade n'est accepté, sauf ceux qui passent par les urgences.  Les personnes condamnées par la justice à des obligations de soins ne peuvent plus être suivies. Il n'y a pas la place.  Aujourd'hui les courriers envoyés par les professionnels de santé, par les associations de familles de malade à l'Agence Régionale de Santé et au Ministère de la Santé sont restés lettres mortes. 

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