- 24 MAI 2018
- PAR OBSERVATOIRE INTERNATIONAL DES PRISONS - SECTION FRANÇAISE
- BLOG : DEDANS-DEHORS
Atteint de schizophrénie, Zubert Gougou est incarcéré en 2005. S’ensuit une longue suite d’allers-retours entre structures de soin et prison. Les passages en détention n’ont fait qu’aggraver ses symptômes. Un parcours emblématique du traitement réservé aux malades mentaux condamnés.
Par Marie Crétenot, de l'Observatoire international des prisons-section française. Dossier Psychiatrie & Prison, 4/13.
En février 2012, l’histoire de Zubert Gougou est devenue un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) condamnant la France pour traitement inhumain et dégradant. « G. contre France. » Schizophrène, pris dans les filets de la déraison pénale, Zubert a été rejeté par la psychiatrique publique, soumis à la violence de l’institution pénitentiaire, confronté aux Assises. Sa détention n’a été qu’un chassé-croisé entre hospitalisations et retours en détention, le faisant tomber dans des abîmes anxio-délirantes, aggravant son état. Pour Michel David, président de l’Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire, « la lecture de cet arrêt vaut toutes les communications savantes ou discours pompeux sur les conditions carcérales que peuvent vivre un certain nombre de malades mentaux incarcérés »1.
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