lundi 28 mai 2018

Être accompagnant sexuel pour personnes handicapées et autrement capables

 
La société et les lois comme principal handicap dans l'accès à la sexualité
J’ai l’honneur d’avoir fait partie des premières personnes formées par l’APPAS (Association Pour la Promotion de l’Accompagnement Sexuel) en mars 2015. Depuis, les choses avancent doucement car la plupart des personnes qui m’ont contacté ont besoin de temps avant de pouvoir concrétiser une rencontre.
Je me rends compte que ce n’est pas une démarche évidente, qu’il y a un vrai besoin de relation de confiance, et plusieurs conversations par Skype, téléphone et autre avant de s’organiser. Il faut une volonté forte pour aller à l’encontre des préjugés, ne plus intérioriser l’idée fausse selon laquelle la sexualité n’est pas pour soi, affirmer son indépendance lorsqu’on a eu l’habitude pendant trop longtemps que toutes les décisions du quotidien soient prises à sa place, et pour le cas de mes clients, surmonter l’homophobie qui s’ajoute comme frein pour s’accepter et se faire accepter des autres. En effet, dans beaucoup de cas, l’entourage est au courant du rendez vous qui ne se prépare pas seul.

Ne pouvant recevoir à domicile à cause des marches à l’entrée de l’immeuble et un ascenseur trop petit, il faut tout préparer à l’avance, réserver une chambre d’hôtel pas trop loin de la gare d’arrivée, qui soit bien entendu accessible et adaptée. Quand on n’a pas l’habitude de beaucoup voyager seul, cela peut apparaître comme une vraie aventure pour l’entourage, qui n’accepte pas toujours cette décision.

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