vendredi 6 avril 2018

L'EPSM Georges-Daumézon met en place une équipe mobile de crise en psychiatrie infanto-juvénile

Devant la recrudescence des besoins de réponses en urgence à des problématiques relevant de la psychiatrie infanto-juvénile, l'EPSM Georges-Daumézon à Fleury-les-Aubrais (Loiret) annonce ce 5 avril qu'une équipe mobile d'intervention de crise en faveur des enfants et adolescents (Emicea) se met actuellement en place. Porté par le pôle de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent de l'établissement, ce dispositif "innovant et à vocation départementale" a pu notamment voir le jour grâce à une dotation "pérenne" de l'ARS Centre-Val-de-Loire, accordée début 2018, qui sera complétée par un financement de l'EPSM, annonce ce dernier dans un communiqué.
Contactée par Hospimedia, la direction de l'EPSM précise que le financement de l'ARS est à hauteur de 185 000 € environ "pour la phase de démarrage en plus de la dotation annuelle de fonctionnement" (Daf). Il permettra de créer un poste de psychiatre et un autre d'infirmier. L'établissement "recherche activement le temps d'infirmier et de pédopsychiatre", explique-t-elle. Le poste de pédopsychiatre devrait être publié à l'occasion du prochain tour de publication des postes de praticiens hospitaliers le 13 avril prochain. Pour la phase de démarrage, du temps de cadre de santé, d'assistante sociale et de secrétaire sont mis à disposition par l'établissement, mais une montée en charge est prévue, avec des besoins complémentaires (lire l'encadré).

L'organisation du parcours de soins des enfants et adolescents a naturellement fait partie des thématiques étudiées lors de la réalisation du diagnostic partagé entre les acteurs et partenaires concernés par l'élaboration du projet territorial de santé mentale (PTSM). Et ce diagnostic a mis en évidence "l'augmentation constante" du nombre d'enfants de moins de 16 ans présentant une problématique de crise qui sont adressés au centre psychiatrique d'accueil d'urgence (CPAU) — géré par l'EPSM — ou aux urgences pédiatriques. Ainsi que des demandes "également croissantes" des familles et des partenaires (instituts médico-éducatifs (IME), écoles et collèges, foyers d’accueil, etc.) pour une intervention de la pédopsychiatrie "dans des très brefs délais auprès des enfants et adolescents qui présentent des troubles aigus du comportement". L'EPSM signale aussi depuis quelques années "une saturation récurrente" de son unité d'hospitalisation à temps complet pour adolescents, "qui par ailleurs n'a pas vocation à recevoir des enfants de moins de 12 ans".

Cette nouvelle équipe permettra des interventions rapides dans les 72 heures — après évaluation téléphonique des situations — hors situations de danger vital qui relèvent du Samu ou des pompiers et qui doivent être traitées par les urgences pédiatriques (CH de l'agglomération montargoise, CHR d'Orléans) ou psychiatriques (CPAU). Elle vise à apporter une réponse thérapeutique adaptée et réactive sur le lieu et dans le contexte de l'apparition de la situation de crise. Cette action s'adresse "aussi bien au jeune lui-même qu’à sa famille ou aux adultes, et notamment aux foyers d’accueil médico-sociaux, qui l'ont en charge, à qui elle apporte soutien et étayage".

Les effectifs-cible de l'Emicea

L'EPSM souhaite à terme disposer pour son équipe mobile des effectifs suivants :
  • un équivalent temps plein (ETP) psychiatre ;
  • un ETP psychologue ;
  • deux ETP infirmiers ;
  • 0,5 ETP assistante sociale ;
  • 0,5 ETP cadre de santé.
Caroline Cordier

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