vendredi 16 mars 2018

« Sang tabou », ou comment j’ai arrêté les tampons

LE MONDE | 


Arte Radio a eu l’excellente et malicieuse idée de lancer, le 8 mars, officiellement jour des droits des femmes, le documentaire Sang tabou (23 minutes), sur une des préoccupations féminines les plus secrètes : les règles.

Choix d’autant plus judicieux que les jeunes filles qui en parlent ici, dont la réalisatrice du doc, Nina Almberg, ont décidé que les tampons, à risques, et les serviettes, incommodes, n’étaient vraiment plus pour elles. Estimant qu’il serait bon de protéger les femmes de ces « protections », en réalité toxiques. Quant à la « mooncup » (coupe menstruelle en silicone, réutilisable, que l’on se met dans le vagin), elles la jugent tout simplement démodée.

Et pour cause. Ces jeunes filles racontent la libération que représente la technique du « flux instinctif libre », qui, comme pour l’urine, consiste à contracter son périnée et à se retenir, avant de laisser le sang s’écouler de lui-même lorsqu’on va aux toilettes. Ce qui marche aussi la nuit. Après quelques mois d’ajustage, comme le concède la documentariste, il est possible de « prendre le pouvoir sur ses règles », s’étonne-t-elle elle-même : « une révolution » dont il est « dingue » de penser, ajoute-t-elle à raison, qu’elle reste toujours aussi secrète. M. De.

« Sang tabou », de Nina Almberg (France, 2018, 26 min). Sur Arteradio

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